News au 22 février 2019

Une rencontre vouée à l'échec

En référence au sommet en cours au Vatican sur les abus sexuels, le professeur De Mattei a déclaré :

« Si le sommet des présidents des conférences épiscopales mondiales convoqué par le pape François se limite à traiter des abus envers les enfants, comme le titre du sommet l'annonce, sans aborder, par exemple, la question de l'homosexualité dans l'Église, ce sera une rencontre vouée à l'échec, car elle ne descendra pas aux véritables causes du problème. Il serait hypocrite de limiter les scandales à la pédophilie, en ignorant le fléau de l'homosexualité qui est non seulement un vice contre nature, mais aussi une structure de pouvoir au sein de l’Église. »

Une zone de grandes turbulences

Le programme du sommet traitant des « abus sexuels » qui se tient au Vatican est uniquement confié aux proches du pape François, lesquels sont les plus ouverts à une forme d’acceptation de l’homosexualité active par l’Église ou encore à l’accueil des divorcés remariés et des fidèles de confession protestante à la communion eucharistique.

On assiste donc au grand bal des progressistes-laxistes, ceux qu’on est en droit de considérer comme opposés à l’Évangile, à la liturgie, à la Tradition, au Droit canonique, à la morale...

Le pape François fera un discours de clôture dimanche. Et chacun pourra regagner son diocèse, heureux d’avoir brassé du vent. Beaucoup de vent !

Et puis les choses reprendront un cours « normal » ; c’est-à-dire que ce sera après comme avant. Cours normal ? Il se pourrait que tout devienne bien pire qu’avant... ce qui contraindrait François à s’expliquer clairement (pour une fois !), c’est-à-dire à revenir sur les nombreuses zones d’ombre de son passé argentin, sur le rôle de la « maffia de Saint-Gall » dans son élection, sur ses véritables objectifs concernant l’Église et sur ses capacités réelles à la diriger. Une zone de grandes turbulences est encore devant nous.

Charité & Vérité

Lorsqu’un fidèle s’adresse à son curé pour lui faire remarquer qu’il ne respecte pas la liturgie ou qu’il n’a pas le courage de s’opposer à l’ « équipe liturgique » locale qui ne respecte pas la liturgie, il s’entend généralement répondre : « Vous manquez de charité ». Ce qui signifie pêle-mêle : ne vous croyez pas mieux que les autres, soyez plus ouvert, plus tolérant... etc.

Dans la bouche de certains, les mots « tolérance » et « ouverture » sont devenus des mantras : des syllabes qu’on répète quand on ne sait plus ni quoi dire ni quoi répondre.

Si le fidèle écrit à son curé ou à son évêque pour se plaindre des distorsions liturgiques généralisées dans les paroisses, il obtiendra (dans le meilleur des cas) une réponse dilatoire qui n’abordera jamais le fond du problème soulevé mais qui se terminera inévitablement par une citation biblique, généralement tirée de la première Épître aux Corinthiens où sont rappelés les principes de la charité chrétienne. Curieux : celui qui pose aujourd’hui une question claire qui appelle une réponse précise n’obtient qu’une citation de l’Écriture sans rapport avec le sujet abordé. Remarquons au passage que cette pratique est très utilisée dans certaines sectes qui trouvent toujours le bon verset biblique à citer dans l’espoir de vous prouver que vous êtes dans l'erreur.

Cependant, au sujet de la charité dont il convient de faire preuve à l’égard du prochain - qu’on soit laïc ou clerc -, il est évident qu’elle ne saurait être séparée de la Vérité. S. Paul nous dit clairement qu’elle est à chercher dans la parole de vérité (cf. 2Co 6, 6-7).

Et voici encore ce qu’écrivait le pape Pie IX à ce sujet : « Jésus-Christ lui-même, notre Dieu, qui est charité (cf. 1Jn 4, 8 ) a clairement ordonné de considérer comme païens et comme publicains ceux qui n’écouteraient pas l’Église (cf. Mt 18, 17). » Et le Souverain Pontife de tirer une conclusion qui demeure d’une grande actualité : « Du reste, notre prédécesseur S. Gélase répondait à Euphème, Évêque de Constantinople (...) : “C’est au troupeau de suivre le pasteur lorsque celui-ci veut le ramener aux pâturages salutaires, et non point au pasteur de suivre le troupeau à travers les sentiers égarés” (cf. Epist. I ad Euphem., n.15). Il faut, en effet, instruire le peuple et non pas le suivre ; et notre devoir est de lui faire connaître, s’il l’ignore, ce qui est permis ou ce qui ne l’est pas, et non point de nous rendre à ses volontés. » (Pie IX, Enc. Quartus supra, du 6 janvier 1873).

Témoignage d'un ancien séminariste

Message reçu d’un fidèle :

« “Il faut oser parler”, dit mon évêque au cours des actualités télévisées régionales.

Il y a de cela plusieurs semaines, je lui ai envoyé un courrier fort courtois dans lequel je lui disais ce que j’avais vu et entendu alors que, dans les années 1980, j’étais au grand séminaire diocésain (endroit que j’ai bien vite quitté en comprenant ce qui s’y passait avec la bénédiction d’au moins un père directeur de la maison) ; j’ai tenté d’expliquer que ce que l’Église vit aujourd’hui n’est que le fruit de ce qui fut planté au cours de ces années antérieures où toutes les déviations théologiques, exégétiques, liturgiques, comportementales étaient encouragées... Aucune réponse de mon évêque. Je suppose que mon courrier a été intercepté par un influent sous-fifre de la bureaucratie diocésaine. »

Fruit de la Grande Apostasie

En raison de la baisse constante de la pratique dominicale, la cathédrale Sainte-Catherine d’Utrecht (NL) devra prochainement être fermée. Elle sera probablement vendue au musée Catharijne qui est lui-même un ancien couvent transformé en galerie d’art religieux.

Ayant connu un maximum de 942 000 catholiques en 1980, l’archidiocèse d'Utrecht en est aujourd’hui à près de 754 000 fidèles d’un âge plutôt avancé.

On peut se consoler en se souvenant de ce que nous disaient nos prêtres français qui avaient le vent en poupe dans les années 1980 : « Il y a certes moins de fidèles dans les églises, mais ils sont de meilleure qualité. »

« Somme toute - avait répondu l’académicien André Frossard - moins les chrétiens sont nombreux, plus ils progressent. Quand il n’y en aura plus du tout, ils seront parfaits. »

La vente programmée de la cathédrale d’Utrecht semble préfigurer ce qui va advenir dans les diocèses de France à la vitesse où les églises se dépeuplent.

Elle meurt luthérienne
parce que Ratzinger lui avait dit de ne pas se convertir

Le dimanche 2 février 2014, une dame du nom de Sigrid Spath est décédée à Rome. Autrichienne de naissance, Spath travaillait en tant que traductrice de documents officiels du Vatican depuis l’époque de Paul VI. Elle a traduit des textes italiens, latins, français, anglais, espagnols et polonais en Allemand.

Le très traditionaliste Benoît XVI

Maintenant qu’elle est partie, Radio Vatican (la radio officielle de la Rome occupée) a publié un bref article sur sa vie et son travail. Il s’y trouve une véritable bombe. Nous citons la traduction fournie par Rorate Caeli :

En tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger l’a personnellement chargée de la version allemande de documents particulièrement sensibles, comme sa réponse aux objections des théologiens protestants à la Déclaration commune sur la doctrine de la justification de 1999. C’est aussi le cardinal Ratzinger qui, selon son propre témoignage, a conseillé à Sigrid Spath de rester protestante et de ne pas se convertir à l’Église catholique, comme elle l’avait pensé dans un moment de crise. Elle pourrait faire davantage pour les deux églises si elle restait protestante, a déclaré le cardinal. La carinthienne est restée dans le protestant Christuskirche in Rome [la communauté évangélique luthérienne de Rome] tout au long de sa vie.

Le texte intégral sur Radio Vatican (en allemand) est disponible ici : https://web.archive.org/web/20140712061905/http://de.radiovaticana.va/news/2014/02/02/%C3%B6sterreich_italien:_papst%C3%BCbersetzerin_in_rom_verstorben/ted-769577

D’après : https://rorate-caeli.blogspot.com/2014/02/she-wanted-to-convert-but-she-listened.html

Académie pour la vie

L’Académie Jean-Paul II pour la vie et la famille organise les 20 et 21 mai prochains à Rome (juste après la Marche pour la Vie) un colloque sur « la mort cérébrale : une construction médico-légale, les preuves scientifiques et philosophiques », avec cette précision : « La conférence de Rome exposera la vérité à propos de la “mort cérébrale” et le don d’organes ». A savoir que la mort cérébrale a été inventée afin de prélever des organes sur des corps encore vivants.

Rappelons que l’Académie Jean-Paul II pour la vie et la famille a été fondée en 2017 par des membres de l’Académie pontificale pour la vie entièrement vidée et reconstruite par François sur des bases qui ne sont plus de tout celles de la fondation, et confiée à un prélat du lobby gay.

Le président en est Josef Seifert, qui ouvrira et conclura le colloque. Parmi les intervenants plusieurs médecins, dont Doyen Nguyen, médecin hématologue et docteur en théologie morale (Angelicum), auteur d’un livre sur le sujet, le Dr Thomas Zabiega, neurologiste (États-Unis), le Dr Cicero Coimbra, professeur de neurologie et neurochirurgie (Brésil), le Dr Paul Byrne, néonatologiste et professeur de pédiatrie (et père de 12 enfants, Canada), et Mgr Athanasius Schneider qui interviendra en direct par vidéo puisque François lui a interdit de quitter son désert kazakh plus de 30 jours par an.