Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.Jeanne Smits, sur son Blog au 14 août 2019, a écrit:Le cardinal Burke dénonce l’« apostasie »
véhiculée par l’“Instrumentum laboris”
en vue du synode sur l’Amazonie
Le cardinal Raymond Burke a rejoint les cardinaux Walter Brandmüller, Gerhard Müller (également ici) et George Pell pour condamner vigoureusement l’Instrumentum laboris en vue du prochain synode sur l’Amazonie qui doit se dérouler à Rome du 6 au 27 octobre. Pire qu’hérétique, le cardinal américain a taxé ce document d’« apostasie » lors d’un entretien audio avec le journaliste Patrick Coffin, publié en anglais ici sur YouTube le 13 août.
A la question de savoir si l’Instrumentum laboris pourrait « devenir définitif » pour l’Église catholique, le cardinal Burke a répondu :
« C’est impossible. Le document est une apostasie. Cela ne peut pas devenir l'enseignement de l’Église, et si Dieu le veut, on mettra fin à toute cette affaire. »
Si les initiatives des responsables de la préparation du synode visent notamment à promouvoir le diaconat des femmes et la possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés dans l’Église latine, éléments en quelque sorte les plus voyants, c’est dans son ensemble que le document de travail s’éloigne de manière spectaculaire de la doctrine catholique.
L’éclairage apporté par le cardinal Burke sur la définition de l’hérésie et de l’apostasie permet de mieux saisir ce qui est en train de se tramer.
« L'hérésie est le déni, le déni conscient et volontaire d'une vérité de foi. Il s’agit, par exemple, du prêtre Arius qui a renié les deux natures pour une seule personne de Notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi, l'hérésie vise une vérité particulière niée par une personne déterminée, alors que l'apostasie est un rejet d’ensemble de la foi, un éloignement du Christ d’une manière générale, et des nombreuses vérités de la foi », a-t-il déclaré.
Cela rejoint l’analyse du cardinal Brandmüller qui a qualifié l’Instrumentum laboris d’à la fois hérétique et apostat, tandis que le cardinal Müller a dénoncé le « faux enseignement » de ce document qui a été approuvé par les autorités synodales en vue d’être soumis à la discussion des évêques à l’automne prochain. Le cardinal George Pell, dans une lettre publiée par Sandro Magister, écrivait quant à lui depuis sa prison australienne :
« Je suis d’accord pour dire que nous avons des raisons d’être préoccupés par l’Instrumentum laboris du synode sur l’Amazonie. Ce n’est pas le premier document de mauvaise qualité issu du secrétariat du synode. Le cardinal G. Müller, l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a rédigé une excellente critique. Je ne suis pas un expert de la région mais j’ai été à Iquitos dans le Pérou amazonien où un prêtre de Sydney, le P. John Anderson dirige une paroisse d’une piété, d’une activité pastorale et d’une orthodoxie exemplaires. Comme dans le fleuve Amazone, beaucoup d’eau coulera encore sous les ponts avant le synode.
« Mais un point est fondamental. La Tradition Apostolique, les enseignements de Jésus et des apôtres, tirés du Nouveau Testament et enseignés par le Magistère des Papes et des Conciles, constituent l’unique critère doctrinal en matière doctrinale et pratique. Amazonie ou pas, en tout lieu de la terre, l’Eglise ne peut permettre qu’une confusion, et encore moins un enseignement contraire, n’abîme la Tradition Apostolique. »
Au cours de son entretien avec Patrick Coffin, le cardinal Burke a également dénoncé les médias qui se « glorifient » de ce qu’ils appellent les options « révolutionnaires » du pape François. Rappelant que la fonction pontificale n'est pas révolutionnaire, Burke a affirmé que la fonction première du pape est de « sauvegarder la doctrine de la Foi et la discipline de l’Église afin d'être le principe et le fondement de l'unité dans l’Église ».
Et d’ajouter : « Si vous me disiez que le Pape est un révolutionnaire, je serais très inquiet parce que cela n'a rien à voir avec la papauté. »Commentant l’entretien du cardinal Burke du 13 août, Martin Barillas de LifeSiteNews a rappelé la satisfaction de Leonardo Boff, théologien de la libération, devant l’élection du pape François.
Boff a ainsi déclaré qu'il considère l'élection du pape François comme marquant un « printemps » de l’Église catholique. Dans son livre François de Rome et François d'Assise, il se dit convaincu de ce que le Pape François incarne la théologie de la libération en raison de son « dévouement » aux pauvres. Il a déclaré par ailleurs que l'ordination des hommes mariés pourrait être un résultat du synode. Dans une interview accordée à Deutsche Welt citée par Barillas, Boff attribue au pape le mérite d’avoir déclenché une « révolution » dans l’Église.
« La théologie de la libération a été explicitement condamnée par Jean-Paul II en1985 pour avoir cherché à réconcilier les préceptes marxistes avec les enseignements catholiques dans le but a d'aider les pauvres, surtout en Amérique latine », rappelle Barillas.--> Leonardo Boff, qui aurait participé selon ses propres dires à la rédaction de l’encyclique Laudato si’, est également considéré comme le « théologien de référence » du synode sur l’Amazonie.
Source : https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2019/08/cardinal-burke-apostasie-instrumentum-laboris-synode-amazonie.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
Jeanne Smits, sur son Blog au 5 septembre 2019, a écrit:Synode amazonien :
Brandmüller et Burke alertent tous les cardinaux
sur les dangers de l’“Instrumentum laboris”
pour le dépôt de la foi
Les cardinaux Walter Brandmüller et Raymond Burke ont décidé de prendre les devants face aux prévisibles attaques contre la foi et la doctrine de l’Eglise lors du synode sur l’Amazonie qui se tiendra à partir du 6 octobre prochain en interpellant directement à l’ensemble de leurs confrères du collège cardinalice – en fait pour les rappeler à leur devoir de princes de l’Eglise. Chacun de son côté a pris la plume pour écrire une lettre, en italien, adressée à chacun des autres cardinaux, pour les alerter quant à la « dissonance », voire le caractère « contraire » au dépôt de la foi de certaines affirmations contenues dans l'Instrumentum laboris du Synode sur l'Amazonie.
Leurs lettres, dont la Catholic News Agency a eu connaissance, dénoncent avec gravité le « flou » du document, qui « semble » même en certains points, « au regard de l’enseignement authentique de l’Eglise, lui être contraire », a ainsi écrit le cardinal Brandmüller. Faut-il rappeler que celui-ci était également signataire, avec le cardinal Burke et les défunts cardinaux Caffarra et Meisner, des Dubia sur la l’exhortation apostolique Amoris laetitia – leurs questions n’ayant pas reçu de réponses à ce jour ?
Le cardinal Brandmüller n’a pas hésité à faire référence à la manière dont les récents synodes sur la famille et la jeunesse ont déjà été l’occasion de manœuvres peu catholiques :
« Comme le montre l’expérience de ces derniers synodes, il faut craindre que l’on tente non seulement de manipuler la session mais aussi d'exercer une forte pression sur elle », a-t-il averti.
« Les formulations nébuleuses de l’Instrumentum, tout comme la proposition de créer de nouveaux ministères ecclésiastiques pour les femmes, et, surtout, la proposition de conférer l’ordination sacerdotale à des viri probati font surgir le fort soupçon de voir le célibat sacerdotal remis en question », selon le cardinal Brandmüller.
Et d’invoquer comme preuve la participation au synode du cardinal brésilien Claudio Hummes, qui préside le Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), institution qui, selon Mgr José Luis Azcona, évêque émérite de Marajó (Brésil), a joué un rôle majeur dans la rédaction du texte. REPAM fait depuis sa création à la suite de la publication de Laudato si’ la promotion de l’indigénisme au sein de l’Eglise, chantant les louanges du style de vie et des vertus des tribus primitives vivant dans leur milieu naturel dans la forêt amazonienne.
« Le fait même que le Cardinal Hummes en soit le président et qu’il exerce ainsi une influence sérieuse dans un sens négatif est suffisant pour que notre préoccupation soit fondée et réaliste, comme dans le cas des évêques (Erwin) Kräutler, (Franz-Josef) Overbeck, etc », a écrit Brandmüller, mettent en évidence les noms des prélats qui font pression en vue de l’abolition au moins locale du célibat sacerdotal, à la manière de Mgr Overbeck qui a pu dire que le sommet sur l’Amazonie « pourrait changer l’Eglise pour toujours » en la menant vers « un point de non-retour ».
Le même Overbeck s’était manifesté en mai de cette année en faveur de la « grève des femmes » contre l'Eglise en Allemagne, pour protester contre le refus du Pape François d'ordonner des diaconesses : une grève de la pratique religieuse, rien de moins. Il met également en cause la morale sexuelle traditionnelle de l’Eglise.
Mgr Kräutler est un évêque austro-brésilien, vice-président du très radical REPAM.
Le Cardinal Brandmüller, expert de l’histoire de l'Eglise et professeur d'université, a également écrit à l’ensemble des cardinaux : « Nous devrons faire face à de graves attaques contre l'intégrité du dépôt de la foi, contre la structure hiérarchico-sacramentelle de l’Eglise et contre sa Tradition apostolique. Tout cela a créé une situation inédite dans l'histoire de l'Église, telle qu’on n’en a même pas connu lors de la crise arienne des IVe et Ve siècles. »
Si les menaces évoquées sont déjà clairement visibles dans l’Instrumentum laboris, le cardinal Brandmüller ne semble pas exclure qu’elles se concrétisent dans le document qui fera suite au synode. Il a appelé ses confrères à prendre leurs responsabilités en affirmant que « se pose alors la grave question de savoir comment nous, cardinaux, dans cette situation historiquement inédite, pouvons agir à la hauteur de notre serment solennel de cardinaux, et comment nous pouvons réagir aux déclarations ou décisions éventuelles du Synode ».
Il évoque ici le document final qui pourrait en sortir par la volonté des pères synodaux, sans parler d’une éventuelle exhortation qui pourrait suivre des mains du pape.
Mais c’est sans langue de bois. Il a rappelé que l’ensemble des cardinaux doivent d’ores et déjà considérer de quelle manière ils réagiront « à toute déclaration ou décision hérétique de la part du synode. »
Le cardinal Brandmüller a poursuivi : « Certes, en tant que Cardinal, vous avez déjà réfléchi à la situation et même aux mesures qui pourraient être prises en commun. C'est pourquoi j'espère que Son Eminence, pour sa part, en profitera pour corriger, selon l'enseignement de l'Église, certaines positions exprimées dans l'Instrumentum Laboris du Synode de l'Amazonie, en utilisant aussi les réseaux sociaux », a-t-il conclu.
Un véritable appel à la mobilisation pour mettre fin à la confusion régnante ! En effet, les catholiques seraient extrêmement nombreux à être reconnaissants à l’égard des cardinaux qui s’acquitteraient ainsi du grave devoir de leur charge…
Pour sa part, le cardinal Raymond Burke a noté dans sa lettre également datée du 28 août qu’il « partage pleinement la profonde préoccupation du cardinal Brandmüller concernant le prochain Synode sur l’Amazonie, sur le fondement de ce qui est contenu dans l’Instrumentum laboris.
Il a qualifié celui-ci de « long document marqué par un langage qui n’a pas une signification claire, spécialement en ce qui concerne le dépôt de la foi ».
Outre les points mentionnés par le cardinal Brandmüller, le cardinal Burke a plus précisément épinglé la manière dont l’Instrumentum laboris envisage les relations au monde de la nature qui est au cœur du discours écologiste et indigéniste que celui-ci adopte sans ambages (et qui relève en réalité d’un paganisme panthéiste, comme je l’ai déjà indiqué à plusieurs reprises sur ce blog).
L’Instrumentum « contredit l’enseignement constant de l’Eglise sur la relation entre le monde créé et Dieu, Créateur incréé, et l’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu pour coopérer avec lui en tant que gardien du monde créé », écrit le cardinal Burke.
Il a également souligné que dans le document de travail du Synode « la vérité selon laquelle Dieu s’est révélé pleinement et parfaitement à travers le mystère de l’Incarnation du Rédempteur, le Fils de Dieu, est obscurcie, sinon niée. »
« La conséquence logique de cela est que la mission de l'Eglise, sa mission d'évangélisation, est niée au profit d’un “enrichissement réciproque des cultures en dialogue” », comme l’affirme le paragraphe 122 du document.
De cette façon, « le rôle juste de l'inculturation dans la mission d'évangélisation est contredit, à tel point que la culture en vient à conditionner la vérité révélée, au lieu que la vérité révélée purifie et élève toute culture », poursuit le cardinal Burke dans sa lettre.
De plus, a-t-il averti, certains points soulevés par le cardinal Brandmüller « laissent présager une apostasie de la foi catholique ».
Le cardinal Burke a achevé sa lettre sur une prière :
« Que notre enseignement, par la grâce de Dieu, soit efficace dans la lutte contre la grande menace qui pèse actuellement sur l'Eglise. Que la Vierge Mère de Dieu, saint Joseph, protecteur de l'Église universelle, les saints Pierre et Paul et les grands saints cardinaux intercèdent avec force pour le Collège des Cardinaux en ces temps agités et troublants », a-t-il conclu.
Quelle sera la réponse des cardinaux ? Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas…
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• Catholic News Agency : Burke and Brandmüller say Amazon synod challenges deposit of faith
• Infocatolica : Brandmüller y Burke alertan al resto de cardenales de la ruptura del depósito de la fe en el Instrumentum Laboris del Sínodo para la Amazonia
Source : https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2019/09/synode-amazonien-brandmuller-et-burke.html
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.\"Benoît-et-moi", le 5 septembre 2019 a écrit:Roberto de Mattei :
c’est le Pape, le responsable !Le Professeur de Mattei a donné une interview à un journal allemand, Die Frei Welt, qu’AM Valli reproduit aujourd’hui sur son site. Il y passe en revue avec lucidité et réalisme les oppositions dramatiques qui lacèrent l’Eglise aujourd’hui, et qui culmineront le mois prochain avec le Synode sur l’Amazonie.De Mattei :
le néo-modernisme divise l’Église catholique en deux religionsProfesseur, vous vivez à Rome. Pouvez-vous donner à nos lecteurs, en bref, une idée de la situation et de l’atmosphère dans l’Église de Rome de nos jours ?
Dans le milieu de la Curie romaine, l’atmosphère est de forte préoccupation, surtout en ce qui concerne le prochain synode sur l’Amazonie. La préoccupation concerne également des événements récents, tels que la décapitation de l’Institut Jean-Paul II et la nomination des nouveaux cardinaux, tous des hommes de confiance du pape Bergoglio, en déséquilibre sur des questions telles que l’islam (Ayuso Guixot, Fitzgerald, Lopez Romero) l’immigration (Czerny, Ramazzini Imeri, Zuppi) la théologie féministe (Tolentino Mendonça). Avec ces nominations, plus de cinquante pour cent des cardinaux électeurs auront été choisis par le pape François et le prochain conclave sera « blindé » dans un sens progressiste [cf. La liste de François]. Une grande partie de la curie est liée à la mémoire de Benoît XVI et de Jean-Paul II, mais il semble que le Pape François veuille de plus en plus se distancier des deux pontificats précédents. Une autre cause de préoccupation est enfin l’attitude du Saint-Siège à l’égard du Cardinal Pell, abandonné à la (l’in) justice australienne, malgré le fait que chacun au Vatican soit convaincu de son innocence.
Le synode panamazonien se tiendra en octobre à Rome. Le projet de travail a déjà été publié et a suscité de nombreuses critiques. Vous l’avez décrit comme étant « stupéfiant » et « choquant ». Quelle est votre plus grande préoccupation ?
Il me semble que ce document contient une conception très différente de Dieu, de l’Église et de la société de celle catholique. C’est pourquoi je dis qu’au sein de l’unique Église catholique d’aujourd’hui, deux religions coexistent et s’opposent, l’une traditionnelle et l’autre néo-moderniste. Je vous donne un exemple de l’existence de cette opposition interne au sein de l’Église : le Supérieur général de la Compagnie de Jésus, le Père Arturo Sosa Abascal, a récemment déclaré que le diable n’existe pas et n’est qu’un symbole. L’Association internationale des exorcistes a immédiatement publié une déclaration dans laquelle elle réitérait que l’existence réelle du diable est une vérité de foi qui a toujours fait partie de la doctrine catholique. « La position d’Abascal – ont ajouté les exorcistes – est donc en dehors du magistère ordinaire et extraordinaire solennel de l’Église. L’accusation est donc d’hérésie, mais le Père Sosa Abascal reste le « général » d’un des ordres religieux les plus importants de l’Église, auquel appartient le Pape François lui-même [cf. La longue dérive de la Compagnie de Jésus] .
Les derniers synodes ont été désastreux tant du point de vue de l’organisation (on a parlé de manipulation) que des effets pour l’Église mondiale. Prévoyez-vous un effet similaire pour le synode sur l’Amazonie ?
Un intellectuel chilien, José Antonio Ureta, a parlé de l’existence d’un lobby idéologique, la « mafia de l’anneau du tucum« , dans la préparation de l’assemblée d’octobre. L’anneau de tucum est fabriqué à partir du bois d’une plante amazonienne et est utilisé comme signe de reconnaissance chez les théologiens de la libération. Ce lobby est actif dans l’organisation du synode. Par exemple, dans la commission préparatoire de l’assemblée, on compte Mgr Erwin Kräutler, directeur du Réseau ecclésial panamazzonien (Repam), un des principaux promoteurs des courants dits « indigènes ». On dit que c’est lui qui a proposé au Pape François l’idée d’un synode sur l’Amazonie. Il y a aussi Mgr François-Joseph Overbeck, évêque d’Essen et responsable de l’organisation de secours pour l’Amérique latine Adveniat, l’homme qui a déclaré : « Le Synode sur l’Amazonie sera un tournant pour toute l’Église ». Rien ne sera plus comme avant. Nous sommes vraiment à la croisée des chemins pour l’Église.
L’Amazonie est loin de l’Europe. Pourquoi le synode aura-t-il lieu à Rome ?
Parce qu’un nouveau paradigme théologique sera lancé de Rome. Le document préparatoire du synode indique clairement que l’Amazonie n’est pas considérée comme un territoire géographique, mais comme un « lieu théologique », une nouvelle source de révélation divine, qui s’ajoute à la tradition et à l’écriture sacrée. Dans le document pré-synodal, il n’y a aucune référence à la Très Sainte Trinité, à Jésus Christ, aux sacrements. Le souffle panthéiste qui anime la nature amazonienne est un leitmotiv du document. Dieu doit être inclus dans la nature et la nature doit être incluse en Dieu, qui n’est pas la cause transcendante mais immanente du monde avec lequel il coïncide. C’est une nouvelle cosmologie dans laquelle la nature est vue comme un tout vivant avec une âme qui englobe tout. Avec cette nature imprégnée de divinité, les peuples indigènes d’Amérique latine entretiennent une relation que l’Occident a perdue. La sagesse des indigènes doit être récupérée, en demandant pardon pour la discrimination qu’ils ont subie, sans attendre qu’ils demandent pardon pour le cannibalisme et les sacrifices humains que leurs ancêtres ont pratiqués. Les ponts qui doivent remplacer les murs sont unidirectionnels.
Les cardinaux Brandmüller et Müller ont vivement critiqué ce document. Êtes-vous d’accord avec eux ?
Je suis d’accord avec eux et avec les autres cardinaux qui ont parlé jusqu’à présent, quatre pour autant que je sache.
Le 27 juin, le cardinal Brandmüller déclarait que « l’Instrumentum laboris contredit l’enseignement contraignant de l’Église sur des points décisifs et doit donc être qualifié d’hérétique. Étant donné alors que le fait de la révélation divine est également remis en question ici, ou mal compris, il faut aussi parler, en plus, d’apostasie.
Le cardinal Müller voit dans l’Instrumentum laboris une nouvelle étape dans le processus de sécularisation de l’Église. Le 26 juillet, il déclarait que « lorsque l’Église est transformée en partie d’un programme écologique pour le salut de notre planète, alors la sacramentalité – et en particulier l’office ordonné des évêques et des prêtres dans la succession apostolique – est vague, indéfinie. Qui voudrait vraiment construire une vie entière qui exige un dévouement total sur une base aussi instable ?
Le cardinal Raymond Burke, dans une interview diffusée sur YouTube le 13 août, lorsqu’on lui a demandé si l‘Instrumentum laboris pouvait devenir un enseignement définitif pour l’Église catholique, a répondu : « Non. Elle ne peut pas faire partie de l’enseignement de l’Église et, si Dieu le veut, on mettra un terme à tout cela ».
Le cardinal George Pell aussi, de la cellule d’isolement de la prison de Melbourne, a également fait savoir à des amis qu’il était profondément préoccupé par l’imminence du synode de l’Amazonie.
Quelle est la raison de la fascination que les évêques et les cardinaux (et le Pape lui-même) éprouvent pour l’Amazonie ? Pourquoi une région aussi abandonnée, ecclésialement parlant, occupe-t-elle aujourd’hui une position centrale ?
Parce qu’il y a une « psychose environnementale », une atmosphère psychologique, créée par les médias, qui infecte aujourd’hui le monde ecclésiastique lui-même. Selon la légende des médias, la forêt amazonienne est le « poumon vert » du monde, tandis que la science nous dit que l’Amazonie ne produit même pas une molécule d’oxygène. Tout l’oxygène produit par l’immense forêt pendant la journée par la photosynthèse est consommé la nuit par les processus de putréfaction. Bilan net final: zéro. Le véritable « poumon vert » du monde sont les diatomées, micro-organismes présents dans les océans qui réalisent la photosynthèse en produisant de l’oxygène. De nombreux lieux communs sur l’Amazonie sont tirés du livre Environmental Psychosis du prince brésilien Bertrand d’Orléans et Bragance, que le président du Brésil Jair Bolsonaro a cité, contre Merkel et Macron, à la réunion du G20 à Osaka. Mais Bolsonaro est la cible d’une opération politique qui vise à le discréditer en utilisant la déforestation de l’Amazonie comme outil. L’Amazonie est donc au centre non seulement des manœuvres de ceux qui veulent transformer la doctrine de l’Église, mais aussi des intérêts politiques et économiques des lobbies mondialistes, qui en Amérique comme en Europe combattent les gouvernements et les partis qui défendent la souveraineté nationale de leurs peuples.
Quelles sont les responsabilités et les obligations du Pape François dans tout cela ?
Le pape François, dans un entretien accordé le 9 août à Vatican Insider [cf. L’interview sans Dieu], a déclaré que le prochain synode d’octobre « est le fils de Laudato Si’. Ceux qui ne l’ont pas lu ne comprendront jamais le synode sur l’Amazonie ». Par ces paroles et d’autres déclarations, le Pape revendique non seulement la responsabilité organisationnelle du prochain synode, mais aussi le choix idéologique qui le lie à son magistère. Le point faible des critiques des milieux ecclésiastiques à l’égard du prochain synode est précisément cela: ils critiquent le document préparatoire (beaucoup à haute voix, peu ouvertement), mais sans indiquer dans le Pape François le responsable principal de l’événement, qui sera non seulement doctrinal, mais politique et médiatique. Nous assisterons au lancement de la nouvelle religion écologique dont Greta Thunberg est la prophète. Dans son interview du 9 août, le Pape François a dit qu’il reportait ses espoirs pour l’avenir dans des jeunes comme elle. Si les cardinaux et les évêques n’ont pas le courage de résister ouvertement au Pape François, avec tout le respect qui lui est dû, en tant que Pape, le jeu, sur le plan humain, est perdu. Je dis sur le plan humain, parce que l’Église appartient à Jésus-Christ, qui l’assiste visiblement chaque jour et qui empêchera le suicide de l’Église de se produire.
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/09/05/roberto-de-mattei-cest-le-pape-le-responsable/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.Roberto de Mattei, dans Correspondance européenne du 20 septembre 2019, a écrit:Synode sur l’Amazonie : un Synode schismatique ?Les 6 et 7 septembre, le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) et le Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), se sont réunis à Bogotà, capitale de la Colombie, pour discuter du prochain Synode des évêques qui se tiendra au Vatican du dimanche 6 au dimanche 27 octobre 2019 sur le thème Amazonie: nouveaux parcours pour l’Église et pour une écologie intégrale.
Dans le communiqué final de cette rencontre, le président du CELAM, Mgr Miguel Cabrejos, et le président du REPAM, le cardinal Cláudio Hummes, après avoir exprimé leur «joie que le Saint-Père ait convoqué ce Synode », redisent « leur espoir de continuer à promouvoir une Eglise au visage amazonien et indigène et de poursuivre dans ce processus d’implémentation ».
En marge de la réunion à Bogota, le cardinal nouvellement élu, Michael Czerny, secrétaire spécial du Synode pour l’Amazonie, a déclaré que: « L’Amazonie est le premier mot du titre du Synode. On peut dire que l’Amazonie, avec ses peuples, sa réalité, son territoire, ses habitants, est le sujet du Synode, on peut dire que c’est son centre. Par conséquent, la première ou, je dirais, toute première préoccupation, ce sont des gens, des peuples et en particulier des peuples autochtones ».
Cependant, comme toujours lors de ces réunions, l’important, ce n’est pas tant les déclarations officielles, mais les réunions privées qui ont lieu entre les hommes clés et les documents qui circulent entre eux pour mieux organiser les stratégies permettant d’atteindre les objectifs.
L’un de ces documents, dont le titre est Hacia el Sínodo Panamazónico: Desafíos y aportes desde América Latina y el Caribe, est le fruit d’une précédente rencontre à Bogotà, en avril dernier, à l’initiative des organisations Amerindia et Repam. LifeSiteNews, qui le 3 septembre a publié ce texte, a révélé qu’étaient présents à cette rencontre de Bogotà quatre personnes que le pape François a engagées dans la préparation du Synode : le père Paolo Suess (étroit collaborateur de l’évêque Erwin Kräutler, membre du conseil pré-synodale; Mauricio López (secrétaire du REPAM et également membre du conseil); le conseiller indigène, le père Justino Sarmento Rezende, et Peter Hughes (lui aussi conseiller).
Ces quatre personnes seraient les principaux auteurs de l’Instrumentum Laboris, sur lequel travailleront les Pères du Synode en octobre. Comme le soulignent Maike Hickson et Matthew Cullinan Hoffman, auteurs de l’article de Lifesite News, le document de Bogotà se propose de saper ou de renverser les éléments fondamentaux de la doctrine catholique, en soutenant que l’Église n’a pas le “monopole du salut” et que le pluralisme et la diversité des religions sont l’expression d’une sage volonté divine; les religions non chrétiennes peuvent apporter le “salut” aux gens et les traditions religieuses païennes des indigènes d’Amazonie doivent être réévaluées ; le texte redéfinit l’Eucharistie comme un acte symbolique de la communauté; s’attaque au sacerdoce hiérarchique du Nouveau Testament en prévoyant la création de nouveaux ministères pour les laïcs, la possibilité d’ordination des femmes au diaconat et l’ordination d’hommes mariés au sacerdoce; promeut une nouvelle théologie autochtone, féministe et écologique et propose d’exporter ce modèle afin de créer une Eglise au « visage amazonien ». Du reste, le cardinal Gerhard Müller a déclaré: « Si, en Amazonie, des hommes de bonne réputation sont ordonnés au sacerdoce en vivant dans des unions stables (qu’il s’agisse de mariages canoniquement valides ou non ?), afin de fournir (!) les sacrements à la communauté – même sans formation théologique (IL 129, 2) –cela ne devrait-il pas finalement aussi constituer le levier pour introduire des viri probati en Allemagne, où le célibat n’est plus accepté dans la société et où de nombreux théologiens mariés seraient disponibles pour occuper, en tant que prêtres, des postes vacants au sein du clergé célibataire? »
Le 14 août, à Bogota, qui est en train de devenir l’un des principaux centres de diffusion des erreurs amazoniennes, Isidoro Jajoy, un sorcier de la tribu Inga de Colombie, a donné sa bénédiction, lors d’une réunion préparatoire au Synode sur l’Amazonie, aux religieux et religieuses présents, dans l’un des parcs du siège de la conférence des évêques colombiens. L’image qui le représente fait le tour du monde et confirme à quel point est arrivé le processus de déformation de la doctrine et de la constitution de l’Église. L’archevêque José Luis Azcona, évêque émérite de la prélature de Marajó, dans la région amazonienne du Brésil, n’a pas tort quand il exprime, dans une interview accordée à ACI Prensa, sa crainte que survienne un schisme.
En Allemagne également, le cardinal Rainer Woelki, archevêque de Cologne, dans une déclaration à la Kirchenzeitung Köln (https://kirchenzeitung-koeln.de/672) a exprimé sa crainte que le « ’chemin synodal’ emprunté par l’épiscopat allemand ne conduise à un schisme dans l’Église allemande et dans l’Église universelle ». D’ordinaire, dans l’histoire de l’Église, les schismes précèdent les hérésies, comme ce fut le cas pour le schisme anglican du XVIème siècle.
Aujourd’hui, la diffusion des erreurs et des hérésies précède la formalisation d’une rupture ecclésiale, mais cela tient au fait que normalement on se sépare de l’Église en se plaçant en opposition avec le pape, alors qu’aujourd’hui c’est au nom du pape que certains évêques préparent leur séparation de l’Église. Que fera le pape Bergoglio, si cela survient, quand la lutte se fera ouvertement ? Le 10 septembre, dans l’avion qui le ramenait d’Afrique à Rome, le pape François a déclaré: “Je prie pour qu’il n’y en ait pas, mais je n’ai pas peur d’un schisme dans l’Église”. Même pour le pape, par conséquent, la possibilité d’une division intra-ecclésiale n’est pas éloignée, mais le vicaire du Christ a tort de ne pas craindre la lacération du Corps Mystique.
Les catholiques qui aiment véritablement l’Église ont en horreur les schismes et les hérésies et sont prêts à défendre la pureté et l’intégrité de l’enseignement du Christ jusqu’à verser le sang. C’est pour cette raison que se développe la résistance contre un synode qui pourrait entrer dans l’histoire à mesure que le “synode schismatique de l’Amazone” se développe.
Si les erreurs panthéistes, pélagiennes et luthériennes présentes dans le document de Bogotà et dans l’Instrumentum laboris lui-même ne sont pas corrigées, le Synode sur l’Amazonie risque de s'avérer un Synode ouvertement schismatique, comme le Synode pro-arien de Milan (355), le Synode monophysite d’Éphèse (449), le synode nestorien de Constantinople (553), le synode conciliaire de Bâle (1438), le synode janséniste de Pistoia (1786).
Au IVe siècle, à Milan, contre l’arianisme, peu d’évêques eurent le courage de résister à l’assemblée, mais se dressèrent saint Eusèbe de Verceil et saint Paulin de Trèves, face à l’empereur Constance II, qui avait convoqué le Synode et prétendait par ce moyen imposer sa volonté politique.
Peu de cardinaux et d’évêques semblent disposés à résister aujourd’hui à la politique du pape François avec l’héroïsme que les circonstances exigent, mais chez les prêtres et les laïcs, les manifestations de fidélité à l’Église s’élargissent, non pas uniquement en Amérique, comme le Saint-Père le croit, mais dans tous les pays du monde. Nous sommes les fils d’une Église militante qui n’accepte pas l’erreur, mais la combat et défend la vérité. Une Église qui veut conquérir au Christ les âmes et la société toute entière. Une Église qui se sépare de ceux qui, en son sein, professent une religion différente. Une Église que nous confions à la Bienheureuse Vierge Marie afin qu’avec ses anges, elle la protège dans les prochaines semaines qui seront décisives.
(traduction de Marie P.)
Source : http://www.correspondanceeuropeenne.eu/2019/09/20/synode-sur-lamazonie-un-synode-schismatique/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
\"Benoît-et-moi", le 24 septembre 2019, a écrit:AMAZONIE, CE QUI EST EN JEUA la veille de l’ouverture du Synode pour l’Amazonie, le 5 octobre, se tiendra à Rome une conférence organisée par l’Institut Plino Correa de Oliveira. Dans un entretien avec LifeSiteNews, le « modérateur », Julio Loredo (auteur d’un ouvrage critique sur la théologie de la libération), dénonce l’intention des organisateurs du Synode de créer un nouvelle Eglise, et son instrumentalisation par les lobbies du climat.
AM Valli publie aujourd’hui sur son site l’interview de Julio Loredo par Diane Montagna sur LifeSiteNewsLes documents-guides pour le prochain synode panamazonien contiennent « le projet d’une Église nouvelle », sont imprégnés de « tribalisme » et présentent la « sorcellerie » comme un nouveau paradigme pour la théologie.
Parole de Julio Loredo, auteur de Teologia della liberazione. Un salvagente di piombo per i poveri (Théologie de la Libération. Une bouée de sauvetage en plomb pour les pauvres), selon laquelle « pour le lecteur moyen, l’idée d’une société tribale comme modèle pour l’Occident et de la sorcellerie amazonienne comme nouveau paradigme pour la théologie peut sembler déconcertante », mais « pour celui qui a étudié le processus historique révolutionnaire, cela a parfaitement un sens.
LifeSiteNews s’est entretenu avec Loredo avant la conférence du 5 octobre à Rome intitulée « Amazonie, les enjeux » :
Diane Montagna : Monsieur Loredo, vous serez le modérateur de la conférence sur « Amazonie, les enjeux », qui se tiendra à Rome la veille de l’ouverture du synode sur l’Amazonie. Quel est le but de la conférence et quelles sont les questions qui seront discutées ?
Julio Loredo : Notre conférence internationale à Rome a plusieurs objectifs, que je vais essayer de résumer.
Tout d’abord, il vise à informer le public sur la situation réelle dans la région amazonienne. Le synode, comme l’encyclique Laudato si’ dont il s’inspire, est largement basé sur des données pseudo-scientifiques diffusées par des lobbies de l’environnement. Dans ce but, nous avons invité plusieurs experts à prendre la parole à la conférence, à commencer par Bertrand d’Orléans et Bragance, prince impérial du Brésil et auteur de « Psychose Environementale ». Il y a aussi le professeur Luiz Carlos Molion, un météorologue bien connu de l’Université d’Alagoas, au Brésil. Jonas Macuxí de Souza, chef indigène de la tribu des Macuxí de Roraima, sera un orateur important. Il apportera à Rome la voix des vrais Indiens d’Amazonie.
Un deuxième objectif de la conférence du 5 octobre est d’approfondir les bases doctrinales qui inspirent le synode. Peu de gens en Europe connaissent la théologie dite indigène, qui découle de cette théologie de la libération formellement condamnée par Jean-Paul II et Benoît XVI, mais qui a été réhabilitée par le pape François. L’encyclique Laudato si’ et le synode amazonien lui-même s’inspirent fortement de cette théologie. En fait, le Document préparatoire du Synode et l’Instrumentum laboris ont été clairement écrits par des personnes qui appartiennent à ce courant hérétique.
Se référant à ces théologies, le cardinal péruvien Pedro Barreto a déclaré que le Synode « complète un processus commencé dans l’Église latino-américaine il y a quarante ans ». Après avoir étudié le sujet pendant près d’un demi-siècle, je peux dire que l’empreinte de la théologie de la libération est partout, y compris dans des versions plus actualisées et radicales, qui tendent déjà vers le panthéisme.
La tâche d’analyser les bases doctrinales du synode sera répartie entre différents intervenants, [parmi lesquels] le professeur Stefano Fontana, de l’Observatoire Cardinal Van Thuan, le professeur Roberto de Mattei, président de la Fondation Lépante, et José Antonio Ureta, auteur de Le changement de paradigme du Pape François.
Le troisième objectif de notre conférence est le plus important: inculquer un sentiment de confiance et d’espoir. La Sainte Mère Eglise traverse une période difficile, qui n’a pas commencé avec le Pape actuel, mais qui est certainement en train d’atteindre un sommet avec lui. Nous voulons nous proclamer fils dévoués de l’Église, dénonçant les pièges vers lesquels elle se dirige si le Synode fait son chemin. C’est un cri d’amour et de préoccupation pour l’Église catholique romaine. L’Église, cependant, est immortelle et brillera d’une sainteté encore plus radieuse. Notre conférence se terminera par un message de fidélité et d’espoir.
- Vous avez mentionné que le chef d’une des tribus amazoniennes du Brésil prendra la parole à la conférence. De quoi va-t-il discuter et quelles seront les questions qu’il posera sur le synode amazonien ?
- En réalité, il y avait plusieurs dirigeants indigènes qui voulaient participer. Nous avons dû en choisir un, et nous avons donc choisi Jonas Macuxí de Souza. Comme je l’ai dit, il apportera à Rome la voix des vrais Indiens d’Amazonie, et non celle des faux montrés par les médias. Les Européens doivent se rendre compte qu’une grande partie, sinon la totalité, des personnalités qui apparaissent dans le circuit des médias ne sont en fait que de simples porte-parole des lobbies environnementalistes. Ils sont amenés dans des avions privés et reçus au plus haut niveau, attirant une énorme couverture médiatique. Cependant, ils ne représentent pas l’Amazonie.
Prenons par exemple le cacique Caiapó, Raoni Metuktire, qui a récemment été reçu par les dirigeants européens, dont le pape François et le président Macron. Selon le leader indigène Kayna Munduruku, « Raoni ne nous représente pas, peuples amazoniens ». Selon Kayna, Raoni représente simplement les ONG « qui ont abusé du droit de parler en notre nom ». « Qui leur a donné ce droit? Nous savons qui nous sommes et ce que nous voulons. Nous n’avons pas besoin d’ONG qui, soit dit en passant, sont millionnaires alors que les peuples amazoniens souffrent ».
Pour mieux décrire le message que nous voulons faire passer à la conférence de Rome, j’utiliserai les mots d’une autre dirigeante autochtone, Silvia Nobre Waiãpi, secrétaire nationale pour la santé indigène au Brésil. Elle a dit: « Nous, les indigènes, nous voulons être les protagonistes de notre histoire. Nous ne voulons pas continuer à dépendre de personnes et d’organisations, comme les ONG, qui nous disent quoi faire. Certaines ONG font du bon travail, mais la plupart d’entre elles sont des outils politiques et idéologiques. Ceux qui veulent garder les Indiens à l’état sauvage, veulent simplement les empêcher de se développer afin d’exploiter leurs terres. Nous voulons au contraire que les Indiens s’intègrent, qu’ils soient informés, qu’ils aient accès à des mécanismes décisionnels, qu’ils prennent leur avenir en main.
Depuis ses origines, l’Église a évangélisé en civilisant et civilisé en évangélisant. La foi et la culture, comme l’a rappelé le Pape Jean-Paul II, sont imbriquées dans la mission de l’Église. Ce point mérite d’être souligné. Les promoteurs du Synode, d’autre part, nient catégoriquement que l’Église doive évangéliser et encore moins civiliser. Ils disent que l’Église doit apprendre la vraie foi et la vraie civilisation (la soi-disant « bonne vie ») des Indiens amazoniens. Pas l’inverse. Ils bouleversent ainsi deux millénaires d’évangélisation.
Les vrais Indiens d’Amazonie veulent être évangélisés. Une preuve choquante en est l’énorme augmentation du nombre de sectes évangéliques dans la région. Alors que l’Église abandonne son esprit missionnaire, ce vide est comblé par les protestants.
- Quelle est l’importance de cette conférence pour le monde extérieur à la région amazonienne et pour l’Église universelle? En d’autres termes, pourquoi les lecteurs devraient-ils prendre note de cette conférence et la considérer comme importante?
- Mgr Franz-Josef Overbeck, évêque d’Essen, qui est l’un des organisateurs du synode, a été très clair sur ses objectifs : « Après le synode d’octobre rien ne sera plus comme avant. [Le synode] conduira à une rupture dans l’Église catholique« . Un signe en est le rôle écrasant que les évêques allemands progressistes assument au Synode. Il semble évident qu’ils veulent en profiter pour faire avancer leur programme. Pour reprendre la métaphore du père Ralph Wiltgen, les Allemands utilisent le fleuve Amazone pour aider le Rhin à se jeter dans le Tibre. Il n’est pas surprenant que certains promoteurs aient appelé le synode « Concile Vatican III ».
Les organisateurs et les promoteurs du synode disent explicitement qu’ils veulent « réinventer » l’Église, en utilisant l’expression forgée par le théologien de la libération Leonardo Boff, un des principaux rédacteurs de Laudato si’. Le synode entend renouveler l’Église ab imis fundamentis en lui donnant un « visage amazonien ». En d’autres termes, le synode veut réinterpréter toute l’Église – sa doctrine, sa liturgie, ses sacrements, son organisation – à partir de ce qu’il appelle (abusivement) une perspective « amazonienne ». En ce sens, l’importance du synode dépasse largement les frontières de la région amazonienne.
En lisant le document préparatoire et l’Instrumentum laboris, on voit clairement le projet d’une Église nouvelle. Ces documents contiennent une nouvelle théologie qui implique une nouvelle approche pastorale. Et cela influencera toute l’Église. Par exemple, ces documents contiennent un nouveau concept de Révélation, immanentiste et non plus transcendantal. Ils contiennent un nouveau modèle d’Église, communautaire plutôt que hiérarchique. Ils contiennent une nouvelle théologie des sacrements, non plus des signes qui transmettent la grâce mais des actes qui transmettent l’immanence divine. Ils contiennent un nouveau concept de « ministère » qui inclurait même des sorciers amazoniens.
Certains optimistes (je les qualifierais de naïfs) disent que le Synode veut simplement ouvrir quelques exceptions, comme l’ordination d’hommes mariés et l’acceptation de femmes au diaconat, dans une région très limitée, l’Amazonie, pour des besoins pastoraux bien spécifiques. Nous savons très bien comment le jeu se déroule: on ouvre une exception pour un besoin spécifique et l’étape suivante est qu’elle devient une pratique universelle dans toute l’Église. La communion sur la main et les ministres « extraordinaires » de l’Eucharistie en sont des exemples classiques.
- Avez-vous quelque chose à ajouter ?
- Pour le lecteur moyen, l’idée de la société tribale comme modèle pour l’Occident et de la sorcellerie amazonienne comme nouveau paradigme pour la théologie peut sembler déconcertante. Cependant, pour quelqu’un qui a étudié le processus historique révolutionnaire, c’est tout à fait logique.
Dans L’Origine de la propriété privée, de la famille et de l’état, Friedrich Engels affirme que le tribalisme est l’objectif final du communisme. Après la dictature du prolétariat et une phase de transition du socialisme autogéré, la société communiste finale – « le socialisme à un niveau supérieur » – serait comme la tribu, où il n’y a ni propriété privée, ni famille, ni Etat et donc aucune « aliénation ». Les penseurs marxistes considéraient le tribalisme comme le « communisme originel » auquel l’histoire reviendra, complétant ainsi son cycle évolutif.
C’est pourquoi le communisme a toujours promu l’indigénisme comme un moyen de promouvoir la révolution, en particulier en Amérique latine. Le premier Congrès indigéniste interaméricain a eu lieu en 1940 à Pátzcuaro, au Mexique. Tous les penseurs et dirigeants autochtones du XXe siècle appartenaient à des partis communistes ou socialistes.
Plus tard, la théologie de la libération a commencé à présenter les Indiens comme une classe « opprimée » ayant besoin de « libération ». D’où la naissance de la théologie indigène, qui fut par la suite adoptée par plusieurs épiscopats latino-américains, en particulier au Brésil.
En 1977, le penseur brésilien Plinio Corrêa de Oliveira a écrit le livre « Tribalisme indigène: idéal communisto-missionnaire pour le Brésil au XXIe siècle« . Il y dénonce les courants indigènes qui dominaient la Conférence épiscopale. Chapitre après chapitre, il montre comment ces courants avaient abandonné l’idéal missionnaire. Pour eux, il ne s’agissait plus d’évangéliser les Indiens, mais d’apprendre d’eux, qui avaient sans doute conservé une sorte d’innocence primale en communion avec la nature, aujourd’hui perdue par la société occidentale. Ils présentaient la tribu comme un idéal à la fois religieux et social. Dans cette optique, dit Plinio Corrêa de Oliveira, les peuples amazoniens seraient les véritables évangélisateurs du monde. En feuilletant ce livre de 1977, on a presque l’impression de lire des passages de l’Instrumentum laboris du synode panamazonien prévu pour octobre prochain. Tout avait été planifié.
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/09/24/amazonie-ce-qui-est-en-jeu/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
\"Benoît-et-moi", le 8 octobre 2019, a écrit:SYNODE :
HISTOIRE, ENJEUX, PERSPECTIVES,
par Antonio UretaLongue et passionnante interview par Giuseppe Rusconi (« Rosso Porpora ») de « l’intellectuel catholique chilien conservateur sur les origines, le développement, la concrétisation de l’idée d’un Synode pour l’Amazonie ». Le tout sur le ton familier de la conversation, donc très agréable à lire.SYNODE AMAZONIE
José Antonio Ureta : La PRISE de POUVOIR
Giuseppe Rusconi
Ample entretien avec l’intellectuel catholique chilien conservateur sur les origines, le développement, la concrétisation de l’idée d’un Synode pour l’Amazonie. ‘Lumen gentium‘ et ‘Gaudium et Spes‘. La théologie (qui a échoué) de la libération a mis les plumes du chaman; la lutte politique est devenue une lutte culturelle. Les graines de Santo Domingo et d’Aparecida (où fut sensibilisé Jorge Mario Bergoglio). La « minorité progressiste » au pouvoir dans l’Église. Le risque grave d’une Église » archipel « , où chaque communauté locale est une Église au visage différent.
Du 6 au 27 octobre 2019 se tiendra au Vatican le Synode des évêques de la région Panamazonique pour réfléchir sur le thème « L’Amazonie: nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie des intégrale« . Nous espérons que les saints Anges Gardiens, dont c’est la fête aujourd’hui, feront leur devoir avec un engagement des grandes occasions.
Annoncé lors de l’Angélus du 15 octobre 2017, le Synode a déjà été esquissé dans ses grandes lignes par le Pape Bergoglio lors de la rencontre avec les peuples amazoniens, à Puerto Maldonado (Pérou) le 19 janvier 2018:
vatican.va a écrit:« Chaque culture et chaque cosmovision qui reçoivent l’Évangile enrichissent l’Eglise par la perception d’une nouvelle facette du visage du Christ. L’Église n’est pas étrangère à votre situation et à vos vies, elle ne veut pas être étrangère à votre mode de vie et à votre organisation. Pour nous, il est nécessaire que les peuples autochtones modèlent culturellement les Églises locales amazoniennes. Et à ce sujet, j’ai été très heureux d’entendre un diacre permanent de votre communauté lire l’un des extraits de Laudato si’. Aidez vos évêques, aidez vos missionnaires, afin qu’ils se fassent l’un d’entre vous, et ainsi en dialoguant ensemble, vous pourrez façonner une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène. C’est dans cet esprit que j’ai convoqué, pour l’année 2019, le Synode pour l’Amazonie dont la première réunion, en guise de Conseil pré-synodal, se tiendra ici, aujourd’hui, cet après-midi ».
https://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2018/january/documents/papa-francesco_20180119_peru-puertomaldonado-popoliamazzonia.html
C’est un chemin qui s’est développé jusqu’au 17 juin 2019, avec la conférence de presse pour la présentation de l’Instrumentum laboris. 114 évêques des circonscriptions ecclésiastiques de la Région panamazonique (Antilles, Bolivie, Brésil – pas moins de 58 – Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela), ainsi que 13 chefs de dicastère de la Curie romaine seront présents au Synode, 33 membres par nomination pontificale, 15 supérieurs généraux, 19 membres du conseil pré-synodal, la Secrétairerie générale du Synode avec les 25 collaborateurs du secrétaire spécial (le célèbre cardinal jésuite désigné Michael Czerny, un ultra pro-migrant), 55 auditeurs. 6 délégués fraternels, 12 invités spéciaux (dont l’ancien Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, le célèbre économiste Jeffrey Sachs, le célèbre climatologue Hans Schellnhuber, partisan de la théorie du réchauffement climatique).
Sur les origines lointaines de ce Synode et l’importance des enjeux, nous avons interviewé le Professeur José Antonio Ureta, connu ici en Italie surtout pour son récent livre « Le changement de paradigme du Pape François. Continuité ou rupture dans la mission de l’Église? » (Instituto Plinio Correa de Oliveira) et pour son intense activité éditoriale. Né il y a 68 ans à Santiago du Chili, Ureta a étudié le droit à l’Université catholique locale et est disciple de l’intellectuel brésilien Plinio Correa de Oliveira, fondateur de l’association catholique conservatrice « Tradition Famille Propriété » (TFP). Il est actuellement chercheur à la section française. Il a collaboré à la naissance de la ‘Fundacion Roma‘, fondée en 2000, l’une des associations chiliennes les plus influentes dans le domaine de la vie et de la famille. Il a été très actif au sein des TFP chilienne, brésilienne, canadienne et d’Afrique australe.JOSE’ ANTONIO URETA: UNE IDÉE QUI VIENT DE LOIN, DE L’ÉPOQUE DU CONCILE VATICAN II
- Professeur Ureta, nous sommes ici pour écouter ce que vous avez à dire sur un sujet très délicat et controversé, à un moment très turbulent au sein de l’Église catholique. Alors…. comment en est-on venu à convoquer un Synode pour la région panamazzonienne ?
- L’idée vient de loin, des années 60 et 70. Et, à mon avis, dans le cas présent on est obligé d’affronter la réalité d’une minorité qui a conquis le pouvoir dans l’Église grâce à toute une série de manœuvres qui ont duré des décennies, qui ont eu lieu même en Suisse… (allusion plaisante à la nationalité de Giuseppe Rusconi)
- En Suisse… là où résonne le cocorico ?
- (rires) Oui, bien sûr. Ce sont des manœuvres qui ont été et sont l’œuvre d’une minorité qui sait qu’elle est une minorité et qui entend mettre en sécurité dans un délai très court toutes les réformes ecclésiales possibles afin d’avoir la certitude que le chemin emprunté devient irréversible.
- Peut-on supposer que tout est parti d’une certaine interprétation du Concile Vatican II ?
- Oui, déjà pendant le Concile, mais massivement par la suite, une fracture interprétative s’est créée. D’un côté, il y a ceux qui considéraient que les documents du Concile étaient en continuité avec la tradition de l’Église, de l’autre, il y a ceux qui pensaient que le Concile avait rompu avec cette tradition. Les premiers, réprésentés par la revue Communio, les seconds (dans leur partie ‘progressiste’), par la revue Concilium. Les premiers privilégièrent la constitution dogmatique Lumen Gentium, pour laquelle l’Église, bien ancrée spirituellement, devait être une lumière pour le monde; les seconds préféraient Gaudium et Spes, qui privilégiait une Église attentive à l’évolution sociale, à la mesure de l’histoire. Ces deux attitudes étaient évidemment fondées sur les travaux du Concile.
- La grande diversité d’interprétations du Concile s’est-elle reflétée aussi dans le magistère pontifical ?
- On peut observer que dans son pontificat Paul VI a donné évidence et force au courant de Gaudium et Spes. En revanche, les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI ont mis Lumen gentium au premier plan. Le peuple catholique a suivi cette dernière indication à une large majorité. Il est vrai qu’entre-temps les catholiques les plus « progressistes » avaient quitté l’Eglise. Cependant, si, comme nous l’avons dit, ceux qui sont restés dans l’Église ont partagé la majorité de la priorité accordée à Lumen Gentium, il faut noter qu’au niveau de nombreux épiscopats et de nombreuses universités, c’est l’autre courant qui s’est imposé. Aujourd’hui, il a conquis le pouvoir au niveau universel et entend poursuivre l’agenda « progressiste », en le concrétisant en peu de temps. D’où Amoris laetitia, les Synodes pour la famille…. Bref, là où, par exemple dans le domaine de la morale, Jean-Paul II avait fixé des limites claires, suivi ensuite par Benoît XVI avec le renforcement des « principes non négociables », le courant au pouvoir a repoussé les frontières et les a dépassées.
- … les dernières déclarations du Pape François dans sa conversation avec les Jésuites du Mozambique sur la ‘rigidité’ et les ‘fixations’ du soi-disant’cléricalisme’, le montrent clairement une fois de plus. Les enjeux semblent aujourd’hui concerner principalement l’environnement, les migrants, les commérages, avec une exception pour droit à la vie et pour la colonisation idéologique….
- Oui, c’est cela. Et puis aussi: sur le plan social, le Pape François a organisé trois rencontres avec les mouvements populaires…DES MOUVEMENTS POPULAIRES EN CHUTE LIBRE. FREI BETTO :
NE PLUS PARLER DE THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION, MAIS D’ÉCOLOGIE.
- Deux à Rome (2014 et 2016) et une en Bolivie, à Santa Cruz de la Sierra en 2015… des rencontres qui sont au centre du livre présenté le 24 septembre 2019 à la Curie générale des Jésuites, sous la direction de Guzman Carriquiry Lecour et Gianni La Bella (Libreria editrice vaticana). La préface est du Pape François, qui a d’emblée voulu donner une grande visibilité aux mouvements populaires….
- Cependant, il faut aussi souligner qu’en réalité, ces mouvements populaires ne sont plus si importants et n’affectent pas beaucoup l’opinion publique: leur prestige est réduit à peu de chose en Amérique latine, en raison du développement vénézuélien et de la catastrophe des partis marxistes partout où ils ont pris le pouvoir. Les mouvements étaient un cheval de bataille du marxisme….mais désormais ils n’ont aucune chance de l’emporter! Même Frei Betto, le Brésilien de soixante-quinze ans, grand défenseur de la théologie de la libération, en est conscient: dans une vidéo, il a recommandé à un groupe d’adeptes de ne plus parler de théologie de la libération, parce que cela sonne mal dans les médias, mais de lever la bannière de l’écologie, car l’écologie est tellement à la mode….L’AMAZONIE EST L’ENDROIT IDÉAL POUR CONCRÉTISER LAUDAT SI’
- Venons-en donc au Synode très « écologiste » pour la Panamazonie….
- Puisqu’il y a cette croyance répandue que l’Amazonie est le poumon du monde – un canular – il devient très facile de créer de fortes émotions autour du sujet, afin d’espérer que le Synode réussira à concrétiser l’encyclique bergoglienne Laudato Sì, autrement dit en poussant les catholiques à prendre des positions écologiques très marquées dans leurs vies quotidiennes.
- De ce point de vue, le journal de la Conférence épiscopale italienne, Avvenire, est tellement avant-gardiste qu’il a coloré en vert son site en ligne pendant tout le week-end du 27 au 29 septembre (“Fridays for Future”, “Saturdays for Future”)….
- Significatif de la dérive plutôt mondaine et « horizontale » de l’Église. Et puis il y a autre chose à dire: l’Amazonie est la région idéale également parce qu’il y a une pénurie de prêtres et elle peut donc servir de tête de pont pour faire officiellement l’expérience d’un nouveau ministère low cost, celui des viri probati, qui dans cette région, seraient les leaders des communautés indigènes. Ils deviendraient prêtres à temps partiel dans une zone limitée (celle de leur communauté), un fait qui n’a jamais existé dans l’histoire de l’Église. Ici, nous serions confrontés à la transformation du prêtre catholique en pasteur protestant, émanation directe de sa communauté. Il faut rappeler que déjà dans les années soixante-dix, c’était une demande du célèbre théologien brésilien Leonardo Boff….UN FIL ROUGE DES ANNÉES SOIXANTE-DIX À NOS JOURS
- Les années soixante-dix… alors, il y a un fil rouge (c’est vraiment le cas de le dire) qui relie cette période au Synode Panamazonique….
- Absolument. En 1968 s’est tenue la deuxième Conférence générale de l’épiscopat latino-américain de Medelin, avec l’option préférentielle pour les pauvres, par laquelle l’Église lutte aux côtés des mouvements révolutionnaires. Au fil des ans, ce choix s’est avéré être un échec substantiel. D’une part, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a condamné le côté marxiste de la théologie de la libération. D’autre part, on a assisté à l’effondrement de l’Union soviétique. La théologie de la libération a donc été recyclée en toute une série d’autres mouvements, dont l’un est la théologie indienne….
- Recyclé ? Voulez-vous dire que la théologie de la libération, défaite, s’est déguisée avec les plumes du chaman ?
- Voyez-vous, historiquement, il y a quatre personnes à l’origine de la théologie de la libération. Dans l’intervalle entre les deuxième et troisième sessions de Vatican II, une rencontre a eu lieu à Petropolis, la ville impériale brésilienne, entre le théologien péruvien Gustavo Gutierrez, Leonardo Boff, le théologien autrichien Ivan Illich (lié à l’Amérique latine, mort en 2002), le théologien argentin Lucio Gera (originaire du Frioul, mort en 2012). A cette occasion, les quatre promettaient de mettre en pratique le « Schéma XIII », dont était issue Gaudium et Spes: c’est-à-dire qu’en Amérique latine, il fallait promouvoir les réformes postulées par les mouvements révolutionnaires marxistes. C’est là qu’est née la théologie de la libération. Lucio Gera crée alors en Argentine les « prêtres du Tiers Monde », qui se mêlent à des groupes terroristes. A ce propos, la réaction du monde catholique a été si forte que Gera est revenu sur ses pas, a reconnu que ça n’allait pas et a donc conçu la ‘théologie du peuple’. Selon laquelle la force révolutionnaire n’est plus les mouvements d’extrême gauche, mais le peuple latino-américain qui réagit à l’oppression de l’impérialisme occidental. Il ne s’agit plus d’une lutte politique, mais d’une lutte culturelle….LUCIO GERA ET LA ‘THÉOLOGIE DU PEUPLE’, DONT JORGE MARIO BERGOGLIO EST IMPRÉGNÉ
- Jorge Mario Bergoglio a certainement bien connu Lucio Gera….
- C’est un disciple de Lucio Gera. C’est Gera qui a écrit plusieurs textes préparatoires à la IIIe Conférence générale de l’épiscopat latino-américain de Puebla, en 1979. A Puebla, une première métamorphose par rapport à Medelin a déjà été esquissée: les questions purement politiques et économiques ont été atténuées et l’importance des questions culturelles relatives aux peuples confrontés à la mondialisation croissante a commencé à être soulignée. En 1992, voici la quatrième conférence, à Saint-Domingue (pour le cinquième centenaire de la découverte de l’Amérique et le début de son évangélisation) et c’est là que, pour la première fois, on a explicitement parlé d’inculturation et des peuples indigènes. Le théologien indigène équatorien Vicente Zaruma a observé à juste titre que, tandis que la théologie de la libération s’occupe principalement du peuple comme classe sociale et des aspects matériels connexes, la théologie indienne en souligne la culture et la religiosité. Des discours similaires sont repris non seulement à Saint-Domingue, mais aussi – renforcés – en 2007 lors de la Vème Conférence d’Aparecida….CONFÉRENCE GÉNÉRALE 2007 À APARECIDA :
BERGOGLIO PRÉSIDENT DU COMITÉ POUR LA RÉDACTION DU TEXTE FINAL
- Et à Aparecida, le président de la Conférence épiscopale argentine de l’époque a joué un rôle clé: il a présidé la commission pour la rédaction du document final….
- À Aparecida, l’intention était d’introduire explicitement la théologie indienne dans le document final, comme il ressort clairement des premières ébauches. Le successeur de Joseph Ratzinger à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le Cardinal Joseph Levada (décédé il y a quelques jours) s’est alors donné beaucoup de mal pour supprimer cette référence. Mais les présidents de 16 des 22 conférences épiscopales présentes ont demandé que la théologie indienne soit remise dans le texte. Levada s’est de nouveau opposé et a expliqué que cette théologie était encore quelque chose de très discutable et ambigu.
La nouvelle demande a été rejetée lors du vote, bien que plusieurs références indirectes à la théologie indienne demeurent dans le texte. Je veux rappeler ici ce que le Pape Benoît XVI a dit le 13 mai 2007 dans le discours d’ouverture de la Conférence, bien conscient que le sujet serait discuté:vatican.va a écrit:« L’utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l’Église universelle, ne serait pas un progrès, mais plutôt une régression. En réalité, il s’agirait d’un retour vers un moment historique ancré dans le passé »
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/speeches/2007/may/documents/hf_ben-xvi_spe_20070513_conference-aparecida.html.
En d’autres termes : on ne peut pas revenir en arrière et ressusciter le paganisme au nom de l’inculturation.
- C’est précisément à Aparecida que, selon le cardinal Hummes, Jorge Mario Bergoglio a pris à cœur la question de l’Amazonie, stimulé par les discours de divers évêques brésiliens….
- Du reste, à peine l’archevêque de Buenos Aires a-t-il été élu pape, le cardinal Claudio Hummes lui-même lui a suggéré de relancer le sujet amazonien… et, de son côté, Erwin Kräutler, évêque d’origine autrichienne et émérite de Xingu en Amazonie, a noté que la question des viri probati, en raison de la pénurie des prêtres, pouvait être posée à cette occasion. C’est ce qui s’est passé. Désormais, la minorité qui avait été un peu mise de côté au sommet de l’Eglise avec Jean-Paul II et Benoît XVI, a conquis le pouvoir et poursuit sans hésitation la concrétisation de l’agenda établi.INSTRUMENTUM LABORIS :
IL POSTULE L’ÉTUDE OBLIGATOIRE DE LA THÉOLOGIE INDIENNE.
UNE ANALYSE DE L’ANNÉE 2001 PAR LE CARDINAL LOZANO BARRAGAN
- Dans l’Instrumentum laboris, on valorise ouvertement la théologie indienne, dont (n. 93.d.3) l’enseignement est même réclamé « dans toutes les institutions éducatives »….
- Oui, partout. A ce stade, il faut rappeler la description de la théologie indienne telle qu’elle figure dans un rapport de 2001 qui condense la pensée de trente auteurs. Il a été écrit par le cardinal mexicain Javier Lozano Barragan à l’occasion de la cinquième session plénière de la Commission pontificale pour l’Amérique latine (à l’époque, les principaux problèmes se posaient au Chiapas mexicain). Lisons un passage significatif:« Dans les cultures indiennes (selon cette théologie), une vraie révélation est donnée. Il y a donc deux révélations, celle des traditions et celle de la Bible. Vient d’abord l’histoire des peuples indigènes, puis la Bible pour la soutenir. Les traditions indigènes ont préséance sur la Bible. Ces traditions sont l’autre Bible, un critère de la Bible chrétienne. Les traditions sont l’autre révélation de Dieu. L’histoire du peuple indigène est son Ancien Testament ».
En résumé: leur mythologie constitue la « semence de la Parole ». La Bible ? Une autre histoire paradigmatique d’une autre libération qui peut tout au plus servir de source d’inspiration, mais qui ne peut interférer dans l’histoire du peuple indien. L’Église catholique ne peut donc pas prétendre être la seule source de salut: « L’Église institutionnelle doit cesser d’être enseignante et devenir l’élève des peuples indigènes » pour que de la théologie indienne émerge « une nouvelle Église indienne, avec ses nouvelles valeurs, ministères et institutions ».
- Le texte vieux de dix-huit ans du Cardinal Lozano Barragan est très clair. Aujourd’hui, en regardant les noms des participants au Synode, nous trouvons, par exemple, celui du célèbre théologien Paulo Suess, membre influent du Conseil Pré-Synodal et l’un des rédacteurs de l’Instrumentum laboris….
- Suess, un naturalisé brésilien d’origine allemande….
- …eh, ces Allemands jouent un rôle important dans le Synode, le principal financement des différentes activités missionnaires ‘progressistes’ en Amazonie provenant d’Allemagne
- Ou. Je dirais que les Allemands chez eux auront leur propre Synode (qui promet d’être très délicat pour les relations avec Rome) et un autre à l’étranger, sur lequel ils auront en tout cas beaucoup d’influence… Paulo Suess coordonne le département de missiologie – qu’il a également fondé – de l’Université de l’Assomption de Sao Paulo au Brésil. Il est un grand défenseur de l’inculturation et affirme que la théologie indienne trouve en elle-même une source de salut. On peut dire qu’il est un disciple de l’Ecole française postmoderne, donc de Lyotard, Foucault, Guattari, Derrida, etc… qui nie que l’objectivité existe et prétend que tout est conditionné par sa propre expérience et sa propre culture. Pour Suess, chaque peuple doit se développer par lui-même, sans interférence. La seule chose que l’on puisse faire, c’est dialoguer. Et le dialogue sert à affirmer dans ce cas l’identité culturelle des peuples amazoniens. Bref, pour Suess « extra culturam, nulla salus ».LE MYTHE SURRÉALISTE DU ‘BON SAUVAGE’ EN HARMONIE AVEC LA PACHAMAMA (TERRE MÈRE)
- Dans l’Instrumentum laboris, le mythe du » bon sauvage » panthéiste revient abondamment et de façon positive.
Citons :(n. 20) « Un regard contemplatif, attentif et respectueux sur les frères et sœurs, mais aussi sur la nature – sur l’arbre-frère, la soeur-fleur, les frères-oiseaux, les frères-poissons… jusqu’aux aux petites sœurs – fourmis, larves, champignons ou insectes – permet aux communautés amazoniennes de découvrir comment tout est lié, de valoriser chaque créature, de voir le mystère de la beauté de Dieu qui se révèle en elles toutes et de vivre en amitié »….
- Il y a déjà deux évêques qui ont dénoncé le caractère complètement surréaliste qui dans l’Instrumentum Laboris est donné des peuples amazoniens. Mgr José Luis Azcona Hermoso, d’origine espagnole, ancien missionnaire et maintenant prélat émérite de l’île brésilienne de Marajò (à l’embouchure du fleuve Amazone), affirme que la vision qui se dégage de ce document est romantique et complètement fausse. De son expérience, il apparaît que les Indios (qu’il a défendus à plusieurs reprises contre la traite des femmes et des enfants) ne sont pas ces modèles de vertu décrits. Ils n’ont pas le concept d’une famille monogame, ils vivent dans une promiscuité totale, ils sont souvent ivres et violents. Nous avons nous aussi beaucoup de vices, beaucoup de comportements horribles, mais nous ne sommes jamais décrits comme innocents depuis le Paradis terrestre… Un évêque allemand au Pérou, Mgr Strotmann Hoppe, dit la même chose.CERTAINES TRIBUS PRATIQUENT ENCORE L’INFANTICIDE
- Est-il vrai que certaines tribus amazoniennes pratiquent encore l’infanticide ?
- Oui, ils sont une vingtaine sur 400. Par exemple, les femmes yanomanes ont le pouvoir de décider de la vie et de la mort de leurs enfants. Il arrive encore, par exemple, que des bébés handicapés ou des jumeaux soient tués après la naissance.
- Mais la loi brésilienne le permet-elle ?
- Pour l’instant, oui, mais une proposition visant à interdire la pratique barbare (« loi de Muwaji », du nom d’une Indienne qui a refusé il y a quelques années de tuer son fils handicapé) est en discussion au Parlement. Approuvé par la Chambre, il est en attente d’examen par le Sénat. Le débat est animé et l’affirmation de l’universalité des droits de l’homme est mise en opposition par certains avec l’autonomie garantie par l’État brésilien aux tribus les plus isolées.
- Pour nous, ce sont des choses incompréhensibles… À propos des Indiens: la plupart d’entre eux vivent maintenant dans des zones urbaines….
…et veulent s’intégrer. Ils savent qu’ils sont en retard, même par rapport au reste du Brésil. Leur espérance de vie est d’un peu plus de quarante ans, vingt ans de moins que la moyenne brésilienne et quarante ans de moins que la nôtre. Habituellement, lorsqu’une institution gouvernementale visite les communautés dans la forêt, la première question posée concerne le moment de l’arrivée de l’électricité. L’électricité est donc considérée comme le tapis roulant de l’insertion dans le monde contemporain.LA PLUPART DES INDIENS VEULENT S’INTÉGRER
- Même en marge du Synode, ici à Rome, il y aura des représentants des tribus indiennes opposées à l’exploitation de leur territoire et qui auront comme camp de base pour leurs activités l’église de la Transpontina, Via della Conciliazione….
- Ils sont manipulés par des missionnaires et des ONG, tout comme Greta Thurnberg. Mais ils ne représentent pas le peuple indépendant, qui attend au contraire, dans sa grande majorité, le progrès avec impatience.
- L’opinion publique occidentale est souvent impressionnée par les photos et les vidéos documentant les incendies dans la forêt amazonienne….
- C’est une autre manipulation médiatique. Les incendies brésiliens cette année ont été inférieurs à la moyenne. Entre autres choses, je note que dans la Bolivie d’Evo Morales, ils ont été beaucoup plus nombreux et beaucoup plus graves. Bolsonaro veut empêcher les incendies de la terre et de la forêt; la loi prévoit de lourdes amendes pour les agriculteurs qui le font. En fait, il faut se rappeler que plus de 60% du territoire brésilien est une réserve, presque aussi grande que l’Europe entière. Ceux qui y vivent veulent souvent exploiter les richesses minérales ou la fertilité de la terre. Ils protestent donc contre les contraintes imposées par l’État, se demandant pourquoi il ne nous est pas donné de s’enrichir de la richesse sur laquelle reosent leurs pieds. Pourquoi voulez-vous nous laisser sous-développés ?SYNODE :
LA PROPOSITION D’UNE ‘ÉGLISE À VISAGE AMAZONIEN’ SERA MAINTENUE.
ET L’EXHORTATION APOSTOLIQUE QUI SUIVRA ACCEPTERA,
DANS UNE NOTE DE BAS DE PAGE, AD EXPERIMENTUM,
L’ORDINATION DES VIRI PROBATI….
- A ce stade, Professeur Ureta, nous vous demandons de prévoir les résultats du Synode….
- Parmi les participants, il y en a qui ont du bon sens, mais je prévois qu’il n’y aura pas les résistances massives qui ont émergé publiquement pendant les Synodes sur la famille: la pression médiatique est très forte, les courants dominants ont été renforcés et ont en main la conduite de l’assemblée. Je pense que oui, il y aura des discussions et que les textes – après la campagne de critique publique (jusqu’aux accusations d’apostasie et d’hérésie) de nombreux cardinaux – seront peut-être purifiés de la louange sans critique de la cosmovision indienne. Mais les principes de l’inculturation et de « l’Église à visage amazonien » resteront. Puis suivra une Exhortation apostolique, dans laquelle une note de bas de page acceptera ad experimentum l’ordination des viri probati, des prêtres low cost, peut-être d’authentiques chamans. Vous savez qu’il y a des missionnaires qui postulent clairement un ministère « thérapeutique » pour ces derniers, afin d’assurer l’harmonie avec la Mère Terre, Pachamama, mentionnée comme telle trois fois dans l’Instrumentun laboris ?
- Des histoires de chamans… Et l’évangélisation des Indiens ?
- Mais que dites-vous là? Pas d’évangélisation : c’est nous qui devons être évangélisés par les disciples de la Pachamama… Lisez le n. 102 de l’Instrumentum laboris :« Ce processus (Ndr: de conversion) se laisse encore surprendre par la sagesse des peuples indigènes. Leur vie quotidienne est un témoignage de contemplation, d’attention et de relation avec la nature. Ils nous apprennent à nous reconnaître comme faisant partie du biome et coresponsables de son soin aujourd’hui et à l’avenir. Nous devons donc réapprendre à tisser des liens. (…) Les peuples amazoniens primitifs ont beaucoup à nous apprendre (…) ».
Bref, nous devons désapprendre et réapprendre, nous dépouiller de notre rationalité occidentale. Enfants de Fides et Ratio, nous devons comprendre fides comme foi dans les mythes de la nature, alors que nous devons vraiment oublier la ratio, comme étant trop abstraite.
- Concluons. L’annonce de la convocation du Synode a été faite par le Pape François à l’Angélus du 15 octobre 2017 – après la canonisation de cinq martyrs, deux Brésiliens et trois Mexicains – avec ces mots: « Acceptant le désir de certaines Conférences épiscopales d’Amérique latine, ainsi que la voix de différents pasteurs et fidèles venus du monde, j’ai décidé de convoquer une Assemblée spéciale du Synode pour la région panamazonique, qui aura lieu à Rome en octobre 2019. Le but principal de cette convocation est d’identifier de nouvelles voies pour l’évangélisation de cette partie du Peuple de Dieu, en particulier les indigènes, souvent oubliés et sans perspective d’un avenir serein, également à cause de la crise de la forêt amazonienne, un poumon d’importance capitale pour notre planète ».
L’intention est annoncée à l’échelle régionale, … mais l’impression grandissante est que ce Synode peut avoir des conséquences importantes pour l’Eglise catholique tout entière…
- C’est certain. L’introduction espérée d’un état intermédiaire entre prêtre et laïc constitue une révolution démocratique au sein de l’Église. Comme le souhaitait Léonard Boff en 1972: il y a des communautés isolées, elles n’ont pas de prêtre, elles restent sans l’Eucharistie qui est le centre de la vie communautaire… la communauté doit pouvoir élire des responsables pour célébrer l’Eucharistie, car en fin de compte, les ministères appartiennent à la communauté. Tout comme la bourgeoisie s’est appropriée les moyens de production au détriment du prolétariat, les prêtres se sont appropriés les moyens symboliques de sanctification. Les sacrements doivent être collectivisés et c’est la communauté qui doit élire son leader. C’est mieux si cela se fait par rotation, parce qu’ici aussi le cléricalisme menace, ce que le Pape François condamne comme ‘perversion’ de l’Église ». Le ballon d’essai (en français dans le texte), c’est l’Amazonie. Mais comme presque partout il y a une pénurie de prêtres, la contagion amazonienne est assurée. Par exemple, en Allemagne, les oreilles seront très attentives… ‘Nous le voulons nous aussi’ « .
- Et puis il y a le reste…Il ne reste plus qu’à prier.
- L’idée que chaque Église doit assumer un visage local. Au fond, l’Église deviendrait un archipel aux mille visages, avec des communautés différentes les unes des autres. Chez les orthodoxes, la liturgie est la même, malgré les divisions. Dans notre pays, la liturgie ne serait pas la même et nous connaîtrions un bric-à-bracde rites, y compris chamaniques. Théologie africaine, indienne, asiatique, européenne…… Ce serait la fin de l’Église catholique. Un archipel aux mille visages. Je ne sais pas si c’est ce que pense le pape Bergoglio lorsqu’il parle de l’Église comme d’un polyèdre. D’ailleurs, il l’avait déjà insinué à la fin d’Amoris laetitia: les problèmes locaux doivent être résolus au niveau local.
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/08/synode-historique-enjeux-perspectives-par-antonio-ureta/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
\"Benoît-et-moi", le 9 octobre 2019, a écrit:L’AMAZONIE n’est PAS un ÉDEN, bien au contraireLe 5 octobre, la veille du jour où s’ouvrait le Synode pour l’Amazonie, se tenait à Rome un Symposium consacré à l’évènement, intitulé « La vérité sur l’Amazonie », organisé par l’Institut Plino Correa de Oliveira (cf. Amazonie, ce qui est en jeu). Giuseppe Rusconi y assistait, et il en fait une synthèse sur son blog. Parmi les contributions, celle de Roberto de Mattei.Rosso Porpora a écrit:Ouverte par la prière à Notre Dame de Guadalupe conduite par le Cardinal Raymond L. Burke et clôturée par l’Angélus du soir guidé par le Cardinal Walter Brandmüller, une très importante conférence sur les thèmes proposés par l’Instrumentum laboris du Synode Panamazonique a eu lieu à Rome le samedi 5 octobre, pendant toute la journée.
Promue par l’Istituto Plinio Correa de Oliveira/Tradizione Famiglia Proprietà, elle a vu se succéder les interventions de personnalités d’horizons culturels variés qui, le matin, ont illustré les aspects historiques, missiologiques, identitaires et climatiques de cette région d’Amérique latine et, l’après-midi, se sont intéressées au contenu de l’instrument du travail contesté de l’Assemblée spéciale des évêques.
Parmi les intervenants, je relève les noms de vieilles connaissances de notre blog, Stefano Fontana, Roberto de Mattei, Antonio Ureta… (cela ne signifie absolument pas que les autres contributions sont sans intérêt!!).
Giuseppe Rusconi note en conclusion que le Congrès, dont l’assistance était nombreuse, s’est achevé sur une standing ovation faite à de Mattei et Ureta.J’ai choisi de traduire l’extrait de l’exposé (lumineux, comme toujours) de Roberto de Mattei :LES IDOLES, LE PROPHÈTE ÉLIE LES ABATTAIT
Amazonie, mot-talisman.Parmi les mots-talisman de notre temps, il y a celui d’Amazonie. Les pouvoirs médiatiques internationaux, après l’avoir lancé en 1992, à l’occasion du cinquième centenaire de la découverte de l’Amérique et de la Conférence de Rio, la première conférence mondiale des chefs d’État sur l’environnement, l’ont relancé ces dernières semaines. Les semaines où une Suédoise de seize ans, Greta Thurnberg, a apporté l’évangile de l’environnementalisme aux Nations Unies, et où le Pape François consacre même un Synode des évêques à l’Amazonie. Aujourd’hui, l’Amazonie n’est pas considérée comme un territoire physico-géographique, mais comme un paradigme culturel et même, selon l’Instrumentum laboris du Synode des évêques, un « lieu théologique » (nn. 18-19).
Amazonie, un Éden ?
Pour les premiers missionnaires qui l’ont pénétrée au XVIe siècle, cette terre ne paraissait pas très différente de ce que décrit Emil Schulthess, célèbre photographe suisse qui l’a explorée au XXe siècle. Dans l’un de ses célèbres livres sur l’Amazonie publiés dans les années 1960, Schulthess explique combien l’image idyllique que beaucoup en donnent est fausse. L’Amazonie n’est pas un Eden romantique, mais une forêt inaccessible, où vivent des légions d’insectes, des armées de fourmis et de moustiques, des myriades d’araignées et de serpents venimeux; les eaux qui la traversent sont infestées de piranhas, alligators et anacondas féroces, tandis que jaguars et animaux sauvages se tapissent dans les arbres. C’est un monde où le soleil ne pénètre jamais, sans lumière et sans saisons, où il n’y a pas de fraîcheur la nuit, mais seulement une chaleur incontrôlable. Un paysage dans lequel il pleut toujours, où les eaux pourrissent et où dominent l’humidité et la pourriture. C’est le royaume des ombres, pas un paradis, mais plutôt, dit Schulthess, un « enfer vert ».
Europe, forêts, Saint-Benoît.
L’Europe, après la chute de l’Empire romain, était presque entièrement couverte de forêts et de fourrés. Les moines bénédictins ont déboisé les forêts, drainé les marais, irrigué les campagnes, travaillé la terre pour la rendre arable, construit le paysage d’un continent entier. L’existence des forêts est permise par Dieu pour pousser l’homme à ne pas se soumettre à la nature, mais à la dominer et à la transformer. À la forêt, qui est le royaume des ombres, qui abrite les esprits des ténèbres, les moines opposèrent la terre cultivée, symbole de la culture de l’homme, qui est un vrai progrès sur le chemin vers la vérité. C’est ainsi que le Moyen Âge opposa les ténèbres de la forêt, habitée par les mauvais esprits, à la lumière des cathédrales. La déforestation est un symbole de civilisation, le culte de la forêt un symbole de barbarie. Le premier grand déboisement de l’histoire fut celui de Saint Benoît de Nurcie, le père de la civilisation européenne.
Un tournant inquiétant.
Voilà la nouvelle religion qui nous est proposée : une religion à visage tribal, qui est en fait une anti-religion, une vision idolâtre de la nature, devant laquelle nous devons demander au Seigneur l’esprit avec lequel Elie a renversé les idoles et vaincu les faux prophètes (1 Rois, 18, 20-40). Nous craignons que des idoles ne soient reçues au Vatican et, face à cette perspective terrible, nous devons répéter à voix haute les paroles que les Apôtres ont opposées à ceux qui leur ont demandé de ne pas prêcher l’Évangile immédiatement après la mort du Christ: « Non possumus » (Ac 4, 20) : « Nous ne pouvons garder le silence sur ce que nous avons vu et entendu ».
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/09/lamazonie-nest-pas-un-eden-bien-au-contraire/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
\"Benoît-et-moi", le 12 octobre 2019, a écrit:Le cardinal HUMMES, GRAND MAÎTRE d’ŒUVRE du SYNODEIl est « L’Homme de confiance » de François – qui l’en a nommé rapporteur général -, ce que le cardinal Kasper a été pour les Synodes sur la famille. Roberto de Mattei brosse le portrait de l’un des agents les plus actifs – et les plus influents – de la tentative de destruction de l’Eglise à laquelle nous assistons en ces jours.Le cardinal Hummes à la tête de l’Église au visage amazonien
Les idées ne voyagent pas seules à travers l’histoire : elles sont incarnées par les hommes. Et parmi les apôtres de « l’Église à visage amazonien », il y a le cardinal Claudio Hummes, archevêque émérite de São Paulo, président du Réseau ecclésial panamazzonique (REPAM), nommé par le Pape François comme rapporteur général du Synode qui s’est ouvert le 6 octobre au Vatican.« La mission de l’Église aujourd’hui en Amazonie est le nœud central du Synode », a expliqué le cardinal Claudio Hummes en ouvrant la première Congrégation générale du Synode le 7 octobre. « Le Pape a clairement indiqué que la relation de l’Église avec les peuples indigènes et avec la forêt amazonienne est l’un de ses thèmes centraux », a poursuivi le président de la Repam, selon lequel « il faut restituer et garantir aux peuples indigènes le droit d’être protagonistes de leur histoire, sujets et non objets de l’esprit et des actions du colonialisme de quiconque. Leurs cultures, langues, histoires, identités et spiritualité constituent la richesse de l’humanité et doivent être respectées, préservées et incluses dans la culture mondiale ». Dans son dernier livre, tout juste sorti, « Il Sinodo par l’Amazzonia » (Ed. San Paolo, 2019), Hummes explique comment les peuples de l’Amazonie « ont toujours vécu immergés dans une biodiversité incalculable et fascinante. (…) Leur sagesse ne peut se perdre, ni leur culture, ni leurs langues, ni leur spiritualité, ni leur histoire, ni leur identité ». Le cardinal brésilien se bat pour une « église indigène », qui « défend les indigènes et leurs droits, leur culture, leur histoire, leur identité », « incarnée et inculturée dans les différentes cultures indigènes ».Le Cardinal Hummes a souligné le « mantra » du Pape François, selon qui : « Tout est interconnecté » (Instrumentum laboris, n. 25). « L’écologie intégrale nous montre que tout est lié, les êtres humains et la nature. Tous les êtres vivants de la planète sont des enfants de la terre ». Pour cette raison, le Synode, « se déroule dans un contexte de crise climatique et écologique grave et urgente qui concerne l’ensemble de notre planète. L’Église, a ajouté le cardinal, « ne peut rester recluse à la maison, ne s’occupant que d’elle-même, enfermée dans des murs protégés. Et encore moins regarder en arrière avec nostalgie du passé ». Face au besoin urgent des communautés catholiques d’Amazonie, Hummes, toujours favorable à l’abolition du célibat sacerdotal (La Stampa, 12 novembre 2007), a dit qu’il est nécessaire d’ « ouvrir la voie à l’ordination sacerdotale des hommes mariés résidant dans les communautés. En même temps, face au grand nombre de femmes qui dirigent aujourd’hui des communautés en Amazonie, ce service doit être reconnu et des efforts doivent être faits pour le consolider avec un ministère adapté aux femmes dirigeantes des communautés.Réaffirmant l’urgence de poursuivre le processus d’inculturation et d’interculturalité mis en œuvre « dans la liturgie, dans le dialogue interreligieux et œcuménique, dans la piété populaire », Hummes a rappelé plusieurs interventions que le Pape Bergoglio a consacrées à l’Amazonie, depuis qu’aux Journées mondiales de la Jeunesse à Rio de Janeiro (2013), il a parlé de « consolider le visage amazonien de l’Eglise ». Hummes a ensuite mentionné l’encyclique du Pape Laudato Si’ et le discours prononcé en janvier 2018 à Puerto Maldonado, au Pérou, quand il a ouvert symboliquement le Synode sur l’Amazonie.Claudio Hummes, né en 1934 et ordonné prêtre chez les Frères Mineurs, fut consacré évêque par le Cardinal Lorscheider, grand protecteur de la théologie de la libération et, de 1975 à 1996, il gouverna le diocèse de Santo André. Nommé en 1998 par Jean-Paul II, archevêque de São Paulo, au Brésil, il a été créé cardinal en 2001.
Le 13 mars 2013…
Lors du Conclave de 2013, Hummes s’assit à côté du Cardinal Bergoglio et c’est lui qui lui suggéra le nom du Pape François en disant: « N’oublie pas les pauvres ». « François n’est pas un nom. C’est un projet d’Église, pauvre, simple, évangélique », écrit un ami du cardinal, Leonardo Boff dans son livre Francisco de Roma et Francisco de Assis – Uma nova primavera na Igreja? (2014). De son côté, le slogan de Hummes est que « le cri de la nature et le cri des pauvres sont le même cri » ( Il Sinodo par l’Amazzoni , p. 29) répétant à la lettre le titre d’un livre ultra-écologique de Leonardo Boff, Cri de la Terre, cri des pauvres – Pour une écologie cosmique (1996).Féroce critique du gouvernement Bolsonaro, Hummes a participé le 2 septembre dernier à un meeting à São Paulo, au Brésil, qui rassemblait tous les secteurs de la gauche brésilienne, avec la participation du sociologue américain Noam Chomsky.
Dans la ville de Santo André, où Hummes a été évêque jusqu’en 1996, le Parti des travailleurs (PT) nacquit en 1980, fruit de l’union des syndicalistes, des intellectuels progressistes de l’Université de São Paulo et des catholiques de la théologie de la libération. Hummes est un ami proche de Luiz Inácio Lula da Silva, l’ancien président communiste brésilien qui purge une peine de douze ans et un mois de prison pour corruption, blanchiment d’argent et autres délits. Lors des manifestations de syndicalistes au Brésil dans les années 80, l’évêque de Santo André, alors évêque, a autorisé les paroisses à en accueillir les adhérents.Au cours de son épiscopat à Santo André, dom Hummes choisit en outre l’agitateur dominicain Frei Betto comme responsable de la Pastorale Operaria et autorisa son premier voyage à Cuba. De cette rencontre, grâce à Frei Betto, entre Lula et Fidel Castro, nacquit en 1990 le Forum de São Paulo, l’organisation latino-américaine qui rassemble tous les groupes politiques de l’extrême gauche dans le but de reconstituer un nouveau front international, après la fin de l’Union soviétique et la chute du mur de Berlin. Dom Claudio Hummes affirma que « Lula est aussi catholique que tous les autres catholiques du Brésil » (O Estado de San Paolo, 7 avril 2005) et lors d’une messe dans la chapelle de l’Alvorada à Brasilia il le compara à Jésus Christ et à saint François (Folha de San Paolo, 28 mai 2007).
Le cardinal Walter Brandmüller a manifesté son opinion sur l’influence du cardinal Hummes au Synode de l’Amazonie en ces termes : « Le simple fait que le cardinal Hummes soit président (rapporteur général) du Synode lui donnera la possibilité d’exercer une influence grave dans un sens négatif et cela suffit pour que notre préoccupation soit fondée et réaliste ». Le samedi 5 octobre, alors qu’au centre de Rome une conférence internationale de l’Institut Pline Correa de Oliveira dénonçait l’orientation panthéiste du Synode sur l’Amazonie, une cérémonie a eu lieu dans les Jardins du Vatican en l’honneur des dieux païens de la fertilité, avec la bénédiction du Cardinal Hummes et du Pape François.
Le Cardinal Hummes est au Synode de l’Amazonie ce que le Cardinal Kasper a été pour ceux sur la famille. Tous deux sont des hommes de confiance du le Pape, tous deux ont participé à la mystérieuse rencontre qui s’est tenue le 25 juin dernier, pour planifier la stratégie ultra progressiste pour les prochains mois. Leur rôle de destruction de l’Église doit être documenté, aussi pour la mémoire future.
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/10/12/le-cardinal-hummes-grand-maitre-doeuvre-du-synode/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
Cristina Siccardi, dans Correspondance Européenne, le 11 octobre 2019 a écrit:SYNODE sur l’AMAZONIE :
la “CONVERSION ÉCOLOGIQUE”
Non pas conversion à la Vérité du Sauveur, mais “conversion écologique”: voici le slogan de l’Église mondialiste, liée aux pouvoirs forts. Au nom de saint François – le chevalier du Christ par excellence, “le héraut du grand roi”, comme il s’appelait lui-même – le pape François, avec un groupe de personnes, dont deux représentants autochtones et deux cardinaux, Cláudio Hummes (l’un des plus fervents disciples de la Théologie de la Libération et président de la Commission épiscopale pour la Conférence épiscopale brésilienne pour l’Amazonie) et Peter Turkson (Préfet du Département pour le service du développement humain intégral, qui a collaboré à la rédaction de l’encyclique sur l’environnement Laudato sì), a célébré une Messe le 4 octobre dernier, jour de la fête de saint François, celui qui a tout récapitulé dans le Christ et, avec saint Dominique de Guzman, a réussi à soutenir l’Europe et l’Église contre les hérésies (en particulier celles des Vaudois et des Cathares, qui avaient tendance à être végétaliens) et contre la corruption dans laquelle elle était piégée. La célébration a servi à «consacrer le synode d’Amazonie à saint François», en réalité à son remplaçant, construit à l’image et à la ressemblance des souhaits du pape François et de ceux qui ont perdu le sens de l’Église.
On peut lire dans Vatican news: «Un arbre, un chêne vert d’Assise, a pris racine aujourd’hui au cœur de l’Église universelle. L’arbre a été planté dans les jardins du Vatican, le jour de la fête de saint François […] La célébration, qui s’est tenue en présence du Pape, était liée à cette image, notamment pour sceller une fin et un début. Le Temps de la Création s’achève aujourd’hui par une période de prière et d’action plus intense au profit de la Maison commune. Et le synode des évêques de la région panamazonique est sur le point de s’ouvrir, à partir de dimanche jusqu’au 27 octobre. La cérémonie d’aujourd’hui a été marquée par le Cantique des créatures, qui a inspiré l’encyclique du pontife sur le soin de la maison commune, et par la figure de saint François, modèle d’écologie intégrale et référence indispensable pour le Synode sur l’Amazonie».
Le cardinal Turkson, pas du tout inquiet pour une Église humaine qui, jour après jour, égare son identité et, pour suivre le monde, perd les âmes, a déclaré: «Notre souci de réagir à la crise écologique devrait être étayé par la connaissance et par la sagesse selon les recommandations du pape François: Si nous voulons vraiment construire une écologie nous permettant de réparer tout ce que nous avons détruit – lit-on dans l’encyclique Laudato Sì – alors aucune branche des sciences et aucune forme de sagesse ne peuvent être négligées, même pas la sagesse religieuse avec la langue qui lui est propre».
Dans une atmosphère mêlant syncrétisme et paganisme, le chêne vert a été planté par le pape François, les deux indigènes et les cardinaux Hummes et Baldisseri: «Un geste simple et profond qui symbolise la conversion à l’écologie intégrale, ponctué par l’accompagnement musical du Cantique des Créatures».
Il n’est donc pas surprenant que le cardinal Turkson ait écrit la préface du livre Bréviaire de l’écologiste du frère mineur conventuel polonais Zdzisław Józef Kijas, auteur notamment de Ecumenismo: risposte a 101 domande (EMP 2008), Prima e dopo Assisi. Cristianesimo, cultura, religioni (aux soins de M. Borghesi, R. Buttiglione, C. Demezzi, E. Lo Iacono, P. Marini, A. Riccardi, Rome 2012).
Dans ce Bréviaire de l’écologiste, il y a tout et le contraire de tout pour offrir un «travail œcuménique», «inclusif», un vrai manifeste donc d’une église définie comme «contemporaine», défigurée par le restiling moderne. La première édition de ce livre, paru en Pologne en 2006, a été chaleureusement accueillie par les activistes qui s’occupent d’environnement; mais aujourd’hui, la deuxième édition mise à jour est accueillie avec un enthousiasme encore plus grand par les partisans de Greta Thunberg et ceux qui la manœuvrent.
Le grand scientifique italien Antonino Zichichi, dans un article clair et lucide, a démonté le batage publicitaire mondial sur les changements climatiques provoqués par l’homme: «Le pandémonium culturel déclenché par la jeune Suédoise Greta Thunberg nous rappelle que les trois grandes conquêtes de la Raison sont:la langue, la logique et la science. Pour résoudre un problème, il faut d’abord en parler. C’est ce que Greta a fait avec un énorme succès. La langue signifie s’exprimer en utilisant des mots et non des formules mathématiques. En utilisant des mots, on peut tout dire et le contraire de tout; c’est pourquoi la logique est née il y a trois mille ans. La logique signifie produire un modèle mathématique: pas seulement des mots, mais des formules. Et, en fait, il faut des mathématiques pour établir la validité scientifique dont nous parlons. Greta a parlé du climat pour attirer l’attention de l’opinion publique mondiale. Et elle a réussi. Mais s’il n’y a pas de logique, donc ni de mathématique ni de science, donc aucune preuve expérimentale, le climat reste ce qu’il est: une chose dont on parle beaucoup, sans faire appel à la rigueur logique d’un modèle mathématique et sans avoir réussi à obtenir la preuve expérimentale qui établit le lien avec la réalité. Greta ne devrait pas interrompre ses études, comme elle a dit vouloir faire, pour se consacrer à la bataille écologique, mais devrait retourner à son école et dire que l’on devrait apprendre les mathématiques des équations différentielles non linéaires couplées et les tests expérimentaux nécessaires pour établir si ce système d’équations décrit réellement les phénomènes liés au climat».
Non seulement Greta, mais aussi l’Église a perdu la logique avec ses “formules mathématiques”, c’est-à-dire ses principes, ses dogmes, ses véritables enseignements qui ne connaissent ni modes ni temps, qui ne conviennent pas à ceux qui suivent des directives relativistes, maçonniques, panthéistes et mondialistes, produisant des erreurs doctrinales et pastorales. Les formules dogmatiques et catéchétiques sont celles qui ont permis à l’Église, depuis deux mille ans, de rester sur les traces du Christ, celles qui lui permettent de ne pas devenir folle, comme cela arrive à l’église de Florence qui paye les études en théologie à l’imam Hamdan Al Zeqri, un réfugié yéménite, guide spirituel musulman de la prison de Sollicciano, qui discutera sa thèse pour devenir docteur en sciences religieuses, un titre qui lui permettra d’enseigner la religion “catholique” dans les écoles. Al Zeqri affirme être un musulman désireux de rester tel, «mais j’aime Jésus parce que l’Islam et le Christ sont très proches».
Saint François d’Assise savait bien que l’islam et le Christ sont très distants, lui qui s’était rendu en mission dans les pays musulmans pour convertir le peuple, comme l’avait fait saint Paul, et pour trouver le martyre, d‘après les sources franciscaines. Même le clergé, comme Greta, est invité à retourner à l’école.
Source : http://www.correspondanceeuropeenne.eu/2019/10/11/synode-sur-lamazonie-la-conversion-ecologique/
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Re: Stratégie de l'Antéchrist : NON, puis NON-OUI, enfin OUI comme AMAZONIE !
Roberto de Mattei, dans Correspondance Européenne du 11 octobre 2019, a écrit:SYNODE sur l’AMAZONIE :
la RÉINTERPRÉTATION de la DOCTRINE de l’ÉGLISECi-après le texte de l’intervention du prof. Roberto de Mattei à la table ronde internationale entre journalistes organisée par Voice of the Family le 4 octobre dernier à l’Hotel Massimo d’Azeglio de Rome.
Au sein de l’Église catholique, il y a aujourd’hui deux religions.
La première : le catholicisme de toujours, la religion de ceux qui, dans la confusion actuelle, restent fidèles au Magistère immuable de l’Église.
La seconde, qui il y a encore quelques mois n’en avait pas, porte aujourd’hui un nom: la religion amazonienne, car, aux dires de qui gouverne aujourd’hui l’Eglise, il y a ce projet de lui donner “un visage amazonien”.
Ce que l’on entend par visage amazonien est expliqué dans l’Instrumentum laboris du synode d’octobre et dans les nombreuses déclarations des théologiens, évêques et cardinaux qui ont préparé ce document. Il s’agit de « réinventer » l’Eglise selon les termes de Leonardo Boff (Ecclesiogenesi. Le comunità di base reinventano la Chiesa, Borla, Rome 1978). L’ecclésiogenèse de Boff est devenue une cosmogenèse, qui, dans la ligne de l’environnementalisme post-moderne, a un objectif plus large : réinventer non seulement l’Église, mais la création dans son ensemble sur la base d’un nouveau « pacte cosmique » (Grido della Terra, grido dei poveri – Per una ecologia cosmica, tr. it. Assisi, Cittadella, 1996).
Et l’on y parvient par la méthode de réinterprétation de la vérité de la foi catholique. Le modernisme avait déjà enseigné que le moyen le plus efficace de nier la vérité n’était pas de l’attaquer frontalement, mais bien de la déformer. La réinterprétation est une négation indirecte de l’enseignement de la foi, plus profonde que l’attaque frontale. Elle consiste à attribuer aux mots un sens nouveau.
Par exemple, le premier article de notre Credo enseigne : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ».
L’Instrumentum laboris propose une « vision du monde contenue dans le mantra de François: tout est connecté » (section 25). Cependant, aucune partie du document n’affirme que toutes les choses sont ordonnées hiérarchiquement à Dieu, leur Créateur, et distinctes de Lui. La Terre est présentée comme une biosphère, un écosystème, qui inclut Dieu en son sein et dans laquelle la loi suprême est celle de l’égalité de toutes choses. En réalité, la règle principale de la création n’est pas l’interconnexion égalitaire de toutes choses, mais leur ordinatio ad unum. Les erreurs du panthéisme ancien et moderne, qui absorbe Dieu dans le monde ou le monde en Dieu, ont été condamnées à plusieurs reprises par l’Église. Selon la foi catholique, «Dieu est distinct du monde» (Concile Vatican I, Constitution dogmatique Dei filius in Denz., Art. 3001) et, comme cela fut rappelé au Concile Vatican I, «si quelqu’un affirme que la substance et l’essence de Dieu et de toutes choses sont une et identiques, qu’il soit anathème» (ivi, n° 3923).
La nouvelle religion amazonienne réinterprète et déforme le premier article du Credo, en s’appuyant sur la « sagesse ancestrale » des peuples autochtones qui voient Dieu dans les éléments physiques de la nature, sans comprendre que Dieu transcende ces éléments. Ils n’ont pas la notion de transcendance, parce qu’ils n’ont pas la notion de création, et ils confondent Dieu avec la nature, qui pour eux est un tout qui contient Dieu. Le christianisme explique au contraire que Dieu a tout créé et est partout, mais qu’aucun lieu ne peut le contenir parce que Dieu est immense, non pas dans un sens matériel, mais dans un sens métaphysique et transcendant. Dieu remplit les cieux et la Terre, mais les cieux et la Terre ne Le contiennent pas.
La religion amazonienne non seulement nie la transcendance de Dieu en l’incluant dans la nature, à l’instar du panthéisme, du panenthéisme et du monisme ; mais nie aussi son unité, comme le fait le polythéisme païen. Par polythéisme, nous entendons la croyance en une pluralité de dieux, contrairement au monothéisme, qui est la croyance en un seul Dieu. La religion amazonienne est une religion polythéiste car elle applique la notion de Dieu à des éléments individuels de la nature, en réduisant l’absolu au niveau du fini, le spirituel au niveau du matériel.
Leonardo Boff, l’éco-théologien de la Libération qui a contribué à la rédaction de l’encyclique Laudato sì, déclare : « Quelle que soit notre clé de lecture, nous devons reconnaître que les païens avaient cette capacité extraordinaire : ils pouvaient entrevoir la présence de dieux et de déesses en toutes choses. Dans les bois, Pan et Silvanus, dans la Terre, Gaia Demeter (= notre mère la Terre) ou Cérès, dans le soleil, Apollo et Phoebus, etc. (Grido della terra e grido dei poveri, cit. p. 355).
L’Instrumentum laboris résume les mêmes panthéisme et polythéisme en ces termes qui font référence à Laudato sì : « La vie des communautés amazoniennes, toujours libres de l’influence de la civilisation occidentale, se reflète dans leurs croyances et leurs rituels liés aux actions des esprits, de la divinité – que l’on nomme de différentes façons – avec et sur le territoire, avec et en relation avec la nature. Cette vision du monde est contenue dans le mantra de François : tout est connecté »(LS 16, 91, 117, 138, 240) . Cette même vision du monde est exprimée dans de nombreux autres passages du document.
Avec tout le respect que l’on doit aux autorités ecclésiastiques, j’accuse tous ceux qui ont approuvé, ou approuveront, l’Instrumentum laboris sur l’Amazonie, de polythéisme ou, plus précisément, de polydémonisme, car « toutes les divinités des Gentils sont des démons ; tandis que Notre Seigneur a créé les cieux » (Psaume 95, 5).
Deux religions ne peuvent coexister dans la même Église.
J’appelle les cardinaux et les évêques qui sont encore catholiques, à faire entendre leur voix contre ce scandale. Si leur silence continue, nous continuerons nous aussi à demander instamment l’intervention des Anges et de Marie, Reine des Anges pour qu’ils sauvent la Sainte Église de toute forme de réinvention, de déformation et de réinterprétation.
Source : http://www.correspondanceeuropeenne.eu/2019/10/11/synode-sur-lamazonie-la-reinterpretation-de-la-doctrine-de-leglise/
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