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Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ

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Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Empty Re: Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ

Message par Gilbert Chevalier Lun 22 Nov - 12:22

Francesca de Villasmundo, le 14 décembre 2020 sur Médias-Press-Info, a écrit:
Mgr VIGANÒ CRITIQUE la DÉCISION de BERGOGLIO
d’ANNULER le TRADITIONNEL HOMMAGE ROMAIN
à l’IMMACULÉE
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Franco10
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez !

Interrogé sur la décision du pape François de renoncer, pour cause d’épidémie de coronavirus, au traditionnel hommage romain à l’Immaculée Conception le 8 décembre, Mgr Vigano, dans un texte court, ne mâche pas ses critiques envers ce geste bergoglien, nouvelle « preuve de fidélité à la dictature de la santé ».

« Virgo Potens

A l’approche de la fête de l’Immaculée Conception

Le riche de la parabole (Lc 16, 19-31), après avoir été condamné à l’enfer pour n’avoir pas aidé le pauvre Lazare, demande à Abraham d’avertir ses cinq frères des tortures auxquelles il était soumis, pour qu’ils évitent de tomber dans le même péché. Abraham lui répondit : « S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, même si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts, ils ne seraient pas persuadés. » (Luc 16, 31).

Notre Dame, tout au long de l’histoire, est intervenue en tant que Mère aimante pour nous avertir des châtiments qui pesaient sur le monde à cause de ses péchés, pour inviter les hommes à la conversion et à la pénitence, et pour remplir ses enfants d’innombrables grâces. Là où la Parole de Dieu semble oubliée, voici la voix de Marie Très Sainte, maintenant pour annoncer une dévotion particulière, maintenant pour demander des sacrifices et des prières pour échapper aux pestes et aux fléaux. A Quito, à La Salette, à Lourdes, à Fatima, à Rome, à Akita, à Civitavecchia et dans mille autres lieux, la Médiatrice de toutes les grâces nous a mis en garde en appelant l’humanité tourmentée par la rébellion à la loi divine à une vraie repentance et à la récitation du Saint Rosaire. Mais si le temps et les circonstances de ses apparitions changent, Celle qui daigne se montrer à nous pauvres mortels est toujours la même, toujours Miséricordieuse, toujours notre Avocate.

A Fatima, la Dame qui est apparue aux petits bergers a demandé au Pape, en union avec tous les évêques, de consacrer la Russie à son Cœur Immaculé : cet appel n’a pas encore été entendu, malgré le fait que se sont concrétisés les désastres que le monde aurait à affronter s’il n’était pas répondait aux demandes de la Sainte Vierge. L’athéisme militant du communisme s’est répandu partout, et l’Église est persécutée par des ennemis impitoyables et cruels, alors qu’elle est infestée de clercs corrompus et vicieux. Et pourtant, malgré la reconnaissance de l’origine surnaturelle des apparitions et l’évidence des calamités qui affligent les hommes, la Hiérarchie refuse d’obéir à Notre-Dame. «S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, même si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts, ils ne seraient pas persuadés », dit Abraham au riche dans la parabole. Est-il possible qu’ils ne sachent même pas écouter la voix de la Mère de Dieu et notre Mère ? Qu’est-ce qui opprime leur cœur, qu’est-ce qui obscurcit leur esprit au point de les rendre sourds et aveugles, alors que le monde s’enfonce dans l’abîme et que tant d’âmes se damnent ?

En obéissance à la Seigneurie universelle du Christ-Roi, nous acceptons également de vénérer la Très Sainte Vierge Marie comme notre Reine. Et lorsque nous invoquons le Notre Père avec les mots « Que votre volonté soit faite », nous savons que cela coïncide parfaitement avec la volonté de notre Mère, modèle d’obéissance et d’humilité qui mérite d’être choisie depuis la nuit des temps pour générer en Son sein virginal le Roi des rois. Tout désir de la Mère de Dieu est pour nous un ordre : il n’a même pas besoin d’être conçu comme un commandement, car notre réponse et notre désir est – et doit être – de lui plaire et de lui donner la preuve de notre fidélité. Et ceci s’applique éminemment aux ministres sacrés, qui dans le Sacrement de l’Ordre portent sur eux l’onction sacerdotale du Souverain Sacrificateur Jésus-Christ : Notre-Dame voit son Fils en chaque prêtre, qui renouvelle mystiquement son propre sacrifice sur l’autel.

Aussi est-il douloureux, d’une douleur sourde et déchirante, de voir l’indifférence de tant d’âmes consacrées et de beaucoup trop d’évêques envers la Bienheureuse Vierge Marie ; cela fait mal et déchire le cœur d’entendre Bergoglio lui-même parler avec un tel manque de respect pour Notre-Dame, et d’apprendre qu’après avoir réduit drastiquement les célébrations pontificales de la dernière fêtes de Pâques, il a décidé de profiter du covid pour annuler une partie des célébrations de Noël et d’annuler l’hommage traditionnel à l’Immaculée Conception, dont le monument se trouve sur place d’Espagne, à Rome, depuis 1857. Ainsi s’en va un autre morceau de Rome, une autre livre de chair que le marchand cynique prétend arracher à la vie des Romains, comme preuve de fidélité à la dictature de la santé.

L’Église des catholiques, l’Église qu’aiment ceux qui s’honorent du nom de chrétien, est celle qui ne recule pas devant l’autorité civile, s’en faisant qui plus est complice et courtisane, mais celle qui endure la persécution avec courage et regard surnaturel, sachant qu’il vaut mieux mourir parmi les tourments les plus atroces plutôt que d’offenser la Très Sainte Vierge et son divin Fils. C’est celle qui ne se tait pas lorsque le tyran défie la Majesté de Dieu, afflige ses sujets, trahit la justice et l’autorité qui la légitime. C’est celle qui ne cède pas face au chantage, ni ne se laisse séduire par le pouvoir ou l’argent. C’est celle qui monte au Calvaire, en tant que Corps Mystique du Christ, pour achever dans ses propres membres les souffrances du Rédempteur et avec lui s’élever triomphante. C’est elle qui aide les faibles et les opprimés avec miséricorde et charité, tandis qu’elle se dresse sans peur et terrible devant l’arrogant et l’orgueilleux. Lorsque le Pontife de cette Église parlait, le troupeau du Christ entendait la voix consolante du Pasteur, dans une longue série de Papes unanimes et attachés à la même profession de foi.

A l’inverse, la soi-disant ‘église’ de Bergoglio n’hésite pas à fermer les églises, s’arrogant le droit méchant de refuser le culte public à Dieu et de priver les fidèles de la grâce des sacrements à cause d’une misérable connivence avec le pouvoir civil. Elle humilie la Sainte Trinité au niveau des idoles et des démons avec les rituels sacrilèges d’une religion néo-païenne ; arrache la couronne et le sceptre au Christ-Roi, au nom du globalisme maçonnique ; offense la Co-Rédemptrice et la Médiatrice pour ne pas ennuyer ses ennemis les hérétiques ; trahit le devoir de prêcher l’Évangile au nom du dialogue et de la tolérance ; se tait et falsifie la Sainte Écriture et les Commandements de Dieu pour plaire à l’esprit du monde ; altère les paroles sublimes et inviolables de la prière que Notre Seigneur nous a enseignée ; profane la sainteté du sacerdoce, effaçant chez les clercs et les religieux l’esprit de pénitence et de mortification et les abandonnant aux séductions du diable ; nie deux mille ans d’histoire, méprisant les gloires du christianisme et la sage intervention de la divine Providence dans les affaires terrestres ; suit avec zèle les modes et les idéologies, plutôt que de modeler les âmes à la suite du Christ ; se fait esclave du prince de ce monde, afin de conserver prestige et pouvoir ; vient prêcher le culte blasphématoire de l’homme en rejetant les droits souverains de Dieu. Et quand Bergoglio parle, les fidèles sont presque toujours scandalisés et perplexes, car ses paroles sont exactement le contraire de ce qu’ils attendent du Vicaire du Christ. Il demande l’obéissance à sa propre autorité, quand il l’utilise pour détruire la papauté et l’Église, contredisant sans exception tous ses prédécesseurs.

Nous avons la promesse de la Très Sainte Vierge Marie : « En fin de compte, mon Cœur Immaculé triomphera. » Inclinons-nous devant ce Cœur qui bat avec la plus pure Charité, afin que la flamme de ce saint amour se reflète en chacun de nous ; afin que la flamme qui y brûle illumine nos esprits et leur permette de saisir les signes des temps. Et si nos pasteurs se taisent par peur ou par complicité, la multitude de laïcs et de bonnes âmes ont l’opportunité de compenser leur trahison et d’expier leurs péchés, invoquant la miséricorde de Dieu qui « a aidé Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde » (Lc 1, 54).

Aujourd’hui, les grands prêtres de ce Sanhédrin moderne scandalisent Notre Seigneur et Sa Très Sainte Mère, serviteurs complaisants de l’élite mondialiste qui veut établir le royaume de Satan ; demain, ils se retireront devant les victoires de la Virgo potens, qui restaurera la sainte Église et donnera paix et harmonie à la société, grâce à la prière et aux sacrifices de tant de ses enfants humbles et inconnus.

Que ce soit notre vœu pour la prochaine fête de l’Immaculée Conception, avec laquelle honorer notre Dame et Reine.

+ Carlo Maria Viganò, archevêque
1 décembre 2020, Feria III infra Hebdomadam I Adventus »

(Traduction de F. de Villasmundo)

Si ces critiques sont hautement justifiées, il est cependant un point sur lequel nous ne pouvons que nous inscrire en faux par rapport à l’analyse de Mgr Vigano. Ce dernier soutient en effet que le pape François détruit la papauté et l’Eglise « contredisant sans exception tous ses prédécesseurs » : « Il [le pape François, ndlr] demande l’obéissance à sa propre autorité, quand il l’utilise pour détruire la papauté et l’Église, contredisant sans exception tous ses prédécesseurs » écrit le prélat italien dans le texte traduit ci-dessus.

Au contraire, en s’appuyant sur l’enseignement de Mgr Lefebvre, l’évêque qui pour sauver la Tradition a condamné dès le début la révolution doctrinale du concile Vatican II, nous pouvons affirmer que de Paul VI à Benoît XVI sans exception, ces papes conciliaires qui l’ont promulguée, approuvée, mise en pratique ont participé à la destruction de la papauté et de l’Église, au même titre que l’actuel occupant du siège pétrinien.

Rappelons les mots célèbres de l’archevêque, fondateur du séminaire d’Ecône, qui parlait de « l’auto-démolition de l’Eglise, du « libéralisme du Pape [qui] détruit de l’intérieur la foi catholique », de tout ce que « la liberté religieuse, l’œcuménisme, les réformes conciliaires » prônés par tous ces papes post-Vatican II a d’ « inacceptable », « cela va à l’encontre de la tradition, de la foi, à l’encontre du Magistère de onze papes, de Pie VI à Pie XII. Je choisis de suivre ces onze papes et non les deux derniers (c’est-à-dire Paul VI et Jean-Paul II, ndlr) ». Si l’on considère également les actions hétérodoxes du pape Benoît XVI, qui renouvela le scandale d’Assise et bien des gestes œcuméniques des papes Montini et Wojtyla, il est indubitablement difficile de ne pas rendre les prédécesseurs de François tout autant responsables de l’auto-démolition de la papauté et de l’Église que le jésuite argentin de blanc vêtu.

Mais manifestement, cette prise de conscience de la responsabilité des devanciers du pape François reste un chemin ardu pour ce courageux Mgr Vigano aux mâles paroles, et aux analyses claires, fermes et fortes sur la nocivité du concile Vatican II. Souhaitons-lui de parvenir à la clairvoyance de Mgr Lefebvre.

Source :
https://www.medias-presse.info/mgr-vigano-critique-la-decision-du-pape-francois-dannuler-le-traditionnel-hommage-romain-a-limmaculee/137596/


POURQUOI BERGOGLIO a OMIS l'HOMMAGE à l'IMMACULÉE ?
PARCE QUE ce JOUR-LÀ :
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Dernière édition par Gilbert Chevalier le Mar 23 Nov - 18:02, édité 1 fois
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Message par Gilbert Chevalier Lun 22 Nov - 18:05

'Benoît-et-moi', le 26 décembre 2020, a écrit:
Monseigneur VIGANÒ :
« Nous ASSISTONS à la RÉPÉTITION GÉNÉRALE
de l'ÉTABLISSEMENT du ROYAUME de l'ANTÉCHRIST. »

Il y a quelques jours, le vaticaniste allemand Armin Schwibach postait un tweet avec une photo de l’autel principal de la Basilique Saint-Pierre, celui situé au-dessus de la tombe de l’Apôtre, assorti de ce commentaire: « L’autel papal vide et aujourd’hui inutilisé. Une sorte de vide perceptible au centre de la basilique ». Dans un entretien avec Life Site News, Mgr Vigano revient sur l’information, disant y voir le symbole d’une « répétition générale pour l’établissement du royaume de l’Antéchrist ».

Et il compare la profanation de la Basilique papale par la pachama portée en triomphe par des adorateurs de divinités païennes, avec un épisode méconnu (ou volontairement censuré de la mémoire collective, on comprend pourquoi…) de la Révolution française, quand le 10 novembre 1793, lors d’une prétendue « fête de la liberté », la « déesse raison » chassa symboliquement la Sainte Vierge de la Cathédrale Notre-Dame de Paris lors d’une cérémonie blasphématoire et fut intronisée solennellement sous les traits d’une prostituée foulant aux pieds un crucifix, en présence d’une populace déchaînée. Effectivement, la comparaison des deux images a de quoi troubler et peut laisser place au doute…
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Pacham13
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Festa-10En haut à droite : la pachama dans la Basilique papale. A gauche, une pachama « en chair et en os » dans l’Eglise Santa Maria in Transpontina , proche du Vatican (10 octobre 2019).
En bas :
la déesse de la liberté intronisée à Notre-Dame le 10 novembre 1793, en pleine terreur. Charles-Louis Müller (1878)


Maike Hickson : Excellence, dans un article récent, j’ai fait remarquer que l’autel papal de la basilique vaticane n’a pas été utilisé depuis qu’il a été profané par l’offrande présentée à l’idole de la pachamama. À cette occasion, en présence de Bergoglio et de sa cour, un très grave sacrilège a été commis. Qu’en pensez-vous ?

Mgr Viganò : La profanation de la basilique du Vatican lors de la cérémonie de clôture du Synode panamazonien a souillé l’autel de la Confession, puisqu’un vase dédié au culte infernal de la pachamama a été placé sur sa table. Je trouve que cette profanation et d’autres profanations similaires d’églises et d’autels reproduisent en quelque sorte d’autres gestes similaires qui se sont produits dans le passé et nous permettent de comprendre leur véritable nature.

Maike Hickson : A quoi faites-vous référence ?

Mgr Viganò : Je fais référence à toutes les fois où Satan s’est déchaîné contre l’Église du Christ, des persécutions des premiers chrétiens à la guerre de Khosro contre Byzance, de la fureur iconoclaste des mahométans au sac de Rome par les Lansquenets, et puis à la Révolution française, à l’anticléricalisme du XIXe siècle, au communisme athée, aux Cristeros au Mexique et à la guerre civile en Espagne, jusqu’aux crimes exécrables des partisans communistes pendant et après la Seconde Guerre mondiale et aux formes de christianophobie que nous constatons aujourd’hui dans le monde entier. Chaque fois, invariablement, la Révolution – dans toutes ses nombreuses variantes – confirme son essence luciférienne, faisant émerger l’inimitié biblique entre la lignée du Serpent et la lignée de la Femme, entre les enfants de Satan et les enfants de la Sainte Vierge. On ne peut expliquer autrement cette férocité contre la Vierge et ses enfants.

Je pense en particulier à l’intronisation de la « déesse raison », qui a eu lieu le 10 novembre 1793 en la cathédrale Notre-Dame de Paris, au plus fort de la Terreur. À cette occasion aussi, la haine infernale des révolutionnaires voulut remplacer le culte de la Mère de Dieu par le culte d’une prostituée, érigée en symbole de la religion maçonnique, portée sur les épaules, sur une chaise à porteurs, et placée dans le sanctuaire. Les analogies avec la pachamama sont multiples et révèlent l’esprit infernal qui les inspire.

N’oublions pas que le 10 août 1793, quelques mois avant la profanation de Notre-Dame, la statue de la « déesse raison » a été érigée sur la place de la Bastille, sous les traits de la déesse égyptienne Isis : il est significatif de trouver cette référence aux cultes de l’Égypte ancienne également dans l’horrible crèche qui se dresse aujourd’hui sur la place Saint-Pierre. A l’évidence, les analogies que nous trouvons dans ces événements s’accompagnent même d’un élément absolument nouveau.

Maike Hickson : Voulez-vous nous expliquer en quoi consiste ce nouvel élément ?

Mgr Viganò : Je me réfère au fait que si jusqu’au Concile – ou, pour être indulgent, jusqu’à ce « pontificat » – les profanations et les sacrilèges étaient effectués par des ennemis extérieurs à l’Église, depuis lors, les scandales impliquent activement le sommet de la hiérarchie, dans le silence coupable de l’épiscopat et au scandale des fidèles. L’Église bergoglienne donne d’elle-même une image de plus en plus déconcertante, dans laquelle la négation des vérités catholiques s’accompagne de l’affirmation explicite d’une idéologie intrinsèquement anti-catholique et anti-chrétienne ; et dans laquelle le culte idolâtre de fausses divinités païennes – c’est-à-dire de démons – qui sont propitiées par des actes sacrilèges et des profanations de choses sacrées n’est même plus caché. Poser ce vase immonde sur l’autel de la confession est un geste liturgique, avec une valence précise et un but qui n’est pas seulement symbolique. La présence d’une idole de la « terre mère » est une offense directe à Dieu et à la Sainte Vierge, un signe tangible qui explique en quelque sorte les nombreuses remarques irrévérencieuses de Bergoglio à l’égard de la Sainte Vierge.

Il n’est donc pas surprenant que ceux qui veulent démolir l’Église du Christ et la papauté romaine le fassent depuis la plus haute Chaire, selon la prophétie de Notre-Dame de La Salette : « Rome perdra la Foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ». Il me semble qu’aujourd’hui nous ne pouvons plus parler d’une simple « perte de la foi », mais nous devons prendre note de l’étape suivante, qui s’exprime dans une véritable apostasie, tout comme la subversion initiale du culte catholique avec la réforme liturgique évolue dans une forme de culte païen qui implique la profanation systématique du Saint-Sacrement – surtout avec l’imposition de la Communion dans la main, sous le prétexte du Covid – et dans une aversion de plus en plus évidente pour l’ancienne liturgie.

En substance, de nombreuses formes de « prudence » initiale dans la dissimulation des véritables intentions des innovateurs disparaissent, révélant la véritable nature de l’œuvre des ennemis de Dieu. Le prétexte de la prière commune pour la paix, qui à Assise légitima les poulets égorgés et d’autres abominations scandaleuses, n’est plus nécessaire aujourd’hui, et l’on théorise que la fraternité entre les hommes peut être séparée de Dieu et de la mission salvatrice de l’Église.

Maike Hickson : Quelle est votre évaluation des événements survenus depuis octobre 2019, en particulier l’abandon par Bergoglio du titre de Vicaire du Christ, le fait qu’il ne célébrait plus à l’autel papal et la suspension de la célébration publique de la messe à Sainte Marthe ?

Mgr Viganò : Le principe philosophique Agere sequitur esse (l’agir suit l’être) nous enseigne que chacun se comporte selon sa façon d’être. Celui qui refuse d’être appelé Vicaire du Christ a de manière évidente l’impression que ce titre ne lui convient pas, ou même regarde avec mépris la possibilité d’être Vicaire de Celui que, par ses paroles et ses actes, il montre ne pas vouloir reconnaître et adorer comme Dieu. Ou plus simplement, il ne considère pas que son propre rôle au sommet de l’Église devrait coïncider avec le concept catholique de la papauté, mais avec une version actualisée et « démythifiée » de celui-ci. En même temps, ne se considérant pas comme le Vicaire du Christ, Bergoglio peut aussi s’exonérer de se comporter comme tel, en adultérant avec désinvolture le Magistère et en scandalisant tout le peuple chrétien. Célébrer in pontificalibus à l’autel érigé sur la tombe de l’apôtre Pierre ferait disparaître l’Argentin, occulterait ses excentricités, cette expression de dégoût perpétuel qu’il ne parvient pas à dissimuler chaque fois qu’il célèbre les fonctions papales : mieux vaut pour lui se mettre en évidence sur le Sagrato désert de Saint-Pierre, en plein lockdown, attirant sur lui l’attention des fidèles qui autrement serait dirigés vers Dieu.

Maike Hickson : Reconnaissez-vous donc la valeur « symbolique » des actes du pape François ?

Mgr Viganò : Les symboles ont une valeur précise : le choix du nom était symbolique, la décision de vivre dans la Domus Santa Marta, l’abandon des insignes et des vêtements propres au pontife romain, comme la mozzette rouge, le rochet et l’étole, ou les armoiries papales sur la ceinture. L’insistance obsessionnelle sur tout ce qui est profane est symbolique, tout comme l’impatience devant tout ce qui rappelle symboliquement un contenu spécifiquement catholique. Le geste par lequel, à l’épiclèse lors de la consécration de la messe, Bergoglio recouvre chaque fois complètement le calice, le bloque de la main, comme pour empêcher l’effusion du Saint-Esprit, est peut-être symbolique.

De même, tout comme l’acte de s’agenouiller devant le Saint-Sacrement témoigne de la foi en la Présence réelle et est un acte d’adoration envers Dieu, en ne s’agenouillant pas devant le Saint-Sacrement, Bergoglio proclame publiquement qu’il ne veut pas s’humilier devant Dieu, alors qu’il n’a aucun problème à se mettre à genoux devant des immigrants ou des fonctionnaires d’une république africaine. Et en se prosternant devant la pachamama, certains frères, religieux, clercs et laïcs ont accompli un acte de véritable idolâtrie, honorant indûment une idole et adorant un démon. Les symboles, les signes, les gestes rituels sont donc l’instrument par lequel l’église bergoglienne se manifeste pour ce qu’elle est.

Tous ces « rites » de la nouvelle église, ces « cérémonies » plus ou moins évoquées, ces éléments empruntés aux liturgies profanes ne sont pas fortuits. Ils constituent une des étapes de la fenêtre d’Overton vers l’acceptation de ce qu’en réalité Bergoglio avait déjà théorisé dans ses discours et dans les actes de son « magistère ». D’autre part, le sorcier qui fait le signe de Shiva sur le front de Jean-Paul II et le Bouddha vénéré sur le tabernacle d’une église à Assise peuvent être compris dans leur parfaite cohérence avec les horreurs d’aujourd’hui, tout comme dans le domaine social, avant d’envisager un avortement acceptable au neuvième mois, il fallait le légitimer dans des cas plus limités, et avant de légaliser le mariage entre personnes du même sexe, il était prudemment préférable de laisser croire que la protection de la sodomie ne remettrait pas en cause l’institution du mariage naturel.

Maike Hickson : Excellence, pensez-vous donc que ces événements auront un développement supplémentaire ?

Mgr Viganò : Si le Seigneur, le Grand et Eternel Prêtre, ne daigne pas mettre fin à cette action de perversion générale de la hiérarchie, l’Eglise catholique sera de plus en plus obscurcie par la secte qui se superpose abusivement à elle. Nous avons confiance dans les promesses du Christ et dans l’assistance spéciale du Saint-Esprit, mais nous ne devons pas oublier que l’apostasie des dirigeants de l’Église fait partie des événements eschatologiques et ne peut être évitée.

Je crois que les prémisses énoncées jusqu’à présent – et qui remontent en grande partie à Vatican II – conduisent inexorablement et de manière de plus en plus explicite à une « profession d’apostasie » de la part des dirigeants de l’église bergoglienne. L’Ennemi exige la fidélité de ses serviteurs et si, dans un premier temps, il semble se contenter d’une idole en bois vénérée dans les jardins du Vatican ou d’une offrande de terre et de plantes déposée sur l’autel de Saint-Pierre, il exigera bientôt un culte public et officiel, qui remplacera le Sacrifice perpétuel. C’est-à-dire que ce que Daniel a prophétisé sur l’abomination de la désolation qui se tient dans le lieu saint deviendrait concret. Je rappelle l’expression précise de l’Écriture Sainte: « Cum videritis abominationem desolationis stantem in loco sancto » ; il est clairement écrit que cette abomination se maintiendra, c’est-à-dire qu’elle se trouvera dans une position d’imposition effrontée et arrogante d’elle-même dans le lieu qui lui est le plus étranger . Ce sera une honte, un scandale, une chose sans précédent devant laquelle les mots de condamnation font défaut.

Maike Hickson : Qu’est-ce qui nous attend si les choses continuent dans cette direction ?

Mgr Viganò : Ce à quoi nous assistons représente à mon avis la répétition générale pour l’établissement du règne de l’Antéchrist, qui sera précédé par la prédication du faux prophète, le précurseur de celui qui mènera la persécution finale contre l’Eglise avant la victoire finale et écrasante de Notre Seigneur.

Le « vide symbolique » de l’autel papal n’est pas seulement un avertissement pour ceux qui prétendent ne pas voir les scandales de cette « papauté ». C’est en quelque sorte une manière pour Bergoglio de vouloir nous habituer à prendre acte d’une mutation substantielle de la papauté et de l’Église elle-même; à voir en lui non pas le dernier d’une longue série de pontifes romains que le Christ a ordonnés pour faire paître ses brebis et ses agneaux, mais le premier chef d’une multinationale philanthropique qui usurpe le nom « Église catholique » uniquement parce qu’il lui permet de jouir d’un prestige et d’une autorité difficiles à égaler, même en temps de crise religieuse générale.

Le paradoxe est donc évident : Bergoglio sait qu’il ne peut détruire efficacement l’Église et la papauté que s’il est reconnu comme pape ; mais en même temps, il ne peut exercer la papauté au sens strict du terme, car, ce faisant, il devrait nécessairement parler, se comporter et apparaître comme le Vicaire du Christ et le Successeur du Prince des Apôtres. C’est le même paradoxe que nous observons dans la sphère civile ou politique, où ceux qui sont constitués en autorité pour gouverner la chose publique et promouvoir le bonum commune sont en même temps les émissaires de l’élite et ont pour tâche de démolir la Nation et de violer les droits des citoyens. Derrière le deep state et la deep church, il y a toujours le même inspirateur : Satan.

Maike Hickson : Que peuvent faire les laïcs et le clergé pour éviter cette course à l’abîme ?

Mgr Viganò : L’Église n’appartient pas au pape, et encore moins à une bande d’hérétiques et de fornicateurs qui ont réussi à prendre le pouvoir par la tromperie et la fraude. Nous devons donc unir notre foi surnaturelle dans l’action constante de Dieu au milieu de son peuple par une œuvre de résistance, comme le conseillent les Pères de l’Église : le catholique a le devoir de s’opposer aux infidélités de ses Pasteurs, car l’obéissance qu’il leur doit vise à la gloire de Dieu et au salut des âmes. Nous dénonçons donc tout ce qui représente une trahison de la mission des Pasteurs, implorant le Seigneur de raccourcir ces temps d’épreuve. Et si un jour nous devions entendre Bergoglio dire que pour rester en communion avec lui nous devons accomplir un acte qui offense Dieu, nous aurons la confirmation supplémentaire qu’il est un imposteur et qu’il n’a donc aucune autorité.

Alors, prions. Prions sincèrement et avec ferveur, en gardant à l’esprit les paroles du Sauveur et sa victoire finale. Nous ne serons pas jugés sur les scandales de Bergoglio et de ses complices, mais sur notre fidélité à l’enseignement du Christ : une fidélité qui commence par la vie dans la grâce de Dieu, la fréquentation des sacrements, les sacrifices et les pénitences que nous offrons pour le salut des ministres de Dieu.

Maike Hickson : Quel est votre souhait pour le prochain Noël ?

Mgr Viganò : Mon souhait est que ces temps d’épreuve nous permettent de voir que là où le Christ Roi ne règne pas, la tyrannie de Satan s’installe inévitablement; là où la Grâce ne règne pas, le péché et le vice se répandent; là où la Vérité n’est pas aimée, on finit par embrasser l’erreur et l’hérésie. Si beaucoup d’âmes tièdes n’ont pas su jusqu’à présent se tourner vers Dieu, reconnaissant que c’est seulement en Lui qu’elles peuvent trouver le plein et parfait accomplissement de leur existence, peut-être peuvent-elles maintenant comprendre que sans Dieu notre vie devient un enfer.

Tout comme les bergers se prosternaient en adoration aux pieds de l’Enfant-Roi, couchés dans la crèche mais significativement revêtus des langes qui, dans l’Antiquité, étaient l’apanage des rois, nous devons nous rassembler en prière autour de l’autel – même s’il est situé dans un grenier ou une cave pour échapper aux persécutions ou aux interdictions de rassemblement – car même dans la pauvreté d’une chapelle clandestine ou d’une église abandonnée, le Seigneur descend à l’autel pour se sacrifier mystiquement pour notre salut.

Et prions pour que nous puissions voir le jour où un pape reviendra célébrer le saint sacrifice à l’autel de la confession, dans le rite que Notre Seigneur a enseigné aux Apôtres et qu’ils ont transmis intact à travers les siècles. Cela aussi sera un symbole de la restauration de l’Église.

Source :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/12/26/une-nouvelle-interview-de-mgr-vigano-dans-lifesitenews/
& Traduction 'Benoît-et-moi'

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Message par Gilbert Chevalier Lun 22 Nov - 20:55

Francesca de Villasmundo, le 2 avril 2021 sur Médias-Press-Info, a écrit:
Mgr VIGANÒ
au SUJET de l’INTERDICTION des MESSES PRIVÉES
à SAINT-PIERRE :
une DISGRÂCE liée à VATICAN II
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Les-la10

MPI a déjà évoqué la récente interdiction des messes privées dans la basilique Saint Pierre et les réactions de quelques prélats conciliaires et conservateurs, tels les cardinaux Burke, Müller et Brandmüller, et dernièrement le cardinal Robert Sarah.

Le 31 mars dernier, Mgr Vigano a tenu également à s’exprimer au sujet de ce qu’il nomme, fort justement, une « scandaleuse interdiction ». Encore une fois, sans affectation mais avec lucidité, le prélat en disgrâce dans la Rome moderniste, a une analyse en profondeur de cette éviction des messes privées qu’il relie à l’esprit subversif du concile Vatican II, plus que jamais à l’œuvre sous le pontificat bergoglien.

Cet écrit de Mgr Vigano, qui a aussi le mérite de révéler les dessous de l’affaire, a été publié hier sur le blog Stilium Curiae, en ce jour du Jeudi Saint, commémoration de l’institution de la Sainte Messe.

Le voici en français traduit par MPI.

Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Dialog10

« EXIVIT DE TEMPLO

À propos de l’interdiction scandaleuse des saintes messes privées dans la basilique Saint-Pierre au Vatican

Jesus autem abscondit se, et exivit de templo, Gv 8, 59

Le 12 mars, par une ordonnance sans signature, sans numéro d’enregistrement et sans destinataire, la première section de la Secrétairerie d’État a interdit la célébration de messes privées dans la basilique Saint-Pierre du Vatican, à partir du premier dimanche de la Passion. Dans les jours suivants, les cardinaux Raymond L.Burke, Gerhard L.Müller, Walter Brandmüller, Robert Sarah et Giuseppe Zen ont exprimé leur perplexité motivée face à cette décision qui, en raison de la forme rituelle dans laquelle elle a été rédigée, suggère un ordre explicite de Jorge Mario Bergoglio.

La doctrine catholique nous enseigne quelle est la valeur de la Sainte Messe, quelle est la gloire rendue à la Sainte Trinité, quelle est la puissance du Saint Sacrifice pour les vivants et pour les morts. Nous savons aussi que la valeur et l’efficacité de la Sainte Messe ne dépendent pas du nombre de fidèles qui y assistent ou de la dignité du célébrant, mais de la réitération sans effusion de sang du Sacrifice de la Croix par le prêtre célébrant, qui agit en persona Christi et au nom de toute la Sainte Eglise : elicipiat Dominus sacrificium de manibus tuis, ad laudem et gloriam nominis sui; ad utilitatem quoque nostram totiusque Ecclesiae suae sanctae.

La décision scandaleuse d’un fonctionnaire anonyme de la Secrétairerie d’État, facilement identifiable dans l’innommable Mgr. Edgar Peña Parra, représente malheureusement une justification de la pratique des diocèses du monde entier : pendant soixante ans, les déviations doctrinales introduites par Vatican II ont insinué que la messe sans peuple n’a aucune valeur, ou qu’elle a moins de valeur qu’une concélébration ou une messe à laquelle assistent les fidèles. Les normes liturgiques post-conciliaires interdisent l’érection de plusieurs autels dans la même église et prescrivent que lors de la célébration d’une messe au maître-autel, aucune autre messe ne doit être célébrée dans les autels latéraux. Pareillement le Missale Romanum de Montini prévoit également un rite spécifique pour la Missa sine populo, dans lequel les salutations sont omises – par exemple le Dominus vobiscum ou l’Orate, fratres – comme si, en plus des présents, la Cour céleste et âmes du purgatoire n’assistaient pas au Sacrifice eucharistique. Lorsqu’un prêtre se présente dans une quelconque sacristie demandant de pouvoir célébrer la messe – je ne dis pas dans le rite tridentin, mais aussi dans le rite réformé – il entend invariablement une réponse qu’il peut rejoindre la concélébration déjà prévue, et en tout cas, il est regardé avec suspicion s’il demande à pouvoir célébrer sans avoir quelques fidèles à sa suite. Il est inutile d’objecter que la messe privée est un droit de tout prêtre : la mentalité conciliaire sait aller bien au-delà de la lettre de la loi pour appliquer l’esprit de Vatican II avec une cohérence tétragonale, manifestant ainsi sa vraie nature.

En revanche, la messe réformée a été modifiée pour atténuer, faire taire ou nier explicitement les dogmes catholiques qui constituent un obstacle au dialogue œcuménique : parler des quatre fins de la messe est considéré comme scandaleux, car cette doctrine dérange ceux qui nient la valeur latreutique, propitiatoire, d’action de grâce et impétratoire du Saint Sacrifice, définie par le Concile de Trente.

Pour les modernistes, il n’y a rien de plus détestable que la célébration contemporaine de plusieurs messes, tout comme est intolérable la célébration coram Sanctissimo (c’est-à-dire devant le tabernacle placé au-dessus de l’autel). Pour eux, la Sainte Messe est une cène, une fête conviviale, et non un sacrifice : pour cette raison l’autel est remplacé par une table et le tabernacle n’est plus présent au-dessus de l’autel, déplacé en « un lieu plus propice à la prière et au recueillement »; c’est pourquoi le célébrant s’adresse au peuple et non à Dieu.

L’ordonnance de la Secrétairerie d’État, au-delà du manque de respect envers les chanoines de la Basilique et du stratagème hypocrite de l’absence de signature et de protocole, ne représente que la dernière confirmation d’un fait que ne veulent évidemment pas admettre ni combattre ceux qui, quoique avec de bonnes intentions, persistent à considérer les actes individuels sans vouloir les replacer dans le contexte plus large de la période dite post-conciliaire, à la lumière de laquelle même les changements les plus insignifiants acquièrent une cohérence inquiétante et démontrent la valeur subversive de Vatican II. Lequel, il est vrai, réitère en paroles la valeur de la messe privée – comme le rappelle Son Eminence Burke dans son récent discours – mais dans les faits la réduit à n’être que l’apanage de certains « nostalgiques » voués à l’extinction ou de groupes de fidèles excentriques. La suffisance avec laquelle les liturgistes pontifient sur ces questions est le signe d’une intolérance pour tout ce qui survit de catholique dans le corps ecclésial martyrisé. Toujours en ligne avec cette approche, Bergoglio peut refuser à la Très Sainte Vierge Marie le titre de Médiatrice et Co-rédemptrice en toute impunité, dans le seul but de plaire aux luthériens, lesquels considèrent que les « papistes » idolâtrent une femme et nient que Jésus-Christ est le seulement Médiateur.

Interdire aujourd’hui les messes privées à Saint-Pierre c’est légitimer les abus des autres basiliques et églises du monde, où cette interdiction était déjà en vigueur depuis des décennies même si elle n’avait jamais été explicitement formulée. Et il est encore plus significatif que cet abus soit imposé par un acte apparemment officiel, dans lequel l’autorité de la Secrétairerie d’État devrait faire taire, par crainte révérenciel, ceux qui souhaitent rester catholiques malgré les efforts de la hiérarchie actuelle allant en sens contraire. Mais ceux qui, même avant Benoît XVI, voulaient célébrer la Sainte Messe à Saint-Pierre, n’avaient pas la vie facile et étaient expulsés du temple, comme un vitandus excommunié, si seulement il osait célébrer le Novus Ordo en latin ; alors ne parlons pas du rite tridentin.

Bien sûr, pour les néo-modernistes, les messes privées peuvent être interdites et une tentative sera également faite pour abroger le Motu proprio Summorum Pontificum parce que, comme « Max Beans« , l’un des courtisans les plus zélés de Sainte Marthe, l’a récemment admis, la liturgie tridentine présuppose une doctrine qui est intrinsèquement opposée à la théologie conciliaire. Mais si nous en sommes venus au scandale de l’interdiction des messes privées à Saint-Pierre, nous le devons aussi au modus operandi des Novateurs, qui procèdent pas à pas appliquant dans les domaines liturgique, doctrinal et moral les principes de la « fenêtre d’Overton». Reconnaissons-le : ces clins d’œil indécents aux hérétiques et aux schismatiques répondent à une stratégie tournée vers les sectes non catholiques qui trouve son achèvement dans la stratégie plus large tournée vers les religions non chrétiennes et les idéologies néo-païennes qui prévalent aujourd’hui. C’est la seule manière de comprendre cette volonté délibérée de seconder les ennemis du Christ, pour plaire au monde et à son prince.

Dans cette perspective, il faut lire les projections d’animaux sur la façade de la Basilique du Vatican; l’entrée de l’idole de la pachamama portée sur les épaules des évêques et des clercs; l’offrande dédiée à la Terre Mère placée sur l’autel de la Confession lors d’une messe présidée par Bergoglio; la désertion de l’autel papal par celui qui refuse le titre de Vicaire du Christ; la suppression des célébrations sous prétexte de pandémie et leur remplacement par des cérémonies qui rappellent le culte de la personnalité des régimes communistes; la place complètement plongée dans l’obscurité pour s’aligner sur les nouveaux rites de l’écologie mondialiste. Ce veau d’or moderne attend le retour d’un Moïse qui descend du Sinaï et ramène les catholiques à la vraie foi après avoir chassé les nouveaux idolâtres, adeptes de l’Aaron de Sainte Marthe. Et que l’on n’ose pas parler de miséricorde ou d’amour : rien n’est plus éloigné de la Charité que l’attitude de celui qui, représentant l’autorité de Dieu sur terre, en abuse pour confirmer dans l’erreur les âmes que le Christ lui a confiées avec l’ordre de les nourrir. Le berger qui laisse la bergerie ouverte et encourage les brebis à en sortir en les envoyant dans les mâchoires des loups voraces est un mercenaire et un allié du Malin, et il devra en rendre compte au Berger Suprême.

Face à ce énième scandale, on constate avec consternation le silence timide et complice des prélats : où sont les autres cardinaux, où est l’archiprêtre émérite de la basilique, où se trouve le cardinal Re, qui comme moi célébrait depuis des années, quotidiennement, sa messe privée à Saint-Pierre ? Pourquoi sont-ils maintenant silencieux face à tant d’abus ?

Comme cela arrive aussi dans la sphère civile à l’occasion de la pandémie et de la violation des droits naturels par l’autorité temporelle, de même dans la sphère ecclésiastique la dictature a besoin de sujets sans colonne vertébrale et sans idéaux pour s’imposer. En d’autres temps, la basilique du Vatican aurait été assiégée par des prêtres, premières victimes de cette tyrannie odieuse qui a l’impudence de se faire passer pour démocratique et synodale. Que Dieu ne veuille pas que cet enfer sur terre qui est en train de s’établir au nom du globalisme ne soit rien d’autre que la conséquence de l’indolence et de la timidité, voire de la trahison de beaucoup, de trop de clercs et de laïcs.

L’Église, Corps mystique du Christ, se rapproche de sa Passion, afin de parachever en ses propres membres les souffrances de sa Tête. Que ces jours qui nous séparent de la Résurrection de notre Rédempteur soient une incitation à la prière, à la pénitence et au sacrifice, afin que nous puissions nous unir à la Sainte Passion de Notre Seigneur dans un esprit d’expiation et de réparation, selon la doctrine de la Communion des Saints qui nous permet, dans le lien de la vraie Charité, de faire du bien à nos ennemis et de demander à Dieu la conversion des pécheurs : de ceux aussi que la Providence nous a infligés en tant que Supérieurs temporels et ecclésiastiques.

+ Carlo Maria Viganò, archevêque

31 mars 2021, Feria Quarta Hebdomadae Sanctae »

Source : Traduction de Francesca de Villasmundo

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Message par Gilbert Chevalier Lun 22 Nov - 21:43

FRATELLI TUTTI :
MANIFESTE SOCIAL et MACON de FRANÇOIS
selon Mgr VIGANÒ

« Dimension surnaturelle totalement absente.
Falsification embarrassante de saint François.
Aplatissement déconcertant sur la pensée unique mondialiste. »

Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 San-fr10
Saint François et le Sultan, l’épreuve du feu
[récit en note]

Une lecture superficielle du texte de l’encyclique Fratelli tutti laisserait croire qu’il a été écrit par un maçon et non par le Vicaire du Christ. Tout ce qu’il contient est inspiré par un vague déisme et un philanthropisme qui n’a rien de catholique: Nonne et ethnici hoc faciunt ? Les païens ne font-ils pas de même ? (Mt 5, 47).

Macroscopique et résolument embarrassante, la falsification historique de la rencontre de saint François avec le sultan [voir les notes] : selon le rédacteur de l’encyclique, le Poverello « n’a pas fait de guerre dialectique, imposant des doctrines » ; en réalité, les paroles de saint François que les chroniqueurs rapportent sonnent très différemment :

« Si tu me promets, en ton nom et au nom de ton peuple, que vous passerez à la religion du Christ, au cas où je sortirais indemne du feu, j’entrerais dans le feu seul. Si je suis brûlé, ce sera imputé à mes péchés ; si, par contre, la puissance divine me fait sortir sain et sauf, vous reconnaîtrez le Christ, la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu, comme le vrai Dieu et Seigneur, Sauveur de tous ».

La dimension surnaturelle est totalement absente, tout comme la référence à la nécessité d’appartenir au Corps Mystique du Christ qu’est la Sainte Eglise pour atteindre le salut éternel. Il y a même une très grave erreur d’interprétation du concept de « fraternité » : pour le catholique, elle n’est possible que dans le Christ si l’on a Dieu comme Père par le baptême (Jn 1, 12), alors que pour Bergoglio, elle se réaliserait par le simple fait d’appartenir à l’humanité.

Le concept catholique de « liberté de la Religion » est remplacé par le concept de « liberté religieuse » théorisé par le Concile Vatican II, allant jusqu’à troquer le droit divin de l’Église à la liberté de culte, de prédication et de gouvernement avec la reconnaissance du droit à l’erreur de se propager non seulement en général, mais même dans les nations chrétiennes. Les droits de la vérité ne peuvent être bradés en concédant des droits à l’erreur. L’Église a le droit naturel à la liberté, alors que les fausses religions ne l’ont pas.

L’aplatissement (/alignement) de l’encyclique sur la narration au sujet du Covid (§7 et §32, ndt) laisse sans voix, confirmant l’asservissement à la pensée unique et à l’élite mondialiste ; on n’est pas non plus surpris par l’insistance obsessionnelle sur l’unité et la fraternité universelle, en même temps que la condamnation du droit légitime de l’État à protéger son identité non seulement de culture mais aussi et surtout de Foi.

Cette encyclique constitue le manifeste idéologique de Bergoglio – sa Professio fidei massonicae – et acte sa candidature à la présidence de la Religion Universelle, servante du Nouvel Ordre Mondial. Une telle attestation de subalternité par rapport à la pensée dominante vaut peut-être la louange des ennemis de Dieu, mais elle confirme l’abandon inexorable de la mission évangélisatrice de l’Église. D’autre part, nous l’avons déjà entendu : « Le prosélytisme est un non-sens solennel ».

Bergoglio est un falsificateur de la réalité. Il ment avec une impudence sans égal. D’ailleurs, le principal expert en matière de falsification de la vérité est précisément cette dictature chinoise qui fait lapider la pécheresse par Notre Seigneur (Le régime communiste a distribué dans les écoles un livret avec des épisodes tirés des différentes religions, dont celui de la femme adultère, qui est lapidée par Jésus. Une falsification complète du texte).

Il est évident que la contiguïté du régime communiste avec l’église de Bergoglio ne se limite pas à l’Accord mais inclut aussi le même modus operandi.

+ Carlo Maria Viganò

– – –
Notes :
Fratelli tutti, §3 a écrit:[**] Il y a un épisode de sa vie qui nous révèle son cœur sans limites, capable de franchir les distances liées à l’origine, à la nationalité, à la couleur ou à la religion. C’est sa visite au Sultan Malik-el-Kamil, en Égypte, visite qui lui a coûté de gros efforts du fait de sa pauvreté, de ses ressources maigres, de la distance et des différences de langue, de culture et de religion. Ce voyage, en ce moment historique marqué par les croisades, révélait encore davantage la grandeur de l’amour qu’il voulait témoigner, désireux d’étreindre tous les hommes. La fidélité à son Seigneur était proportionnelle à son amour pour ses frères et sœurs. Bien que conscient des difficultés et des dangers, saint François est allé à la rencontre du Sultan en adoptant la même attitude qu’il demandait à ses disciples, à savoir, sans nier leur identité, quand ils sont « parmi les sarrasins et autres infidèles … de ne faire ni disputes ni querelles, mais d’être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu » Dans ce contexte, c’était une recommandation extraordinaire. Nous sommes impressionnés, huit-cents ans après, que François invite à éviter toute forme d’agression ou de conflit et également à vivre une « soumission » humble et fraternelle, y compris vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas sa foi.
.

2- Le véritable récit de la rencontre de St François avec le Sultan :

En septembre 1219, à Damiette, saint François rencontra le sultan d'Égypte, al-Malik al-Kamil, essayant, en vain, de porter le Christ en terre musulmane.

Il y était arrivé en août 1219, alors que la cinquième croisade était en cours depuis deux ans, pour libérer Jérusalem envahie par Saladin. François, avec Frère Illuminé, obtint du légat pontifical la permission de passer dans le camp sarrasin, de rencontrer le sultan lui-même pour lui prêcher l'Évangile, afin de le convertir ou d'obtenir qu'il se rendît. Mais l'entreprise fut infructueuse. Dans la biographie documentée de saint Bonaventure de Bagnoregio, datant du XIIIe siècle, nous lisons que le saint prêcha au sultan «avec grande fermeté et grande ferveur d'esprit, la vérité de Dieu unique et trinitaire et de Jésus Sauveur de tous».

Le biographe Thomas de Celano décrit très bien l'aspiration de saint François non seulement à l'évangélisation, mais aussi au martyre authentique: «La sixième année après sa conversion, brûlant d'une soif irrépressible de martyre, il décida d'aller en Syrie prêcher la foi et la pénitence aux Sarrasins», mais il y eut un naufrage; puis, la treizième année de sa conversion (advenue en 1205) «il n'eut de cesse de réaliser son rêve brûlant. (...) Il partit pour la Syrie, et tandis que de féroces batailles faisaient rage entre chrétiens et païens, emmenant avec lui un compagnon, il n'hésita pas à se présenter devant le Sultan.

Qui pourrait décrire l'assurance et le courage avec lesquels il se tint devant lui et lui parla, et la décision et l'éloquence avec lesquelles il répondit à ceux qui insultaient la loi chrétienne? Avant d'atteindre le Sultan, ses sicaires le saisirent, l'insultèrent, le rouèrent de coups, et lui n'eut peur de rien: ni menaces, ni tortures, ni mort; et bien qu'investi de la haine brutale de beaucoup, il fut accueilli par le Sultan avec de grands honneurs! Celui-ci l'entoura de faveurs royales et, lui offrant de nombreux dons, tenta de le convertir aux richesses du monde; mais, le voyant tout mépriser résolument comme de l'ordure, il en resta profondément stupéfait, et le considéra comme un homme différent de tous les autres. Il fut très touché par ses paroles et l'écouta très volontiers» (T. de Celano, Vita prima, ch. XX, §§ 418-422).

Le Sultan fut admiratif devant la ferveur d'esprit et la vertu du frère, il le pria donc de rester auprès de lui. Saint François répondit: «Si toi et ton peuple voulez vous convertir au Christ, je serai heureux de rester avec vous. Si, au contraire, vous hésitez à abandonner la loi de Mahomet pour la foi du Christ, donnez l'ordre d'allumer un feu aussi grand que possible: moi, avec tes prêtres, j'entrerai dans le feu et ainsi, au moins, tu pourras savoir en toute connaissance de cause quelle foi doit être considérée comme la plus certaine et la plus sainte». Mais le Sultan lui dit: "Je ne crois pas qu'aucun de mes prêtres veuille s'exposer au feu ou à la torture pour défendre sa foi". (En fait, il avait vu un de ses prêtres, célèbre et d'un âge avancé, disparaître immédiatement de sa vue dès qu'il eût entendu les paroles du défi)» (Bonaventure. de Bagnoregio, op. cit., chap. IX, § 1174).

Le Sultan ne releva pas le défi, mais lui offrit beaucoup de dons précieux, «mais l'homme de Dieu, avide non pas des choses du monde mais du salut des âmes, les méprisait toutes comme de la boue (...) voyant d'ailleurs qu'il ne faisait pas de progrès dans la conversion de ces peuples et qu'il ne pouvait réaliser son rêve, averti par une révélation divine, il retourna dans les pays chrétiens» (ibid., § 1174-1175).

Cette année-là encore, en 1219, Frère François organisa une expédition missionnaire audacieuse de ses frères parmi les musulmans. Berardo, Ottone, Pietro, Accursio, Adiuto furent choisis pour apporter la Bonne Nouvelle; les trois premiers étaient prêtres, les deux autres frères laïcs. Ils furent parmi les premiers à embrasser la vie de frères mineurs, mais ils furent aussi les proto-martyrs de l'Ordre franciscain. Leur oeuvre de prédication se déroula dans les mosquées de Séville, en Espagne.
Ils furent capturés, battus et emmenés devant le sultan Almohade Muhammad al-Nasir, dit Miramolino, puis transférés au Maroc avec l'ordre de ne plus prêcher au nom du Christ. Malgré cette interdiction, les cinq missionnaires continuèrent à répandre la Vérité et l'Evangile, et c'est pour cette raison qu'ils furent à nouveau emprisonnés. Après avoir été fouettés plusieurs fois, ils furent décapités sur les terres du Croissant le 16 janvier 1220. Leurs corps furent transférés à Coimbra.

Ce fut alors que Fernando Martins de Bulhões, qui avait précédemment connu les martyrs lors de leur passage au Portugal avant d'être dirigés vers le Maroc, prit la décision de rejoindre les Franciscains. Il devint Fra'Antonio, futur Saint Antoine de Padoue.
Le mensonge d'un saint François, précurseur du dialogue œcuménique et interreligieux, est une fake new. Toutes les sources historiques contemporaines de saint François, sans aucune interprétation, parlent de la volonté de Frère François de rencontrer les musulmans à plusieurs reprises «par soif de martyre».

Dante lui-même, proche des événements, écrit dans la Divine Comédie: «par la soif du martyre, en présence du Soudan [sultan] superbe il prêcha le Christ, lui et les autres qui le suivirent» (Paradis XI, 100-102). Le caractère dramatique de cet événement, qui n'était pas une promenade de plaisir, mais une expédition missionnaire, est admirablement représenté dans l'Epreuve du Feu de Giotto, onzième des vingt-huit scènes du cycle des fresques des Histoires de saint François dans la Basilique Supérieure d'Assise.
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Sanfra10

On y voit saint François inviter les chefs musulmans présents à la cour du sultan à entrer avec lui dans le feu - mais eux s'enfuient -, pour montrer que le Christ est le vrai Dieu, tandis que le dieu islamique est une imposture.

La prédication de saint François, s'adressant à tous (croyants, musulmans, hérétiques, païens...), a toujours été fondée sur le Dieu unique et trinitaire, sur la Vérité révélée, sur le Salut par la conversion, le baptême et la foi dans le Christ. Et son discours courageux était précis, fort, déterminé.

(Source)


Source : Traduction 'Benoît-et-moi'
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Message par Gilbert Chevalier Lun 22 Nov - 22:16

'Benoît-et-moi', le 5 février 2021, a écrit:
Mgr VIGANÒ :
FRATELLI TUTTI… SAUF les CATHOLIQUES
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Oecume10

Celui qui est devenu le leader de l’opposition (même si ce mot, dans ce contexte, peut choquer) intra-catholique à François lance une énième alerte en répondant vigoureusement aux paroles du Pape adressées au Bureau de la catéchèse de la CEI. Mgr Vigano constate avec amertume: tous sont nos frères, tous sont à accueillir à bras ouverts… sauf ceux qui osent mettre en doute le Concile et qui professent la seule foi catholique.
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Franco11

Quicumque vult salvus esse, ou l'idolâtrie de Vatican II

Similes illis fiant qui faciunt ea,
et omnes qui confidunt in eis.
Ps 113, 16


Alors que les nations anciennement catholiques introduisent dans leurs lois l’avortement et l’euthanasie, la théorie gender et les mariages sodomites; alors qu’aux États-Unis un président légitimement élu se voit usurpé la Maison Blanche par un « président » corrompu, dépravé et avorteur, nommé par une gigantesque fraude, sous les applaudissements courtisans de Bergoglio et des évêques progressistes; alors que la population mondiale est l’otage de conjurés et de conspirateurs qui font de l’argent sur la psycho-pandémie et l’imposition de pseudo-vaccins inefficaces et dangereux, la sollicitude de François se concentre sur la catéchèse, dans un monologue mis en scène le 30 janvier pour le public sélectionné du Bureau national de la catéchèse de la CEI. Le spectacle a été offert à l’occasion du 60ème anniversaire de la fondation du Bureau Catéchétique, « un instrument indispensable pour le renouveau catéchétique après le Concile Vatican II ».

Dans ce monologue, vraisemblablement rédigé par quelque obscur fonctionnaire de la Conférence épiscopale italienne sous forme de brouillon et ensuite développé a braccio grâce à l’improvisation dans laquelle excelle l’Auguste orateur, tous les mots chers aux adeptes de l’église conciliaire reviennent ponctuellement, en premier lieu ce kerygma que tout bon moderniste ne peut jamais omettre dans ses homélies, bien qu’il ignore presque toujours le sens du terme grec, qu’il ne sait vraisemblablement même pas décliner sans trébucher sur les accents et les terminaisons. A l’évidence, l’ignorance de ceux qui répètent le refrain de Vatican II est instrumentum regni depuis que le clergé a été contraint de mettre de côté la doctrine catholique pour privilégier l’approche créative du nouveau cours. Bien sûr, utiliser le mot « annonce » au lieu de kerygma banaliserait les discours des initiés, tout en révélant l’intolérance méprisante de la caste envers la masse, obstinément accrochée au notionnisme (savoir superficiel) postridentin interdit.

Ce n’est pas un hasard si les novateurs détestent de toutes leurs forces le Catéchisme de Saint Pie X qui, par la brièveté et la clarté des questions et des réponses, ne laisse aucune place à l’inventivité du catéchiste. Le catéchiste doit être – et il ne l’est plus depuis soixante ans – celui qui transmet ce qu’il a reçu, et non un « mémorialiste » imaginaire de l’histoire du salut qui choisit à tour de rôle les vérités à transmettre et celles à laisser de côté pour ne pas contrarier ses interlocuteurs.

Dans la miséricordieuse église bergoglienne, héritière de l’église post-conciliaire (toutes deux déclinaisons d’un esprit qui n’a plus rien de catholique), il est licite de discuter, de contester, de rejeter chaque dogme, chaque vérité de la Foi, chaque document magistériel et chaque déclaration papale antérieurs à 1958. Car, selon les mots de François, on peut être « frères et sœurs de tous, indépendamment de la foi ». Tout croyant comprend bien les implications très graves du pseudo-magistère actuel, qui contredit sans vergogne l’enseignement constant de l’Écriture Sainte, de la Tradition divine et du Magistère apostolique. Cependant, la victime naïve de décennies de reprogrammation conciliaire des catholiques pourrait croire que dans cette Babel composite d’hérétiques, de protestataires et de pervers, il reste au moins une place aussi pour les orthodoxes, les sujets pieux du pontife romain et les vertueux.

Fratelli tutti
, indépendamment de la foi? Ce principe d’accueil tolérant et indistinct ne connaît pas de limites, si ce n’est celle d’être catholique. Nous lisons en effet, dans le monologue de Bergoglio donné dans la salle Clémentine le 30 janvier:

C’est le magistère : le Concile est le magistère de l’Église. Soit vous êtes avec l’Église et donc vous suivez le Concile, et si vous ne suivez pas le Concile ou si vous l’interprétez à votre manière, comme vous le souhaitez, vous n’êtes pas avec l’Église. Nous devons être exigeants et stricts sur ce point. Le Concile ne doit pas être négocié, pour en avoir plus… Non, le Concile est comme ça. Et ce problème que nous connaissons, de sélectivité à l’égard du Concile s’est répété tout au long de l’histoire avec d’autres Conciles.

Que le lecteur ait la bonté de ne pas s’attarder sur la prose incertaine de Notre homme, qui dans son style improvisé « a braccio » joint le marasme doctrinal au massacre de la syntaxe. Le message du discours aux catéchistes précipite dans la contradiction les paroles miséricordieuses de Fratelli tutti, obligeant à une modification nécessaire du titre de la lettre « encyclique » en Fratelli tutti, a eccezione dei cattolici [Tous frères à l’exception des catholiques]. Et s’il est tout à fait vrai et acceptable que les Conciles de l’Église catholique font partie du Magistère, il n’en va pas de même pour le seul « Concile » de la nouvelle Église, qui – comme je l’ai affirmé à plusieurs reprises – représente la plus colossale tromperie qui ait été commise par les pasteurs envers le troupeau du Seigneur ; une tromperie – repetita juvant – qui a été accomplie lorsqu’une poignée de conjurés experts a décidé d’utiliser les instruments du gouvernement ecclésiastique – autorités, actes magistériels, discours papaux, documents des congrégations, textes de la liturgie – dans un but opposé à celui que le divin Fondateur a établi lorsqu’il a institué la Sainte Église. Ce faisant, les sujets ont été contraints d’adhérer à une nouvelle religion, de plus en plus ouvertement anti-catholique et finalement anti-christique, usurpant l’autorité sacrée de l’ancienne religion préconciliaire, méprisée et dépréciée.

Nous nous trouvons donc dans la situation grotesque d’entendre niés la Sainte Trinité, la divinité de Jésus-Christ, la doctrine des suffrages pour les défunts, les buts du Saint Sacrifice, la Transsubstantiation et la virginité perpétuelle de la Bienheureuse Vierge Marie sans encourir aucune sanction canonique (s’il n’en était pas ainsi, presque tous les consultants de Vatican II et de l’actuelle Curie romaine auraient déjà été excommuniés) ; mais « si vous ne suivez pas le Concile ou si vous l’interprétez à votre manière, comme vous le souhaitez, vous n’êtes pas avec l’Église ».

Le commentaire de Bergoglio à cette condamnation convaincue de toute critique du Concile laisse vraiment incrédule :

Pour moi, cela me fait beaucoup penser à un groupe d’évêques qui, après Vatican I, sont partis, un groupe de laïcs, des groupes, pour continuer la « vraie doctrine » qui n’était pas celle de Vatican I: « Nous sommes les vrais catholiques ». Aujourd’hui, ils ordonnent des femmes.

Il convient de noter qu’ « un groupe d’évêques, un groupe de laïcs, des groupes » qui refusèrent d’adhérer à la doctrine infailliblement définie par le premier Concile œcuménique du Vatican ont été immédiatement condamnés et excommuniés, alors qu’aujourd’hui ils seraient accueillis à bras ouverts « indépendamment de la foi » ; et que les papes qui condamnèrent alors les vétéro-catholiques, condamneraient aujourd’hui Vatican II, et seraient accusés par Bergoglio de « ne pas être avec l’Église ». D’autre part, les femmes lectrices et les acolytes de récente invention ne sont un prélude à rien d’autre qu’à ce « aujourd’hui ils ordonnent des femmes » auquel arrivent invariablement ceux qui abandonnent l’enseignement du Christ.

Curieusement, l’ouverture œcuménique, la voie synodale et la pachamama n’empêchent pas de se montrer intolérants envers les catholiques dont la seule faute est de ne pas vouloir apostasier la Foi. Et pourtant, lorsque Bergoglio refuse « toute concession à ceux qui cherchent à présenter une catéchèse qui n’est pas en accord avec le Magistère de l’Église », il se désavoue lui-même et il désavoue la présumée primauté de la pastorale sur la doctrine, théorisée dans Amoris lætitia comme l’œuvre de ceux qui construisent des ponts et non des murs, pour reprendre une expression chère aux courtisans de Santa Marta.
Nous pourrions donc désormais actualiser l’incipit du symbole athanasien (*): Quicumque vult salvus esse, ante omnia opus est, ut teneat Modernistarum hæresim » (quiconque veut être sauvé doit avant tout tenir l’hérésie modernisme)
+ Carlo Maria Viganò, Archevêque

3 février 2021
Saint Blaise Évêque et Martyr


(*) NDT
Quicumque vult salvus esse, ante omnia opus est ut teneat catholicam fidem
« Quiconque veut être sauvé doit avant tout tenir la foi catholique »
[Symbole de saint Athanase]


Sources : https://www.aldomariavalli.it/2021/02/04/carlo-maria-vigano-bergoglio-sul-vaticano-ii-fratelli-tutti-a-eccezione-dei-cattolici/
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Message par Gilbert Chevalier Mar 23 Nov - 10:12

Francesca de Villasmundo, le 26 septembre 2020 sur Médias-Press-Info, a écrit:
Mgr VIGANÒ :
Le VATICAN au SECOURS de l’AGENDA MONDIALISTE
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Mgr_vi14

Dans un entretien avec le blog d’analyse internationale Formiche.net, l’ancien nonce apostolique à Washington, Mgr Vigano, dénonce l’accord Saint-Siège-Chine, « il trahit la mission de l’Église », et soutient l’appel du secrétaire américain Mike Pompeo.

Du scandale McCarrick à l’encyclique Tous Frères, l’archevêque lance une dure accusation de contre le pape François.

« Le secrétaire d’Etat Pompeo a bien fait de censurer le renouvellement de l’accord secret signé entre Bergoglio et Xi Jinping » déclare, avec des mots sans équivoque, Mgr Vigano à Formiche.net qui présente le prélat en ces termes :

« Archevêque, ancien secrétaire général du gouvernorat du Vatican et nonce apostolique aux États-Unis, figure éminente de l’Église, et en même temps au centre de nombreuses polémiques, du scandale Vatileaks au dossier sur le cardinal McCarrick, il revient s’exprimer en public, et sur Formiche.net il confie son indignation par rapport aux négociations en cours entre la Chine et le Saint-Siège visant à renouveler l’accord sur la nomination des évêques après deux ans. »

Dans cet article sur la plateforme italienne, il apparaît évident que le prélat approuve clairement les propos de Mike Pompeo, secrétaire d’État de Donald Trump qui, dans un discours sur le site conservateur First Things, a dénoncé le renouvellement de l’accord, neuf jours seulement avant sa visite au Vatican, prévue lundi prochain : « Sa dénonciation lucide met en lumière l’attitude aberrante du Vatican, la trahison de la mission de l’Église, l’abandon de la communauté catholique chinoise pour un sinistre calcul politique, l’alignement sur la pensée unique » explique en effet Mgr Vigano.

La position de Viganò sur le pontificat du pape François reste inchangée. Cette affaire d’accord chinois lui permet en revanche de remettre en lumière le rôle joué en ceci par l’ancien cardinal McCarrick au nom du pape François :

« Si nous pensons que parmi les personnalités qui ont collaboré à la rédaction de l’Accord entre le Saint-Siège et le Parti communiste chinois, il y avait le cardinal McCarrick de l’époque, nommé par Bergoglio, nous pouvons également comprendre pourquoi les actes du processus canonique qui a conduit à la réduction à l’état laïc du puissant prélat restent couverts par le sceau du secret. Dans les deux cas une opération de transparence et de vérité est urgente et nécessaire, car l’honneur et l’autorité morale de l’Église Catholique sont en jeu devant le monde. »

Comme le souligne Formiche.net « c’est l’une des attaques les plus dures contre le Saint-Siège depuis que Pompeo a lancé son appel pour annuler le renouvellement de l’accord. Pour Viganò ‘il n’est pas clair pourquoi un accord présenté comme absolument clair et dépourvu de points obscurs ait été sécrété et ne peut pas même être lu par l’éminent cardinal chinois, Joseph Zen’. Jusqu’à présent les réactions du monde ecclésiastique à la déclaration de Pompeo se mesurent avec un compte-gouttes. Un éditorial de Gianni Cardinale dans Avvenire, le journal de la CEI (Conférence épiscopale italienne), a stigmatisé l’intervention, doutant qu’elle puisse ‘changer d’un iota la position du Vatican sur le dialogue avec Pékin’. »

L’ancien nonce apostolique, en revanche, trouve la demande de Pompeo parfaitement légitime. Et en effet il se demande pourquoi, si « Bergoglio peut affirmer impunément que ‘Trump n’est pas un chrétien’ évoquant les fantômes du nazisme et du populisme, pourquoi le secrétaire d’État américain, avec un objectif plus que légitime de sécurité internationale, n’aurait-il pas droit d’exprimer son opinion sur la connivence du Saint-Siège envers la dictature communiste la plus féroce – mais aussi plus puissante et plus influente que jamais ? ». Et encore :

« Pourquoi le Vatican, qui reste silencieux face au soutien des démocrates à l’avortement et à la violation des droits les plus élémentaires en Chine, considère-t-il comme une ingérence indue le fait que l’administration Trump s’immisce dans un accord qui a des répercussions évidentes dans l’équilibre politique international ? »

En Amérique, rappelle Formiche.net, Mgr Viganò a un écho profond parmi les catholiques conservateurs. C’est un point de référence pour le front antibergoglien. Trump lui-même apprécie ses sorties publiques. A tel point qu’en juin il a voulu poster sur twitter une lettre de soutien que lui a adressée l’archevêque qui, dans les tensions qui ont éclaté avec l’affaire Floyd et, en conséquence, dans les élections présidentielles de novembre, y voit une bataille se dérouler entre « enfants de lumière et enfants des ténèbres ». À l’époque, le président s’est dit « honoré » et a invité quiconque, « religieux ou non », à lire la lettre.

L’article précise que pour le prélat, la critique sévère du secrétaire d’État et ancien chef de la CIA de l’accord Chine-Saint-Siège, rentre dans une lecture plus large que l’actuelle administration américaine fait de l’Église de François. Une lecture qui voit dans le Vatican un soutien ouvert à la campagne de Joe Biden pour la Maison Blanche. « Les États-Unis voient les dirigeants et les centres d’influence culturelle de l’Église catholique américaine s’aligner sans vergogne en faveur du candidat démocrate et en général de tout l’appareil qui s’est consolidé au sein de l’administration publique ces dernières décennies », affirme l’évêque avant d’ajouter :

« L’État profond, l’ennemi juré de Trump, est flanqué d’une Eglise profonde qui n’épargne aucune critique ni accusation contre le président sortant, tout en faisant des clins d’œil indécents à Biden et aux BLM, suivant servilement le récit imposé par le courant dominant. Peu importe que Trump soit ouvertement pro-vie et qu’il défende ces principes non négociables auxquels les démocrates ont renoncé : l’important est de transformer l’Église catholique en bras spirituel du Nouvel Ordre Mondial, afin d’avoir une imprimatur de la plus haute autorité morale au monde. Impossible avec Benoît XVI. »

En Italie, Mgr Viganò retrouve le visage le plus authentique de cette même Eglise profonde chez les jésuites, qui, pour la première fois de leur histoire, ont un des leurs sur le trône pétrinien. La critique de l’archevêque est frontale :

« Rechercher dans l’action récente de la Compagnie de Jésus une certaine cohérence avec ce qu’elle était dans les intentions de saint Ignace de Loyola est une tâche ardue, voire impossible, au point de rendre malheureuse, avec le recul, la reconstitution de l’Ordre en 1814, après sa suppression par Clément XIV en 1773. »

Il considère même que le rôle des jésuites dans le « processus de dissolution et d’autodémolition auquel est soumis tout le corps ecclésial » est « décisif ». Ils sont, poursuit l’archevêque, les plus sages tisserands d’interlocutions avec le gouvernement chinois :

« La proximité idéologique de la Compagnie de Jésus avec les mouvements révolutionnaires de gauche remonte au début des années soixante-huit, dont Vatican II a jeté les bases idéologiques et qui ont trouvé leur expression maximale dans la théologie de la libération, après avoir ôté dans les documents préparatoires du Concile la condamnation du communisme. »

Dans le viseur de Mgr Vigano se retrouve également « la revue historique de la Compagnie de Jésus, La Civiltà Cattolica dirigée par le Père Antonio Spadaro, qui depuis toujours étudie et parle avec l’ancien Empire Céleste. Un dialogue qui s’est resserré ces dernières années, avec un va-et-vient des principaux représentants de la politique italienne, voir Romano Prodi, lors des conférences thématiques organisées au siège de l’Ordre à Rome.

« Voir Prodi et Gentiloni avec le Père Spadaro pour la présentation de l’essai Dans l’âme de la Chine ne doit pas scandalisé : ils sont l’expression de ce déplorable ‘catholicisme adulte’ qui ignore la nécessaire cohérence des catholiques en politique espérée par Jean-Paul II et par Benoît XVI, mais qui tient ensemble le bestiaire hétérogène du progressisme au nom de l’environnementalisme malthusien, de l’accueil aveugle des immigrés, de la théorie du genre et de l’indifférentisme religieux approuvé par la Déclaration d’Abu Dhabi », commente Mgr Viganò. Trump, ajoute le prélat, « a bien compris » que le « virage anthropocentrique et le virage vert de l’église bergoglienne », marqués par deux événements à venir, La Convention d’Assise : L’économie selon François, et la prochaine encyclique Tous Frères, ne serait rien de plus qu’une aide aux « questions écologistes et immigrationnistes de l’agenda mondialiste ».

Mais les rangs de ceux qui recherchent soudainement une relation spéciale avec Pékin, accuse Mgr Viganò dans son entretien avec Formiche.net, sont beaucoup plus étendus et ont leur place au sommet de la politique italienne. « A Prodi et à Gentiloni en Italie, et on pourrait aussi dire au Premier ministre actuel Comte, vu son origine et sa formation, font pendant du côté américain des personnages catholiques comme Joe Biden, Nancy Pelosi et Andrew Cuomo : tous fièrement partisans de l’avortement et de l’idéologie de genre, et tous farouchement en faveur des mouvements Antifa et Black Lives Matter, qui mettent le feu à des villes américaines entières. »

Ce n’est pas un hasard si l’Italie reçoit désormais une attention particulière de l’administration Trump, conclut l’ancien nonce à Washington :

« Dans le contexte géopolitique international, le rôle de l’Italie peut paraître à certains égards marginal : en réalité, c’est un laboratoire dans lequel sont menées ces expériences d’ingénierie sociale que l’agenda mondialiste entend étendre à tous les gouvernements au cours des dix prochaines années. Et cela se produit à la fois dans le domaine politique et économique, et dans le domaine religieux. »

On peut saluer le courage de Mgr Vigano qui ne cesse de pointer du doigt les incohérences des politiciens qui se disent ‘catholiques’ tout en rejetant la doctrine catholique, le lien entre cette attitude et la révolution de Vatican II, le soutien quasi-inconditionnel de la sphère bergoglienne au progressisme politique, sociétal, religieux. Mgr Vigano, rappelons-le, est issu du monde conciliaire dont il rejette maintenant la mentalité et l’esprit. Il faut lui souhaiter qu’il persévère dans ce chemin de ‘purification’ en prenant conscience que les papes Jean-Paul II et Benoît XVI, pour lesquels il a encore les yeux de Chimène, ne sont pas moins coupables que l’actuel pontife argentin dans cette descente aux enfers du monde catholique. Ils ont, avant François, embrassé la révolution conciliaire qui poursuit tout simplement, mais en accélérant la cadence, sa marche en avant progressiste…

Source : https://www.medias-presse.info/mgr-vigano-le-vatican-au-secours-de-lagenda-mondialiste/125219/
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Message par Gilbert Chevalier Mar 23 Nov - 11:38

'Benoît-et-moi', le 21 décembre 2020, a écrit:
La CHINE, BRAS ARMÉ du NOUVEL ORDRE MONDIAL,
et la COMPLICITÉ du VATICAN
« L’INFÂME PACTE avec la CHINE
PLACE le VATICAN du MAUVAIS CÔT
É de l’HISTOIRE. »
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 23_le-11

Mgr Vigano vient de publier une tribune dans La Verità, dans laquelle il dénonce « l’accord secret entre le Vatican et la Chine, fortement souhaité par Bergoglio ». Mais sa condamnation va bien au-delà du sort des catholiques chinois, et  » s’inscrit dans un cadre plus large, marqué par l’apostasie de la hiérarchie catholique et le soutien aux forces du Nouvel Ordre mondial qui ont la Chine pour bras armé » .

Aldo Maria Valli« A la grande douleur et à l’embarras des chrétiens du monde entier, l’accord entre le Parti communiste chinois et le Vatican place l’Église, et en particulier le pape François qui en est le principal responsable, du mauvais côté de l’histoire ».
.
C’est le début de la lettre qu’Arthur Tane, directeur du Council on Middle East Relations , a envoyée au cardinal Pietro Parolin, sans toutefois recevoir de réponse. Concernant l’accord, Tane écrit entre autres : « François se fait entendre sur le changement climatique et pour condamner le capitalisme économique, mais son silence sur la violation des droits de l’homme par la Chine, y compris la liberté religieuse, est assourdissant ».
.
La dénonciation du directeur exécutif du Council on Middle East Relations (dont le siège est à Canberra, en Australie) est commentée par Mgr Carlo Maria Viganò avec une réflexion dans laquelle l’accord secret sino-vatican, fortement souhaité par le pape Bergoglio et renouvelé il y a quelques semaines, s’inscrit dans un cadre plus large, marqué par l’apostasie de la hiérarchie catholique et le soutien aux forces du Nouvel Ordre mondial qui ont la Chine pour bras armé.
*

Suit la traduction en italien de la lettre d’Arthur Thane.
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Laveri10

Et voici la tribune de Mgr Vigano, dans « La Verità » :


Ces jours-ci est parue la nouvelle que Bergoglio se consacre à une série télévisée intitulée « La Sagesse du temps » [voir ici, ndt] produite par Netflix qui a publié hier encore un post sur Twitter résumant sa référence idéologique : Praise Satan (Loué soit Satan). Et il n’est pas nécessaire de rappeler à quel point cette multinationale est impliquée dans la propagation de l’immoralité et du vice, y compris l’exploitation sexuelle des mineurs.

De même, le Saint-Siège et les Nations unies ont récemment signé un accord visant à promouvoir la durabilité et l’égalité de genre, tout en soutenant une organisation qui promeut l’avortement et la contraception. Le 8 décembre 2020, jour dédié à l’Immaculée Conception, presque comme un outrage indigne à la Vierge Marie, le nouveau partenariat entre le Vatican et le Council for Inclusive Capitalism , promu par Lynn Forester de Rothschild, une grande amie d’Hillary Clinton et de Jeffrey Epstein, a été officialisé, après avoir envoyé un message d’éloge à Klaus Schwab, président du Forum économique mondial et théoricien du Great Reset. Et pour ne pas donner lieu à des équivoques, après de nombreux appels à l’obéissance aux autorités dans l’urgence psycho-pandémique, il semble que le vaccin Covid sera rendu obligatoire pour tous les fonctionnaires de la Cité du Vatican, malgré le fait qu’il soit fabriqué à partir de matériel fœtal avorté et ne donne aucune garantie d’efficacité ou d’innocuité.

Je crois qu’il est désormais compris au-delà de tout doute raisonnable que les dirigeants de la hiérarchie catholique actuelle se sont mis au service de l’Oligarchie et de la Franc-maçonnerie mondialistes : le culte idolâtre de la pachamama dans la Basilique du Vatican est maintenant accompagné d’une crèche sacrilège, dont le symbolisme semble faire allusion aux anciens rites égyptiens et aux aliens. Seul un naïf ou un complice peut nier que dans toute cette concaténation d’événements il n’y a pas une cohérence idéologique très claire et un esprit diabolique lucide.

Mais comme je l’ai déjà souligné, il serait trompeur de se limiter à une évaluation des événements au sein de l’Église sans les replacer dans le contexte politique et social plus large : il n’y a qu’une seule direction dans laquelle les acteurs principaux et les figurants suivent le même scénario. Le but est maintenant déclaré : détruire les nations de l’intérieur par le Deep State et l’Église du Christ par la Deep Church afin d’établir le royaume de l’Antéchrist avec l’aide du faux prophète.

L’accord secret entre le Vatican et la Chine, fortement souhaité par Bergoglio et renouvelé il y a quelques semaines, s’inscrit parfaitement dans ce tableau inquiétant, confirmant le pactum sceleris qui condamne les catholiques chinois à la persécution, les dissidents à la rééducation, les églises à la démolition, les Saintes Écritures à la censure et à l’adultération. Ce n’est pas un hasard si cet Accord, toujours rejeté avec indignation par les Pontifes, a été rendu possible grâce aux bons offices de l’ex-cardinal McCarrick et de ses complices, avec l’aide décisive des Jésuites: les acteurs, nous le savons, sont toujours les mêmes. Corrompus et corrupteurs, soumis à des chantages et faisant chanter, unis par la rébellion contre la doctrine et la morale et tous indistinctement soumis à des pouvoirs anticatholiques, voire antichrétiens.

La Chine communiste est le bras armé du Nouvel Ordre Mondial, tant dans la diffusion d’un virus mutant créé en laboratoire que dans l’ingérence dans les élections présidentielles américaines et dans l’enrôlement de cinquièmes colonnes au service du régime de Pékin. Et en favorisant l’apostasie dans les dirigeants de l’Église, l’empêchant de proclamer l’Évangile et d’agir comme remparts contre l’attaque de l’élite. Que cela entraîne des avantages économiques pour le Vatican rend encore plus honteuse la soumission de la secte bergolienne à ce plan infernal, créant un contrepoint important au business des migrants, qui fait également partie du processus de dissolution de la société autrefois chrétienne. Il est déconcertant qu’une trahison aussi scandaleuse de la mission de l’Église catholique ne mérite pas la condamnation ferme et courageuse de l’Épiscopat, qui – face à l’évidence d’une apostasie poursuivie avec toujours plus de détermination – n’ose pas élever la voix par lâcheté ou par un faux concept de prudence.

Les mots du Dr Arthur Tane, directeur du Council on Middle East Relations, peuvent paraître audacieux et forts, mais ils ont le mérite de mettre en évidence sans fausses craintes la subversion opérée sous ce « pontificat » des plus malheureux. Il faut espérer qu’avec la publication de la lettre de Tane au cardinal Parolin, certains ouvriront enfin les yeux, avant que le plan des conspirateurs ne soit mis à exécution. Pour cette raison, la dénonciation que le cardinal Burke a lancé il y a quelques jours, concernant l’utilisation de Covid pour les besoins du Great Reset est la bienvenue: une dénonciation qui va de pair avec celle que j’ai formulée depuis mai dernier et répétée plusieurs fois, et avec celle d’autres Pasteurs fidèles à la Parole de Dieu et soucieux de leur troupeau.

La lettre d’Arthur Tane au secrétaire d’État se termine par une citation très appropriée de l’Évangile :

Si l’Église ne comprend pas le sens de sa mission, elle deviendra un temple de changeurs de monnaie. Car Jésus a dit : « Il est écrit que ma maison sera appelée maison de prière, mais vous en avez fait une caverne de voleurs (Mt 21, 12-13) ».

En tant qu’évêques, nous ne pouvons nous taire : notre silence constituerait une connivence et une complicité intolérables avec ces mercenaires qui, abusant d’un pouvoir usurpé, renient le Christ et livrent des âmes à l’ennemi du genre humain.
+ Carlo Maria Viganò, archevêque

18 décembre 2020
Vendredi des Quatre-Temps de l’Avent

Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/12/21/la-chine-bras-arme-du-nouvel-ordre-mondial-et-la-complicite-du-vatican/
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Message par Gilbert Chevalier Mar 23 Nov - 16:53

CONFÉRENCE de l’ARCHEVÊQUE Carlo Maria VIGANÒ :
« COMMENT la RÉVOLUTION de VATICAN II
sert le NOUVEL ORDRE MONDIAL »
1/2

Voici la conférence que l’archevêque Carlo Maria Viganò donna le 24 octobre dernier lors de la Conférence sur l’identité catholique 2020, « Christ ou Chaos: Défier le Nouvel Ordre Mondial », qui se tint du 23 au 25 octobre dernier. Il s’agit de la première apparition de l’archevêque devant la caméra en deux ans, abordant la crise de l’Église catholique et plus particulièrement le lien entre Vatican II et la révolution du pape François.

Version en français de l’allocution filmée de Mgr Vigano qui dresse un terrible bilan du Concile Vatican II et des « œuvres » de l’actuel occupant du trône pontifical.

« Dans la sphère civile, l’État profond a géré la dissidence politique et sociale en utilisant des organisations et des mouvements qui ne sont qu’apparemment de l’opposition, mais qui contribuent en fait au maintien du pouvoir. »
— Mgr Carlo Maria Viganò


Mgr Carlo Maria Viganò, Nonce apostolique

« Suivez-moi et laissez les morts enterrer leurs propres morts. »

Mt 8:22

1. NOUS VIVONS À DES TEMPS EXTRAORDINAIRES

Comme chacun de nous l’a probablement compris, nous nous trouvons dans un moment historique dans le temps; les événements du passé, qui semblaient autrefois déconnectés, se révèlent désormais indiscutablement liés, tant dans les principes qui les inspirent que dans les objectifs qu’ils cherchent à atteindre. Un regard juste et objectif sur la situation actuelle ne peut que saisir la parfaite cohérence entre l’évolution du cadre politique mondial et le rôle que l’Église catholique a assumé dans l’établissement du nouvel ordre mondial. Pour être plus précis, il convient de parler du rôle de cette apparente majorité dans l’Église, qui est en fait peu nombreuse mais extrêmement puissante, et que, par souci de brièveté, je résumerai comme l’Église profonde (deep church).

Évidemment, il n’y a pas deux Églises, ce qui serait impossible, blasphématoire et hérétique. La seule véritable Eglise du Christ n’a pas non plus failli aujourd’hui dans sa mission, se pervertissant en secte. L’Église du Christ n’a rien à voir avec ceux qui, depuis soixante ans, exécutent un plan pour l’occuper. Le chevauchement entre la Hiérarchie catholique et les membres de l’Église profonde n’est pas un fait théologique, mais plutôt une réalité historique qui défie les catégories habituelles et, en tant que telle, doit être analysée .

Nous savons que le projet du Nouvel Ordre Mondial consiste en l’instauration de la tyrannie par la franc-maçonnerie : un projet qui remonte à la Révolution française, au siècle des Lumières, à la fin des monarchies catholiques et à la déclaration de guerre à l’Église. On peut dire que le Nouvel Ordre Mondial est l’antithèse de la société chrétienne, ce serait la réalisation de la diabolique Civitas Diaboli — Cité du Diable — opposée à la Civitas Dei — Cité de Dieu — dans la lutte éternelle entre Lumière et Ténèbres, Le bien et le mal, Dieu et Satan.

Dans cette lutte, la Providence a placé l’Église du Christ, et en particulier le Souverain Pontife, comme kathèkon — c’est-à-dire celui qui s’oppose à la manifestation du mystère de l’iniquité (2 Th 2, 6-7). Et la Sainte Écriture nous avertit qu’à la manifestation de l’Antéchrist, cet obstacle — le kathèkon — aura cessé d’exister. Il me semble bien évident que la fin des temps approche maintenant sous nos yeux, puisque le mystère de l’iniquité s’est répandu dans le monde avec la disparition de la courageuse opposition des kathèkon.

En ce qui concerne l’incompatibilité entre la Cité de Dieu et la Cité de Satan, le conseiller jésuite de François, Antonio Spadaro, met de côté la Sainte Écriture et la Tradition, faisant sien les embrassons-nous bergogliens. Selon le directeur de La Civiltà Cattolica, l’encyclique Fratelli Tutti :

« Reste aussi un message à forte valeur politique, car — pourrait-on dire — il renverse la logique de l’apocalypse qui prévaut aujourd’hui. C’est la logique fondamentaliste qui lutte contre le monde, car elle croit que c’est l’opposé de Dieu, c’est-à-dire une idole, et donc à détruire le plus tôt possible afin d’accélérer la fin des temps. L’abîme de l’apocalypse, en effet, devant lequel il n’y a plus de frères : seuls des apostats ou des martyrs qui courent «contre» le temps. […] Nous ne sommes ni militants ni apostats, mais tous frères. »
 [1]

Cette stratégie de discrédit de l’interlocuteur avec l’insulte d’« intégriste » vise évidemment à faciliter l’action de l’ennemi au sein de l’Église, cherchant à désarmer l’opposition et à décourager la dissidence. On la retrouve aussi dans la sphère civile, où les démocrates et l’État profond s’arrogent le droit de décider à qui accorder la légitimité politique et à qui condamner sans faire appel à l’ostracisme médiatique. La méthode est toujours la même, car celle qui inspire est la même. De même que la falsification de l’Histoire et des sources, est toujours la même : si le passé renie le récit révolutionnaire, les adeptes de la Révolution censurent le passé et remplacent le fait historique par un mythe. Même saint François est victime de cette adultération qui ferait de lui le porte-étendard de la pauvreté et du pacifisme, qui sont aussi étrangers à l’esprit de l’orthodoxie catholique qu’ils sont instrumentaux de l’idéologie dominante. Preuve en est le dernier recours frauduleux au Poverello d’Assise à Fratelli Tutti pour justifier le dialogue, l’œcuménisme et la fraternité universelle de l’anti-église bergoglienne.

Ne commettons pas l’erreur de présenter les événements actuels comme « normaux », en jugeant ce qui se passe avec les paramètres juridiques, canoniques et sociologiques qu’une telle normalité supposerait. En des temps extraordinaires — et la crise actuelle de l’Église est en effet extraordinaire — les événements dépassent l’ordinaire connu de nos pères. Dans des temps extraordinaires, nous pouvons entendre un pape tromper les fidèles; voir les princes de l’Église accusés de crimes qui, en d’autres temps, auraient suscité l’horreur et été punis sévèrement; témoigner dans nos églises des rites liturgiques qui semblent avoir été inventés par l’esprit pervers de Cranmer; voir les prélats transformer l’idole impure du pachamama dans la basilique Saint-Pierre; et entendez le Vicaire du Christ s’excuser auprès des adorateurs de ce simulacre si un catholique ose le jeter dans le Tibre. En ces temps extraordinaires, nous entendons un conspirateur — le cardinal Godfried Danneels — nous dire que, depuis la mort de Jean-Paul II, la mafia de Saint-Gall avait comploté pour élire l’un des leurs à la chaire de Pierre, ce qui s’est avéré plus tard en être Jorge Mario Bergoglio. Face à cette révélation déconcertante, on peut s’étonner que ni les cardinaux ni les évêques n’aient exprimé leur indignation ni demandé que la vérité soit révélée.

La coexistence du bien et du mal, des saints et des damnés, dans le corps ecclésial, a toujours accompagné les événements terrestres de l’Église, à commencer par la trahison de Judas Iscariote. Et il est en effet significatif que l’anti-église tente de réhabiliter Judas — et avec lui les pires hérésiarques — en tant que modèles exemplaires, « anti-saints » et « anti-martyrs », et se légitimer ainsi dans leurs propres hérésies, immoralité et vices. La coexistence — je disais — des bons et des méchants, dont parle l’Évangile dans la parabole du blé et de l’ivraie, semble s’être transformée en la prédominance des seconds sur les premiers. La différence est que le vice et les déviations autrefois méprisés sont aujourd’hui non seulement plus pratiqués et tolérés, mais même encouragés et loués, tandis que la vertu et la fidélité à l’enseignement du Christ sont méprisées.

2. L’ÉCLIPSE DE LA VRAIE ÉGLISE

Depuis soixante ans, nous assistons à l’éclipse de la véritable Église par une anti-église qui s’est progressivement appropriée son nom, a occupé la Curie romaine et ses Dicastères, Diocèses et Paroisses, Séminaires et Universités, Couvents et Monastères. L’anti-église a usurpé son autorité, et ses ministres portent ses vêtements sacrés; elle utilise son prestige et son pouvoir pour s’approprier ses trésors, ses actifs et ses finances.

Tout comme cela se produit dans la nature, cette éclipse n’a pas lieu d’un seul coup; il passe de la lumière aux ténèbres lorsqu’un corps céleste s’insère entre le soleil et nous. Il s’agit d’un processus relativement lent mais inexorable, dans lequel la lune de l’anti-église suit son orbite jusqu’à ce qu’elle chevauche le soleil, générant un cône d’ombre qui se projette sur la terre. Nous nous trouvons maintenant dans ce cône d’ombre doctrinal, moral, liturgique et disciplinaire. Ce n’est pas encore l’éclipse totale que nous verrons à la fin des temps, sous le règne de l’Antéchrist. Mais c’est une éclipse partielle, qui permet de voir la couronne lumineuse du soleil encerclant le disque noir de la lune.

Le processus qui a conduit à l’éclipse d’aujourd’hui de l’Église a commencé avec le modernisme, sans aucun doute. L’anti-église a suivi son orbite malgré les condamnations solennelles du Magistère, qui dans cette phase a brillé avec la splendeur de la Vérité. Mais avec le Concile Vatican II, les ténèbres de cette fausse entité ont envahi l’Église. Au départ, il n’en obscurcissait qu’une petite partie, mais l’obscurité augmentait progressivement. Quiconque montrait alors le soleil, en déduisant que la lune l’obscurcirait certainement, était accusé d’être un « prophète de malheur », avec ces formes de fanatisme et d’intempérance qui découlent de l’ignorance et des préjugés. Le cas de Mgr Marcel Lefebvre et de quelques autres prélats confirme, d’une part, la clairvoyance de ces bergers et, d’autre part, la réaction décousue de leurs adversaires; qui, par crainte de perdre le pouvoir, ont utilisé toute leur autorité pour nier les preuves et ont caché leurs véritables intentions.

Pour continuer l’analogie : on peut dire que, dans le ciel de la Foi, une éclipse est un phénomène rare et extraordinaire. Mais nier que, pendant l’éclipse, les ténèbres se propagent — simplement parce que cela ne se produit pas dans des conditions ordinaires — n’est pas un signe de foi en l’indéfectibilité de l’Église, mais plutôt un déni obstiné des preuves, ou de la mauvaise foi. La Sainte Église, selon les promesses du Christ, ne sera jamais submergée par les portes de l’enfer, mais cela ne signifie pas qu’elle ne sera pas — ou n’est pas déjà — éclipsée par son faux infernal, cette lune qui, non par hasard, nous voyons sous les pieds de la femme de la révélation : « Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. » (Ap 12, 1).

La lune se trouve sous les pieds de la Femme qui est au-dessus de toute mutabilité, au-dessus de toute corruption terrestre, au-dessus de la loi du destin et du royaume de l’esprit de ce monde. Et c’est parce que cette Femme, qui est à la fois l’image de la Très Sainte Marie et de l’Église, est amicta sole, revêtue du Soleil de Justice qu’est le Christ, « exempte de toute puissance démoniaque en participant au mystère de l’immuabilité du Christ » (Saint Ambroise). Elle reste intacte sinon dans son royaume militant, certainement dans celui qui souffre au Purgatoire et dans celui qui triomphe au Paradis. Saint Jérôme, commentant les paroles des Écritures, nous rappelle que « les portes de l’enfer sont des péchés et des vices, en particulier les enseignements des hérétiques ». Nous savons donc que même la « synthèse de toutes les hérésies » représentée par le modernisme et sa version conciliaire actualisée, ne pourra jamais obscurcir définitivement la splendeur de l’Épouse du Christ, mais seulement pour la brève période de l’éclipse que la Providence, dans son infinie sagesse, a permis, d’en tirer un bien plus grand.

3. L’ABANDON DE LA DIMENSION SUPERNATURALE

Dans cet entretien, je souhaite en particulier traiter de la relation entre la révolution de Vatican II et l’établissement du Nouvel Ordre Mondial. L’élément central de cette analyse consiste à mettre en évidence l’abandon de la part de la Hiérarchie ecclésiastique, même au sommet, de la dimension surnaturelle de l’Église et de son rôle eschatologique. Avec le Concile, les Innovateurs ont effacé l’origine divine de l’Église de leur horizon théologique, créant une entité d’origine humaine semblable à une organisation philanthropique. La première conséquence de cette subversion ontologique a été le refus nécessaire du fait que l’Épouse du Christ n’est pas, et ne peut pas être sujet au changement par ceux qui exercent l’autorité par procuration au nom du Seigneur. Elle n’est la propriété ni du Pape ni des évêques ou des théologiens, et, à ce titre, toute tentative d’« Aggiornamento » la rabaisse au niveau d’une société qui, pour en tirer des bénéfices, renouvelle sa propre offre commerciale, vend les restes, stockent et suivent la mode du moment. L’Église, au contraire, est une réalité surnaturelle et divine : elle adapte sa manière de prêcher l’Évangile aux nations, mais elle ne peut jamais changer le contenu d’un seul iota (Mt 5, 18), ni nier son élan transcendant, en s’abaissant à un simple service social. De l’autre côté, l’anti-église revendique fièrement le droit d’effectuer un changement de paradigme non seulement en changeant la façon dont la doctrine est exposée, mais la doctrine elle-même. Ceci est confirmé par les propos du commentaire de Massimo Faggioli sur la nouvelle encyclique Fratelli Tutti :

« Le pontificat du pape François est comme une norme élevée devant les intégristes catholiques et ceux qui assimilent continuité matérielle et tradition : la doctrine catholique ne se développe pas seulement. Parfois, cela change vraiment : par exemple sur [la] peine de mort, [et] la guerre. »
 [2]

Insister sur ce que le Magistère enseigne est inutile. La prétention effrontée des innovateurs d’avoir le droit de changer la foi suit obstinément l’approche moderniste.

La première erreur du Concile consiste principalement en l’absence de perspective transcendante — résultat d’une crise spirituelle déjà latente — et dans la tentative d’établir un paradis sur terre, avec un horizon humain stérile. Conformément à cette approche, Fratelli Tutti voit l’accomplissement d’une utopie terrestre et d’une rédemption sociale dans la fraternité humaine, la pax œcumenica entre les religions et l’accueil des migrants.

4. LE SENS DE L’INFÉRIORITÉ ET DE L’INADÉQUATION

Comme je l’ai écrit à d’autres occasions, les revendications révolutionnaires de la Nouvelle Théologie ont trouvé un terrain fertile chez les Pères conciliaires à cause d’un grave complexe d’infériorité vis-à-vis du monde. Il fut un temps, dans la période d’après-guerre, où la révolution menée par la franc-maçonnerie dans les sphères civile, politique et culturelle, brisa l’élite catholique, la persuadant de son insuffisance face à un défi d’époque qui est désormais incontournable. Au lieu de se remettre en question et de remettre en question leur foi, cette élite — évêques, théologiens, intellectuels — a impudemment attribué la responsabilité de l’échec imminent de l’Église à sa structure hiérarchique solide comme le roc et à son enseignement doctrinal et moral monolithique. En regardant la défaite de la civilisation européenne que l’Église avait contribué à former, l’élite pensait que le manque d’accord avec le monde était causé par l’intransigeance de la papauté et la rigidité morale des prêtres ne voulant pas accepter le Zeitgeist (esprit du temps) et « s’ouvrir ». Cette approche idéologique découle de la fausse hypothèse selon laquelle, entre l’Église et le monde contemporain, il peut y avoir une alliance, une consonance d’intention, une amitié. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité, car il ne peut y avoir de répit dans la lutte entre Dieu et Satan, entre la lumière et les ténèbres. « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Gn 3, 15) C’est une inimitié voulue par Dieu lui-même, qui place Marie très sainte — et l’Église — comme des ennemis éternels de l’ancien serpent. Le monde a son propre prince (Jn 12, 31), qui est « l’ennemi » (Mt 13, 28), un « meurtrier du commencement » (Jn 8, 44) et un « menteur » (Jn 8, 44). Courtiser un pacte de non-belligérance avec le monde signifie s’entendre avec Satan. Cela renverse et pervertit l’essence même de l’Église, dont la mission est de convertir autant d’âmes au Christ pour la plus grande gloire de Dieu, sans jamais déposer les armes contre ceux qui veulent les attirer vers eux-mêmes et vers la damnation.

Le sentiment d’infériorité et d’échec de l’Église devant le monde a créé la « tempête parfaite » pour que la révolution prenne racine dans les Pères conciliaires et par extension dans le peuple chrétien, chez qui l’obéissance à la Hiérarchie avait été cultivée peut-être plus que la fidélité au dépôt fidei. Que ce soit clair : l’obéissance aux Sacrés Pasteurs est certainement louable si les commandements sont légitimes. Mais l’obéissance cesse d’être une vertu et, en fait, devient servilité si elle est une fin en soi et si elle contredit le but auquel elle est ordonnée, à savoir la foi et la morale. Nous devons ajouter que ce sentiment d’infériorité a été introduit dans le corps ecclésial avec des démonstrations de grand théâtre, comme le retrait de la tiare par Paul VI, le retour des bannières phares ottomanes conquises à Lépante, les étreintes œcuméniques étalées avec le schismatique Athénagoras, les demandes de pardon pour les croisades, l’abolition de l’Index, la concentration du clergé sur les pauvres en place au prétendu triomphalisme de Pie XII. Le coup de grâce de cette attitude a été codifiée dans la liturgie réformée, qui manifeste son embarras du dogme catholique en le faisant taire — et ainsi en le niant indirectement. Le changement rituel a engendré un changement doctrinal, qui a conduit les fidèles à croire que la messe est un simple banquet fraternel et que la très sainte Eucharistie n’est qu’un symbole de la présence du Christ parmi nous.

5. « IDEM SENTIRE » DE LA RÉVOLUTION ET DU CONSEIL

Le sentiment d’insuffisance des Pères du Concile n’a été accru que par le travail des Innovateurs, dont les idées hérétiques coïncidaient avec les exigences du monde. Une analyse comparative de la pensée moderne confirme l’idem sentire [même sentiment ou même esprit] des conspirateurs avec chaque élément de l’idéologie révolutionnaire :

• l’acceptation du principe démocratique comme source de légitimation du pouvoir, à la place du droit divin de la monarchie catholique (y compris la papauté);

• la création et l’accumulation d’organes de pouvoir, à la place de la responsabilité personnelle et de la hiérarchie institutionnelle;

• l’effacement du passé historique, évalué avec les paramètres d’aujourd’hui, qui ne parviennent pas à défendre la tradition et le patrimoine culturel;

• l’accent mis sur la liberté des individus et l’affaiblissement du concept de responsabilité et de devoir;

• l’évolution continue de la morale et de l’éthique, ainsi privées de leur nature immuable et de toute référence transcendante;

• le caractère séculier présumé de l’État, à la place de la soumission légitime de l’ordre civil à la Royauté de Jésus-Christ et la supériorité ontologique de la mission de l’Église sur celle de la sphère temporelle;

• l’égalité des religions non seulement devant l’État, mais même en tant que concept général auquel l’Église doit se conformer, contre la défense objective et nécessaire de la Vérité et la condamnation de l’erreur;

• le concept faux et blasphématoire de la dignité de l’homme comme connatural pour lui, basé sur la négation du péché originel et du besoin de la Rédemption comme prémisse pour plaire à Dieu, mériter sa grâce et atteindre la béatitude éternelle;

• la remise en cause du rôle de la femme, le mépris et un mépris du privilège de la maternité;

• la primauté de la matière sur l’esprit;

• le rapport fidéiste à la science [3], face à une critique impitoyable de la religion sur de fausses bases scientifiques.

Tous ces principes, propagés par les idéologues de la franc-maçonnerie et les partisans du Nouvel Ordre Mondial, coïncident avec les idées révolutionnaires du Concile :

• la démocratisation de l’Église a commencé avec Lumen Gentium et se réalise aujourd’hui dans le chemin synodal bergoglien;

• la création et l’accumulation d’organes de pouvoir ont été réalisées en déléguant des rôles décisionnels aux Conférences épiscopales, synodes d’évêques, commissions, conseils pastoraux, etc.

• le passé et les glorieuses traditions de l’Église sont jugés selon la mentalité moderne et condamnés pour se faire la faveur du monde moderne;

• la « liberté des enfants de Dieu » théorisée par Vatican II a été établie indépendamment des devoirs moraux d’individus qui, selon les contes de fées conciliaires, sont tous sauvés indépendamment de leurs dispositions intérieures et de l’état de leur âme;

• l’obscurcissement de références morales éternelles a conduit à la révision de la doctrine de la peine capitale; et, avec Amoris Laetitia, l’admission des adultères publics aux sacrements, brisant l’édifice sacramentel;

• l’adoption du concept de laïcité a conduit à l’abolition d’une religion d’État dans les nations catholiques. Encouragé par le Saint-Siège et l’épiscopat, cela a conduit à une perte d’identité religieuse et à la reconnaissance des droits des sectes, ainsi qu’à l’approbation de normes qui violent la loi naturelle et divine;

• la liberté religieuse théorisée dans Dignitatis Humanae est aujourd’hui portée à ses conséquences logiques et extrêmes avec la Déclaration d’Abu Dhabi et la dernière Encyclique Fratelli Tutti, rendant obsolète la mission salvifique de l’Église et de l’Incarnation elle-même;

• les théories sur la dignité humaine dans la sphère catholique ont conduit à une confusion sur le rôle des laïcs par rapport au rôle ministériel du clergé et à un affaiblissement de la structure hiérarchique de l’Église. Alors que l’adhésion à l’idéologie féministe est un prélude à l’admission des femmes aux ordres sacrés;

• une préoccupation démesurée des besoins temporels des pauvres, si typique de la gauche, a transformé l’Église en une sorte d’association de bien-être, limitant son activité à la simple sphère matérielle, presque au point d’abandonner le spirituel;

• la soumission à la science moderne et au progrès technologique a conduit l’Église à désavouer la « reine de la science » [la foi], à « démythifier » les miracles, à nier l’inerrance de la Sainte Écriture, à regarder les mystères les plus sacrés de notre sainte religion comme « mythes » ou « métaphores », suggérant sacrilège que la transsubstantiation et la résurrection elle-même sont « magiques » (à ne pas prendre au pied de la lettre mais plutôt symboliquement), et pour décrire les sublimes dogmes mariaux comme des « tontérias » [absurdités].

Il y a un aspect presque grotesque de ce nivellement et de l’abaissement de la Hiérarchie pour se conformer à la pensée dominante. Le désir de la hiérarchie de plaire à ses persécuteurs et de servir ses ennemis arrive toujours trop tard et se désynchronise, donnant l’impression que les évêques sont irrémédiablement dépassés, voire pas dans l’air du temps. Ils amènent ceux qui les voient comploter avec tant d’enthousiasme leur propre extinction à croire que cette démonstration de soumission courtisane à un politiquement correct ne vient pas tant d’une vraie persuasion idéologique, mais plutôt de la peur d’être emporté, de perdre le pouvoir, et de ne plus avoir ce prestige que le monde leur paie encore, néanmoins. Ils ne se rendent pas compte — ou ne veulent pas admettre — que le prestige et l’autorité dont ils sont les gardiens viennent de l’autorité et du prestige de l’Église du Christ, et non de la misérable et pitoyable contrefaçon de celle-ci qu’ils ont façonnée.

Lorsque cette anti-église sera pleinement établie dans l’éclipse totale de l’Église catholique, l’autorité de ses dirigeants dépendra du degré d’assujettissement au Nouvel Ordre Mondial, qui ne tolérera aucune divergence par rapport à son propre credo et appliquera impitoyablement cela. dogmatisme, fanatisme et fondamentalisme que de nombreux prélats et intellectuels autoproclamés critiquent chez ceux qui restent fidèles au Magistère aujourd’hui. De cette façon, l’Église profonde peut continuer à porter la marque de fabrique « Église catholique », mais elle sera l’esclave de la pensée de l’Ordre Nouveau, rappelant les Juifs qui, après avoir nié la Royauté du Christ avant Pilate, étaient esclaves de l’autorité de leur temps : « Nous n’avons d’autre roi que César » (Jn 19:15). César d’aujourd’hui nous ordonne de fermer les églises, de porter un masque et de suspendre les célébrations sous le prétexte d’une pseudo-pandémie. Le régime communiste persécute les catholiques chinois, et le monde n’entend que le silence de Rome. Demain, un nouveau Titus saccagera le temple du Conseil, transportant ses restes dans un musée, et la vengeance divine aux mains des païens aura de nouveau été accomplie.
Gilbert Chevalier
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Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Empty Re: Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ

Message par Gilbert Chevalier Mar 23 Nov - 17:32

CONFÉRENCE de l’ARCHEVÊQUE Carlo Maria VIGANÒ :
« COMMENT la RÉVOLUTION de VATICAN II
sert le NOUVEL ORDRE MONDIAL »
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6. LE RÔLE INSTRUMENTAL DES CATHOLIQUES MODÉRÉS DANS LA RÉVOLUTION

Certains pourraient dire que les Pères et Papes conciliaires qui ont présidé cette assemblée n’ont pas réalisé les implications que leur approbation des documents de Vatican II aurait pour l’avenir de l’Église. Si tel était le cas — c’est -à- dire s’il y avait eu des regrets ultérieurs dans leur approbation hâtive de textes hérétiques ou proches de l’hérésie — il est difficile de comprendre pourquoi ils n’ont pas pu mettre un terme immédiat aux abus, corriger les erreurs, clarifier les malentendus et les omissions. Et par-dessus tout, il est incompréhensible pourquoi l’Autorité ecclésiastique a été si impitoyable contre ceux qui ont défendu la Vérité catholique, et, en même temps, ont été si terriblement accommodants envers les rebelles et les hérétiques. Dans tout les cas, la responsabilité de la crise conciliaire doit être portée aux pieds de l’Autorité qui, même au milieu de mille appels à la collégialité et au pastoralisme, a jalousement gardé ses prérogatives, ne les exerçant que dans un seul sens, c’est-à-dire contre le pusillus grex [petit troupeau] et jamais contre les ennemis de Dieu et de l’Église. Les très rares exceptions, lorsqu’un théologien hérétique ou un religieux révolutionnaire a été censuré par le Saint-Office, n’offrent que la confirmation tragique d’une règle qui est appliquée depuis des décennies; sans compter que beaucoup d’entre eux, ces derniers temps, ont été réhabilités sans aucune abjuration de leurs erreurs et même promus à des postes institutionnels dans la Curie romaine ou dans les Athénées pontificales.

Telle est la réalité, telle qu’elle ressort de mon analyse. Cependant, nous savons qu’en plus de l’aile progressiste du Concile et de l’aile catholique traditionnelle, il y a une partie de l’épiscopat, le clergé et le peuple qui tente de se tenir à égale distance de ce qu’il considère comme deux extrêmes. Je parle des soi-disant « conservateurs », qui est une partie centriste du corps ecclésial qui finit « transportant de l’eau » pour les Révolutionnaires parce que, tout en rejetant leurs excès, il partage les mêmes principes. L’erreur des « conservateurs » consiste à donner une connotation négative au traditionalisme et à le placer à l’opposé du progressisme. Leur aurea mediocritas [via les médias] consiste à se placer arbitrairement non pas entre deux vices, mais entre la vertu et le vice. Ce sont eux qui critiquent les excès de la pachamama ou des propos les plus extrêmes de Bergoglio, mais qui ne tolèrent pas la remise en cause du Concile, encore moins le lien intrinsèque entre le cancer conciliaire et la métastase actuelle. La corrélation entre conservatisme politique et conservatisme religieux consiste à adopter le « centre », synthèse entre la thèse « droite » et l’antithèse « gauche », selon l’approche hégélienne si chère aux modérés du Concile.

Dans la sphère civile, l’État profond a géré la dissidence politique et sociale en utilisant des organisations et des mouvements qui ne sont qu’apparemment de l’opposition, mais qui contribuent en fait au maintien du pouvoir.
 De même, dans la sphère ecclésiale, l’Église profonde utilise les « conservateurs » modérés pour donner l’impression d’offrir la liberté aux fidèles. Le Motu Proprio Summorum Pontificum lui-même, par exemple, tout en accordant la célébration sous une forme extraordinaire, exige saltem impliciter [au moins implicitement] que nous acceptons le Concile et reconnaissons la légalité de la liturgie réformée. Ce stratagème empêche ceux qui bénéficient du Motu Proprio de soulever des objections, ou ils risquent la dissolution des communautés Ecclesia Dei. Et cela insuffle au peuple chrétien l’idée dangereuse qu’une bonne chose, pour avoir une légitimité dans l’Église et la société, doit nécessairement être accompagnée d’une mauvaise chose ou du moins de quelque chose de moins bon. Cependant, seul un esprit égaré chercherait à accorder des droits égaux au bien et au mal. Peu importe si l’on est personnellement en faveur du bien, quand on reconnaît la légitimité de ceux qui sont en faveur du mal. En ce sens, la « liberté de choisir » l’avortement théorisée par les politiciens démocrates trouve son contrepoids dans la non moins aberrante «liberté religieuse» théorisée par le Conseil, qui est aujourd’hui obstinément défendue par l’anti-église. S’il n’est pas permis à un catholique de soutenir un politicien qui défend le droit à l’avortement, il est encore moins permis d’approuver un prélat qui défend la « liberté » d’un individu de mettre en danger son âme immortelle en « choisissant » de rester dans la condition de péché mortel. Ce n’est pas de la miséricorde; c’est un manquement flagrant au devoir spirituel devant Dieu pour attirer la faveur et l’approbation de l’homme.

7. « SOCIÉTÉ OUVERTE » ET « RELIGION OUVERTE »

Cette analyse ne serait guère complète sans un mot sur la néo-langue si populaire dans la sphère ecclésiastique. Le vocabulaire catholique traditionnel a été délibérément modifié, afin de changer le contenu qu’il exprime. La même chose s’est produite dans la liturgie et la prédication, où la clarté de l’exposition catholique a été remplacée par l’ambiguïté ou le déni implicite de la vérité dogmatique. Les exemples sont infinis. Ce phénomène remonte également à Vatican II, qui cherchait à développer des versions « catholiques » des slogans du monde. Néanmoins, je tiens à souligner que toutes ces expressions empruntées aux lexiques laïques font également partie du néolangage. Considérons l’insistance du Bergoglio sur l’« église sortante » sur l’ouverture comme valeur positive. De même, je cite maintenant le Fratelli tutti :

« Un peuple vivant et dynamique, un peuple d’avenir, est constamment ouvert à une nouvelle synthèse par sa capacité à accueillir les différences »
 (Fratelli Tutti, 160).

« L’Église est une maison aux portes ouvertes »
 (ibid. 276).

« Nous voulons être une Église qui sert, qui sort de chez elle et sort de ses lieux de culte, sort de ses sacristies, pour accompagner la vie, pour entretenir l’espérance, pour être le signe de l’unité… pour construire des ponts, pour abattre les murs, semer les graines de la réconciliation »
 (ibid).

La similitude avec l’Open Society recherchée par l’idéologie mondialiste de Soros est si frappante qu’elle en constitue presque un contrepoint de religion ouverte.

Et cette religion ouverte est parfaitement en phase avec les intentions du mondialisme. Des réunions politiques « pour un nouvel humanisme » bénies par les dirigeants de l’Église à la participation de l’intelligentsia progressiste à la propagande verte, tout court après la pensée dominante, dans la triste et grotesque tentative de plaire au monde. Le contraste frappant avec les paroles de l’apôtre est clair : « Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. » (Gal. 1:10)

L’Église catholique vit sous le regard de Dieu; elle existe pour sa gloire et pour le salut des âmes. L’anti-église vit sous le regard du monde, se pliant à l’apothéose blasphématoire de l’homme et à la damnation des âmes. Lors de la dernière session du Concile Œcuménique Vatican II, devant tous les Pères synodaux, ces paroles étonnantes de Paul VI ont retenti dans la Basilique du Vatican :

« La religion du Dieu qui s’est fait homme a rencontré la religion (car telle est) de l’homme qui se fait Dieu. Et ce qui est arrivé ? Y a-t-il eu un affrontement, une bataille, une condamnation ? Il aurait pu y en avoir, mais il n’y en avait pas. La vieille histoire du Samaritain a été le modèle de la spiritualité du concile. Un sentiment de sympathie sans bornes a imprégné tout cela. L’attention de notre conseil a été absorbée par la découverte des besoins humains (et ces besoins croissent proportionnellement à la grandeur que le fils de la terre revendique pour lui-même). Mais nous appelons ceux qui se qualifient d’humanistes modernes, et qui ont renoncé à la valeur transcendante des plus hautes réalités, à donner au conseil le crédit au moins pour une qualité et à reconnaître notre propre nouveau type d’humanisme: nous aussi, en fait, plus que tout autre, nous honorons l’humanité. »
 [4]

Cette sympathie — au sens étymologique de συμπάϑεια, c’est-à-dire participation au sentiment de l’autre — est la figure du concile et de la nouvelle religion (car telle est) de l’anti-église. Une anti-église née de l’union impure entre l’Église et le monde, entre la Jérusalem céleste et la Babylone infernale. Remarquez bien : la première fois qu’un Pontife a mentionné le « nouvel humanisme », c’était lors de la dernière session de Vatican II, et aujourd’hui nous le trouvons répété comme un mantra par ceux qui le considèrent comme une expression parfaite et cohérente de la mentalité révolutionnaire du Conseil. [5]

Toujours en vue de cette communion d’intention entre le Nouvel Ordre Mondial et l’anti-église, il faut se souvenir du Global Compact on Education, un projet conçu par Bergoglio « pour générer un changement à l’échelle planétaire, afin que l’éducation soit créatrice de fraternité, paix et justice. Un besoin encore plus urgent en cette période marquée par la pandémie ». [6] Promu en collaboration avec les Nations Unies, ce « processus de formation à la relation et à la culture de la rencontre trouve également un espace et une valeur dans le “foyer commun” de toutes les créatures, puisque les personnes, telles qu’elles sont formées à la logique de communion et solidarité, travaillent déjà à “Retrouver une harmonie sereine avec la création”, et à configurer le monde comme “un espace de vraie fraternité”. (Gaudium et Spes, 37) » [7] Comme on peut le voir, la référence idéologique est toujours et uniquement à Vatican II, car ce n’est qu’à partir de ce moment que l’anti-église a mis l’homme à la place de Dieu, la créature à la place du Créateur.

Le « nouvel humanisme » a évidemment un cadre environnemental et écologique dans lequel se greffent à la fois l’encyclique Laudato Sì et la théologie verte — « l’Église à visage amazonien » du Synode des évêques 2019, avec son culte idolâtre de pachamama (la terre mère) en présence du Sanhédrin romain. L’attitude de l’Église lors du Covid-19 a démontré, d’une part, la soumission de la hiérarchie aux diktats de l’État, en violation de la Libertas Ecclesiae, que le Pape aurait dû défendre fermement. Il a également mis en évidence le déni de toute signification surnaturelle de la pandémie, remplaçant la juste colère de Dieu offensée par les innombrables péchés de l’humanité et des nations par une fureur plus inquiétante et destructrice de la nature, offensée par le manque de respect de l’environnement. Je tiens à souligner que l’attribution d’une identité personnelle à la Nature, presque dotée d’intellect et de volonté, est un prélude à sa divinisation. Nous avons déjà vu un prélude sacrilège à cela, sous le dôme même de la basilique Saint-Pierre.

L’essentiel est le suivant : la conformité de la part de l’anti-église avec l’idéologie dominante du monde moderne établit une réelle coopération avec de puissants représentants de l’État profond, à commencer par ceux qui œuvrent pour une « économie durable » impliquant Jorge Mario Bergoglio, Bill Gates, Jeffrey Sachs, John Elkann, Gunter Pauli. [8]

Il sera utile de se rappeler que l’économie durable a également des implications pour l’agriculture et le monde du travail en général. L’État profond doit garantir une main-d’œuvre à bas prix grâce à l’immigration, qui contribue en même temps à l’annulation de l’identité religieuse, culturelle et linguistique des nations concernées. L’église profonde prête une base idéologique et pseudo-théologique à ce plan d’invasion et garantit en même temps une part dans le commerce lucratif de l’hospitalité. On comprend l’insistance de Bergoglio sur le thème des migrants, également réitérée dans Fratelli Tutti : « Une mentalité xénophobe de fermeture et de maîtrise de soi se répand » (ibid. 39). « Les migrations constitueront un élément fondateur de l’avenir du monde » (ibid. 40). Bergoglio a utilisé l’expression « élément fondateur », affirmant qu’il n’est pas possible de faire l’hypothèse d’un avenir sans migrations.

Permettez-moi un bref mot sur la situation politique aux États-Unis à la veille de l’élection présidentielle. Fratelli Tutti semble être une forme de soutien du Vatican au candidat démocrate, en opposition claire à Donald Trump, et intervient quelques jours après que François a refusé d’accorder une audience au secrétaire d’État Mike Pompeo à Rome. Cela confirme de quel côté se trouvent les enfants de la lumière et qui sont les enfants des ténèbres.

8. LES FONDEMENTS IDÉOLOGIQUES DE LA « FRATERNITÉ »

Le thème de la fraternité, obsession pour Bergoglio, trouve sa première formulation dans Nostra Ætate et Dignitatis Humanae. La dernière encyclique, Fratelli Tutti, est le manifeste de cette vision maçonnique, dans laquelle le cri Liberté, Égalité, Fraternité a remplacé l’Évangile, au nom d’une unité entre les hommes qui exclut Dieu. Notez que le Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et le vivre ensemble signé à Abu Dhabi le 4 février 2019 a été fièrement défendu par Bergoglio avec ces mots :

« Du point de vue catholique, le document n’a pas dépassé d’un millimètre le Concile Vatican II. »

Le cardinal Miguel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, commente dans La Civiltà Cattolica :

« Avec le Conseil, le remblai s’est progressivement fissuré puis s’est rompu : le fleuve du dialogue s’est répandu avec le Conseil Déclarations Nostra Ætate sur les relations entre l’Église et les croyants d’autres religions et Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse, des thèmes et des documents étroitement liés et ont permis à saint Jean-Paul II de donner vie à des rencontres comme la Journée mondiale de prière pour la paix en Assision le 27 octobre 1986 et Benoît XVI, vingt-cinq ans plus tard, pour nous faire vivre dans la ville de Saint François le jour de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde — Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix. Donc, l’engagement de l’Église catholique en faveur du dialogue interreligieux, qui ouvre la voie à la paix et à la fraternité, fait partie de sa mission originale et trouve ses racines dans l’événement du concile. »
 [9]

Une fois de plus, le cancer de Vatican II confirme qu’il est à l’origine de métastases bergogliennes. Le fil rouge [fil conducteur] qui unit le Concile au culte de la pachamama passe également par Assise, comme mon frère Athanasius Schneider l’a souligné à juste titre dans son récent discours. [10]

Et en parlant de l’anti-église, Mgr Fulton Sheen décrit l’Antéchrist : « Puisque sa religion sera la fraternité sans la paternité de Dieu, il trompera même les élus. » [11] Nous semblons voir la prophétie du vénérable archevêque américain se réaliser sous nos yeux.
Il n’est donc pas surprenant que la tristement célèbre Grande Loge d’Espagne, après avoir chaleureusement félicité son paladin élevé au trône, ait à nouveau rendu hommage à Bergoglio par ces mots :

« Le grand principe de cette école initiatique n’a pas changé depuis trois siècles : la construction d’une fraternité universelle où les êtres humains se disent frères les uns aux autres au-delà de leurs croyances spécifiques, de leurs idéologies, de la couleur de leur peau, de leur extraction sociale, de leur langue, leur culture ou leur nationalité. Ce rêve fraternel s’est heurté au fondamentalisme religieux qui, dans le cas de l’Église catholique, a conduit à des textes durs condamnant la tolérance de la franc-maçonnerie au XIXe siècle. La dernière encyclique du pape François montre à quel point l’Église catholique actuelle est éloignée de ses positions antérieures. Dans “Fratelli Tutti”, le pape a embrassé la Fraternité universelle, le grand principe de la franc-maçonnerie moderne. »
 [12]

La réaction du Grand Orient d’Italie n’est pas différente :

« Ce sont les principes que la franc-maçonnerie a toujours poursuivis et gardés pour l’élévation de l’humanité. »
 [13]

Austen Ivereigh, l’hagiographe de Bergoglio, confirme avec satisfaction cette interprétation qu’un catholique jugerait à juste titre au moins dérangeante. [14]

Je me souviens que dans les documents maçonniques de l’Alta Vendita, depuis le XIXe siècle, une infiltration de la franc-maçonnerie dans l’Église était prévue :

« Vous aussi, vous pêcherez des amis et les conduirez aux pieds du Siège apostolique. Vous aurez prêché la révolution dans Tiara and Cope, procédé sous la croix et la bannière, une révolution qui n’aura besoin que d’un peu d’aide pour mettre le feu aux quartiers du monde. »
 [15]

9. LA SUBVERSION DE LA RELATION INDIVIDUELLE ET SOCIALE AVEC DIEU

Permettez-moi de conclure cet examen des liens entre le Conseil et la crise actuelle en soulignant un renversement que je considère comme extrêmement important et significatif. Je parle de la relation du laïc individuel et de la communauté des fidèles avec Dieu. Alors que dans l’Église du Christ la relation de l’âme avec le Seigneur est éminemment personnelle même lorsqu’elle est véhiculée par le Sacré Ministre dans l’action liturgique, dans l’Église conciliaire la communauté et la relation de groupe prévalent. Pensez à leur insistance à vouloir faire du baptême d’un enfant, ou du mariage d’un couple marié, « un acte de communauté »; ou l’impossibilité de recevoir la sainte communion individuellement en dehors de la messe, et de la pratique courante d’approcher la communion pendant la messe même sans les conditions nécessaires. Tout ceci est sanctionné sur la base d’un concept protestantisé de participation au banquet eucharistique, dont aucun invité n’est exclu. Sous cette compréhension de la communauté, la personne perd son individualité, se perdant dans la communauté anonyme de la célébration. De même, la relation du corps social avec Dieu disparaît dans un personnalisme qui élimine le rôle de médiation à la fois de l’Église et de l’État. L’individualisation dans le domaine moral entre également dans ce domaine, où les droits et les préférences de l’individu deviennent des motifs d’éradication de la moralité sociale. Cela se fait au nom d’une « inclusivité » qui légitime tous les vices et aberrations morales. La société — entendue comme l’union de plusieurs individus visant à la poursuite d’un but commun — est divisée en une multiplicité d’individus, chacun ayant son propre but. C’est le résultat d’un bouleversement idéologique qui mérite d’être analysé en profondeur, en raison de ses implications tant dans la sphère ecclésiale que civile. Il est évident, cependant, que la première étape de cette révolution se trouve dans la mentalité conciliaire, à commencer par l’endoctrinement du peuple chrétien constitué par la liturgie réformée, dans laquelle l’individu se fond dans l’assemblée en se dépersonnalisant, et la communauté se transforme en un ensemble d’individus en perdant leur identité.

10. CAUSE ET EFFET

La philosophie nous enseigne qu’à une cause correspond toujours un certain effet. Nous avons vu que les actions menées au cours de Vatican II ont eu l’effet désiré, donner une forme concrète à ce tournant anthropologique le point qui, aujourd’hui, a conduit à l’apostasie de l’anti-église et l’éclipse de la véritable Eglise du Christ. Nous devons donc comprendre que si nous voulons annuler les effets néfastes que nous voyons devant nous, il est nécessaire et indispensable de supprimer les facteurs qui les ont causés. Si tel est notre objectif, il est clair qu’accepter — ou même accepter partiellement — ces principes révolutionnaires rendrait nos efforts inutiles et contre-productifs. Nous devons donc être clairs sur les objectifs à atteindre, en ordonnant notre action aux buts. Mais nous devons tous être conscients que dans ce travail de restauration, aucune exception aux principes n’est possible, précisément parce que le fait de ne pas les partager empêcherait toute chance de succès.

Laissons donc de côté, une fois pour toutes, les vaines distinctions concernant la bonté présumée du Concile, la trahison de la volonté des Pères synodaux, la lettre et l’esprit de Vatican II, le poids magistral (ou son absence) de ses actes, et l’herméneutique de la continuité contre celle de la rupture. L’anti-église a utilisé l’étiquette de « Conseil œcuménique » pour donner autorité et force juridique à son programme révolutionnaire, tout comme Bergoglio appelle son manifeste politique d’allégeance au Nouvel Ordre Mondial une « lettre encyclique ». La ruse de l’ennemi a isolé la partie saine de l’Église, déchirée entre devoir reconnaître le caractère subversif des documents conciliaires, et donc les exclure du Magistère corpus, et devoir nier la réalité en les déclarant apodictiquement orthodoxes afin de sauvegarder l’infaillibilité du Magistère. La Dubia représentait une humiliation pour ces princes de l’Église, mais sans dénouer les nœuds doctrinaux portés à l’attention du pontife romain. Bergoglio ne répond pas, précisément parce qu’il ne veut ni nier ni confirmer les erreurs implicites, s’exposant ainsi au risque d’être déclaré hérétique et de perdre la papauté. Il s’agit de la même méthode utilisée avec le Conseil, où l’ambiguïté et l’utilisation d’une terminologie imprécise empêchent de condamner l’erreur qui a été implicite. Mais le juriste sait très bien que, outre la violation flagrante de la loi, on peut aussi commettre un crime en le contournant, en l’utilisant à des fins maléfiques : contra legem fit, quod in fraudem legis fit [ce qui contourne la loi est contre elle].

11. CONCLUSION

La seule façon de gagner cette bataille est de recommencer à faire ce que l’Église a toujours fait et d’arrêter de faire ce que l’anti-église nous demande aujourd’hui — ce que la véritable Église a toujours condamné. Remettons Notre Seigneur Jésus-Christ, Roi et Souverain Sacrificateur, au centre de la vie de l’Église; et avant cela, au centre de la vie de nos communautés, de nos familles, de nous-mêmes. Rendons la couronne à Notre-Dame Marie Très Sainte, Reine et Mère de l’Église.

Revenons célébrer dignement la sainte liturgie traditionnelle et prions avec les paroles des saints, non avec les divagations des modernistes et des hérétiques. Recommençons à savourer les écrits des Pères de l’Église et des Mystiques, et jetons au feu les œuvres empreintes de modernisme et de sentimentalisme immanentiste. Soutenons, par la prière et l’aide matérielle, les nombreux bons prêtres qui restent fidèles à la vraie Foi, et retirons tout soutien à ceux qui ont accepté le monde et ses mensonges.

Et surtout — je vous le demande au nom de Dieu ! — abandonnons ce sentiment d’infériorité que nos adversaires nous ont habitués à accepter : dans la guerre du Seigneur, ils ne nous humilient pas (nous méritons certainement toute humiliation pour nos péchés). Non, ils humilient la Majesté de Dieu et l’Epouse de l’Agneau Immaculé. La vérité que nous embrassons ne vient pas de nous, mais de Dieu ! Que la Vérité soit niée, admettre qu’elle doit se justifier devant les hérésies et les erreurs de l’anti-église, n’est pas un acte d’humilité, mais de lâcheté et de pusillanimité. Laissez-nous inspirer par l’exemple des saints martyrs des Maccabées, devant un nouvel Antiochus qui nous demande de sacrifier aux idoles et d’abandonner le vrai Dieu. Répondons par leurs paroles en priant le Seigneur : « Maintenant encore, ô Souverain des cieux, envoyez votre bon ange devant nous, pour qu’il répande la crainte et l’effroi. Que par la grandeur de votre bras soient frappés ceux qui sont venus, le blasphème à la bouche, contre votre peuple saint! » (2 Mac 15:23-24).

Permettez-moi de conclure mon discours aujourd’hui avec un souvenir personnel. Lorsque j’étais nonce apostolique au Nigéria, j’ai découvert une magnifique tradition populaire issue de la terrible guerre du Biafra et qui se poursuit encore aujourd’hui. J’y ai personnellement participé lors d’une visite pastorale à l’archidiocèse d’Onitsha, et j’en ai été très impressionné. Cette tradition — appelée « Block Rosary Children » — consiste à rassembler des milliers d’enfants (même très jeunes) dans chaque village ou quartier pour la récitation du Saint Rosaire pour implorer la paix — chaque enfant tenant un petit morceau de bois, comme un mini autel, avec une image de Notre-Dame et une petite bougie dessus.

Dans les jours précédant le 3 novembre, j’invite tout le monde à se joindre à une croisade du Rosaire : une sorte de siège de Jéricho, non pas avec sept trompettes faites de cornes de bélier sonnées par des prêtres, mais avec le « Je vous salue Marie des petits et des innocents » pour abattre les murs de l’État profond et de l’Église profonde.

Rejoignons-nous aux petits dans un Bloc du Rosaire Enfants, implorant la Femme vêtue du Soleil, que le Règne de Notre-Dame et Mère soit rétabli, et l’éclipse qui nous afflige raccourcie.

Et que Dieu bénisse ces saintes intentions.

Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Mgr-ca10
+ Carlo Maria Viganò
Archevêque titulaire d’Ulpiana
Ancien Nonce Apostolique aux États-Unis d’Amérique
Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Ligne-10

RÉFÉRENCES :

  1. Padre Antonio Spadaro sj, Fratelli Tutti, la risposta di Francesco alla crisi del nostro tempo, in Formiche, 4 Ottobre 2020 (qui).
  2. « Le pontificat du pape François est comme une norme élevée devant les intégristes catholiques et ceux qui assimilent continuité matérielle et tradition: la doctrine catholique ne se développe pas seulement. Parfois ça change vraiment: par exemple sur la peine de mort, la guerre. » (Massimo Faggioli – Twitter)
  3. Redazione Internet : Clima. Il Papa: basta negazionismi sul riscaldamento globale. Avvenire, 16 novembre 2017. — « Dovremmo evitare di cadere in questi quattro atteggiamenti perversi, che certo non aiutano alla ricerca onesta e al dialogo sincero e produttivo sulla costruzione del futuro del nostro pianeta: negazione, indifferenza, rassegnazione e fiducia in soluzioni inadeguate. »
  4. Paolo VI : Allocuzione per l’ultima sessione del Concilio Ecumenico Vaticano II, 7 Dicembre 1965 : « Religio, id est cultus Dei, qui homo fieri voluit, atque religio – talis enim est aestimanda – id est cultus hominis, qui fieri vult Deus, inter se congressae sunt. Quid tamen accidit? Certamen, proelium, anathema? Id sane haberi potuerat, sed plane non accidit. Vetus illa de bono Samaritano narratio excmplum fuit atque norma, ad quam Concilii nostri spiritualis ratio directa est. Etenim, immensus quidam erga homines amor Concilium penitus pervasit. Perspectae et iterum consideratae hominum necessitates, quae eo molestiores fiunt, quo magis huius terrae filius crescit, totum nostrae huius Synodi studium detinuerunt. Hanc saltem laudem Concilio tribuite, vos, nostra hac aetate cultores humanitatis, qui veritates rerum naturam transcendentes renuitis, iidemque novum nostrum humanitatis studium agnoscite: nam nos etiam, immo nos prae ceteris, hominis sumus cultores ».
  5. Il Pedante (@EuroMasochismo) : https://twitter.com/i/status/1312837860442210304.
  6. Pacte mondial sur l’éducation : www.educationglobalcompact.org.
  7. Congregazione per l’Educazione Cattolica : Lettera Circolare alle scuole, università e istituzioni educative, 10 Settembre 2020.
  8. NICCOLÒ CARRATELLI : Green&Blue, la nuova voce dell’economia sostenibile. Via con il Papa e Bill Gates. La Stampa, 03 Ottobre 2020.
  9. Card. Miguel Ángel Ayuso Guixot : Il documento sulla Fraternità umana nel solco del Concilio Vaticano II. 3 Febbraio 2020.
  10. Maike Hickman : Bishop Schneider: Pachamama worship in Rome was ‘prepared by Assisi meetings’. Catholic Family, 8th October 2020.
  11. Mons. Fulton Sheen, discorso radiofonico del 26 Gennaio 1947.
  12. InfoCatólica : La Gran Logia de España considera que Francisco abraza el concepto de fraternidad de la Masonería. 5/10/20 3:14 PM.
  13. Grande Oriente d’Italia (@GrandeOrienteit) : Liberté, égalité, fraternité. Le Grand Maître du Grand Orient d’Italie, Stefano Bisi: « Ce sont les principes que la franc-maçonnerie a toujours poursuivis et défendus pour l’élévation de l’humanité ». Twitter, 5 octobre 2020.
  14. Jesuits Global : Without fraternity, liberty and equality don’t make sense – Austen Ivereigh on Fratelli Tutti. Youtube, 4 octobre 2020.
  15. Jacques Cretineau-Joly : L’Église romaine en face de la Révolution. Parigi, Henri Plon, 1859. — « Vous amènerez des amis autour de la Chaire apostolique. Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n’aura besoin que d’être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde ».


Sources : https://www.medias-presse.info/mgr-vigano-comment-vatican-ii-sert-le-nouvel-ordre-mondial/137503/
& https://nouveau-monde.ca/conference-de-larcheveque-carlo-maria-vigano-comment-la-revolution-de-vatican-ii-sert-le-nouvel-ordre-mondial/
& Michael J. Matt : Archbishop Viganò Addresses the Catholic Identity Conference 2020 (Francis & the New World Order). Remnant Newspaper, October 26, 2020.
Gilbert Chevalier
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Message par Gilbert Chevalier Mar 23 Nov - 17:58

RÉPONSE de Mgr VIGANÒ
à un SUPÉRIEUR de COMMUNAUTÉ
au SUJET de la CRISE d’AUTORIT
É dans l’ÉGLISE

Les ÉCRITS de Mgr VIGANÒ - Page 11 Vigano14

Révérend et cher prêtre du Christ,

J’ai reçu votre lettre, dans laquelle vous me soumettez des questions graves sur la crise d’autorité dans l’Église, crise qui s’est intensifiée ces dernières années et en particulier lors de «l’urgence pandémique», à l’occasion de laquelle la gloire de Dieu et le salut des âmes ont été mis de côté au profit d’une prétendue santé du corps. Si j’ai l’intention de rendre publique ma réponse détaillée à votre lettre, c’est parce qu’elle répond aux nombreux fidèles et prêtres qui m’écrivent de partout, m’exposant leurs interrogations et tourments de conscience sur ces mêmes questions graves.

Le problème d’une autorité pervertie – c’est-à-dire qui n’agit pas dans les limites qui sont les siennes ou qui s’est donnée de manière autonome une fin opposée à celle qui la légitime – est abordée par les Saintes Écritures pour nous rappeler que omnis potestas a Deo (Rm 13, 1) et qui resistit potestati, Dei ordinationi resistit (Rm 13, 2). Et si saint Paul nous dit d’obéir à l’autorité civile, à plus forte raison nous sommes tenus d’obéir à l’autorité ecclésiastique, en raison de la primauté des questions spirituelles sur les questions temporelles.

Vous observez que ce n’est pas à nous de juger l’autorité, car le Fils de l’homme reviendra pour faire justice à la fin des temps. Mais si nous devions attendre le jour du Jugement pour voir les méchants punis, dans quel but la Majesté divine aurait-elle établi une autorité temporelle et spirituelle sur terre ? N’est-ce pas leur travail, en tant que vicaires du Christ Roi et Grand Prêtre, de gouverner leurs sujets sur cette terre, d’administrer la justice et de punir les méchants ? Quel sens auraient les lois s’il n’y avait pas quelqu’un pour les faire respecter, sanctionnant ceux qui les violent ? Si l’arbitraire de ceux qui sont constitués en autorité n’était pas puni par ceux qui ont autorité sur eux, comment les sujets – civils et ecclésiastiques – pourraient-ils espérer obtenir justice sur terre ?

Je crains que votre objection, selon laquelle les ecclésiastiques qui détiennent un pouvoir dérivant de l’autorité de la charge exercée ne puissent être jugés qu’à la fin des temps, conduise d’une part au fatalisme et à la résignation des sujets, et d’autre part constitue une sorte d’incitation à abuser de leur pouvoir chez les supérieurs.

L’obéissance à une autorité pervertie ne peut pas être considérée comme un devoir, ni moralement bonne, simplement parce qu’à son retour le Fils de l’homme reviendra pour faire justice à la fin des temps. L’Écriture nous exhorte certainement à être obéissants, en modérant notre obéissance par la patience et l’esprit de pénitence, mais elle ne nous exhorte absolument pas à obéir à des ordres intrinsèquement mauvais, pour la seule raison que ceux qui nous les imposent sont constitués en autorité. Cette autorité, en effet, précisément au moment où elle s’exerce contre le but pour lequel elle existe, se prive de la légitimité qui la justifie et, bien qu’elle ne s’éteigne pas de fait, elle exige néanmoins des sujets une adhésion qui doit être passée au crible et jugée au coup par coup.

Avec la Révolution, l‘ordo christianus, qui reconnaissait l’Autorité constituée comme venant de Dieu, fut renversé, pour faire place aux prétendues démocraties au nom de la laïcité de l’État et de sa séparation d’avec l’Église. Avec le Concile Vatican II, cette subversion du principe d’autorité s’est glissée dans la Hiérarchie elle-même, entraînant l’effacement de cet ordre voulu par Dieu non seulement dans la société civile, mais aussi dans l’Église. De toute évidence, lorsque l’œuvre de Dieu est falsifiée et que son autorité est refusée, le pouvoir est irrémédiablement compromis et les conditions sont créées pour la tyrannie ou l’anarchie. L’Église ne fait pas exception, comme nous pouvons douloureusement le constater : le pouvoir est souvent exercé pour punir les bons et récompenser les méchants; les sanctions canoniques servent presque toujours à excommunier ceux qui restent fidèles à l’Évangile; les Dicastères et les organes du Saint-Siège soutiennent l’erreur et empêchent la diffusion de la Vérité. Bergoglio lui-même, qui devrait représenter la plus haute autorité du monde, utilise le pouvoir des Clés sacrées pour soutenir l’agenda mondialiste et promouvoir des doctrines hétérodoxes, bien conscient que l’adage «Prima Sedes a nemine judicatur» lui permet d’agir impunément, sans être dérangé.

Cette situation est évidemment anormale, car dans l’ordre établi par Dieu, l’obéissance est due à celui qui représente l’autorité. Mais dans ce merveilleux cosmos, Satan insinue le chaos, altérant l’élément fragile et pécheur : l’homme. Vous le soulignez bien dans votre lettre, cher prêtre : «Or, la chose la plus diabolique que notre ennemi ait réussi à accomplir, c’est d’utiliser précisément la personne même qui se présente au monde investie de l’autorité conférée par Jésus-Christ à son Église pour faire le mal, et avec cela : d’une part pour impliquer certains des bons dans le mal, d’autre part pour scandaliser les bons qui s’en rendent compte», puis vous replacez cette situation dans le contexte du cas présent : «L’autorité de Jésus a été abusivement utilisée pour justifier et soutenir une terrible opération, qui se présente sous le faux nom de vaccination ».

Je suis d’accord avec vous sur les évaluations de l’immoralité objective du soi-disant vaccin contre Covid-19, en raison de l’utilisation de matériel provenant de fœtus avortés. Je suis également d’accord avec l’insuffisance absolue – scientifique, aussi bien que philosophique et doctrinale – du document promulgué par la CDF, dont le préfet ne fait qu’exécuter paresseusement des ordres plus que discutables venus d’en haut : l’obéissance des réprouvés est emblématique, dans ces situations, car elle sait ignorer avec désinvolture l’autorité de Dieu et de l’Église, au nom d’un asservissement courtisan à l’autoritarisme du supérieur immédiat.

Néanmoins, je tiens à souligner que le document du Saint-Siège est particulièrement insidieux non seulement pour n’avoir analysé qu’un aspect lointain, pour ainsi dire, de la composition de la drogue (indépendamment de la licéité morale d’une action qui ne perd pas de gravité avec le temps); mais pour avoir délibérément ignoré que pour «rafraîchir» le matériel fœtal d’origine, il est nécessaire d’ajouter périodiquement de nouveaux fœtus, obtenus à partir d’avortements occasionnés au troisième mois ad hoc, et que les tissus doivent être prélevés sur des créatures encore vivantes, au cœur palpitant. Compte tenu de l’importance du sujet et de la dénonciation de la communauté scientifique catholique, l’omission d’un élément intégral pour la production du vaccin dans une déclaration officielle confirme, dans l’hypothèse la plus généreuse, une incompétence scandaleuse et, dans la plus réaliste, la volonté délibérée de faire passer les vaccins produits avec des avortements provoqués comme moralement acceptables. Cette sorte de sacrifice humain, dans sa forme la plus abjecte et la plus sanglante, est donc considérée comme négligeable par un Dicastère du Saint-Siège au nom de la nouvelle religion de la santé, dont Bergoglio est un fervent partisan.

Je suis d’accord avec vous sur l’omission des évaluations concernant la manipulation génétique induite par certains vaccins agissant au niveau cellulaire, à des fins que les laboratoires pharmaceutiques n’osent pas avouer, mais que la communauté scientifique a largement dénoncé et dont les conséquences à long terme sont encore inconnues. Mais la CDF évite scrupuleusement de s’exprimer aussi sur la moralité de l’expérimentation sur l’homme, admise par les fabricants de vaccins eux-mêmes, qui se réservent le droit de ne fournir des données sur cette expérimentation de masse que dans quelques années, quand il sera possible de comprendre si le médicament est efficace et au prix de quels effets secondaires permanents. Tout comme la CDF se tait sur la moralité de spéculer honteusement sur un produit présenté comme la seule défense contre un virus grippal qui n’a pas encore été isolé mais seulement séquencé. En l’absence d’isolement viral, il n’est pas scientifiquement possible de produire l’antigène vaccinal, donc toute l’opération Covid se montre – à qui n’est pas aveuglé par les préjugés ou la mauvaise foi – dans toute sa fausseté criminelle et son immoralité intrinsèque. Un mensonge confirmé non seulement par l’accent quasi religieux avec lequel le rôle salvifique du soi-disant vaccin est présenté, mais aussi par le refus obstiné des autorités sanitaires mondiales de reconnaître la validité, l’efficacité et le faible coût des traitements existants, à partir du plasma hyperimmun à l’hydroxychloroquine et à l’ivermectine, de l’apport en vitamines C et D pour augmenter les défenses immunitaires au traitement rapide des premiers symptômes. N’oublions pas que s’il y a des personnes âgées ou affaiblies en santé qui sont décédées avec le Covid, c’est parce que l’OMS a prescrit aux médecins généralistes de ne pas traiter les symptômes, indiquant des soins hospitaliers absolument inadéquats et néfastes pour les personnes souffrant de complications. Sur ces aspects aussi, le Saint-Siège est silencieux, complice évident d’une conspiration contre Dieu et contre l’homme.

Revenons maintenant à l’autorité. Vous écrivez : «C’est pourquoi quiconque se trouve face à des personnes investies de l’Autorité de Jésus qui agissent manifestement à l’opposé de Son mandat, est en mesure de se demander s’il peut ou non obéir à leur Autorité, quand dans des situations terribles comme celle-ci, celui qui exerce l’autorité au nom de Jésus agit clairement contre ses mandats.» La réponse nous vient de la doctrine catholique, qui fixe des limites d’action très claires à l’autorité des prélats et à l’autorité suprême du pape. Dans ce cas, il me semble clair qu’il n’appartient pas au Saint-Siège d’exprimer des appréciations qui, en raison de la manière dont elles sont présentées et analysées et des omissions manifestes dans lesquelles elles se produisent, ne peuvent entrer dans le cadre déterminé par le Magistère. Le problème, à y regarder de plus près, est logique et philosophique, même avant d’être théologique ou moral, car les termes de la quæstio sont incomplets et erronés, et donc la réponse sera erronée et incomplète.

Cela n’enlève rien à la gravité du comportement de la CDF, mais en même temps c’est précisément en dépassant les limites propres à l’autorité ecclésiastique que se confirme le principe général de doctrine, et avec lui aussi l’infaillibilité que le Seigneur garantit à Son Vicaire, lorsqu’il entend enseigner une vérité relative à la foi ou à la morale en tant que berger suprême de l’Église. S’il n’y a pas de vérité à enseigner, si cette vérité n’a rien à voir avec la foi et la morale, si quiconque promulgue cet enseignement n’a pas l’intention de le faire avec l’Autorité apostolique, si l’intention de transmettre cette doctrine aux fidèles en tant que vérité à garder et à croire n’est pas explicite, l’assistance du Paraclet n’est pas garantie et l’autorité qui la promulgue peut-être – et dans certains cas doit être – ignorée. Il est donc possible aux fidèles de résister à l’exercice illégitime d’une autorité légitime, à l’exercice d’une autorité illégitime ou à l’exercice illégitime d’une autorité illégitime.

Par conséquent, je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites : «Si l’infidélité affecte cette autorité, seul Dieu peut intervenir. Aussi parce que même contre des autorités de niveau inférieur, il devient difficile de faire appel dans l’espoir d’obtenir justice». Le Seigneur peut intervenir positivement dans le cours des événements, manifester sa volonté d’une manière prodigieuse ou même simplement raccourcir les jours des méchants. Mais l’infidélité de celui qui est constitué en autorité, même s’il ne peut être jugé par ses sujets, n’en est pas moins coupable, elle ne peut prétendre l’obéissance à des ordres illégitimes ou immoraux.

En fait, une chose est l’effet qu’elle a sur les sujets, une autre est le jugement sur sa manière d’agir et une autre encore est la punition qu’elle peut mériter. Ainsi, s’il n’appartient pas aux sujets de mettre à mort le pape pour hérésie (bien que la peine de mort soit considérée par saint Thomas d’Aquin comme la mesure du crime de ceux qui corrompent la foi), on peut néanmoins reconnaître un pape comme hérétique, et à ce titre refuser, au cas par cas, de lui donner l’obéissance à laquelle il aurait autrement droit. Nous ne le jugeons pas, parce que nous n’avons pas le pouvoir de le faire, mais nous le reconnaissons pour ce qu’il est, en attendant que la Providence suscite celui qui pourra se prononcer définitivement et avec autorité.

C’est pourquoi, lorsque vous dites : « Ce ne sont pas les subordonnés de ces méchants qui ont le pouvoir de se rebeller et de les renverser de leur place», il est nécessaire de distinguer d’abord quel type d’autorité est en question, et d’autre part quel ordre est donné et quels dommages cette obéissance éventuelle entraînerait. Saint Thomas considère la résistance au tyran et le régicide comme moralement licites, dans certains cas, tout comme il est licite – et c’est même un devoir – de désobéir à l’autorité des prélats qui abusent de leur pouvoir contre le but intrinsèque du pouvoir lui-même.

Dans votre lettre, vous identifiez la marque de l’idéologie communiste dans la rébellion contre l’autorité. Mais la Révolution, dont le communisme est une expression, entend renverser les souverains non pas comme peut-être corrompus ou tyranniques, mais comme insérés hiérarchiquement dans un cosmos essentiellement catholique, et donc antithétique au marxisme.

S’il n’était pas possible de s’opposer à un tyran, les Cristeros, qui se sont rebellés avec les armes contre le dictateur maçonnique du Mexique qui persécutait ses citoyens en abusant de son autorité, auraient péché. Les Vendéens, les Sanfédistes, les Insurgés auraient péché : victimes d’un pouvoir révolutionnaire, perverti et pervertisseur, devant lequel la rébellion n’est pas seulement licite, mais elle est aussi un devoir. Même les catholiques qui, au cours de l’histoire, ont dû se rebeller contre leurs prélats, par exemple les fidèles qui en Angleterre ont dû résister à leurs évêques devenus hérétiques avec le schisme anglican, ou ceux en Allemagne qui ont été forcés de refuser l’obéissance aux prélats qui avaient embrassé l’hérésie luthérienne. L’autorité de ces bergers devenus loups était en fait nulle, puisqu’elle était orientée vers la destruction de la foi plutôt que vers sa défense, contre la papauté plutôt qu’en communion avec elle. Et vous ajoutez à juste titre : «Alors les pauvres fidèles, devant leurs pasteurs qui commettent de tels crimes et d’une manière si éhontée, sont stupéfaits. Comment puis-je suivre, au nom de Jésus, quelqu’un qui fait plutôt ce que Jésus ne veut pas?»

Mais un peu plus loin, je lis ces paroles de vous : «Quiconque nie leur autorité, en réalité nie l’autorité de celui qui les a établis. Et quiconque veut nier l’autorité de celui qui les a établis doit aussi nier leur autorité. En revanche, ceux qui restent soumis à l’autorité des ministres constitués en autorité par Jésus, sans se rendre complices de leurs erreurs, obéissent à l’Autorité de Jésus qui les a établis». Cette proposition est manifestement erronée, car en liant indissolublement l’autorité première et originelle de Dieu à l’autorité dérivée et vicariante de la personne, elle en déduit une sorte de lien indéfectible, un lien qui, au contraire, disparaît précisément au moment où celui qui exerce l’autorité au nom de Dieu, la pervertit en fait, bouleverse son dessein en le subvertissant. Au contraire, je dirais que c’est précisément parce que nous devons tenir l’autorité de Dieu dans le plus grand honneur qu’elle ne peut être bafouée par l’obéissance à ceux qui sont par nature soumis à la même autorité divine. Pour cette raison, saint Pierre (Actes 5: 29) nous exhorte à obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes : l’autorité terrestre, qu’elle soit temporelle ou spirituelle, est toujours soumise à l’autorité de Dieu. Il n’est pas possible de penser que – pour une raison qui semble presque dictée par un bureaucrate – le Seigneur voulait laisser son Église à la merci des tyrans, préférant presque leur légitimation procédurale légale au but pour lequel il les a placés pour paître son troupeau.

Bien entendu, la solution de la désobéissance semble plus facilement applicable aux prélats qu’au Pape, puisque ceux-ci peuvent être jugés et déposés par le pape, alors que ce dernier ne peut être déposé par personne sur terre. Mais s’il est humainement incroyable et douloureux d’avoir à reconnaître qu’un Pape peut être mauvais, cela ne nous permet pas de nier l’évidence et ne nous oblige pas à nous abandonner passivement à l’abus du pouvoir qu’il exerce au nom de Dieu mais contre Lui.

Et si personne ne voudrait attaquer les palais sacrés pour en chasser l’hôte indigne, on peut exercer des formes légitimes et proportionnées de réelle opposition, y compris la pression pour qu’il démissionne et abandonne ses fonctions. C’est précisément pour défendre la papauté et l’autorité sacrée qu’il reçoit du grand et éternel Prêtre qu’il est nécessaire d’éloigner celui qui l’humilie, la démolit et en abuse. J’ose dire, par souci d’exhaustivité, que même le renoncement arbitraire à l’exercice de l’autorité sacrée par le Pontife romain représente un vulnus très sérieux à la papauté, et pour cela nous devons considérer Benoît XVI plus responsable que Bergoglio.

Vous mentionnez ensuite ce que le prélat tyrannique devrait penser de sa propre autorité : « Un ministre de Dieu […] devrait avant tout nier son autorité d’apôtre, ou d’envoyé de Jésus. Il devrait reconnaître qu’il ne veut pas suivre Jésus et s’en aller. De cette façon, le problème serait résolu ». Mais vous, cher prêtre, vous vous attendez à ce que l’inique agisse comme une personne honnête et craignant Dieu, alors que justement parce qu’il est mauvais, il abusera sans aucune cohérence ni aucun scrupule d’un pouvoir qu’il sait très bien avoir conquis par malice dans le but de le détruire, puisque c’est dans l’essence même de la tyrannie, en tant que perversion d’une autorité juste et bonne, non seulement de l’exercer de manière perverse, mais aussi de discréditer et rendre odieuse cette même autorité dont elle est la grotesque contrefaçon.

Les horreurs commises par Bergoglio ces dernières années représentent non seulement un abus indigne de l’autorité papale, mais ont pour conséquence immédiate le scandale des bons à son encontre
, parce qu’elle rend antipathique et odieuse, par la parodie de la papauté, la papauté elle-même, compromettant irrémédiablement l’image et le prestige dont jouissait jusqu’à présent l’Église, bien que déjà affligée par des décennies d’idéologie moderniste.

Vous écrivez : « Par conséquent, il n’est licite à personne d’obéir à des ordres injustes ou mauvais, illégitimes, ou de faire le mal sous prétexte d’obéissance. Mais à personne non plus il n’est permis de nier l’autorité du Pape parce qu’il l’exerce d’une manière perverse, en sortant de l’Église établie par Jésus sur le rocher de l’apôtre Pierre ». Ici, l’expression «nier l’autorité» doit être distinguée entre nier que Bergoglio a une autorité en tant que Pape et inversement nier que Bergoglio, dans l’ordre spécifique qu’il donne aux fidèles, a le droit d’être obéi lorsque l’ordre est en conflit avec l’autorité du Pape. Personne n’obéirait à Bergoglio s’il parlait à titre personnel ou était un employé du cadastre, mais le fait qu’en tant que Pape il enseigne des doctrines hétérodoxes ou scandalise les simples par des déclarations provocantes, rend sa faute extrêmement grave, car celui qui l’écoute pense qu’il écoute la voix du Bon Pasteur. La responsabilité morale de qui commande est incommensurablement plus grande que celle du sujet qui doit décider s’il lui obéit ou non. Le Seigneur demandera un compte rigoureux de cela, à cause des conséquences que le bien ou le mal fait par le supérieur entraîne sur les subordonnés, même en termes de bon ou de mauvais exemple.

À y regarder de plus près, c’est précisément pour défendre la communion hiérarchique avec le Pontife romain qu’il faut lui désobéir, dénoncer ses erreurs et lui demander de démissionner. Et priez Dieu qu’il l’appelle à Lui le plus tôt possible, si de cela pouvait en dériver un bien pour l’Église.

La tromperie, la tromperie colossale sur laquelle j’ai écrit à plusieurs reprises, consiste à forcer les bons – appelons-les ainsi par souci de brièveté – à rester emprisonnés dans des normes et des lois que les méchants utilisent justement in fraudem legis. C’est comme s’ils avaient compris notre faiblesse : c’est-à-dire que nous, malgré tous nos défauts, sommes religieusement et socialement orientés vers le respect de la loi, l’obéissance à l’autorité, le respect de la parole donnée, l’action avec honneur et loyauté. Avec cette vertueuse faiblesse qui est la nôtre, ils se garantissent notre obéissance, notre soumission, une résistance respectueuse et la désobéissance prudente. Ils savent que nous – pauvres imbéciles, pensent-ils – voyons l’autorité du Christ en eux et essayons d’y obéir même si nous savons que cette action, fût-elle moralement insignifiante, va dans une direction très spécifique … Alors ils nous ont imposé la Messe réformée, ainsi ils nous ont habitués à entendre les sourates du Coran chantées depuis l’ambon de nos cathédrales, et à voir celles-ci transformées en restaurants ou en dortoirs; c’est ainsi qu’ils veulent nous présenter comme normale l’admission des femmes au service de l’autel … Chaque démarche de l’Autorité, à partir du Concile, a été possible précisément parce que nous avons obéi aux Bergers Sacrés, et même si certaines de leurs décisions semblaient être déviantes, nous ne pouvions pas croire qu’elles nous trompaient, et peut-être eux-mêmes, à leur tour, n’ont-ils pas compris que les ordres donnés avaient un but injuste. Aujourd’hui, en suivant le fil rouge qui unit l’abolition des Ordres mineurs à l’invention des acolytes et des diaconesses, on comprend que ceux qui ont réformé la Semaine Sainte sous Pie XII avaient déjà sous les yeux le Novus Ordo et ses atroces déclinaisons. L’étreinte de Paul VI avec le patriarche Athénagoras a suscité en nous l’espoir d’un véritable écumène, car nous n’avons pas compris – comme pourtant l’avaient dénoncé certains – que ce geste devait préparer le panthéon d’Assise, l’idole obscène de pachamama et, peu après, le sabbat d’Astana.

Aucun de nous ne veut comprendre que cette impasse peut être brisée simplement en ne la suivant pas : il faut refuser de se confronter en duel avec un adversaire qui dicte des règles auxquelles nous seuls devons-nous plier, gardant pour lui-même la liberté de les briser. Ignorez-le. Notre obéissance n’a rien à voir ni avec la servilité passive ni avec l’insubordination; au contraire, elle nous permet de suspendre tout jugement sur qui est ou n’est pas Pape, continuant à se comporter en bons catholiques même si le Pape se moque de nous, nous méprise où nous excommunie. Car le paradoxe ne réside pas dans la désobéissance des bons à l’autorité du pape, mais dans l’absurdité de devoir désobéir à une personne qui est à la fois pape et hérésiarque, Athanase et Arius, lumière de jure et de facto ténèbres.
Le paradoxe est que pour rester en communion avec le Siège Apostolique, nous devons nous séparer de celui qui devrait le représenter et nous voir bureaucratiquement excommuniés par celui qui est dans un état objectif de schisme avec lui-même. Le précepte évangélique de «Ne pas juger» ne doit pas être compris dans le sens de s’abstenir de formuler un jugement moral, mais de condamner la personne, sinon nous serions incapables de faire des actes moraux. Bien sûr, ce n’est pas à l’individu de séparer le blé de l’ivraie, mais personne ne devrait appeler le blé ivraie, ni l’ivraie blé. Et quiconque reçoit l’Ordre Sacré, d’autant plus s’il est dans la plénitude du sacerdoce, a non seulement le droit, mais le devoir de dénoncer les semeurs d’ivraie, les loups voraces et les faux prophètes. Car même dans ce cas il y a, avec la participation au Sacerdoce du Christ, aussi la participation à son Autorité Royale.

Ce que nous ne réalisons pas, tant dans la sphère politique et sociale que dans la sphère ecclésiastique, c’est que notre acceptation initiale d’un prétendu droit de notre adversaire à faire le mal, basé sur une conception erronée de la liberté (morale, doctrinale, religieuse), se transforme maintenant en une tolérance forcée du bien alors que le péché et le vice sont devenus la norme. Ce qui a été admis hier comme notre geste d’indulgence, revendique aujourd’hui une pleine légitimité et nous confine en marge de la société en tant que minorité en voie d’extinction. Bientôt, conformément à l’idéologie anti-Christ qui préside à cet inexorable changement de valeurs et de principes, la vertu sera interdite et ceux qui la pratiquent seront condamnés, au nom de l’intolérance envers le Bien qualifié de divisionniste, fondamentaliste, fanatique. Notre tolérance envers celui qui, aujourd’hui, promeut les exigences du Nouvel Ordre Mondial et son assimilation dans le corps ecclésial, mènera infailliblement à l’établissement du royaume de l’Antéchrist, dans lequel les fidèles catholiques seront persécutés comme ennemis publics, exactement comme aux époques chrétiennes les hérétiques étaient considérés comme ennemis publics. En bref, l’ennemi a copié, renversé et perverti le système de protection de la société mis en œuvre par l’Église dans les nations catholiques.

Je crois, cher révérend, que vos observations sur la crise de l’autorité seront bientôt à compléter, du moins si on en juge par la rapidité avec laquelle Bergoglio et sa cour portent leurs coups à l’Église. Pour ma part, je prie pour que le Seigneur mette en lumière la vérité jusque-là cachée, nous permettant de reconnaître le Vicaire du Christ sur terre non pas tant par la robe qu’il porte, mais par les paroles qui sortent de sa bouche et par l’exemple de ses œuvres.

Je vous donne ma Bénédiction et me confie à votre prière.

+ Carlo Maria, Archevêque

31 janvier 2021,
Dimanche de la Septuagésime

Source :
https://www.medias-presse.info/reponse-de-mgr-vigano-a-un-superieur-de-communaute-au-sujet-de-la-crise-dautorite-dans-leglise/139988/

>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez !
Gilbert Chevalier
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