Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
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Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.\"Benoît-et-moi", le 1er février 2019 a écrit:Francois : "Des prêtres mariés ? Non, sauf….."
Giuseppe Nardi revient sur les propos ambigus du Pape lors de la conférence de presse de retour du Panama. Une autre illustration de la "méthode Bergoglio".
Le pape Francois : « Des prêtres mariés ? Non, sauf….. »
Le pape donne le feu vert aux prêtres mariés
Giuseppe Nardi
katholisches.info
29 janvier 2019
Traduction d'Isabelle
* * *(Rome) Le pape François a donné hier, dans l’avion qui le ramenait de Panama, sa traditionnelle conférence de presse. Une journaliste française lui a demandé si, dans l’avenir, il y aurait aussi des prêtres mariés. Réponse de François, sous une forme désormais bien connue : non, oui-non, oui. Il a littéralement dit : « Des prêtres mariés ? Non, sauf …. »
Caroline Pigozzi, de Paris Match, a annoncé au pape qu’elle lui remettrait une lettre du prêtre français Benoist de Sinety, qui était avec 200 jeunes aux JMJ de Panama. Mais la lettre doit encore être écrite. Le pape remercia la journaliste pour le livre écrit par ce prêtre qu’elle lui avait déjà remis. Ce livre est un plaidoyer pour une ouverture à une immigration de masse vers l’Europe, baptisée « culture de l’accueil » (Benoist de Sinety, Il faut que desvoix s’élèvent. Accueil des migrants, un appel au courage, Paris 2018), dont le pape lui-même est le plus grand promoteur et la caution morale, depuis sa visite sur l’île de Lampedusa durant l’été 2013.
Venons-en à la question de la journaliste.
A quand des prêtres mariés ?Caroline Pigozzi : Saint Père, pendant quatre jours, nous avons vu ces jeunes gens prier avec ferveur. On peut s’imaginer que, parmi eux, quelques-uns voudront entrer dans la vie religieuse. On peut aussi penser qu’un certain nombre est appelé au sacerdoce. Peut-être certains hésitent-ils, en pensant que c’est un chemin difficile si l’on ne peut pas se marier. Peut-on envisager que vous autorisiez, dans l’Eglise catholique, à l’exemple du rite oriental, des hommes mariés à devenir prêtres ?
Le pape François : Dans l’Église catholique de rite oriental, cela peut se faire et l’on opte, avant le diaconat, pour le célibat ou le mariage.
Caroline Pigozzi : Mais maintenant, dans l’Église catholique de rite latin, peut-on envisager que vous preniez cette décision ?
Le pape François : Dans le rite latin… Il me revient une phrase de saint Paul VI : « Je donnerais ma vie plutôt que de modifier la loi du célibat ». Cette phrase m’est revenue et je voudrais la citer, parce que c’est une phrase courageuse dans moment plus difficile qu’aujourd’hui… Personnellement, je pense que le célibat est un cadeau pour l’Église. Deuxièmement, je ne suis pas d’accord d’autoriser un célibat optionnel. Non. Cela pourrait rester une possibilité dans des endroits très reculés – je pense aux îles du Pacifique… Mais il faut aussi considérer que lorsqu’il y a une nécessité pastorale, le pasteur doit penser aux croyants. Il y a un livre de Lobinger [à savoir : Preti per domani, Emi, 2009, de l’évêque missionnaire Fritz Lobinger, natif de Bavière], il est intéressant – c’est une matière à discussion entre les théologiens. Il n’y a pas de décision de ma part. Ma décision c’est : non au célibat optionnel avant le diaconat. C’est mon avis personnel, je ne le ferai pas, cela doit être clair. Suis-je pour autant quelqu’un de « fermé » ? Peut-être, mais je ne veux pas devoir me présenter devant Dieu avec cette décision. Revenons à Lobinger, qui a dit : « L’eucharistie fait l’Église et l’Église fait l’Eucharistie ». Mais là où il n’y a pas d’eucharistie, dans les communautés, – pensez-y vous-même, Caroline, dans les îles du Pacifique…
Dans le Pacifique, l’Amazonie, en beaucoup d’endroits…Caroline Pigozzi : En Amazonie aussi…
Pape François : Là-bas, peut-être… en beaucoup d’endroits… dit Lobinger : Qui fait l’Eucharistie ? Dans ces communautés, les « chefs », disons les organisateurs de ces communautés sont des diacres, des religieuses ou même des laïcs. Et Lobinger dit : On peut ordonner un « ancien » qui est marié, – c’est là sa thèse : que l’on puisse ordonner un ancien qui est marié, mais seulement pour qu’il exerce le munus sanctificandi, donc qu’il célèbre la messe, administre le sacrement de la réconciliation et donne l’onction des malades. L’ordination sacerdotale confère trois munera : d’abord regendi (diriger), qui est la tâche du pasteur ; puis docendi (enseigner) et sanctificandi. Cela vient par l’ordination. L’évêque donnerait seulement le pouvoir pour le munus sanctificandi : voilà la thèse. Le livre est intéressant. Peut-être cela peut-il aider à envisager ce problème. Je crois que le problème doit être pensé avec une ouverture dans les cas où il y a un problème pastoral en raison du manque de prêtres. Je ne dis pas qu’on doit le faire, parce que je n’ai pas encore réfléchi là-dessus et que je n’ai pas encore suffisamment prié. Mais les théologiens doivent étudier la question. Lobinger est un exemple… il était prêtre fidei donum en Afrique du Sud ; il est âgé … Je cite cet exemple pour mettre en évidence ce qui doit l’être. J’ai parlé avec un official de la Secrétairerie d’État, un évêque qui a dû travailler au début de la révolution dans un pays communiste. Quand on a vu comment se déroulait la révolution, autour des années 50, les évêques ont ordonné en secret de braves paysans qui étaient des hommes religieux.
Quand la crise était passée, trente ans plus tard, l’affaire était résolue. Il m’a dit ce qu’il ressentait quand, dans une concélébration, il voyait ces paysans, avec leurs mains de paysans, s’habiller pour concélébrer avec les évêques. Dans l’histoire de l’Église, cela s’est produit ; c’est une chose à étudier ; il faut y réfléchir et prier.
La stratégie de François : non, oui-non, oui
C’est la troisième fois au cours de son pontificat, comme on peut le démontrer, que le pape François exécute à propos des sacrements, ce genre de pirouettes cryptées. Puisque, dans les deux autres cas, on sait comment cela s’est terminé, il n’est pas difficile de prévoir que c’est le même développement que vise sa réponse à la journaliste française.
Exemple 1
L’admission aux sacrements des adultères permanents, appelés divorcés remariés dans la novlangue pastorale. Jusqu’à ce jour, le pape François n’a toujours pas dit expressément et sincèrement qu’il veut cette admission ; ni qu’il a promu et imposé concrètement cette admission à travers son exhortation postsynodale controversée Amoris laetitia. De manière indirecte pourtant, il l’a confirmée bien des fois. Et il y a surtout les pratiques qu’il tolère d’évêques qui lui sont proches. Quand les évêques de la province ecclésiastique de Buenos Aires, sa province d’origine, ont, par des directives, transposé cette admission dans la praxis, il a fait leur éloge, en indiquant que c’était là la seule interprétation possible et correcte d’Amoris Laetitia. Rupture avec la tradition et dilution du sacrement du mariage furent justifiées par des « nécessités pastorales ». François a invoqué, à la veille du synode sur la famille en octobre 2014, « un cri du peuple ».
Exemple 2
En novembre 2015, il visitait la communauté luthérienne de Rome. À cette occasion, il a répondu à la question, bien peu surprenante, de savoir quand un protestant et son conjoint catholique peuvent recevoir ensemble la communion à la messe. Le pape François a répondu par un flot de mots, qui commença avec un « non » très clair, qui devint un « oui-non » pour finir par un « oui ». En ajoutant certes que lui-même ne le permettrait jamais. Le public comprit et applaudit avec enthousiasme. En février 2018, la conférence épiscopale allemande décida à la majorité exactement ce qui avait été discuté alors dans l’église luthérienne de Rome. Les luthériens peuvent aller à la communion avec leurs conjoints catholiques. Comme dans l’exemple 1, la justification invoque des « nécessités pastorales », allant même jusqu’à dire que ces mariages entre conjoints de confessions différentes sont mis en danger si les luthériens ne peuvent communier, bien qu’ils rejettent la conception catholique de la communion.
Exemple 3
A la question de la journaliste Pigozzi, François fait la même pirouette. D’abord, il affirme que, dans les églises orientales uniates, des hommes mariés peuvent être ordonnés diacres et prêtres. Puis il explique ne pas avoir l’intention de jamais autoriser cela dans l’Église latine. Il parle du célibat sacerdotal – comme le font aussi, d’ailleurs, les adversaires du célibat – comme d’une loi de l’Église seulement. Et il insiste sur le fait que ce « non » à l’abrogation du célibat n’est que son opinion « personnelle ». Le pape suscite l’impression d’un « non » bien clair, alors qu’un vrai « non » ressemble à autre chose.
Des prêtres mariés ? Non, sauf… Sauf dans les îles exotiques du Pacifique. Pigozzi évoque alors l’Amazonie, à propos de laquelle François a convoqué un synode extraordinaire qui se tiendra en octobre. Et vous voyez, oui, aussi en Amazonie. « En beaucoup d’endroits », dit François, en glissant le nom de l’évêque Lobinger, que les adversaires du célibat présentent comme le donneur de mot d’ordre et l’avocat principal de l’abolition du célibat parmi les promoteurs du synode sur l’Amazonie.
Le pape François le sait, naturellement, et pourtant il cite Lobinger, et seulement lui, avec force détails. On peut difficilement croire aussi qu’il n’ait pas réfléchi là-dessus. Alors qu’il connaît très précisément les thèses de Lobinger et manifeste à leur égard une approbation sans équivoque, en disant à plusieurs reprises qu’elles sont « intéressantes ».
Sa réponse à Pigozzi mentionne deux livres et on voit bien, là encore, que les lectures du pape François comportent de préférence des auteurs de la frange progressiste et gauchiste. On cherchera probablement en vain, parmi ceux qu’il cite, un auteur orthodoxe.
François ne veut pas – et cela, tout son pontificat jusqu’ici nous l’apprend – se laisser prendre en flagrant délit de rupture avec la tradition. Il se lave les mains dans l’innocence. L’impulsion et l’autorisation viennent de lui, mais pas d’une manière réellement repérable. La communion pour les divorcés remariés tient dans une note de bas de page d’Amoris Laetitia, dans un jargon obscur. C’est seulement l’interprétation par les évêques telle que François la tolère et l’encourage, qui la transforme en une nouveauté qui rompt avec la tradition.
La même chose s’est produite avec la communion pour les conjoints luthériens. Il a donné l’impulsion et montré le chemin. Les évêques allemands, dans leur majorité, ont saisi au vol l’occasion offerte par le pape. François, bien qu’interpellé sur le sujet par une minorité des évêques, est resté muet ; ainsi, couverte par lui sur ses arrières, la majorité a-t-elle pu s’imposer et couler dans la praxis officielle l’administration de la communion à des non catholiques. François rend cela possible sans qu’aucun document qui l’autorise porte sa signature.
Et maintenant, avec le Synode sur l’Amazonie, on nous prépare la même chose : le troisième petit tour. Les organisateurs du synode, en tout premier lieu le cardinal Claudio Hummes et l’évêque missionnaire émérite Erwin Kraütler, d’origine autrichienne, tous deux partisans de la thèse de Lobinger et adversaires du célibat sacerdotal, préparent depuis des années l’attaque sur le célibat. Elle se produira dans une région « reculée » : l’Amazonie. Les thèses de Lobinger servent de base. François convoque le synode. Sans lui rien ne marcherait, absolument rien. Le synode parlera surtout d’un « état d’urgence pastoral », alléguant la pénurie de prêtres. François répondra à ce prétendu « cri du peuple » pour avoir l’eucharistie et, non, il n’autorisera aucune abolition du célibat, mais trouvera, cette fois encore, une formulation obscure, qui permettra aux évêques proches de lui, qui le souhaitent, d’ordonner des prêtres mariés. Les évêques porteront la responsabilité et, ici encore, aucun document officiel d’autorisation ne portera la signature du pape.
Dans le passé déjà, Katholisches.info a qualifié de très profondément malhonnête cette manière du pape François d’exercer son ministère.
Le « tiers du sacerdoce » : banalisation dialectique de la messe
Particulièrement choquante est sa banalisation du sacerdoce, lorsqu’il fait comme si ces « anciens » mariés de l’« intéressante » thèse de Lobinger n’étaient pas de vrais prêtres et pouvaient « seulement » célébrer la messe. A plusieurs reprises, au cours de ce pontificat, on a soulevé la question de savoir quelle conception de l’Église et du prêtre se faisait le pape François. La question tourmente aujourd’hui beaucoup de catholiques. Elle s’impose avec d’autant plus d’insistance que le synode sur l’Amazonie approche à grand pas.
Le pape tente d’engourdir son public par un flot verbal dialectique, en essayant de transformer les trois munera du sacerdoce en un sacerdoce tripartite et en faisant comme si les prêtres mariés ne recevaient qu’un « tiers du sacerdoce ». On a là la pilule tranquillisante bien connue que François administre aux conservateurs assoupis. « Cela n’est en fait pas le sacerdoce plénier », va-t-on dire. Ce que vont s’empresser de gober avec joie ceux à qui leur repos importe plus que tout et qui sont reconnaissants pour tout argument, si bête soit-il, que François leur jette, et qui les dispense d’agir.
Hier, dans l’avion qui le ramenait de Panama, le pape François a, de facto, donné le feu vert aux prêtres mariés. L’« état d’urgence » pastoral sera décrété demain, non seulement dans les lointaines îles du Pacifique, mais aussi en Allemagne, en Autriche, en Suisse …, et cela bien plus rapidement que beaucoup peuvent le penser et le souhaiter. Cela n’est désormais plus qu’un petit pas.
François et ses confidents les plus proches ont défini son pontificat comme un temps de changements qui doivent s’accomplir de telle sorte qu’ils soient rendus irréversibles. C’est précisément à cela que François s’applique.
Maintenant pour le sacrement de l’ordre.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/francois--des-pretres-maries--non-sauf.html
Dernière édition par Gilbert Chevalier le Mar 15 Oct - 16:43, édité 1 fois
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, le 25 mars 2019 a écrit:Les condamnations prononcées par des tribunaux civils à l’encontre des cardinaux George Pell et Philippe Barbarin ont suscité des réactions contrastées au sommet de la hiérarchie de l’Église. Celles-ci ont à leur tour déclenché d’autres réactions d’approbation ou de condamnation au sein de l’Église et hors de celle-ci. Signe que cette controverse est très loin d’être apaisée.
De plus, ce samedi 23 mars, le pape François a accepté la démission du cardinal Ricardo Ezzati Andrello, 77 ans, de son poste d’archevêque de Santiago du Chili. Une démission officiellement liée au dépassement de l’âge canonique mais qui acceptée quelques heures à peine après la citation du cardinal devant un tribunal de Santiago pour avoir couvert des abus sexuels. Là aussi, il faudra voir quelles décisions le Pape va prendre. Et avec quelles conséquences.
*
Dans le cas du cardinal Pell, condamné en Australie à six ans de prison ferme, le Saint-Siège a déclaré qu’il comptait ouvrir à son encontre un procès canonique auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
On ne connaît ni le timing ni les modalités d’un tel procès. Quoi qu’il en soit, il a été communiqué que Rome attendra l’issue du procès en appel demandé par le cardinal avant de rendre son verdict.
Mais malgré cela, « par mesure de prudence » et « pour garantir le cours de la justice », le Saint-Siège a confirmé les deux mesures prises contre le cardinal Pell à son retour en Australie : l’interdiction de « l’exercice public du ministère » et « de tout contact de quelque manière que ce soit avec des mineurs d’âges ».
Des mesures qui sont toutes deux incompréhensibles étant donné que le cardinal se trouve actuellement en cellule d’isolement et qu’il est dans l’impossibilité de célébrer la messe. Mais ces mesures ont été applaudies par ceux qui pensent que la « tolérance zéro » devrait s’appliquer en toute circonstance de manière préventive même contre quelqu’un qui – comme on peut le lire au sujet du cardinal Pell dans le communiqué du Vatican – « a réaffirmé son innocence et a le droit de se défendre jusqu’en dernière instance ».
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Dans le cas du cardinal Barbarin qui a été condamné en France à six mois de prison avec sursis et qui attend lui aussi un procès en appel, le Saint-Siège n’a en revanche annoncé aucun procès canonique.
Il n’a pas non plus pris contre lui de mesures analogues à celles infligées au cardinal Pell.
Et ce n’est pas tout. Le Pape François a rejeté la démission de la fonction d’archevêque de Lyon que le cardinal lui a présentée quand il l’a reçu en audience le 19 mars.
Comment le pape François a-t-il justifié une telle décision ? C’est Barbarin lui-même qui a rapporté les paroles du Pape dans une interview à la chaîne catholique française KTO :
« Le Pape m’a dit que dans l’attente d’un jugement en appel, la présomption d’innocence demeure. Si j’accepte ta démission, cela veut dire que je reconnais que tu es coupable. Je ne peux pas faire cela. »
De retour à Lyon, le cardinal Barbarin a confirmé son retrait de la direction du diocèse qu’il a provisoirement confiée au Vicaire général. Mais il a souligné qu’il s’agissait d’un choix personnel face auquel le Pape aurait exprimé sa « compréhension » en ajoutant que « il n’appartient pas à Rome d’intervenir dans ce genre de chose ».
Comme on peut donc le remarquer, au contraire de l’affaire du cardinal Pell, dans le cas de Barbarin, le pape François ne s’en est pas tenu aux critères de la « tolérance zéro » mais bien aux principes de garantie des droits de la défense sur lesquels il avait lui-même attiré l’attention au cours du sommet du Vatican des 21-24 février dernier dans les 21 « points de réflexion » remis aux participants, et en premier lieu sur « le principe de droit naturel et canonique de la présomption d’innocence jusqu’à la preuve de la culpabilité de l’accusé ».
Il n’est donc pas étonnant de voir les réactions indignées des partisans de la « tolérance zéro » face à cette décision du Pape. Pas plus que de voir ceux qui soutiennent les droits de la défense soutenir sa décision.
Parmi les nombreuses voix dans les deux camps, deux d’entre elles qui se sont exprimées dans les colonnes du quotidien français « La Croix » sont emblématiques. Elles émanent de deux experts non catholiques.
Le premier, c’est Dominique Wolton, l’auteur du livre-entretien le plus réussi parmi tous ceux qui ont été publiés jusqu’à présent sur le pape François et que ce dernier a tenu à avoir parmi les membres de son entourage pour son voyage au Panama en janvier dernier.
Wolton défend la ligne des droits de l’accusé adoptée par le Pape dans l’affaire Barbarin mais – en fin théoricien de la communication qu’il est – il critique la naïveté de sa communication parce qu’en se taisant et en renvoyant à plus tard une éventuelle décision, François s’expose sans défense à la « folie » de ceux qui voudraient que la justice soit rendue immédiatement sur la place publique plutôt que dans les prétoires et avec les délais de la justice.
Voici ce qu’écrit Wolton :
« Pour moi, sa lenteur à réagir n’est pas une preuve de mauvaise foi : ce n’est pas parce qu’il refuse de dire quelque chose tout de suite qu’il ‘couvre’. Simplement, il se refuse à entrer dans la logique de l’immédiateté qui règne aujourd’hui dans l’opinion publique. Cette pression médiatique, qui s’appuie sur une vision faussement démocratique des réseaux, est devenue impossible : ce n’est pas parce que des millions de gens pensent que le cardinal Barbarin est un salaud qu’il en est un !
L’Église paie ici le fait d’avoir donné sans fin des leçons de morale : on lui demande donc de prononcer immédiatement un jugement moral. Face à la suspicion généralisée de mauvaise foi, elle n’est plus capable de se faire comprendre et l’explication de François apparaît comme un retrait par rapport à sa position d’en finir avec le cléricalisme. »
Beaucoup plus critique en revanche – toujours dans les colonnes de « La Croix » – la sociologue des religions Danièle Hervieux-Léger de l’École des hautes études en sciences sociales et auteur en 2003 d’un livre qui a marqué les esprits : « Catholicisme, fin d’un monde » dans lequel elle défendait l’« exculturation », c’est-à-dire l’expulsion totale du catholicisme de la culture actuelle.
Pour Barbarin – dit Hervieux-Léger – « il était peut-être légitime de faire appel comme citoyen mais pas comme évêque ». En tant qu’évêque, il aurait dû accepter la condamnation et le Pape aurait dû accepter sa démission. Au lieu de cela, Barbarin « a piégé le pape qui apparaît maintenant comme n’étant pas cohérent avec la ‘tolérance zéro’ qu’il veut promouvoir. Cette situation de confusion est terrible car elle laisse dans l’opinion publique l’image désastreuse d’une institution qui se protège, qui n’applique pas ses promesses. L’Église n’est plus qu’un sujet d’indignation. Cela, me semble-t-il, est irrattrapable. L’Église a perdu définitivement son capital de confiance et c’est particulièrement terrible pour tous ces prêtres âgés de plus de 75 ans qui ont tout misé sur cette institution et dont le monde s’écroule. Maintenant, la seule chose possible – mais le pape ne le fera pas –, serait de redéfinir complètement le ministère sacerdotal. Non seulement en ordonnant des hommes mariés – ce qui se fera sans doute un jour –, mais surtout en repensant la place des femmes dans l’Église. Car la grande question est bien celle-là. Le cléricalisme auquel on impute toutes les dérives présentes s’enracine dans leur exclusion. »
Il est curieux qu’aussi bien Wolton qu’Hervieux-Léger concluent leur sermon en accusant de tous les maux ce « cléricalisme » qui est la cible permanente du Pape François.
Source : http://www.diakonos.be/settimo-cielo/pour-pell-et-barbarin-le-pape-emploie-deux-poids-deux-mesures/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.\"Benoît-et-moi", les 25 & 26 mars 2019 a écrit:Le célibat des prêtres au Synode sur l'AmazonieTrès inquiétantes perspectives. Suivant sa technique habituelle désormais consolidée, le Pape, aidé de ses affidés, en particulier le card. Hummes, va "entamer le processus" qui doit conduire à l'abolition du célibat sacerdotal. Article de Giuseppe Nardi.Le cardinal Hummes :
« Le synode sur l’Amazonie
prendra une décision sur les prêtres mariés »
Le sacerdoce en Amazonie
Le cardinal Claudio Hummes, le plus élevé en rang des ecclésiastiques engagés dans la préparation du synode le confirme : le Synode sur l’Amazonie traitera de l’ordination d’hommes mariés. Prendra-t-il aussi une décision sur ce sujet ?
Le cardinal Claudio Hummes, franciscain, fut d’abord évêque de Santo André, puis archevêque de Fortaleza avant de devenir archevêque de Sao Paulo. Après 31 ans passés à la tête de différents diocèses, il fut, en 2006, appelé à Rome, à la surprise générale, pour y devenir Préfet de la Congrégation pour le Clergé. Avant son départ déjà, il y allait de son petit couplet en faveur de l’abolition du célibat sacerdotal et de l’admission d’hommes mariés au sacerdoce. Si, sous la pression du Saint-Siège, il rétracta publiquement ces déclarations, il ne changea manifestement pas d’avis. À peine Benoît XVI s’était-il retiré, à la plus grande joie du Brésilien aux racines allemandes, que Hummes revint à son projet. Il fait partie des électeurs de François à qui, dit-on, il aurait conseillé son nom de pape.
Hummes verrait aussi très bien les femmes en « prêtresses ». Avec l’évêque missionnaire, depuis lors émérite, l’autrichien Erwin Kraütler, de la congrégation des Missionnaires du précieux Sang, il fut – ouvertement à partir de 2014 – la figure de proue de l’imminent Synode sur l’Amazonie. Le Synode comme tel ne fut annoncé par le pape François qu’à l’automne 2017. Jusque-là, les préparatifs se déroulaient sous le couvert de ce qui s’appelait l’« Atelier-Amazonie » (voir à ce sujet l’article de Katholisches.info de novembre 2014).
La question centrale, emballée et camouflée par des préoccupations indigénistes et écologistes jusqu’à en être méconnaissable, est une attaque contre le sacrement de l’ordre. Le concept des viri probati, des diacres ordonnés introduits sans aucune nécessité par le Concile Vatican II, serait étendu à l’état sacerdotal. C’était là, à l’époque déjà, le véritable objectif des modernistes. Les ordres mineurs furent amputés et le diaconat transformé. Il s’agissait là seulement d’un « compromis », car les résistances contre une abolition effective du célibat sacerdotal, à tout le moins pour le clergé séculier, étaient trop grandes. Avec l’élection de Jean-Paul II, puis de Benoît XVI, ce n’était plus à l’ordre du jour. C’est ce qui explique qu’à l’heure actuelle les principaux promoteurs de la suppression du célibat aient déjà 80 ans et plus.
La plus grande pression contre le célibat vient de l’Église des pays de langue allemande. C’est l’agenda « allemand » qu’on cherche à concrétiser, non pas directement, mais en faisant le grand détour par la lointaine et exotique Amazonie.
Lorsque, à la fin 2015, on fut informé pour la première fois de l’intention d’introduire un Synode sur l’Amazonie qui viserait au relâchement de la discipline du célibat ecclésiastique, cela fut contredit avec mépris. Depuis lors, les choses sont claires. La question est discutée de plus en plus ouvertement et cela signifie au premier chef que les adversaires du célibat se sentent sûrs d’eux.
Dans une interview publiée hier dans le journal brésilien O Estado de Sao Paulo, le cardinal Claudio Hummes a confirmé sans détours que le Synode sur l’Amazonie que François a convoqué pour l’été prochain parlera de l’ordination de prêtres mariés.
Le journal en question titrait : « Le Synode tentera l’expérience de prêtres mariés pour l’Amazonie ».
Le journal s’est entretenu avec le cardinal Hummes, en sa qualité de président du Red Eclesial Panamazonica (REPAM). Ce réseau fut fondé au sein de l’Église fin 2014, spécialement pour la préparation du Synode. Le cardinal est président de l’ensemble du réseau, tandis que l’évêque Mgr Kraütler dirige la branche brésilienne du REPAM. Ils occupent ainsi les deux positions clés.
Voici les passages centraux de l’interview :Question : Dans le domaine de l’évangélisation, vous avez toujours été préoccupé par le manque de prêtres en Amazonie. Est-il possible de faire un pas en avant pour obtenir plus de ministres ordonnés ?
Le cardinal Hummes : Le pape parle de nouveaux chemins. La discussion sur les ministères concerne justement ces nouveaux chemins. Actuellement, l’Église ne dispose pas de suffisamment de prêtres pour les communautés. On manque de prêtres. C’est le prêtre qui célèbre la messe, qui entend les confessions et donne l’onction des malades.
Question : Est-il possible que l’on autorise l’ordination d’hommes mariés, des chrétiens à la vertu éprouvée ?
Le cardinal Hummes : C’est le Synode qui dira oui ou non. Il sera cependant nécessaire, comme la préparation l’a montré, de discuter particulièrement de cette question des ministères dans l’Église de l’Amazonie. Cela ne signifie pas que cela vaille pour le monde entier, mais bien pour cette situation particulière d’extrême nécessité.
Question : La même chose vaut-elle aussi pour les femmes ? La possibilité d’introduire un sacerdoce féminin ou un diaconat féminin existe-t-elle ?
Le cardinal Hummes : C’est une perspective beaucoup plus lointaine.
Le cardinal Hummes indique-t-il, dans sa réponse à la deuxième question, que ce synode particulier aurait l’autorité de décider ?
En septembre 2018, le pape François a introduit, par la constitution apostolique Episcopalis Communio, de nouvelles règles pour les synodes épiscopaux. Ces règles sont censées renforcer la « synodalité » de l’Église. La nouveauté la plus importante se trouve à l’article 18 :Je reçois à l'instant cet intéressant commentaire :§ 1. (…) S’il est approuvé expressément par le Pontife Romain, le Document final [de l’Assemblée du Synode] participe du Magistère ordinaire du Successeur de Pierre.
§ 2. Dans le cas où le Pontife Romain aurait concédé à l’Assemblée du Synode un pouvoir délibératif, selon la norme du can. 343 du Code de droit canonique, le Document final participe du Magistère ordinaire du Successeur de Pierre après l’avoir ratifié ou promulgué.
Dans ce cas, le Document final est publié avec la signature du Pontife Romain et celle des Membres.
Lors du Synode sur la jeunesse qui s’est tenu au Vatican en octobre 2018, les nouvelles règles ne furent pas encore appliquées. Comme le pape François n’a sûrement pas promulgué à la légère la constitution Episcopalis Communio, elle pourrait entrer en application pour la première fois pour le Synode sur l’Amazonie. L’admission d’hommes mariés au sacerdoce pourrait être décidée à une majorité des deux tiers, par les évêques des diocèses du bassin amazonien, par les chefs de dicastères et par des membres du synode désignés par le pape, un nombre facilement maîtrisable. Des synodes nationaux ultérieurs peuvent ensuite étendre les dispositions à d’autres pays.
Les milieux qui s’en tiennent à l’hypothèse que François « n’ira pas aussi loin » que d’admettre à la prêtrise des viri probati, semblent prendre leurs désirs pour la réalité. La voie ouverte par Episcopalis Communio convient tout à fait à François et correspond à une manière d’institutionnaliser le chemin parcouru par lui en lien avec le synode sur la Famille et l’exhortation post-synodale Amoris Laetitia. François pourrait, en se référant aux nouvelles dispositions promulguées par lui, se déclarer lié à la décision, sans devoir se prononcer sur le fond de la question. Il pourrait même dire que ce n’est pas lui qui a introduit cette nouveauté. En septembre 2017, en Colombie, il a rappelé avec insistance que c’était « une fable » que de prétendre qu’il allait introduire des prêtres mariés, en ajoutant : « Est-ce bien clair !? »
Si l’on suit l’entourage pontifical, par exemple le cardinal Hummes, ce qui ressemble bel et bien à une fable, c’est plutôt l’affirmation que l’on ne veut pas de prêtres mariés.
* * *
Un courrier de lecteurEn lien avec votre traduction de l’article de Nardi, je me permets de vous renvoyer au document préparatoire du synode. Il faudrait bien sûr s’étendre sur le caractère a-chrétien de son contenu écolo-New Age où il n’est guère question que de “Terre Mère”, de migrations et d’empreinte carbone, sans parler de la sagesse innée de ces peuples amérindiens dont certains pratiquaient les sacrifices humains et l’anthropophagie rituelle à grande échelle... Hélas, Laudato si et les autres textes de ce désastreux pontificat nous ont habitués à cette approche doublement gnostique et lénifiante, où la réalité du péché et de ses conséquences ont été évacuées au profit d’une vision irénique où tout se résoudrait par un meilleur sens du partage dans le respect de notre “Maison commune”. Un discours de propagande, du niveau scientifique d’un élève de troisième bien “formaté” par l’éducation nationale.
Mais j’attire surtout votre attention sur le paragraphe suivant, que je cite en entier, en soulignant les passages qui montrent qu’il n’est pas nécessaire d’être prophète pour savoir à quoi s’attendre depuis juin 2018 :En ce sens, le Concile Vatican II nous rappelle que le Peuple de Dieu tout entier participe au sacerdoce du Christ, même s’il faut distinguer le sacerdoce commun et le sacerdoce ministériel (cf. LG 10). D’où l’urgence d’évaluer et de repenser les ministères nécessaires aujourd’hui pour répondre aux objectifs d’«une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène» (Fr. PM). Une priorité est de préciser les contenus, les méthodes et les comportements en vue d’une pastorale inculturée, capable de répondre aux grands défis de ce territoire. Une autre est de proposer de nouveaux ministères et services pour les différents agents pastoraux qui correspondent aux tâches et aux responsabilités de la communauté. Dans cette ligne, il convient de discerner le type de ministère officiel qui peut être conféré aux femmes, en tenant compte du rôle central joué aujourd’hui par les femmes dans l’Église amazonienne. Il est également nécessaire de promouvoir le clergé autochtone et natif de ce territoire, en affirmant son identité culturelle propre et ses valeurs. Enfin, il faut repenser de nouveaux chemins pour que le Peuple de Dieu ait plus fréquemment un meilleur accès à l’Eucharistie, centre de la vie chrétienne (cf. DAp 251).
Comme vous le voyez, tout y est.
Laurent V.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/le-celibat-des-pretres-au-synode-sur-lamazonie.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
\"Benoît-et-moi", le 8 avril 2019 a écrit:L'archevêque de Marseille sur le départ et ex-président de la CEF a été interviewé par "La Provence". Il verrait bien des prêtres mariés et des femmes-prêtres (et il faut que ce soit des italiens qui donnent l'info !).* * * * *
L'évêque de Marseille s'en va,
et il est ouvert aux femmes prêtres
Au moment de quitter Marseille et la présidence de la Conférence épiscopale française, Georges Pontier a donné une interview au journal local "La Provence". L'essence du discours est "Être plus à l'écoute de la société qui nous entoure", y compris avec la fin du célibat et les femmes prêtres ("cela se pourrait", "un jour"). Contre la doctrine et le magistère.
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A l'occasion de son départ de Marseille et de la présidence de la Conférence épiscopale française, Mgr Georges Pontier, 75 ans, a donné une interview au journal local La Provence.
«Vous êtes préoccupé par la situation dans l'Église ?» demande le journaliste. «Bien sûr - répond-il - le climat dans lequel nous sommes immergés est 'complexe' ; l’Église doit revenir à Jésus-Christ», «ce qui revient à dire qu'elle aille vers les autres, les pauvres, en faisant preuve d'humilité». L’Église «ne doit pas être centrée sur elle-même» : «Le bon Dieu nous réveille avec cette épreuve [les scandales sexuels] et nous met face à nos responsabilités»; nous devons «être plus ouverts à la société, l'impliquer davantage. Être plus attentif aux laïcs et aux femmes»; «Les abus sexuels sont une conséquence de l'abus de pouvoir et de conscience».
Jusque là, Pontier semble se limiter à une litanie que l'on pourrait appeler à la mode [ou à une enfilade de lieux communs politiquement corrests, ndt]. Mais à la fin de l'entretien, il s'aventure dans une réflexion surprenante: «Il se peut qu'un jour nous ayons des femmes prêtres ou des hommes mariés ordonnés. Mais ce n'est pas par là qu'il faut commencer», «Ce qui importe, c'est d'exercer le pouvoir d'une autre manière. Être plus à l'écoute de la société qui nous entoure".
Mgr Pontier parle d'abus de pouvoir. Mais comment définir un évêque qui, dans le plein exercice de ses fonctions, fait passer pour bonne une doctrine que l'Église condamne sans appel?
Le 22 mai 1992, jour de la Pentecôte (et ce n'est pas un détail anodin), Jean-Paul II, dans la lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis adressée aux «évêques de l'Église catholique» traite de «l'ordination sacerdotale à réserver seulement aux hommes». Après avoir rappelé que le sacerdoce a toujours été réservé aux hommes, le pape Wojtyla cite Paul VI intervenu à plusieurs reprises sur le sujet pour d'évidentes «raisons vraiment fondamentales» : «la manière d'agir du Christ» n'est en effet pas «guidée par des raisons sociologiques ou culturelles propres à son temps».
Jean-Paul II poursuit en citant la Lettre apostolique Mulieris Dignitatem dans laquelle il écrit: «En n'appelant que des hommes comme apôtres, le Christ a agi en toute liberté et souveraineté. Il l'a fait avec la même liberté avec laquelle, dans tout son comportement, il a souligné la vocation et la dignité de la femme, sans se conformer à la coutume et à la tradition dominantes sanctionnées aussi par la législation de l'époque». D'autre part, poursuit-il, «le fait que Marie Très Sainte, Mère de Dieu et de l'Église, n'ait pas reçu la mission propre des apôtres ni le sacrement ministériel montre clairement que la non-admission des femmes à l'ordination sacerdotale ne peut signifier une moindre dignité ou discrimination envers elles, mais l'observation fidèle d'un dessein à attribuer à la sagesse du Seigneur de l'univers».
Malgré tout cela, de nos jours, on a recommencé à remettre en question de la «doctrine sur l'ordination sacerdotale à réserver aux hommes». Telle est la conclusion péremptoire de Jean-Paul II : «C'est pourquoi, pour dissiper tout doute sur une question de grande importance», «je déclare que l'Église n'a nullement le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale aux femmes et que cette déclaration doit être tenue définitivement par tous ses fidèles».
Malgré la clarté sans équivoque de la déclaration du pape Wojtyla, le 28 octobre 1995, le cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été contraint de revenir sur le sujet avec l'approbation explicite de Jean-Paul II pour réaffirmer que la Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis a un caractère permanent et définitif car elle appartient au dépôt de la foi.
La nécessité de reconfirmer le même principe à de multiples reprises rappelle les déclarations anti-maçonniques sans fin auxquelles l’Église a été contrainte par les revendications toujours répétées des "frères" de ne pas s'engager dans les condamnations émises précédemment. Qui sait si la pierre lancée par Pontier avec une insouciance et une légèreté apparentes n'a pas pour objectif de suggérer une nouvelle annonce pontificale qui ouvre à l'ordination féminine?
A la question de savoir ce que Pontier pense de son successeur [Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims depuis 2018] à la tête de la Conférence épiscopale française, le cardinal répond : «Il a la capacité de relever les défis auxquels l'Eglise est confrontée».
Il serait intéressant de savoir à quels défis il fait référence.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/les-declarations-peu-catholiques-de-mgr-pontier.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.\"Benoît-et-moi", le 7 mai 2019 a écrit:
d'Octobre prochain. Célibat sacerdotal: des changements importants se profilent. Comme il l'avait déjà expliqué, François s'apprête à enclencher sur ce sujet brûlant aussi des "processus irréversibles". Article d'AM Valli
Voir aussi:
¤ François et le célibat sacerdotal: benoit-et-moi.fr/2016 (G. Nardi, 21/8/2016)
¤ Francois : "Des prêtres mariés ? Non, sauf….." (G. Nardi, 1er/2/2019)
François au Pérou, janvier 2018
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Le modèle "Amoris Laetitia"
se profile-t-il pour le célibat sacerdotal ?
Des changements radicaux dans l'Église catholique en ce qui concerne la morale sexuelle, le célibat sacerdotal et le rôle des femmes. Volà ce que pévoit l'évêque allemand Franz-Josef Overbeck, évêque d'Essen, lequel selon <Katholisch.de>, le site officiel de la Conférence épiscopale allemande, a déclaré aux journalistes que le prochain synode consacré à l'Amazonie portera à une «rupture» dans l'Eglise, à tel point que «rien ne sera plus pareil».
Evêque pro-Lgbt, connu pour vouloir changer l'enseignement catholique sur l'homosexualité, Mgr Overbeck est certain qu'au Synode, outre l'exploitation du milieu naturel et la violation des droits humains au détriment des populations vivant dans les territoires amazoniens, il sera question de morale sexuelle; et les évêques s'occuperont aussi de la structure hiérarchique de l'Église, de ce qu'est un prêtre (Priesterbild) et de la diminution du nombre des fidèles catholiques en Europe et Amérique latine.
L'assemblée spéciale du synode des évêques de la région panamazonique, prévue au Vatican du 6 au 27 octobre, sera donc selon Mgr Overbeck utilisé pour un débat sur plusieurs transformations, comme la fin du célibat, désormais jugée nécessaire. Il s'agit de «défis», dit l'évêque, dont François «est bien conscient» parce que sa perpective est une «perspective sud-américaine» très opportune, étant donné que la «structure eurocentrique» de l'Église catholique doit être éliminée. «Le visage de l'Église locale en Amérique du Sud est féminin», dit Overbeck, et de cela aussi, il faut tenir compte.
Ce n'est pas un mystère que certains secteurs de l'Église voudraient utiliser le synode sur l'Amazonie pour mettre fin au célibat obligatoire des prêtres. Mais quelle sera la stratégie ?
À cet égard, lors de la conférence de presse de l'avion de retour du Panama, lorsqu'on lui a demandé s'il était possible d'imaginer que le pape permettra aux hommes mariés de devenir prêtres, Bergoglio a donné une réponse ambivalente. Si d'un côté, citant Paul VI («Je préfère donner ma vie avant de changer la loi du célibat»), il a dit: «Personnellement, je pense que le célibat est un don à l'Église», d'un autre côté, il a ajouté: «Il ne resterait une possibilité que dans des endroits très lointains», comme les «îles du Pacifique».
François a cité ensuite «un livre du Père Lobinger, intéressant» dans lequel l'auteur affirme qu'«un homme âgé marié peut être ordonné», et il a poursuivi: «Je crois que le thème doit être ouvert en ce sens: là où il y a le problème pastoral à cause du manque de prêtres. Je ne dis pas que nous devrions le faire, parce que je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas assez prié à ce sujet. Mais les théologiens doivent étudier».
Bergoglio dit donc d'une part qu'il est contre l'abolition du célibat dans l'Église latine, mais d'autre part qu'il ouvre «quelques possibilités dans des endroits lointains» et où il y a «le problème pastoral du manque de prêtres». Ce qui laisse prévoir qu'à part les «endroits très lointains», tout évêque qui a des problèmes à cause de la rareté des vocations (c'est-à-dire presque tous dans le monde) peut y avoir recours.
Mais qui était le père Lobinger dont Bergoglio a parlé? Et qu'a-t-il dit?
Né en 1929, il reçut l'ordination épiscopale en 1988 et partit comme missionnaire dans le diocèse sud-africain d'Aliwal, où il resta jusqu'en 2004, date à laquelle, à l'âge de soixante-quinze ans, il démissionna. Le livre auquel le Pape fait référence est «Prêtres pour demain. De nouveaux modèles pour des temps nouveaux», dans lequel Lobinger propose la catégorie appelée homegrown clergy (clergé local ou prêtres communautaires), ou «prêtres de type corinthiens», pour les distinguer des prêtres traditionnels ou pauliniens.
Ces prêtres communautaires seront des prêtres résidents âgés, pour la plupart mariés et ayant leur propre travail. Formés non pas au séminaire mais à travers des cours, ils ne porteront pas l'habit sacerdotal et s'occuperont de gestion de la communauté, des célébrations liturgiques et de l'administration des sacrements. Mais, selon Lobinger, ils ne devraient pas être utilisés seulement dans les endroits les plus reculés, mais partout où ils sont nécessaires.
Toujours selon Lobinger, «si certains diocèses faisaient ce pas, ce serait un signe d'espérance. D'autres diocèses et paroisses pourraient alors voir comment ils pourraient se développer, dans l'espoir de surmonter la pénurie actuelle de prêtres», et on pourrait aussi imaginer, plus tard, l'emploi de femmes ayant les mêmes responsabilités.
Parmi les membres de la commission préparatoire du Synode sur l'Amazonie figure un évêque brésilien, Mgr Erwin Kräutler, qui admire les thèses de Lobinger et soutient depuis longtemps la nécessité de conférer le sacerdoce aux hommes mariés et de procéder à l'ordination de diaconesses.
C'est précisément Lobinger qui a révélé la rencontre entre Kräutler et François, en 2014, rencontre au cours de laquelle le Pape a dit que «les Conférences épiscopales devraient faire des propositions».
Voici donc la perspective: tout comme en matière de communion aux divorcés remariés, chaque conférence épisode a donné ses propres lignes interprétatives d'Amoris Laetitia, pour le célibat des prêtres, la même logique pourrait être suivie.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/en-attendant-le-synode-sur-lamazonie.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
Vatican News, les 11, 14 & 16 mai 2018 a écrit:Les Amazones arrivent à vitesse TGV
sur le marché conciliaire...Le cardinal Hummes revient
sur les enjeux du Synode sur l’AmazoniePour le cardinal brésilien, le Synode sera un évènement historique pour sauver non seulement la population amazonienne mais la planète entière. Le Conseil pré-synodal mettra en évidence le besoin de créer de nouveaux chemins afin que la mission de l’Église puisse s’accomplir dans la région.
Silvonei Protz – Aparecida
Le cardinal Claudio Hummes, rapporteur général du prochain Synode pour l’Amazonie et président du Repam, le Réseau ecclésial panamazonien, se rendra au Vatican la semaine prochaine pour participer au Conseil pré-synodal. Ces derniers jours, il a participé à l’assemblée plénière des évêques brésiliens à Aparecida qui, à travers différents thèmes, s’est penchée sur la préparation de ce Synode qui concerne particulièrement le Brésil, comme il l’a rappelé au micro de Vatican News :
«Nous sommes dans un processus synodal, et cette première phase du processus a vu la consultation de tous les diocèses, des gens, des indigènes, des villes, en Amazonie. Ceci fait aussi partie de notre histoire religieuse. Ici, au Brésil, ce sera un moment fondamental. Moi je dis toujours que ce Synode sera un Synode historique qui amènera de nouvelles routes pour l’Amazonie et ceci se reflètera dans le monde entier. Il s’insère dans le grave contexte de la crise climatique et écologique de la planète, nous sommes dans ce moment historique précis. Le Synode advient dans un moment grave de l’histoire de l’humanité, et c’est pourquoi l’Esprit de Dieu nous amènera à trouver de nouvelles voies pour sauver l’Amazonie, les gens de l’Amazonie, et aussi pour sauver la planète.
Après ce processus d’écoute, nous aurons un pré-synode aussi à Rome…
Oui, il y aura la réunion du conseil pré-synodal qui recueillera toutes ces suggestions émergées de la consultation des diocèses, du territoire panamazonien, et l’Instrumentum laboris sera rédigé à partir de ces données récoltées qui ont été synthétisées. Ensuite ce document retournera à la base, et ici nous l’étudierons et l’approfondirons dans le cadre d’une assemblée du territoire aussi pour donner aux évêques, qui seront les pères synodaux, une participation des gens ici dans le territoire, qui aideront à comprendre et à renforcer les propositions de l’Instrumentum Laboris.
Quel est le thème qui vous tient le plus à cœur ?
Surtout la question des nouveaux chemins. Je crois que l’Église a un grand besoin de trouver de nouveaux chemins, et quand moi je faisais mes visites dans le territoire, j’ai visité toute la forêt amazonienne et aussi les autres pays des territoires amazoniens, nous avons toujours ressenti un peu cette angoisse de l’Église, des agents de la pastorale, des évêques, des prêtres, qui ne sont pas dans de bonnes conditions pour réaliser la mission. Il est nécessaire de créer de nouveaux chemins pour qu’il soit vraiment possible de réaliser la mission en Amazonie, dans ce moment historique. Ce thème des nouveaux chemins sera fondamental aussi parce que le Pape disait que durant le Synode, on ne parlera pas de choses déjà dites. Nous devons parler de choses nouvelles, de perspectives nouvelles, sans avoir peur du neuf. C’est quelque chose qui me rend heureux et qui me donne beaucoup d’espérance.»Le Synode sur l'Amazonie se prépare à RomeLe conseil pré-synodal se réunit ces mardi et mercredi au Vatican en préparation à la grande assemblée du mois d'octobre.
Le Synode sur l’Amazonie qui aura lieu du 6 au 27 octobre prochains est en préparation au Vatican. Ces mardi et mercredi se tient à Rome une réunion du Conseil pré-synodal. L’assemblée spéciale du Synode aura pour thème: «Nouveaux chemins pour l’Église et pour l’écologie intégrale». Les réflexions iront donc au-delà du cadre strictement ecclésial amazonien. L’enjeu concerne toute l’humanité, même si certains n’en sont pas toujours conscients.
Le cardinal Pedro Barreto, archevêque de Huancayo au Pérou est le vice-président du REPAM, le réseau ecclésial panamazonien, structure sur laquelle se base le Conseil pré-synodale pour organiser ses travaux. Selon lui, il y a deux aspects dans ce synode : le premier est la région et ceux qui y vivent, qui sont les derniers, aux périphéries, le deuxième est toute une vision universelle avec le grand défi du changement climatique.
Beaucoup se demandent y compris dans la région latinoaméricaine en quoi l’Amazonie les concerne, souligne-t-il, mais pour l'archevêque péruvien «les gens de bonne volonté cherchent à mieux comprendre ce que signifie l’Amazonie». Par exemple, pouruit le cardinal Barreto, lorsque le Pape dit que l’Église doit avoir un visage indigène, un visage amazonien, «on ne peut pas l’entendre dans un sens littéral… il ne s’agit pas de "vivre comme", mais plutôt d’apprendre – ce qui n’est pas le même chose – à vivre en harmonie avec la transcendance, avec Dieu, entre nous… et aussi avec la nature».
Ces craintes sont aussi des espérances selon le vice-président du REPAM, une espérance «qui est une nouvelleévangélisation à partir de la réalité amazonienne».Le cardinal Ouellet au Celam :
écoutez les laïcs et valorisez les femmes
L’Église synodale a été au centre de l’intervention du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, lors de l’Assemblée générale du conseil épiscopal d’Amérique latine (Celam), qui se déroule à Tegucigalpa, au Honduras.
Roberta Gisotti - Cité du Vatican
«Le chemin de la synodalité est celui que Dieu attend de l’Église du 3e millénaire», a promis le cardinal Ouellet, partant du discours du Pape François prononcé à l’occasion du 50e anniversaire du synode des évêques, célébré en octobre 2015. C’est un parcours de réflexion théologique et pastorale qu’a offert le cardinal canadien à l’épiscopat latino-américain, afin de solliciter une prise de conscience de l’urgence pour l’Église contemporaine de sentir et vivre la synodalité «dans la logique de foi contenue dans l’appel de Dieu à son peuple».
La synodalité est communion avec Dieu
La synodalité, a observé le préfet, ne signifie pas organisation mais communion intime avec Dieu. Elle se traduit en un témoignage visible, un choix de fond, et pas seulement de style, qui demande à toute l’Église «une conversion missionnaire». Évidemment, les évêques restent au centre de ce processus, a précisé le cardinal, mais ils sont vivement encouragés à faire un effort pour «transformer l’activité pastorale en clé synodale».
Ne pas se laisser uniformiser
«Il ne s’agit pas seulementde consulter le peuple de Dieu, a-t-il poursuivi, mais de reconnaitre qu’il est habité par la présence de l’Esprit», qu’il appartient au corps du Christ. «La dimension opérative de la synodalité » devient donc «significative dans la mesure où l’on marche dans la foi, en suivant l’Évangile, en allant à la rencontre d’autres cultures avec un dynamisme évangélisateur, sans se laisser uniformiser par les mentalités et les idéologies du monde».
Le collège épiscopal n’est pas la somme des évêques responsables
Le cardinal Ouellet s’est ensuite arrêté sur le «lien profond» entre les concepts de synodalité et de collégialité. En effet, la synodalité ecclésiale se manifeste et se réalise à travers le ministère des évêques. Mais si l’Église universelle n’est pas la somme ou la fédération des Églises particulières, ni le résultat de leur communion, de la même manière, le collège épiscopal n’est pas la somme des évêques responsables des Églises particulières mais un élément essentiel dans l’Église universelle, qui précède chaque Église particulière.
Dépasser une culture ecclésiastique repliée sur elle-même
Au regard du contexte latino-américain, le cardinal Ouellet a invité les évêques à dépasser certains paradigmes encore «très présents dans la culture ecclésiastique», comme le déplorait la Commission théologique internationale, dans une étude sur la synodalité dans la vie et la mission de l’Église publiée en mars 2018. Elle y pointait « la concentration des responsabilités de la mission dans le ministère des pasteurs; l’insuffisante appréciation de la vie consacrée; la faible valorisation de l’apport spécifique et qualifié des laïcs, dont les femmes».
Consulter et former des leaders engagés dans la vie publique
De là, le souhait du cardinal Ouellet d’une «implication plus décisive et significative des laïcs dans la vie publique», en menant «avec détermination le dialogue entre pasteurs et politiques, à travers des rencontres à divers niveaux», qui puissent ainsi leur offrir une formation adéquate.
Combattre la mentalité machiste et les abus sur les femmes
L’Amérique latine, a fait remarquer le cardinal Ouellet, a besoin d’une synodalité avec les femmes, donc d’une révision radicale de la condition féminine sur le continent. Le préfet plaide pour un «saut de qualité», qui change la mentalité machiste, qui «combatte la violence subie par les femmes, l’exploitation et la pauvreté qui s’ajoutent aux abus et à l’abandon». Cette priorité est d’autant plus nécessaire, a-t-il a observé, que les femmes, piliers des communautés paroissiales, souffrent souvent de la mentalité cléricale des pasteurs. L’accès qu’elles ont eu à l’instruction supérieure représente un fait culturel majeur ; en conséquence, elles ne peuvent plus se voir reléguées à des rôles mineurs, ou exclues des processus décisionnels. La vitalité d’une Église synodale en Amérique latine dépendra de cette conversion culturelle, laquelle suppose une authentique et urgente promotion de la femme sur le continent.
Sources : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2019-05/cardinal-hummes-synode-amazonie-entretien-bresil.html
& https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2019-05/synode-amazonie-rome.html
& https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-05/cardinal-ouellet-celam-ecoutez-laics-valorisez-femmes.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.Vatican News, Conférence de presse du 7 mai 2019 au cours du Vol de retour de la Macédoine du Nord a écrit:Les crapauds de Bergoglio préparent ses futures prêtresses[Joshua McElwee, del National Catholic Reporter] Merci beaucoup, Saint-Père. En Bulgarie, vous avez visité une communauté orthodoxe qui a poursuivi une longue tradition d’ordination de femmes diacres pour proclamer l’Évangile. Dans quelques jours, vous rencontrerez l’Union internationale des supérieures générales, qui a demandé, il y a trois ans, une commission sur l’histoire des femmes diacres. Pouvez-vous nous dire ce que vous avez appris du rapport de la commission, sur le ministère des femmes dans les premières années de l’Église? Avez-vous pris des décisions?
BERGOGLIO : La commission a été constituée, elle a travaillé pendant près de deux ans. Tous les membres étaient différents, tous des « crapauds venant de divers puits », tous pensaient de différentes manières, mais ils ont travaillé ensemble et ils se sont mis d’accord jusqu’à un certain point. Mais ensuite, chacun d’eux a sa vision, qui ne concorde pas avec celle des autres, et alors, ils se sont arrêtés en tant que commission, et chacun étudie comment aller de l’avant. Sur le diaconat féminin: il y a une façon de le concevoir avec une vision différente de celle du diaconat masculin. Par exemple, les formules d’ordination diaconale trouvées jusqu’à présent — selon la commission — ne sont pas les mêmes que celles de l’ordination diaconale masculine, et ressembleraient davantage à celle qui est aujourd’hui la bénédiction d’une abbesse. Cela est le résultat de certains d’entre eux. Je parle comme cela, de mémoire. D’autres disent: non, cela est une formule diaconale... Mais ils discutent, ce n’est pas clair. Il y avait des diaconesses au début. Mais était-ce une ordination sacramentelle ou pas? Sur cela, on discute et l’on n’y voit pas encore clair. Oui, elles aidaient, par exemple dans la liturgie, celle des baptêmes: comme les baptêmes se faisaient par immersion, quand on baptisait une femme, les diaconesses aidaient; également pour l’onction du corps de la femme Puis, un document a été trouvé dans lequel on voyait que les diaconesses étaient appelées par l’évêque quand il y avait une dispute matrimoniale, pour l’annulation du mariage, ou le divorce et la séparation. Quand la femme accusait le mari de la battre, les diaconesses étaient envoyées par l’évêque pour examiner les contusions sur le corps de la femme, et elles témoignaient ainsi pour le jugement. Voilà ce dont je me souviens. Mais ce qui est fondamental, c’est qu’il n’y a aucune certitude que leur ordination revêtait les mêmes formes et les mêmes finalités que l’ordination masculine. Certains disent: il reste un doute, continuons à étudier. Moi, je n’ai pas peur de cette étude. Mais jusque-là, ça ne va pas. Ensuite, il est curieux que là où il y avait les diaconesses, il s’agissait presque toujours d’une zone géographique, surtout la Syrie, et dans d’autres régions rien ou presque. Voilà ce que j’ai appris de la commission. Chacun continue d’étudier. Un beau travail a été fait parce que l’on est arrivé jusqu’à un certain point commun, et cela peut servir comme base pour continuer d’étudier et d’apporter une réponse définitive sur un oui ou un non, selon les caractéristiques de l’époque. Une chose intéressante: certains — à présent personne ne le dit — certains théologiens, il y a trente ans, disaient qu’il n’y avait pas de diaconesses parce que les femmes étaient au second plan dans l’Église, et pas seulement dans l’Église. Mais cela est curieux: à cette époque, il y avait beaucoup de prêtresses païennes, le sacerdoce féminin dans les cultes païens était à l’ordre du jour. Et comment explique-t-on que, étant donné qu’il existait ce sacerdoce féminin, ce sacerdoce païen, on ne le conférait pas aux femmes dans le christianisme? Cela aussi est une question que l’on étudie. Nous sommes arrivés à un certain point, et à présent, chacun des membres étudie selon sa thèse. Cela est bon. Varietas delectat.
Source : http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2019/may/documents/papa-francesco_20190507_macedoniadelnord-voloritorno.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
\"Benoît-et-moi", le 18 juin, a écrit:Alerte !!!
Écologisme extrême, indigénisme, mea culpa de l’Église,
ordination d'hommes mariés...
Et l’Évangile dans tout ça ?
Premier décryptage
de l'Instrumentum Laboris du Synode de l'Amazonie
sur la Bussola
>>> Le site officiel: www.sinodoamazonico.va
>>> La version en italien de l'I.L. (celle en français n'est pas en ligne pour le moment, du moins je ne l'ai pas trouvée).Le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, a présenté l’instrument de travail (Instrumentum laboris) de la prochaine Assemblée synodale sur l’« Amazonie : nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale » (6-27 octobre 2019), ce 17 juin, au Vatican (fr.zenit.org)Synode sur l'Amazonie,
écologisme extrême et attaque au célibat
La présentation du document qui servira de base au Synode sur l'Amazonie qui se tiendra en octobre confirme ce qui était déjà dans l'air: une forte poussée écologiste, une exaltation non-critique de l'indigénisme jointe à une condamnation sans appel de la période coloniale, et la proposition d'ordonner les viri probati pour faire face à la pénurie des prêtres. Plusieurs passages sont également une critique directe du gouvernement brésilien dirigé par Bolsonaro.
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Nous approchons du 6 octobre 2019, date de l'ouverture tant attendue du Synode des évêques de la région panamazonienne convoqué par le Pape François. Le mois dernier s'est tenue la deuxième réunion du Conseil Pré-Synodal au cours duquel l'Instrumentum laboris, c'est-à-dire le cadre sur lequel les Pères synodaux vont travailler, a été approuvé. Le document a été présenté hier lors d'une conférence de presse, par le cardinal Baldisseri, secrétaire général de l'institution.
Divisé en trois parties ("La voix de l'Amazonie", "L'écologie intégrale: le cri de la terre et des pauvres", "Église prophétique en Amazonie: défis et espoirs"), le document s'articule en chapitres consacrés aux thèmes jugés les plus urgents pour le devenir de cette région. L'idée du Synode est née du défi de créer un nouveau projet pastoral pour cette terre définie par le Cardinal Hummes, orateur général de l'événement, comme une "région transnationale". La recette qui semble émerger en ce sens de l'Instrumentum laboris - tant en termes de langage utilisé que d'objectifs fixés - présente de nombreux traits communs avec ceux des mouvements sociaux qui critiquent la mondialisation et qui étaient jusqu'à récemment profondément enracinés en Amérique latine.
En effet, en parcourant les chapitres, on peut retrouver des visions qui remontent à des courants comme l'écologie, le syndicalisme et l'indigénisme. Par exemple, on y trouve la présence d'un jugement historique totalement négatif de l'époque coloniale dans laquelle, ignorant la reconnaissance du sacrifice de tous ces missionnaires qui ont donné leur vie pour la transmission de l’Évangile, une place est réservée pour un mea culpa («l'annonce du Christ a été faite de connivence avec les pouvoirs qui exploitaient les ressources et opprimaient le peuple»). À la lumière de ce qui est présenté comme des erreurs du passé, l’Église - le document l'espère - doit probablement se distancier des «nouvelles puissances colonisatrices» et la «crise socio-environnementale» lui donne l'occasion de montrer aux peuples amazoniens qu'elle est de leur côté.
Le texte met en relation la menace environnementale et celle de la survie même des peuples autochtones et met l'accent sur la protection de la nature et le respect des droits de l'homme dans ce qui est défini comme «la deuxième zone la plus vulnérable de la planète». L'homme en tant que partie intégrante de la nature, dont le pillage risque de remettre en cause la survie des cultures de milliers de communautés indigènes, compromet ainsi l'équilibre biologique de la région. L’Église reprend à son compte les revendications des Indiens et des paysans dépossédés contre la déforestation, les déplacements forcés et autres interventions humaines sur le territoire, montrant du doigt les entités directement concernées: «les compagnies minières», mais aussi «les gouvernements locaux et nationaux et les autorités traditionnelles» accusés de connivence.
Le moment historique où intervient ce dur j'accuse pourrait ne pas être un hasard: en effet, Bolsonaro qui considère le changement climatique comme «une question secondaire», a remporté les élections en promettant un plan de développement des infrastructures en Amazonie, avec l'intention d'intégrer la région dans le système productif national. Dans une récente interview, en outre, le nouveau président a exprimé sa volonté d'ouvrir la réserve forestière amazonienne de Renca à l'exploitation minière. Une des nombreuses raisons pour lesquelles les Indiens n'aiment pas le nouvel exécutif qui, une fois installé, a immédiatement retiré au Département national des affaires indigènes (FUNAI, fond national de l'Indien) la compétence de réglementer les limites des réserves, la transférant au Ministère de l'agriculture.
Les médias progressistes sont désormais habitués à agiter le spectre d'un «péril génocidaire» pour les peuples autochtones à cause de la politique de Bolsonaro. Des tons alarmistes auxquels n'est pas étranger l'Instrumentum laboris présenté hier: le texte réserve une place à la dénonciation d'une corruption «protégée par une législation qui trahit le bien commun» et dont seraient responsables les grandes entreprises qui investissent dans l'exploitation de la richesse de l'Amazonie. Il s'en prend à la «criminalisation des protestations contre la destruction du territoire et de ses communautés», il parle de «drame des habitants de l'Amazonie» à cause de l'abattage des arbres, des déplacements forcés et de l'expansion de la frontière agricole.
En outre, sur le banc des accusés, on retrouve le «modèle économique extractiviste occidental», le «modèle culturel occidental», le «néocolonialisme aujourd'hui» avec des expressions qui appartiennent à un patrimoine conceptuel familier aussi aux mouvements populaires sud-américains. Parmi les suggestions indiquées pour éradiquer ce qui est défini comme les maux de la région, on n'échappe pas à des «affronts» contre l'exécutif brésilien actuel: l'invitation à «exiger la protection des zones / réserves naturelles, notamment en ce qui concerne leur délimitation / propriété», la promotion d'une «conscience environnementale et le recyclage des déchets», la demande aux gouvernements de «garantir les ressources nécessaires pour la protection effective des peuples indigènes isolés».
Ensuite, il y a le chapitre relatif au phénomène migratoire, politiquement et pastoralement négligé - selon ce qui est écrit dans le document - et face auquel «chaque communauté urbaine» doit être prête à accueillir «ceux qui arrivent inopinément avec des besoins urgents» en leur offrant «une protection contre le danger des organisations criminelles». Les communautés ecclésiales, quant à elles, ont le devoir de «faire pression sur les autorités publiques pour qu'elles répondent aux besoins et aux droits des migrants».
La dernière partie du document, intitulée «Église prophétique en Amazonie: défis et espoirs», est consacrée au plan ecclésiologique et pastoral. Ici est affirmé le fait que le visage spécifique de l'Église latino-américaine est marqué par «l'option préférentielle pour les pauvres» et s'exprime la nécessité d'une Église participative, créative et harmonieuse. C'est une troisième partie qui semble s'inspirer de la Théologie (dite) du peuple, porteuse d'exemples de justice sociale et dans laquelle, sous la forme de requêtes formulées par les communautés locales consultées, prend forme celle de «rejeter l'alliance avec la culture dominante et le pouvoir politique et économique pour promouvoir les cultures et droits des indigènes, des pauvres et du territoires», mais aussi de «surmonter tout cléricalisme» et de «dépasser les positions rigides qui ne prennent pas suffisamment en compte la vie concrète des personnes et la réalité pastorale».
A cet égard, l'aspect le plus important et le plus attendu est sans doute celui relatif aux nouveaux ministères. Le texte présente l'ouverture prévue sur la question des "viri probati", là où, partant du postulat que «le célibat est un don pour l'Église», la requête est formulée que «soit envisagée pour les zones les plus reculées de la région, la possibilité d'ordination sacerdotale de personnes âgées, de préférence indigènes, respectées et acceptées par leur communauté, même si elles ont déjà une famille constituée et stable, afin de garantir les sacrements qui accompagnent et soutiennent la vie chrétienne». Une condition jugée nécessaire par les rédacteurs pour passer de l'état d'«Église qui visite» à celui d'«Église qui demeure».
Enfin, l'autre élément particulièrement remarquable du document est l'attention accordée à la présence des femmes dans la vie ecclésiale, jugée jusqu'à présent «pas toujours valorisée». Le texte va au-delà de la demande d'une plus grande écoute et d'une plus grande implication pour elles, parlant de leadership dans «des espaces toujours plus vastes et importants dans le domaine de la formation: théologie, catéchèse, liturgie et écoles de foi et de politique». L'Église, dit l'Instrumentum laboris, doit accueillir et faire sienne «l'attitude féminine pour agir et comprendre les événements».
Enfin, en ce qui concerne la vie consacrée en général, l'une des suggestions faites pour revenir à l'Église primitive est d'encourager la participation politique des «personnes consacrées proches des plus pauvres et des plus exclus» et la recommandation d'inclure des processus éducatifs consacrés à l'interculturalité, l'inculturation et le dialogue entre spiritualités dans les processus de formation à la vie religieuse.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/synode-amazonie-instrumentum-laboris.html
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Le CHAPELET QUOTIDIEN récité avec vous : https://catholique.forumactif.com/t1-le-chapelet-quotidien-recite-avec-vous-gilbert-chevalier#1
Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
\"Benoît-et-moi", le 19 juin, a écrit:Le vieux mythe du "bon sauvage" revisité
et la théologie de la libération recyclée.
Un texte "gnostique" qui contredit la foi catholique,
totalement inacceptable.La question qui brûle les lèvres est évidemment : que va en faire François, dont les obsessions écologistes et paupéristes imprègnent manifestement tout le document ?
Stefano Fontana, dans son éditorial de La Bussola d'aujourd'hui, demande d'emblée aux évêques de le rejeter :
Synode d'Amazonie :
Évêques, rejetez ce document !
L'Instrumentum Laboris pour le Synode sur l'Amazonie, présenté lundi, est un texte gnostique qui contredit la foi catholique. On peut seulement espérer que les Pères synodaux le rejetteront et en élaboreront un nouveau. En plus de contenir des analyses très discutables sur l'Amazonie, dont les populations n'auraient même pas besoin de la libération apportée par le Christ, il y a l'idée que le salut dérive d'une pratique, et l'exaltation d'un primitivisme écologiste de la vie dans le "tout" de la Terre-Mère. Un texte totalement inacceptable.
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L'Instrumentum Laboris du prochain synode des évêques sur l'Amazonie, présenté à la presse il y a deux jours, a une tournure inacceptable et l'on espère que les Pères synodaux le rejetteront et en rédigeront un nouveau. Ils donneraient ainsi une preuve de charité et de vérité. Le motif de fond de notre proposition drastique n'est pas les nombreuses lourdeurs et incohérences que le texte contient, mais son âme cachée, le fil théologique subtil qui relie les parties ensemble. C'est cela qui n'est pas acceptable.
Le texte est copieusement farci de la novlangue ecclésiale d'aujourd'hui. Des mots tels que synodalité, Église en sortie, choix des pauvres, dialogue, écoute, discernement, conversion écologique, périphéries géographiques et existentielles, et bien d'autres dont nous avons à présent tous assez parce que nous les étendons répéter par devoir institutionnel, comme manifeste idéologique, par [un effet de] mode communicative ou par complaisance servile.
Il contient également une analyse très discutable de la situation de l'Amazonie du point de vue scientifique, et des caractéristiques des cultures des peuples autochtones du point de vue de l'anthropologie culturelle: ces cultures ne représentent absolument pas un monde idyllique, équilibré et convivial comme le document voudrait nous le faire croire. Leur paganisme n'était pas et n'est pas une source de liberté mais de multiples esclavages. Les rapports internes de leurs vies tribales connaissent des formes crues de violence, d'injustice et de ségrégation.
L'Instrumentum laboris contient aussi une diabolisation injuste de l'évangélisation du continent, remarquée à plusieurs reprises dans le texte. Le lecteur, devant les propositions pratiques variées et les suggestions pastorales qui concluent les différents chapitres, comprend qu'ils s'agit de choses qui ne se feront jamais, trop nombreuses, trop génériques et trop inégales par rapport aux forces d'un catholicisme latino-américain en grande difficulté que la lutte pour les droits des peuples autochtones ne suffira pas à revitaliser.
Tous ces éléments nous laissent perplexes et souvent nous déconcertent. Même seuls, ils hypothéqueraient sérieusement l'utilité du document. Mais, comme nous le répétons, le vrai problème n'est pas là. Il s'agit plutôt d'une veine gnostique évidente qui anime l'ensemble du texte.
En substance, on propose de lire le message du Christ à la lumière de la culture ancestrale et panthéiste des peuples autochtones. Le paganisme - c'est-à-dire une religiosité du mythe qui ne connaît pas le Logos - est présenté comme un exemple sain de multireligiosité dans laquelle l'Esprit Saint se manifesterait, quelque chose d'équivalent à la biodiversité dans le domaine environnemental. L'animisme est présenté comme une dimension spirituelle valide et élevée qui saisit le sens du tout et s'y identifie, en utilisant un langage narratif ésotérique auquel devrait se conformer le langage de l'Église. La ritualité indigène est considéré comme «essentielle au salut intégral» en ce qu'il crée «harmonie et équilibre entre les êtres humains et le cosmos». Elle est donc considérée comme une expérience valide du sacré, étrangère à la superstition, à la magie, à la sorcellerie, au chamanisme, et qu'il convient de garder présente à l'esprit comme point de départ pour l'inculturation de la liturgie catholique. La création, gnostiquement, est appelée «Mère Terre», dans le sein de laquelle nous vivons tous en connexion «avec les différentes forces spirituelles», nourrie par elle dans une égalité intégrale entre les êtres vivants dont l'homme n'émerge pour aucune forme d'élection divine [quel charabia!! Qui va lire cela?].
L'Amazonie serait «pleine de vie et de sagesse»; ses cultures inspireraient «de nouveaux chemins, de nouveaux défis et de nouveaux espoirs» ses peuples vivraient de manière admirable «l'harmonie des relations entre l'eau, le territoire et la nature, la vie communautaire et la culture, Dieu et les différentes forces spirituelles»; l'Amazonie est un lieu «de sens pour la foi, ou l'expérience de Dieu dans l'histoire... un lieu épiphanique... une réserve de vie et de sagesse pour la planète, une vie et une sagesse qui parlent de Dieu»; il émane d'elle «un enseignement vital pour une compréhension intégrale de nos relations avec autrui, avec la nature et avec Dieu»; en Amazonie "La vie est un chemin communautaire où tâches et responsabilités sont partagées pour le bien commun».
Une Amazonie semblable, en quoi a-t-elle besoin de l'annonce de la libération du Christ? Tout au plus, elle en a besoin parce que ce paradis est menacé par les industries extractives, elle en a besoin comme action sociale revendicative, il faut le Christ pour libérer l'Amazonie, mais pas pour la libérer aussi de l'Amazonie, plutôt pour restaurer l'Amazonie pure, originelle, primitive, qui a en elle-même tous les critères du «bien vivre» et dont l'Église doit apprendre. Est-ce cette «connaissance» (Gnosis) qui nous sauvera et non la doctrine, la vie et le culte de l'Église du Christ? Il semble que oui, quand l'Instrumentum dit que nous devons «désapprendre, apprendre et réapprendre»: un projet clairement gnostique.
Deux gnosticismes convergent dans le document. Le premier est l'idée que le salut dérive d'une pratique, d'un christianisme révisé à partir d'une situation historique (d'exploitation): c'était la voie de la théologie de la libération. Le second est représenté par le primitivisme écologiste de la vie dans le «tout» de la Terre Mère dont les peuples amazoniens aujourd'hui exploités seraient les dépositaires. Deux gnosticismes en un. Deux gnosticismes peu amazoniens, beaucoup d'exportation occidentale, conçus sur les chaires de la nouvelle théologie catholique européenne.* * * * *
Le blogest plus sévère encore et ne craint pas de parler d'"insanités" (traduction polie de fregnacce). Entre insanités et hérésies
L'instrumentum laboris présenté aujourd'hui, concernant le synode sur l'Amazonie qui se tiendra en octobre, déconcerte, il dépasse toute attente. Alors que l'on s'attendait à un document hyper écologiste, indigéniste, syncrétiste, contenant des ouvertures aux prêtres mariés, viri probati et ainsi de suite, on n'attendait pas une exagération comme celle qui a été produite.
L'écologisme devient une véritable théologie, à tel point qu'est adoptée l'idée que le péché originel consiste en une rupture d'harmonie entre l'homme et la nature, et que c'est seulement par accident qu'il est devenu une rupture de la relation avec Dieu. Pour retrouver cette harmonie, nous devrions donc nous tourner vers les peuples indigènes, qui vivraient en pleine harmonie avec la création, seraient porteurs de sagesse et de coutumes ancestrales à sauvegarder et, en substance, à intégrer dans le catholicisme.
L'indigénisme devient presque une mythologie, celle du bon sauvage, qui montre pourtant une réalité inexistante. Il suffit de les observer, ces peuples autochtones, pour comprendre que la réalité est un peu différente. Cependant, le document affirme: «Les rites et les cérémonies indigènes sont essentiels pour le salut intégral parce qu'ils intègrent les différents cycles de la vie humaine et de la nature. Ils créent l'harmonie et l'équilibre entre les êtres humains et le cosmos. Ils protègent la vie des maux qui peuvent être causés à la fois par les êtres humains et par les autres êtres vivants. Ils aident à guérir les maladies qui nuisent à l'environnement, à la vie humaine et aux autres êtres vivants». Et donc ces rites devraient être intégrés dans le catholicisme: «Il est demandé par exemple de tenir compte des mythes, traditions, symboles, savoirs, rites et célébrations originels qui incluent les dimensions transcendantes, communautaires et écologiques». Malheureusement, ceci n'est pas seulement de la pacotille new-age, il s'agit d'un véritable manifeste.
La culture indigène, s'il en existe vraiment une, est en effet non pas placée au même niveau que le catholicisme, mais à un niveau supérieur. C'est à nous, en effet, d'apprendre d'eux, tandis que la Bonne Nouvelle doit être adaptée.
Il faudrait des heures pour décrire toutes les âneries et hérésies contenues dans le document. Sachons, pour en citer une, qu'il existe même une théologie indo-amazonienne, qu'il faut approfondir mais pas pour convertir les indigènes, au contraire.
D'ailleurs, d'après ce document, les indigènes sont déjà parfaits, si bien que, sans avoir besoin de l'Évangile, ils ont développé des qualités spirituelles et morales si élevées que nous, catholiques, nous en rêvons. Le mal de l'Amazonie, c'est l'homme blanc, qui bat les femmes (pas les indigènes), qui tue (pas les indigènes), qui est malhonnête (pas les indigènes).
D'autre part, les Semences de la Parole, dit le paragraphe 120, ont pris racine même si l'Évangile n'est pas encore arrivé: «L'Esprit créateur qui remplit l'univers est l'Esprit qui a nourri pendant des siècles la spiritualité de ces peuples avant même l'annonce de l'Évangile, et qui les pousse à l'accepter à partir de leurs cultures et traditions. Une telle annonce doit tenir compte des "semences de la Parole" qui y sont présentes. Elle reconnaît en outre que chez beaucoup d'entre eux, la semence a déjà poussé et porté ses fruits. Elle suppose une écoute respectueuse qui n'impose pas de formulations de foi exprimées par d'autres références culturelles qui ne répondent pas à leur contexte vital. Mais au contraire, elle écoute "la voix du Christ qui parle à travers tout le peuple de Dieu"».
A part que cette vieille histoire de la Croix est désuète, la semence pousse avant l’Évangile. Bien sûr, quand les Espagnols sont arrivés en Amérique du Sud, ils y ont trouvé les Aztèques qui pratiquaient des sacrifices humains (ce qui arrive encore chez les nobles peuples indigènes): ça, c'est une semence du Verbe digne de ce nom.
En conclusion, eh bien oui, on parle de prêtres mariés.
Paragraphe 129 :
«Affirmant que le célibat est un don pour l'Église, il est demandé que, pour les régions les plus reculées de la région, la possibilité d'ordination sacerdotale de gens âgés, de préférence indigènes, respectés et acceptés par leur communauté soit étudiée, même si elles ont déjà une famille constituée et stable, afin d'assurer les sacrements qui accompagnent et soutiennent la vie chrétienne».
Et toujours au 129, eh bien oui, on avance l'hypothèse de ministères officiels pour les femmes:
«Identifier le type de ministère officiel qui peut être conféré aux femmes, en tenant compte du rôle central qu'elles jouent aujourd'hui dans l'Église amazonienne».
Que dire? A côté de ces déchets, il y en a bien d'autres, que nous laissons de côté parce qu'ils sont tout simplement inutiles. Sommes-nous vraiment intéressés par un Synode qui condamne les incinérateurs ? Et quelqu'un s'attend-il à ce que nous essayions d'interpréter des expressions telles que «récupérer les mythes et actualiser les rites et les célébrations communautaires qui contribuent de manière significative au processus de conversion écologique»?
Nous en sommes à l’absurdité absolue...
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/instrumentum-laboris-amazonie-suite.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.\"Benoît-et-moi", le 20 juin, a écrit:Il faut remonter aux années 90 du siècle dernier, à l'époque où le cardinal Ratzinger était préfet de la CDF, et aux provocations d'un obscur prêtre indigène, Eleazar Lopez, pour comprendre la rupture consommée avec les deux pontificats précédents.Ce article est issu du site Pan-Amazon Synod Watch, mis en ligne spécialement à l'occasion du Synode sur l'Amazonie par un mouvement qui fait hurler les 'bons' catholiques, l'Institut Plinio Corrêa de Oliveira. Pour autant que j'ai pu en juger, le site, bilingue, (italien et anglais) est une véritable mine. Il a été signalé par Giuseppe Nardi (qui annonce rien de moins que «la révolution à venir dans l’Église») ici: katholisches.infoLe Synode panamazonique
ou la revanche d'Eleazar López sur Joseph Ratzinger
Le prochain Synode aura lieu à Rome et traitera de l'Amazonie, la vaste région de plaines d'Amérique du Sud. Mais, paradoxalement, le grand gagnant de l'événement sera un Zapotèque indien originaire des régions de haute montagne d'Amérique du Nord, plus précisément de Oaxaca, au Mexique. En l'occurrence, le prêtre Eleazar López Hernández1, du diocèse de Tehuantepec, qui se consacre à la pastorale indigène depuis 1970 et qui est «considéré comme l'accoucheur de la Teologia india (Théologie indienne) » en Amérique latine.
Déjà dans les années 90, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), dirigée par le Cardinal Joseph Ratzinger, avait demandé à un professeur mesuré de l'Université de Salamanque, le jésuite Luis Ladaria Ferrer, actuellement Cardinal Préfet de cette Congrégation, d'étudier et de donner une opinion sur les écrits de Don Eleazar López.
En mai 1996, la CDF organisa à Guadalajara (Mexique) la deuxième rencontre des présidents des Commissions doctrinales des Conférences épiscopales d'Amérique latine. Au cours de cette réunion d'une semaine à huis clos, le Cardinal Ratzinger lui-même donna une conférence «sur la situation actuelle de la foi et de la théologie» [texte en italien ici: www.clerus.org]. Il y parla de la crise de la théologie de la libération résultant du «naufrage des systèmes de gouvernement d'inspiration marxiste en Europe de l'Est [qui] s'est révélé être, pour cette théologie de la pratique politique rédemptrice, une sorte de crépuscule des dieux». Il affirma ensuite que «le relativisme est ainsi devenu le problème central de la foi dans le temps présent» et dénonça, en particulier, ladite «théologie pluraliste des religions», l'illustrant avec des théologiens européens et asiatiques et le New Age nord-américain. Toutefois, il évita soigneusement de mentionner la forme prise en Amérique latine par ladite théologie pluraliste des religions, à savoir la Teologia india, qui était en réalité la raison principale de cette convocation et le thème central de cette semaine de rencontres.
Néanmoins, dans la conférence de presse finale de la rencontre, le panzer Kardinal porta un coup énergique à la Teologia india: «Ratzinger cita comme déviations doctrinales», dit un rapport, «ces mouvements qui veulent une Teologia india et se prévalent de ces peuples pour proposer des points de vue particuliers, et surtout pour faire régresser et rejeter le christianisme. Ils veulent ressusciter les rites, les croyances et les religions des indigènes, tels qu'ils étaient pratiqués avant la Conquête, comme si l'Evangile avait été oppressif». Et d'ajouter: «Ici, on a parlé d'une nouvelle façon de manipuler les peuples autochtones et leurs cultures. Des anthropologues, des pseudo-théologiens et d'autres personnes très favorables à l'indigénisme sont venus ici, avec la volonté de transformer les autochtones en pièces de musée ou objets folkloriques pour attirer le tourisme».
Il ne fait aucun doute que, parmi les «pseudo-théologiens», le cardinal Ratzinger avait en tête le prêtre Eleazar López, qui avait déjà obtenu ses galons comme l'un des orateurs les plus importants lors des Rencontres latino-américaines de Teologia india (la première eut lieu au Mexique, en 1990, on y présenta une communication intitulée "Theology India Today" ) et qui faisait alors fonction de principal animateur intellectuel du Centre national d'assistance aux missions indigènes, le CENAMI, un organisme autonome agissant en collaboration (non sans tensions) avec l'épiscopat mexicain. Le CENAMI était le promoteur par excellence de cette théologie.
Trois ans plus tard, lors de la conférence de presse dans l'avion qui l'emmenait au Mexique, le pape Jean-Paul II exprime la même préoccupation que son gardien de la foi. Interrogé sur ses espoirs pour le Chiapas et les indigènes (la région était encore impliquée dans le conflit «zapatiste» et, sur le plan religieux, secouée par les controverses provoquées par le respect de «l'église indigène» promue par l'évêque Samuel Ruiz, ordinaire de San Cristóbal de las Casas), le Pape répondit sévèrement: «Aujourd'hui, il est beaucoup question de remplacer la théologie de la libération par la théologie indigène, qui serait une autre version du marxisme. La vraie solution réside dans la solidarité».
S'étant montré plus accomodant avec la Teologia india qu'avec sa source d'inspiration, la Théologie de la libération, le Cardinal Ratzinger jugea nécessaire, fin 1999, de demander à Mgr Felipe Arizmendi, Secrétaire général nouvellement élu du CELAM, de «promouvoir le dialogue théologique entre évêques et promoteurs de la Teologia india, afin d'évaluer les contributions de cette théologie et de discerner les points à clarifier».
Et en juillet 2004, il écrivit une lettre au cardinal Francisco Javier Errázuriz, alors président de la CELAM (Conférence épiscopale latino-américaine), lui rappelant que «selon le plan précédemment convenu, d'autres réunions devraient être convoquées, cette fois sur une base régionale, pour continuer le processus d'approfondissement des divers contenus doctrinaux de la Teologia india jusqu'à parvenir à une clarification complète et définitive des aspects problématiques déjà identifiés». De fait, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi nomma comme délégué pour ce dialogue l'archevêque colombien Octavio Ruiz Arenas, futur vice-président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine (CAL).
En juillet 2005, Mgr Felipe Padilla Cardona, évêque de Tehuantepec, le diocèse où don Eleazar López est toujours incardiné, le convoqua pour lui dire qu'il avait reçu une lettre de la CDF exprimant sa préoccupation pour sa théologie et, en particulier, pour une récente conférence tenue à la rencontre de l'Association des Missiologues catholiques. De retour de la visite ad limina des évêques mexicains à Rome en octobre de la même année, l'évêque l'informa que la CDF avait décidé de transférer son cas à la Conférence épiscopale mexicaine, se réservant le droit d'intervenir seulement si celui-ci n'avait pas été résolu au niveau local. De fait, une commission de quatre évêques fut constituée pour dialoguer avec le théologien zapotèque, mais entre-temps son évêque lui ordonna, par mesure de précaution, de quitter le Centre national d'assistance aux missions indigènes (CENAMI) et de retourner dans le diocèse pour le travail paroissial. La «punition» fut de courte durée et immédiatement après, le prêtre put déjà retourner à Mexico pour continuer son travail indigèniste au CENAMI.
Le principal problème auquel le Saint-Siège était confronté au Mexique n'était toutefois pas le théologien López mais le diocèse de San Cristóbal de las Casas, qui mettait en pratique de nombreux concepts de Teologia india, depuis l'époque où elle était dirigée par le controversé évêque Samuel Ruiz - et la chose continuait sous son successeur, l'évêque Felipe Arizmendi, déjà mentionné.
Le Vatican se montrait particulièrement préoccupé par le projet de créer une «église autochtone» à travers l'ordination de centaines d'Indiens comme diacres permanents, leur donnant l'espoir qu'à l'avenir ils pourraient être ordonnés prêtres. L'influence de la Teologia india sur cette pastorale était parue de façon flagrante dans un entretien du théologien de la libération Juan Tamayo avec l'évêque émérite Samuel Ruiz. «Tu auras certainement lu Eleazar López et d'autres qui sont dans le domaine de la Teologia india. La réflexion d'Éléazar est doublement valide, parce qu'il s'agit d'un prêtre indigène qui vit au sein de la pastorale indigène», affirmait le prélat.
En octobre 2005, le Cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, écrivit à Mgr Arizmendi une lettre officielle réaffirmant l'interdiction d'ordonner des diacres permanents à San Cristóbal de las Casas «tant que le problème idéologique de fond ne sera pas résolu». Le cardinal y déclarait que «dans le diocèse, l'idéologie promouvant la mise en œuvre du projet d'une Église indigène continue à être latente». Il soulignait en particulier que «alimenter chez les fidèles des attentes contraires au Magistère et à la Tradition, comme c'est le cas avec un diaconat permanent orienté vers le sacerdoce uxorato (marié), place le Saint-Siège dans la position de devoir rejeter les diverses demandes et pressions et donc de le faire apparaître intolérant».
Le cas spécifique du prêtre Éléazar López est réapparu après que Joseph Ratzinger eût accédé au trône pontifical en tant que Benoît XVI. En mai 2007, en marge de la Conférence du CELAM à Aparecida, son remplaçant à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal William Levada, accorda au théologien mexicain un entretien privé dans lequel il lui dit en préambule: «Je vous connaissais déjà grâce aux documents qu'on m'avait apporté [sur vous]», ajoutant avec emphase: «Vous voulez que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi se prononce en faveur de la pastorale indigène et de la Teologia india; mais la Congrégation ne peut pas prendre de telles décisions tant qu'elle n'est pas certaine que ces décisions n'affectent pas l'intégrité de la foi. Vous qui prétendez avoir ces certitudes, présentez-les à la Congrégation pour que nous puissions agir en conséquence».
Dans la première ébauche de la déclaration finale de cette assemblée générale du CELAM à Aparecida, le terme «Teologia india» apparut, à l'initiative du Président de la Conférence épiscopale panamazonienne. Dans le deuxième projet, cependant, cette expression fut supprimée «par l'intervention d'autorités supérieures», comme on l'apprit plus tard. Avec la signature de 17 Présidents de Conférences épiscopales (bien au-delà des 7 requises par le règlement), une motion fut présentée afin d'envisager sa réintroduction. Le Cardinal Levada intervint en séance plénière pour expliquer les raisons pour lesquelles le mot n'avait pas été utilisé et, finalement, sa réinsertion fut rejetée par une faible marge de 59-63. Selon le Père López, le Cardinal Levada aurait assuré que son opposition «n'était pas parce que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi était contre la Teologia india, mais parce qu'il fallait attendre que le processus de discernement initié par les évêques des conférences nationales et par le CELAM culminât dans un communiqué officiel de reconnaissance par la Congrégation», ce qui «devrait se faire en septembre 2007, mois où il y aura une réunion spécifique pour décider de la question» Cette rencontre inter-dicastérielle eut effectivement lieu à à Rome, mais «l'usage officiel du terme Teologia india n'y fut pas approuvé».
Cinq ans plus tard, don López était encore une épine dans le pied de la CDF. En mars 2012, le théologien fut convoqué par l'évêque (aujourd'hui cardinal) Carlos Aguiar Retes, à la fois président de l'épiscopat mexicain et du CELAM, qui lui communiqua quelques passages d'une lettre officielle de la CDF, signée par l'évêque Ladaria, alors secrétaire de la Congrégation, qui disait: «Le prêtre Eleazar López Hernández, l'un des plus représentants les plus en vue de la Teologia india, m'a dit en tête-à-tête qu'il vaudrait mieux commencer à parler de sagesse autochtone plutôt que de Teologia india. Il s'agirait certainement d'un grand pas en avant qui porteraient l'ensemble de la discussion sur un plan et un langage beaucoup plus clairs et plus précis(...) Il serait très opportun que le prêtre Eleazar López Hernández écrive un article pour démontrer la nécessité de ce changement et ses raisons».
Exauçant la demande, l'«accoucheur» de la Teologia india publia deux mois plus tard un article intitulé «La Teologia india et sa place dans l'Eglise» dans lequel, loin d'accepter le changement de nom, il réitérait ses déclarations précédentes, dans le sens que même si «les théologies dites indiennes ne sont pas fondées sur de grandes théologies philosophiques, n'ont ni systématisations, ni livres à succès, ni représentants connus, ni prétention à l'universalité, ni à prouver quoi que ce soit à quiconque face aux instances de la raison», elles méritent pourtant le titre de Teologia india. Soulignant que ces théologies indigènes «n'utilisent pas un langage discursif ou philosophique mais mystique et symbolique», parce qu'elles sont «simplement la parole indigène sur Dieu, sur le monde, sur nous-mêmes», don López concluait que «la théologie dans l'Église devrait être ainsi; car Dieu ne peut être objectisé comme les autres objets du savoir et de la science».
Cinq mois plus tard, participant à un Congrès international de théologie à Sao Lepoldo (Brésil), Eleazar López ajouta que, selon lui, l'expression «sagesse indigène», bien que précieuse «parce qu'elle contient la connaissance que nos peuples ont accumulée dans des processus millénaires, goûtant la vie et Dieu sous toutes ses formes», son utilisation «a des connotations péjoratives, de connaissance primitive sans soutien scientifique» et que, par conséquent, accepter la proposition que fait la CDF «c'est demander à assumer dans l'Église, sans piper, la condition d'infériorité que nous a imposée la société coloniale». Par conséquent, «cesser de parler de la Teologia india ou de la théologie des peuples autochtones, uniquement par mandat de l'autorité, signifierait renoncer à notre approche pour établir une relation juste de l'Église avec nos peuples qui veulent être là avec les fondements de leurs cultures ancestrales».
Moins d'un an plus tard, Benoît XVI renonça à la Chaire de Pierre, et Jorge Mario Bergoglio lui succèda. Neuf mois seulement après son élection, le Pape François reçut en audience Mgr Felipe Arizmendi, accompagné de son évêque auxiliaire. Suite à cette rencontre, en mai 2014, le Cardinal Antonio Cañizares, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, envoya une lettre à San Cristóbal de las Casas dans laquelle le Saint-Siège autorisé à nouveau l'ordination des diacres permanents dans le diocèse.
Mais la plus grande poussée eut lieu le 13 février 2016, quand le Pape François se rendit spécialement au Chiapas pour prier devant la tombe de Mgr Samuel Ruiz, décédé deux ans plus tôt, dont Elio Masferrer Kan, chercheur à l’École Nationale d'Anthropologie et d'Histoire (ENAH), dressa à cette occasion le bilan la pastorale à un correspondant de la BBC: «Au Chiapas, il existe une organisation qui est à l'évidence le résultat de la Teologia india, c'est l'Armée Zapatiste de libération nationale».
Dans le centre sportif municipal, le pape François célébra la messe, dont les lectures furent prononcées dans les langues autochtones, assisté à l'autel par de nombreux diacres indigènes. Dans son sermon, entouré de représentations d'animaux, il cita le Popol Vuh (le livre des légendes mythiques des Maya Quiché). Citant longuement son encyclique Laudato Si', il déclara que nous ne pouvons rester sourds «face à l'une des plus grandes crises environnementales de l'histoire» et il ajouta: «En cela vous avez beaucoup à nous apprendre, à apprendre à l'humanité. Vos peuples, comme l'ont reconnu les évêques d'Amérique latine, savent s'intégrer harmonieusement à la nature, qui est respectée comme "source de nourriture, foyer commun et autel de partage humain" (Aparecida, 492)».
Commentant ces événements, le théologien zapotèque déclara, deux semaines plus tard, que les indigènes du Mexique «sont les seuls à croire vraiment en la transcendance des événements qui encadrent cette visite papale», puisque «comme leurs lointains ancêtres qui percevaient dans le 'teul' ou l'étranger qui arrive, le retour de leur dieu Quetzalcoatl, ils ont vu dans le Pape un teopízcatl c'est-à-dire une présence divine qui leur est venue en aide pour retrouver l'harmonie du bien vivre et du vivre ensemble».
Mais la véritable revanche de don Eleazar López Hernández sur le Cardinal Joseph Ratzinger s'est consommée avec la convocation de l'Assemblée Spéciale du Synode des Évêques sur l'Amazonie, dont le document préparatoire mentionne explicitement la Teologia india, affirmant que «tandis que nous pensons à une Église à visage amazonien», s'ouvrent de nouvelles voies qui «devront avoir une incidence sur les ministères, sur la liturgie et sur la théologie (Teologia india)».
La note de bas de page se réfère au document final du VIe Symposium de Teologia india, organisé par le CELAM à Asunción (Paraguay), en septembre 2017, qui déclare :
«La théologie de chaque peuple a ses racines et se nourrit dans le territoire et dans le contexte historique ; pour cette raison, les théologies indigènes sont aussi des théologies contextuelles.
«Puisqu'il y a des centaines de peuples indigènes, chacun avec sa propre théologie, cosmovision et coexistence avec le cosmos, le processus d'inculturation de l'Évangile doit respecter les temps, les espaces, les processus, ce qui exige une écoute sans idées préconçues, sachant que l'Évangile est une proposition et non une imposition. (...)»
«Nous réaffirmons que la méthode des théologies indigènes est fortement symbolique, narrative, cosmique et célébrative».
Et, comme s'il s'agissait d'une réponse directe au rapport sur la théologie pluraliste des religions présenté par le cardinal Ratzinger à Guadalajara en 1996, le document final du VIe Symposium de Teologia india conclut: «Il est urgent d'aller de l'avant dans un processus de dialogue interculturel et interreligieux, pour s'enrichir mutuellement, en tenant compte que nos théologies ne sont ni complètes ni définitives. Il est temps de promouvoir les théologies interculturelles et interreligieuses comme processus pour l'élaboration des théologies indigènes».
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/synode-amazonie-revoila-la-teologia-india.html
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