Le PAPE DICTATEUR par Marc-Antoine Colonna 1/6
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La BANDE à BERGOGLIO ou les POTES de l'ANTÉCHRIST
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>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.Ignazio Mangrano, dans La Verità du 16 juillet 2019, a écrit:La bande latino-américaine
L’analyse des hommes contestés de Bergoglio doit maintenant aborder un autre triumvirat cible de commérages, celui composé du cardinal Oscar Maradiaga, de son évêque auxiliaire et bras droit, Juan José Pineda, et enfin de Mgr Edgar Peña Parra, ami des deux, choisi par Bergoglio en octobre 2018 pour assumer le rôle de Substitut pour les affaires générales au Secrétariat d’Etat.
Commençons par le plus « malheureux » des trois, Juan José Pineda.
Jacopo Scaramuzzi, dans La Stampa du 20 juillet 2018, raconte sa démission, en raison de divers scandales: « Depuis 2005, le prélat est le numéro deux de l’archidiocèse dirigé par le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, coordinateur du Conseil des neuf cardinaux qui aident le Pape dans la réforme de la Curie romaine (dit C9), qui pour ses divers engagements a dû être s’absenter à plusieurs reprises de Tegucigalpa.
Les raisons? Apparemment, économiques et sexuelles: « quelques investissements téméraires et une opération opaque de fonds détournés de l’Université du Honduras » et « des accusations d’abus sexuels adressées au prélat par deux anciens séminaristes ».
Le vaticaniste Marco Tosatti, dans La Bussola du 6/12/2018, est plus prolixe en détails : « En juillet, le Pape François a accepté la démission de Mgr Pineda, qui était accusé d’abus sexuels sur des séminaristes. Beaucoup d’entre eux ont écrit une lettre dénonçant la situation au séminaire. On l’accusait aussi d’avoir une série d’amants homosexuels, et d’une gestion allègre des finances de l’archidiocèse, qui est celui du cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, dont il était le bras droit. Avant la démission de Mgr Pineda, les accusations de corruption morale et financière ont conduit à une visite apostolique en mai 2017. Les résultats de l’enquête, remis au Pontife, n’ont jamais été rendus publics. De même que n’ont été rendus publics ni sanction contre l’évêque, ni la nouvelle d’un acte de réparation par l’évêque lui-même. Les accusations d’inconduite financière concernent le détournement présumé de 1,3 million de dollars donnés par le gouvernement hondurien pour des projets caritatifs, et qui ont « complètement disparu », selon des sources… ».
Venons-en maintenant au Cardinal Maradiaga.
Dans ce cas, c’est le journaliste de L’Espresso Emanuele Fittipaldi qui raconte quelques faits fâcheux dans un article du 5/2/2018, sous-titré : L’épouse de l’ancien doyen du corps diplomatique du Vatican a dénoncé une « intermédiation frauduleuse » du cardinal [voir l’article traduit ici: benoit-et-moi.fr/2019].
Fittipaldi rappelle tout d’abord que le scandale actuel, le fait que Maradiaga reçoive jusqu’à 35 000 euros par mois de l’Université catholique de Tegucigalpa, n’est pas le premier, puisque Maradiaga a déjà « perdu un procès au Honduras contre un journal local, El Confidencial, qui en 2016, parlant des paiements au cardinal, parle même de corruption » ; ajoute que Maradiaga a été accusée par Martha Alegria Reichmann, veuve de l’ancien ambassadeur du Honduras auprès du Saint-Siège, Alejandro Valladares, d’une gestion au moins risquée de l’argent.
Mme Valladares a même écrit tout un livre, Traiciones sacradas, dans lequel, comme nous le dit Aldo Maria Valli, spécialiste de la télévision du Vatican, « elle n’hésite pas à parler de Maradiaga comme d’un homme à double personnalité qui, grâce à la protection du pape, a assuré son impunité ».
De qui ces « trahisons sacrées » proviennent-elles? Alegria ne mâche pas ses mots: de trois anciens amis, fréquentés pendantr des années, à savoir l’évêque Juan Josè Pineda, le cardinal Maradiaga et Bergoglio.
Quoi qu’il en soit, le cardinal n’a pas encore « cédé », contrairement à son collaborateur Pineda (sujet sacrifié à la cause?), mais les doutes sur son comportement, même chez lui, continuent certainement de croître.
Nous en arrivons maintenant au troisième des protagonistes, Mgr Edgar Peña Parra, dont la promotion au Vatican semble liée à sa relation avec les deux autres figures citées.
La nomination de Peña Parra, inconnue de la plupart, a immédiatement suscité la perplexité de l’ancien nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Carlo Maria Viganò, qui, dans son dossier sur le lobby gay autour de Bergoglio, a écrit: « Il a une connexion avec le Honduras, c’est-à-dire le cardinal Oscar Maradiaga. De 2003 à 2007, Peña Parra a servi à la nonciature de Tegucigalpa comme conseiller ». Et il ajoute : « En tant que délégué pour les représentations pontificales, j’avais reçu des informations inquiétantes à son sujet ».
Est-il possible que Peña Parra ait lui aussi des squelettes dans le placard ?
Ce n’est pas si difficile à imaginer: les lobbies (on l’a déjà vu avec la promotion massive des amis de l’abuseur McCarrick), fonctionnent justement de cette manière, ils amènent aux postes de pouvoir le plus possible de personnes du même clan. Il n’est donc pas impossible qu’à la ‘cordée‘ [cordata] nord-américaine McCarrick-Wuerl-Cupich-Tobich-Tobin-Farrell (tous amis entre eux et tous sympathisants pro-LGBT) correspond une ‘cordée‘ sud-américaine, unie également par les mêmes intérêts économiques et, si les accusations étaient fondées, pas uniquement économiques.
Mais lisons ce que Fittipaldi écrit dans L’Espresso du 18 octobre 2018: « L’ex-nonce à Washington ne précise pas les raisons de ses « préoccupations ». Mais il est certain qu’il n’est pas le seul à avoir quelques doutes sur le choix de François. Peña Parra a beaucoup d’ennemis. Et certains d’entre eux, neuf jours après sa promotion, ont décidé de prendre stylo et papier, et de compiler un rapport très dur sur la conduite immorale présumée du prêtre. Joignant également quelques photocopies de lettres signées par l’archevêque de Maracaibo Domingo Roa Pérez, dans lesquelles il est fait référence à des doutes et des accusations gravissimes concernant le récit d’Edgar, alors séminariste ».
En résumé, Peña Parra avait été chassé du séminaire Saint Thomas d’Aquin à la fin de sa troisième année pour comportement libertin.
L’article dans l’Espresso a été suivi d’un autre par le vaticaniste Marco Tosatti, dans La Bussola du 5/7/2019.
Tosatti part d’une nouvelle révélation de l’ancien nonce aux USA: «le Pape a largement ignoré – selon l’ancien diplomate – un dossier terrifiant envoyé par un groupe de fidèles de Maracaibo, intitulé « Quién es verdaderamente Monseñor Edgar Robinson Peña Parra, Nuevo Sustituto de la Secretarîa de Estado del Vaticano? » Le dossier est signé par Enrique W. Lagunillas Machado, au nom du « Grupo de Laicos de la Arquidiócesis de Maracaibo por una Iglesia y un Clero según el Corazón de Cristo« . Ces fidèles accusent Peña Parra de terrible immoralité, décrivant en détail ses crimes présumés. « Cela pourrait aussi être un scandale qui surpasse celui de McCarrick, et ne devrait pas être couvert par le silenceé. Par rapport aux faits déjà rapportés par L’Espresso, Viganò a ajouté des faits connus au Secrétariat d’Etat du Vatican depuis 2002, y compris l’accusation adressée à Peña Parra « que le 24 septembre 1990 il a séduit deux petits séminaristes de la paroisse de San Pablo, qui devaient entrer au Grand séminaire de Maracaibo la même année… Le cas fut signalé par les parents des deux jeunes et traité par le directeur du Grand séminaire d’alors Enrique Pérez, et par Emilio Melch, directeur spirituel. Le révérend Pérez, interrogé par la Secrétairerie d’Etat, a confirmé par écrit l’épisode du 24 septembre 1990. J’ai vu ces documents de mes propres yeux».
Avec l’Amérique du Sud, ce n’est malheureusement pas fini.
Il convient de mentionner les scandales qui ont frappé deux autres cardinaux « bergogliens ».
Le premier est le Chilien Ricardo Ezzati, nommé cardinal par Bergoglio en 2014. Eh bien, en mars 2019, le cardinal a dû démissionner de son poste d’archevêque de Santiago, suite à une décision de la Cour d’appel de Santiago du Chili pour avoir dissimulé trois cas d’abus de la part de prêtres homosexuels (La Stampa, 2/4/2019, Famiglia Cristiana, 23/3/2019).
Le second est le cardinal chilien Francisco Javier Errázuriz Ossa, choisi par le Pape comme membre du C9, mais aussi contraint à démissionner en novembre 2018 parce qu’il était accusé d’avoir couvert des crimes d’abus.
Le cas « Ricca »
Enfin, on ne peut pas ne pas mentionner un autre prélat qui, bien qu’italien, a travaillé pendant des années dans les nonciatures d’Amérique du Sud: Mgr Battista Ricca.
Ses mésaventures ont été racontées, avec le sérieux habituel, par le vaticaniste de l’Espresso Sandro Magister: « Le trou noir, dans l’histoire personnelle de Ricca, est la période qu’il a passée en Uruguay, à Montevideo, sur la rive nord du Rio de la Plata, face à Buenos Aires. Ricca est arrivée à cette nonciature en 1999, avec le capitaine suisse Patrick Haari ». « Tous deux – poursuit Magister – sont arrivés ensemble en Uruguay. Et Ricca a demandé que son ami se voit aussi attribuer un rôle et une place à la nonciature. Le nonce rejeta la demande. Mais quelques mois plus tard, il prit sa retraite et Ricca, qui était resté comme chargé d’affaires ‘ad interim‘ en attendant le nouveau nonce, assigna le logement dans la nonciature à Haari, avec un emploi régulier et un salaire ».
Divers scandales ont suivi, dont les passages à tabac de Ricca dans un club gay bien connu et le rappel à Rome: pour mieux le contrôler? Pour mettre fin à sa carrière diplomatique ?
C’est difficile à savoir, ce qui est certain, c’est que quand Bergoglio est élu, Ricca revient au centre du jeu: non seulement il dirige ce qui n’est effectivement plus une maison pour le clergé, mais le nouveau siège de l’Église (la Casa Santa Marta), mais dès le 15 juin 2013, trois mois seulement après l’élection, Bergoglio le nomme dans un rôle clé, celui de prélat de l’IOR « avec le pouvoir d’accéder à tous les actes et documents et d’assister aux réunions de la commission cardinalice de vigilance et du conseil de surveillance, c’est-à-dire du Conseil d’administration de la banque vaticane sinistrée! » (L’Espresso, 18/7/2013). Pourquoi tant d’estime et de confiance, une fois de plus, pour un homme au passé si peu lumineux?
Traduction "Benoît-et-moi" : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/07/25/les-hommes-du-pape/2/
Dernière édition par Gilbert Chevalier le Mar 3 Sep - 16:56, édité 1 fois
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Dans les épisodes précédents, nous nous sommes concentrés sur les hommes de Bergoglio en Amérique du Nord et du Sud.
En fait, beaucoup de ses collaborateurs les plus proches viennent du Sud, alors que dans le Nord il a fallu renverser l’équilibre en faveur des évêques pro-vie et pro-famille nommés par Benoît XVI dans le but d’inverser la direction fortement libérale présente dans le monde jésuite américain et dominante aussi au niveau hiérarchique à l’époque du cardinal Joseph Bernardin (pendant des décennies leader de l’Eglise progressiste américaine et promoteur, en 1988, dans le diocèse de Chicago, alors submergé par le scandale des prêtres abuseurs, du premier bureau diocésain « gay » aux USA, l’Archdiocesan gay and lesbian outreach).
D’où la nomination de trois cardinaux, comme mentionné dans le premier épisode, très proches de l’abuseur homosexuel McCarrick, et donc remontant à un lobby ouvertement pro-Lgbt (en plus de la nomination très récente, comme archevêque de Washington, de l’ancien auxiliaire de Bernardin, Wilton Gregory, lui aussi, comme par hasard très gayfriendly).
En Espagne aussi, une fois élu, Bergoglio a voulu mettre fin à une saison, celle de la fière résistance catholique à la culture nihiliste de Zapatero, incarnée notamment par le cardinal de Madrid Antonio María Rouco Varela.
Même chose en Belgique : « à Bruxelles, extrême périphérie du christianisme européen, le Pape a nommé Mgr Jozef De Kesel, pupille de l’émérite Godfried Danneels, que Benoît XVI avait jugé (par deux fois) inapte il y a cinq ans » (Il Foglio, 6/11/2015), mettant à la retraite en grande hâte Mgr André-Joseph Léonard, élève de Benoît XVI et connu du grand public pour avoir été agressé plusieurs fois, même physiquement, par les Femen (sans jamais recevoir un mot de solidarité du Bergoglio).
Briser la résistance catholique à la culture de mort est immédiatement une priorité de Bergoglio, également en Italie. Pour ce faire, il a pris un certain nombre de mesures, toutes dans le même sens, apparemment contredites par des déclarations sporadiques et inoffensives, totalement pro forma et inoffensives (parfois de simples tweets), pour défendre la vie et la famille.
Avant tout, nous pouvons rappeler, dès 2013, le choix de Mgr Nunzio Galantino comme Secrétaire général de la CEI, avec pour mission, de facto, de la mettre sous conrôle et de renverser la ligne Ruini-Bagnasco qui avait conduit à la victoire des catholiques au référendum sur l’insémination artificielle en 2005 et au Family Day contre les unions civiles en 2007.
Galantino a fait ses débuts dans ce nouveau rôle (d’abord, personne n’était au courant de son existence) en critiquant publiquement les militants anti-avortement qui prient devant les cliniques, puis en « stérilisant » l’association laïque Scienza & Vita, protagoniste de la bataille référendaire de 2005, l’exhortant à ne plus traiter, sinon de manière académique et politiquement inoffensive, des questions sensibles débattues dans ce pays.
Deuxièmement, le nouveau secrétaire, qui bénéficie d’un soutien inconditionnel du pape, et qui peut donc contourner le timide Bagnasco, tente de baillonner le monde catholique sur le projet de loi homophobie du député gay Pd Ivan Scalfarotto, et, peu après, sur la proposition de loi pour les unions civiles gay de la sénatrice Pd Monica Cirinnà et du sénateur gay Sergio Lo Giudice (connu pour avoir eu recours au moins deux fois à des mères porteuses).
Mais n’arrivant pas à arrêter le monde catholique séculier, Galantino fait de son mieux pour s’opposer aux deux Family Day, en 2015 et en 2016: encore une fois avec le soutien de son mandant, Bergoglio, qui refuse même d’accueillir les participants aux deux plus grandes manifestations de rue jamais organisées par les catholiques italiens. Il fera pareil en 2019, en ignorant le Congrès mondial des familles qui s’est tenu à Vérone.
Ce n’est pas tout: Bergoglio, qui d’un côté marginalise des cardinaux pro-vie comme Carlo Caffarra, et fait à plusieurs reprises l’éloge d’Emma Bonino, de l’autre se tait face à l’introduction du mariage gay en Irlande et en Allemagne, la mort par dénutrition et deshydratation de Vincent Lambert en France, la loi sur le biotestament promue par le PD en Italie…
Surtout, démontrant une fois de plus qu’il sait bien que ce qui compte, ce ne sont pas les mots, mais le fait de placer les hommes qu’il faut au bon endroit, il porte un coup mortel à deux fiefs de la bioéthique catholique. Le 15 août 2016, en effet, il a nommé Mgr Vincenzo Paglia Président de l’Académie Pontificale pour la Vie et Grand Chancelier de l’Institut Pontifical Jean-Paul II.
Les mérites de l’élu sont les ouvertures publiques aux unions civiles, le désintérêt pour les batailles culturelles, la proximité avec le PD et les radicaux de Marco Pannella, publiquement loués et sanctifiés. Peu importe que Paglia soit impliqué dans divers scandales, notamment un trou de 25 millions d’euros dans son diocèse de Terni et le fait qu’il ait fait peindre une fresque sur l’abside de la cathédrale de la ville par un peintre notoirement gay, avec des images clairement allusives. Si cela n’était pas suffisant, mais c’est une nouvelle d’il y a quelques jours, Paglia est capable de tisser des relations inhabituelles avec des magistrats très douteux, comme Luca Palamara, le protagoniste du plus grand scandale qui a frappé la magistrature ces dernières décennies!
Les autres hommes de Bergoglio, en Italie? Les plumitifs en qui il a le plus confiance sont le jésuite Antonio Spadaro, l’évêque progressiste Bruno Forte, tous deux appartenant à la partie du monde ecclésial qui veut révolutionner la morale catholique, notamment en s’ouvrant aux couples homosexuels, et le prêtre journaliste Dario Edoardo Viganò, qui a longtemps été le dominus de la communication vaticane, avant d’être obligé de démissionner en mars 2018, après avoir publié une fausse nouvelle scandaleuse pour faire passer Benoît XVI pour un fan de la théologie progressiste.
Nous terminons avec lui la liste des « hommes de Bergoglio » car curieusement, il porte le même nom de famille que le nonce qui a soulevé plus que quiconque le problème du lobby gay ecclésiastique soutenu par l’Argentin, et parce que son comportement porte de l’eau au moulin des accusations portées par son homonyme. En effet, quelques mois avant sa démission forcée, Dario Edoardo Viganò s’est retrouvé au centre d’un article de Francesco Agnoli, dans La Bussola (19/12/2017): il demandait pourquoi Viganò utilisait ses larges pouvoirs pour donner « une grande place aux personnalités qui expriment des idées plutôt proches de l’idéologie LGBT » et l’argent de l’Eglise pour confier la création du nouveau portail vatican à une multinationale connue pour son engagement envers la cause LGBT.
Et les femmes de Bergoglio, demanderont certains ?
En dehors de celle déjà mentionnée, Bonino, on ne peut pas laisser de côté la journaliste Stefania Falasca, la première à avoir reçu un appel téléphonique de Bergoglio, après l’élection au trône pontifical. Falasca a soutenu le travail de son ami argentin depuis le début, allant jusqu’à demander publiquement le silence de Benoît XVI, après que le pontife émérite, en avril 2019, soit intervenu sur la question de l’homosexualité et de la pédophilie dans l’Église en soutenant une lecture des faits complètement différente de celle de Bergoglio (toutes visant à dissimuler le lien étroit entre les scandales sexuels des prêtres et leurs tendances gay).
Traduction "Benoît-et-moi" : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/07/25/les-hommes-du-pape/3/
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\"Benoît-et-moi", le 30 août 2019, a écrit:MORT à 95 ans du CARDINAL SILVESTRINIUn homme de l’ombre… et dont l’influence se fait encore sentir aujourd’hui, à travers (hasard du calendrier?) son « pupille » Giuseppe Conte. Animateur de premier plan de la « mafia de Saint-Gall », adversaire acharné du cardinal Ratzinger puis de Benoît XVI, soutien convaincu de François, et très proche des milieux politiques de gauche, il est probablement l’inspirateur de deux livres d’Olivier Legendre, mémoires (à peine) apocryphes d’un cardinal de curie qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
Il y a décidément beaucoup trop de coïncidences autour de son nom (coïncidences qui perdurent aujourd’hui avec la crise politique qui agite l’Italie et remet la gauche en selle en écartant Salvini), pour qu’elles soient seulement dûes au hasard. Et, cerise sur le gâteau – s’il est permis de s’exprimer ainsi -, il est protagoniste de l’extraordinaire roman à clés de Malachi Martin « Windswept House » sous le nom de Silvio Aureatini, lui aussi préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales: jeune fonctionnaire de la Curie, il aurait participé à une cérémonie sacrilège à la Chapelle Pauline le 29 juin 1963, une semaine après l’élection de Paul VI. Evidemment, certains vont sourire, crier au complotisme, etc., mais de nombreux passages du livre de Malachi Martin se sont révélés par la suite tellement prophétiques qu’on ne peut pas liquider ses affirmations comme de simples élucubrations
A noter, l’ex-secrétaire de Silvestrini, Edoardo Menichelli, évêque d’Ancône, qui reçut l’ordination épiscopale en 1994 par Silvestrini lui-même a été fait cardinal par François au consistoire de février 2015.
Nico Spuntoni, signature de la NBQ et Marco Tosatti sur son blog consacrent tous deux un article à la mort de Silvestrini, pour expliquer QUI était vraiment cet inconnu du grand public. Les deux articles contiennent évidemment des noms (encore plus) inconnus aux lecteurs français, mais ceux-ci peuvent faire leurs propres recherches s’ils sont intéressés, et de toute façon, cette méconnaissance ne nuit pas du tout à la compréhension car le contexte ne laisse aucun doute sur leurs sympathies.
Attention, ce qui suit est assez long (je vous aurai prévenu). Mais surtout, tellement riche de connexions et d’implications que cela mériterait certainement une analyse plus détaillée et plus construite.
En attendant, avant de lire ma traduction des deux articles d’aujourd’hui, j’invite les lecteurs à lire, ou relire cet article que j’avais publié en 2015, à propos des révélations de Danneels sur la mafia de Saint-Gall (voir Annexe). Il contenait un rappel du dossier « Confession d’un cardinal » autour du premier livre d’Olivier Legendre, disparu depuis lors.
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/08/30/mort-a-95-ans-du-cardinal-silvestrini/
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Nico Spuntoni, sur La Nuova Bussola Quotidiana, le 30 août 2019 a écrit:MORT de SILVESTRINI,
« METTEUR en SCÈNE » du GROUPE de SAINT-GALLLe Cardinal Achille Silvestrini est mort hier matin à l’âge de 95 ans. Grand ami de Prodi, il était considéré comme une sorte de père spirituel du centre-gauche italien. Il semble qu’il ait fait pression pour l’excommunication de Lefebvre, contre l’avis de Ratzinger. Avec les autres membres du « groupe de Saint-Gall », il a tenté, en 2005, d’empêcher l’élection de Benoît XVI et en 2013, il a accueilli avec faveur celle de Bergoglio.
Il est parti le jour même où son « filleul », Giuseppe Conte, était sur le point de recevoir la tâche de former un nouveau gouvernement, gouverné par une majorité – probablement – plus appréciée par ce monde du « catholicisme démocrate » dont il fut pendant des décennies le plus influent représentant ecclésial. Le cardinal Achille Silvestrini est retourné au Seigneur à l’âge vénérable de 95 ans. Il est décédé hier matin au Vatican, dans son appartement du Palazzina della Zecca.
Le Préfet émérite de la Congrégation pour les Églises orientales fut sans aucun doute l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la Curie romaine dans la seconde moitié du XXe siècle et au-delà. Qu’il suffise de dire que le cardinal originaire de Romagne est entré à la Secrétairerie d’État en 1953, s’occupant des relations avec les pays de l’Asie du Sud-Est. Pendant six ans, il a été sous-secrétaire du Conseil des affaires publiques de l’Église (dont il est devenu plus tard le secrétaire) et, à ce titre, a dirigé la délégation du Vatican à la Conférence de Genève sur le Traité de non-prolifération nucléaire. C’est lui qui a obtenu l’inclusion de la mention de la liberté religieuse dans l’Acte final de la Conférence d’Helsinki de 1975.
Au Palais Apostolique, il a collaboré avec Domenico Tardini et Amleto Cicognani (son compatriote), mais son ascension à la Curie s’est faite au fil des années aux côtés d’Agostino Casaroli, père de la dite Ostpolitik du Vatican, dont Silvestrini était un des principaux interprètes.
Sous le pontificat de saint Jean Paul II, qui n’avait la même vision que lui de la politique à adopter en Europe de l’Est, le prélat de Brisighella devint évêque et le très puissant secrétaire pour les relations avec les Etats. Ce poste lui a permis de diriger la délégation du Saint-Siège dans les négociations pour la révision du Pacte du Latran, conclues avec l’accord de Villa Madama en 1984. La contribution apportée à la signature du nouveau concordat fut un prélude à son élévation au cardinalat, au consistoire du 28 juin 1988. Mais après le pourpre, Jean-Paul II le nomma préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, puis à la tête de la Congrégation pour les Églises orientales.
Prendre congé des sommets de la diplomatie vaticane n’a pas porté atteinte à son influence à la Curie et ne lui a pas fait perdre sa relation privilégiée avec les principaux représentants de la politique nationale. Silvestrini a longtemps été, et a continué d’être jusqu’à une époque récente, le point de référence du catholicisme dit démocratique local, qui, à la Villa Nazareth, l’école de formation pour jeunes méritants d’origine humble, dont il fut l’animateur principal jusqu’à la toute fin, avait trouvé un peu son temple. Cet aspect a fait du cardinal une sorte de père spirituel pour le centre-gauche italien, surtout pour celui de l’expérience de l’Olivier [L’Olivier (L’Ulivo, en italien) est une coalition politique de centre gauche, fondée en 1995 par Romano Prodi et dissoute en 2007, principalement au profit du Parti démocrate (PD), wikipedia ]: grand ami de Romano Prodi, il semble qu’il ait encouragé – selon diverses sources – sa candidature en 1996, lui garantissant les « couvertures » nécessaires dans les Palais Sacrés.
C’est d’ailleurs lui qui a célébré le mariage religieux entre le maire de Rome de l’époque et futur challenger de Berlusconi aux élections de 2001, l’ancien radical Francesco Rutelli et la journaliste Barbara Palombelli, déjà mariée civilement des années auparavant. Mais, d’autre part, les relations de l’ex « ministre des Affaires étrangères » du Vatican avec le monde de gauche avait des racines encore plus lointaines, puisque dès 1988 il recevait à la Villa Nazareth Alessandro Natta, secrétaire du Parti communiste italien, et quelques années plus tard il dînait avec l’ambassadeur d’URSS en Italie, Anatoly L. Adamishin, et Massimo D’Alema, numéro deux du PDS nouveau né.
Cela ne l’a pas empêché, cependant, de cultiver des relations d’estime et d’amitié avec des personnalités politiques apparemment éloignées de ses convictions personnelles : avec Andreotti, par exemple, à qui il a exprimé toute sa solidarité après la condamnation de Pérouse et avec Cossiga, qui a mentionné la passion politique du cardinal dans une autobiographie sur ce sujet (« Je dirais que le plus italien des cardinaux est Achille Silvestrini. Celui avec qui je diverge peut-être du point de vue politique, mais qui montre plus de sensibilité en la matière »).
Mais si, d’une part, cette particularité de son caractère de diplomate « partisan », lui a valu l’admiration de personnalités laïques et d’une bonne partie des « catholiques adultes », elle lui a aliéné les sympathies de beaucoup d’autres dans le monde catholique: selon une reconstruction, c’est précisément le prélat de Brisighella qui en 1988 poussa à l’excommunication de Marcel Lefebvre, contre l’avis du préfet de Congrégation pour la doctrine de la foi Joseph Ratzinger, qui aurait préféré un rapprochement avec le fondateur de la FSSPX. Une circonstance qui, si elle était vraie, confirmerait les différences de sensibilité ecclésiale existant entre l’ancien Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales et le théologien bavarois, également émergées – selon des rumeurs filtrées au fil des ans – lors du Conclave de 2005.
Au moment de la mort de Wojtyla, Silvestrini n’était plus cardinal électeur puisqu’il avait atteint la limite d’âge, mais il jouait le rôle de faiseur de rois – comme nous l’avons lu dans plus d’une reconstruction des événements – essayant de bloquer la voie à l’élection du candidat qui semblait le plus qualifié dès le départ. Selon le vaticaniste Marco Politi, la Villa Nazareth elle-même est devenue « le point de référence des réformateurs » à l’époque du pré-conclave. Ces rencontres n’étaient cependant pas nouvelles, comme l’a confirmé le cardinal Godfried Danneels en 2015, révélant l’existence de rencontres périodiques qui ont eu lieu en Suisse entre la fin des années 90 et le début des années 2000 pour discuter de l’avenir de l’Église après la mort de Jean-Paul II. Il s’agit de ce qu’on a appelé le « groupe de Saint-Gall », sur lequel on a beaucoup écrit, et qui, parmi ses principaux membres, avec Danneels, Kasper, Martini et Murphy-O’Connor, a également vu la présence du très actif Silvestrini.
Une reconstitution précise de ce jeu complexe joué pour la succession papale de 2005 se trouve dans le livre « Oltre la crisi della Chiesa, il Pontificato di Benedetto XVI » de Roberto Regoli et a également été confirmée par Mgr Georg Gänswein lors de la présentation de l’ouvrage. Le Conclave, en tout cas, a eu une issue différente des souhaits de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Vatican qui a probablement vécu sans enthousiasme le pontificat de Benoît XVI, se retrouvant parfois au centre d’arrière-plans – jamais confirmés – qui le créditait comme inspirateur de « frondes ».
Les réunions du groupe de Saint-Gall se sont poursuivies même après l’élection de Ratzinger; et Kasper, en le révélant tout en niant l’intention de conspiration, a confirmé à Frédéric Martel que « Achille Silvestrini y venait à chaque fois et en était une des figures centrales ».
Après la démission de Benoît XVI en 2013, le cardinal romagnol accueillit avec faveur l’élection de Bergoglio, le candidat – probablement – déjà identifié en 2005 par lui et les autres cardinaux du groupe de Saint-Gall comme promoteur possible d’un programme de réformes pour l’Église. La même année, François se rendit à la Villa Nazareth pour rendre hommage au prélat âgé à l’occasion de son 90ème anniversaire et revint trois ans plus tard pour le 70ème anniversaire de la fondation de la résidence universitaire.
Avec la mort du Cardinal Silvestrini, une figure marquante de l’histoire récente de l’Église catholique a certainement disparu, dont l’influence capable d’aller au-delà du Tibre est attestée dans ces mêmes heures par les projecteurs nationaux braqués sur Giuseppe Conte, son élève à l’école de la Fondation Tardini et probable nouvelle étoile montante de ce « Catho-dem » dont pendant longtemps l’ancien préfet de La Congrégation pour les églises Orientales fut le phare et le protecteur.
Source : http://www.lanuovabq.it/it/in-morte-di-silvestrini-regista-del-gruppo-di-san-gallo
& Traduction "Benoît-et-moi" : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/08/30/mort-a-95-ans-du-cardinal-silvestrini/
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La BANDE à BERGOGLIO ou les POTES de l'ANTÉCHRIST
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Super-Ex, sur le Blog de Marco Tosatti \"Stilum Curiae", le 30 août 2019 a écrit:QUI ÉTAIT VRAIMENT LE CARDINAL ACHILLE SILVESTRINI
Silvestrini est bien décrit dans l’article de La Bussola quotidiana de Nico Spuntoni: « Mort de Silvestrini, metteur en scène du groupe de Saint-Gall« .
Je voudrais juste ajouter qu’un monsignore de la curie a parlé de lui avec un grand luxe de détails – un certain Marinelli, auteur en 1999 d’un livre dénonçant les maux de l’église intitulé Via col vento in Vaticano (Autant en emporte le vent au Vatican), signé sous le nom de I Millenari.
Ce livre a connu un succès de vente extraordinaire, semblable aux textes de Nuzzi, bien que beaucoup plus sérieux et mu par d’autres intentions: dénoncer les trahisons des hommes de l’Église, non pour l’attaquer, mais pour l’aider à se purifier.
Le monsignore, en effet, après avoir décrit les subterfuges, les jeux de pouvoir, les loges maçonniques vraiment influentes du Vatican et visant même à la conquête du pouvoir, écrivait « Dieu abaisse l’Eglise pour ensuite l’élever. Il coupe les branches inutiles pour la revigorer. Il met à terre son orgueil puis l’élève à la grandeur de l’humilité… ».
Eh bien dans ce livre, Silvestrini lui-même avait une place d’honneur en tant que chef du « clan romagnole », également composé de Pio Laghi, Luigi Bettazzi, Edoardo Menichelli [ex-secrétaire de Silvestrini, nommé cardinal par François au consistoire de février 2015], Claudio Celli… un clan, soutenait l’auteur, presque « maçonnique », tous visant à la conquête de positions de pouvoir.
L’élection d’Albino Luciani, totalement hostile à certains comportements et peut-être, en tant qu’Italien, conscient des intrigues de certains hommes de la curie, fut un mauvais coup pour le « sinistre » (jeu de mot, sinistro pouvant aussi signifier « l’homme de gauche ») Silvestrini. Silvestrini vit la fin de son ascension et craignit de ne pouvoir devenir cardinal.
Mais – écrivit Mgr Marinelli – « le soupir de soulagement quand il constata qu’après seulement 33 jours le pontife avait été retrouvé mort dans son lit fut profond et long. Dieu soit loué! L’excellent Romagnole pouvait reprendre sereinement l’espoir de l’ascension »
Ascension non seulement ecclésiale, mais aussi politique. Silvestrini a été président de la Fondation de la « Sainte Famille de Nazareth », dont il suffit de dire qu’elle organisa en 1996 un symposium auquel participèrent le Président de la République Oscar Luigi Scalfaro (le catholique élu aussi grâce à Marco Pannella), le ministre de l’Éducation, le communiste Luigi Berlinguer, les maires de Rome Francesco Rutelli et de Venise Massimo Cacciari. Parmi les intervenants: Romano Prodi et Stefano Zamagni, les catho-communistes bolognais!
En 2013, avec l’élection de Bergoglio, soutenue par Silvestrini lui-même, la reconnaissance pour le vieux cardinal, si influent dans la vie ecclésiastique et politique du pays ne manque pas.
Le site web de la fondation nous apprend qu’à « l’occasion du 90e anniversaire de la naissance du cardinal Silvestrini [en octobre 2013], une conférence est organisé à Villa Nazareth pour réfléchir sur les valeurs dont don Achille a été témoin et qui sont maintenant l’essence du chemin de la communauté (…) [parmi les intervenants, don Luigi Ciotti, une vieille connaissance.]. Le programme, développé en partenariat avec l’Université des Étrangers de Sienne, pour l’enseignement de la langue italienne aux étrangers, avec une attention particulière à un cours spécialisé pour les professeurs d’italien à des fins religieuses, est présenté à la Villa Nazareth. – Le 15 décembre [2013], la Communauté de Villa Nazareth, réunie pour la messe de Noël reçoit la visite du Pape François, accueillie avec affection et enthousiasme par des étudiants, associés, amis et familles. En 2014, « la communauté accueille le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État et ancien assistant spirituel des étudiants de la Villa Nazareth ».
En 2015, autre conférence importante avec le cardinal Pietro Parolin et Romano Prodi, et en 2016, le 18 juin, nouvelle visite de Bergoglio!
Je termine par un passage tiré d’un article du Huffington Post. Avant de définir Silvestrini comme « un opposant vigoureux et public à Ratzinger », Marie Antoinette Calabrò nous donne une autre information utile: « Aujourd’hui, le chef (de Villa Nazareth, ndr.) est Mgr Claudio Celli, également romagnol, comme Silvestrini, une carrière couronnée – après avoir été chef de l’APSA, Administration du Patrimoine du Siège Apostolique – par le nouvel accord conclu par François avec la Chine, qui a conduit ces derniers jours à la nomination en accord entre le Vatican et le gouvernement chinois des deux premiers évêques. Selon les rumeurs, dans les semaines de la crise d’août du gouvernement jaune-vert (la coalition 5 étoiles-Ligue), Celli s’est beaucoup dépensé en faveur de Giuseppe Conte, le pupille du cardinal Silvestrini ».
Source : https://www.marcotosatti.com/2019/08/30/super-ex-chi-era-veramente-il-cardinale-achille-silvestrini/
& Traduction "Benoît-et-moi" : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/08/30/mort-a-95-ans-du-cardinal-silvestrini/
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\"Benoît-et-moi", le 30 août 2019, a écrit:SILVESTRINI :
« Le CARDINAL de l’OMBRE »
Parmi les membres de la « mafia de Saint Gall » figure le nom du cardinal Silvestrini: on se souvient peut-être qu’il a été au cœur d’un suspense (au moins sur mon site…), autour d’un livre paru en 2007 sous la plume d’un certain Olivier Legendre, intitulé « Confessions d’un cardinal » (cf. benoit-et-moi.fr/2007). Ce livre a eu une suite en 2011, « L’espérance du cardinal ».
Il s’agit de deux « livres-interviews », un peu comme le « Rapport sur la foi » de Vittorio Messori avec le cardinal Ratzinger, sauf qu’ici, le cardinal est fictif, ou couvert par l’anonymat.
Au moment de la sortie du premier tome, j’avais soupçonné qu’il s’agissait d’un artifice littéraire (pour le moins douteux!) destiné à faire passer les idées de gens qui complotaient contre Benoît XVI. Je m’étais probablement trompée, au moins en partie… Le cardinal de fiction empruntait bel et bien de nombreux traits (voire plus) à un être de chair et se sang!
En janvier 2009, grâce au site ESM (voir ici l’article en trois volets: eucharistiemisericor.free.fr), j’étais tombée sur un long texte de l’Abbé Claude Barthe (paru initialement dans l’Homme Nouveau) qui levait un coin de voile sur l’identité du cardinal d’Olivier Legendre: relu aujourd’hui, et pas seulement pour cette raison, il s’avère prophétique.
L’abbé Barthe écrivait en effet (entre autre, mais tout le texte est passionnant):Peu après l’élection de Benoît XVI, paraissait un livre-manifeste d’un cardinal anonyme n’ayant pas participé au conclave. Il est révélateur de l’état d’esprit de l’aile la plus libérale de la Curie.
Lors de la parution, l’an passé, chez Jean-Claude Lattès, du livre d’Olivier Le Gendre, Confession d’un cardinal , les observateurs avertis ont compris qu’il s’agissait d’une opération importante, commanditée par des personnages de haut rang qui prétendent déjà préparer un après-Benoît XVI, auquel ils voudraient imprimer une direction toute différente de celle de l’actuel pontificat.
Cet ouvrage très ingénieusement conçu, sous la forme d’entretiens avec un cardinal anonyme, à Rome et en d’autres lieux, témoigne d’une connaissance précise des milieux (et même des lieux) ecclésiastiques romains, et développe des propos savamment mesurés mais redoutablement libéraux. Tout laisse penser que cette opération a été imaginée et diligentée par le cardinal Achille Silvestrini, chef de file de l’aile libérale du collège cardinalice…
Le cardinal qui se « confesse » emprunte à Silvestrini un certain nombre de traits particulièrement reconnaissables : il est comme lui un ancien cardinal de Curie (Achille Silvestrini, qui a aujourd’hui 85 ans, a été Préfet de la très importante Congrégation pour les Église orientales). Malgré la fatigue de l’âge le cardinal anonyme, de même que Silvestrini, semble n’avoir jamais mieux joui de ses moyens intellectuels. En raison de cet âge, le cardinal qui se confesse n’a pas participé au dernier conclave (Achille Silvestrini, qui avait 81 ans lors de l’ouverture du conclave, n’en a pas passé les portes).
En janvier 2012, de passage en Suisse, lors d’un débat public (cf. paroissiens-progressiste.over-blog.com), Olivier Legendre s’expliquait sur ses livres et les circonstances dans lesquelles ils avaient été écrits, et il plaidait pour « un nouveau modèle d’Église ». Obsédé par l’idée de pauvreté (tiens donc!), il prétendait qu' »il faudra faire ce qu’il faut pour qu’elle soit cette Église pauvre et solidaire qu’elle aurait du toujours rester ».
Par ailleurs, à côté d’un plaidoyer pour le mariage des prêtres, il affirmait:
« Je connais beaucoup de prêtres et d’évêques qui donnent la communion à des gens remariés, alors que c’est parfaitement interdit par les autorités vaticanes. C’est ce type de réglementations qui m’insupportent. Le salut de l’Église catholique ne se trouve pas dans la hiérarchie ».
Depuis, il y a eu la démission de Benoît XVI, et l’élection du 13 mars 2013.
Un an plus tard Olivier Legendre disparaissait « des suite d’une longue maladie », selon la formule consacrée, mais l’élection de Jorge Mario Bergoglio avait été pour lui un dernier sujet de grande satisfaction.
Interrogé, juste avant sa mort, par Christine Pedotti, pour Témoignage Chrétien, il avait confié que le soir du 13 mars 2013, des amis lui avaient dit: « Mais c’est ton cardinal qui a été élu »!! Et, rapporte Christine Pedotti, il reconnaissait « avec jubilation et gourmandise que Jorge Mario Bergoglio a bien des parentés avec «son» cardinal – plus qu’il n’aurait osé l’espérer ».(cf. www.baptises.fr)
Tout cela a été développé à différents endroits de ce site.
Aujourd’hui, si l’Église « pauvre et solidaire » que le cardinal de Legendre appelait de ses vœux a confié à grand frais la gestion de ses comptes à des agences d’audit multinationales, l’opinion publique est majoritairement persuadée qu’elle est enfin de retour. Et la biographie de Danneels confirme le rôle du cardinal Silvestrini dans cet avènement préparé bien avant le conclave qui a vu élire le successeur de Benoît XVI. Avec un programme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui du cardinal anonyme d’Olivier Legendre.Voir aussi : « Complot contre Benoît XVI? » (Benoit-et-moi 2015)
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/08/30/mort-a-95-ans-du-cardinal-silvestrini/
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>>> Jusqu’où devons-nous encore tomber ? Bergoglio vu par Henry Sire (11 décembre 2023)
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