L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
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L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
Fabien Laurent, le 7 octobre 2021 sur Médias-Presse-Info, a écrit:Le RAPPORT « SAUVÉ » : à VOMIR !
par l’Abbé Philippe Laguérie(Sauvé a auditionné l'infâme Martel en positif, en réunion plénière N°8,
ce qui en dit assez long sur le but inavoué de ce rapport anticlérical)Dans un magistral article publié hier sous le titre « Abus dans l’Eglise, le rapport qui demande la levée du secret de la confession« , notre consœur Francesca de Villasmundo souligne que « sous ce terme générique d’« abus sexuel pédophiles », c’est bien la plaie de l’homosexualité que l’on entend cacher ».
Elle relève aussi que « sans vouloir aucunement nier ou minimiser de tels comportements indignes qui ont cependant toujours existé dans les diverses sociétés, Eglise comprise, qui composent la cité, les périodes de révolution progressiste, d’affaiblissement doctrinal, et de relâchement des mœurs, sont propices à leur multiplication ».
Pour sa part, M. l’abbé Philippe LAGUÉRIE, fondateur et supérieur émérite de l’IBP, exprime sa colère dans un article au vitriol qui dénonce la déformation des chiffres et des faits et qui fustige les évêques de France qui ont confié la rédaction de ce rapport à des personnes extérieures à l’Eglise et même très souvent hostiles à l’Eglise.
Du coup, ayant renoncé à un privilège de juridiction pour lequel elle avait toujours combattue et alignant sa morale sur celle du monde, l’Eglise conciliaire est maintenant livrée et jugée par ce même monde auquel elle s’est abandonnée.Le RAPPORT « SAUVÉ » : à VOMIR !
Disons tout de suite qu’il porte assez mal son nom ! L’Eglise Catholique en sort plutôt humiliée, bafouée, perdue…
Car je note tout d’abord que ce long travail de la CIASE a été commandité par l’épiscopat français qui en porte donc la responsabilité première. En confiant à d’autres, fussent-ils impartiaux, qu’eux-mêmes, auxquels incombaient ce labeur, les évêques encourraient deux risques majeurs ; le premier consistant à signer leur incompétence scandaleuse depuis 60 ans : c’était bien à eux qu’il incombait de connaître, de signaler, de dénoncer, de stopper ce torrent de crimes et d’en punir leurs auteurs. Ils font mine brusquement de découvrir maintenant l’ampleur du désastre que leur fonction de surveillant (Episcopoi) devait prévenir. Le second c’est le déshonneur, entièrement prévisible, de l’Eglise dans son ensemble. Quand on connait la rage furieuse de nos ennemis qui éructent à jet continu, sur tous les médias, leur haine de l’Eglise, on ne s’y expose pas aussi ingénument. Bravo Messeigneurs, deux fois bravo !
Il faut savoir que depuis les premières décrétales de la paix constantinienne, l’Eglise avait établi fermement que ses clercs ne fussent jugés de leurs crimes que par Elle-même. C’était le célèbre privilège du For. Tombé en désuétude depuis la laïcité féroce des sans-culottes, il était néanmoins dans le Droit Canon jusqu’en 1983. Et même s’il fut supprimé dans le droit, rien n’empêchait les évêques d’en garder l’esprit et la pratique. Ce privilège correspondait aux reins dans un organisme sain : éliminer du sang toutes les saletés qui empoisonne le corps entier. Et ceci en interne. De châtier donc, comme il convient, ces prédateurs criminels qui tuent le corps et l’âme de l’Eglise. Il ne suffisait pas d’envoyer quelque temps dans un monastère un pédophile avéré (leur vrai nom est pédéraste, qu’on a éradiqué du vocabulaire français !) et ceci pour éviter des vagues dans votre petite carrière. Il fallait immédiatement le rayer du clergé, le réduire incontinent à l’état laïc et en le faisant savoir au for externe. Tant il est vrai qu’un crime convenablement puni en évite neuf autres. Au lieu de cela, ils l’ont joué discrète, silencieuse, camouflée, épiscopale quoi…Vous avez contraint la République de jouer votre partition silencieuse : elle va vous le faire payer très cher. N’ayant pas jugé les crimes de leurs sujets, ils se retrouvent au ban des responsables-coupables dans la masse globale des fidèles du Christ. C’est bien fait pour eux mais c’est un scandale pour les brebis innocentes.
Il faut dire qu’aujourd’hui le mauvais exemple vient de très haut. Le père Bernard Preynat à Lyon s’est vu confié une paroisse et Mgr McCarrick des ambassades officielles du Saint Siège…Passons. Je l’ai dit un jour au Cardinal Barbarin : il est plus facile dans ce diocèse d’obtenir une paroisse pour un prêtre pédophile que pour un prêtre de rite latin. « Évêque, c’est par toi que je meure ».
Mais venons-en aux chiffres du rapport Sauvé, avec la prudence qui s’impose. Pour arriver, sur la base de sondage IFOP (?) au chiffre de 216.000 victimes, Mr Sauvé avoue qu’il n’a interrogé que 243 d’entre elles et reçu 2.819 courriers. Gros travail peut-être mais convenez avec moi que des prémices à la conclusion il y a quand même quelques « chainons manquants ».
La France reste néanmoins le pays qui (proportionnellement) compte le moins de prédateurs sexuels dans son clergé : 2,5/100 contre 4,4 pour l’Allemagne, 4,8 pour les USA, 7,5 pour l’Australie et la très catholique Irlande ! Un pédéraste est un pédéraste de trop et « qu’on les aide encore à disparaître ». Mais pourquoi toujours s’acharner sur la France et pourquoi les seuls évêques français diligentent-ils une documentation externe pour humilier toute l’Eglise qui est en France ? Avouez que les évêques allemands, qui militent ostensiblement pour le mariage des homos, sont moins masochistes que les nôtres. Et pas du tout inquiétés par Rome.
On apprend aussi que dans les affaires de pédérastie la société civile compte 75/100 de petites filles victimes tandis que dans l’Eglise les victimes sont à 80/100 des petits garçons. Tiens, tiens ! Cela me rappelle la « bombe » lâchée par le Cardinal Bertone (Secrétaire d’Etat du pape Benoît XVI) au Chili en 2010 quand un journaliste imbécile lui suggère qu’il y aurait moins de pédo-criminalité si les prêtres étaient mariés (on suppose, avec des femmes). Il répond que ça ne changerait rien puisque nombre d’étude américaines ont démontré que les pédophiles (les pédérastes) se recrutent en immense majorité chez les homosexuels. Voir les chiffres ci-dessus pour preuve. Merci Cardinal Bertone : vous anticipez, vous prévenez le cours de l’histoire. Morale de cette histoire : il faut éradiquer du clergé tout séminariste qui souffre (même sans faute de sa part) de cette fâcheuse tendance qui laisse entrevoir le pire.
Mais le plus instructif de ce rapport est la fourchette chronologique retenue par Sauve-qui peut. Il divise les 75 années retenues pour son travail (car il faut bien commencer sous Pie XII (Vous savez, ce fameux pape révisionniste qui a sauvé tant de juifs) en tranche de 50-70, 70-90, 90-2020.
Ce clivage est malhonnête et du seul fait de Sauvé-garde ! Il met en deux cases distinctes la vraie fourchette clivante de 1970. De 1962 à 1972, le pape Paul VI a réduit 20.000 prêtres à l’état laïc. Ce chiffre officiel doit être multiplié par trois du fait que la plupart sont partis sans laisser d’adresses et n’ont pas fait de demande à Rome. C’est plus de 70.000 prêtres qui ont défroqué en 10 ans. Deux fois le clergé français et cela s’est prolongé bien après 1972, imaginez ! Et notre brave Sauveteur de nous expliquer que les années 1950 à 1970 représentent 56/100 des faits de pédérastie contre 22/100 de 1970 à 1990 et semblablement de 22/10 jusqu’à maintenant. Bien joué, pour camoufler, couper en deux, le pic absolu de trahisons qui correspond exactement à votre aggiornamento, votre funeste concile, vos slogans soixante-huitards, même dans l’Eglise. « Je fais ce que je veux de mon corps » « il est interdit d’interdire » « Tout homme a droit à la liberté religieuse qui consiste à n’être empêché d’agir, en privé comme en public, seul ou en société, selon sa conscience ». En conséquence, quand Jacques Lang confesse ses partouzes pédo-criminelles au Maroc, quand Dany le Rouge aime à raconter le plaisir qu’il éprouve quand une petite fille de huit ans lui ouvre la braguette…il ne fait somme toutes que profiter d’une époque où les repères ont sauté, où les évêques se taisent et camouflent discrètement les pédérastes qu’ils ont à bord. Sans doute la révolution rock’n’roll n’est pas de votre fait, mais vous n’avez rien fait pour la contrer ; vous avez hurlé avec les loups.
Bien plus. Les chiffres avancés à la Sauvette sont dérisoires par rapport au génocide devant lequel vous êtes restés muets. Depuis la loi Veil, 220.000 enfants par ans ne sont pas faits violés. Ils ont été supprimés, déchiquetés, découpés et dépecés. Vous n’avez rien dit contre cela et vous allez à présent verser des larmes, bien tardives hélas, sur ces victimes dont vous saviez le martyre irréparable ? Chiffres pour chiffres, les 243 témoignages de Sauve-toi, pour effroyables qu’ils sont, ne sauraient effacer le silence sépulcral de 220.000 x 45 : les 12.100.000 assassinats que vous avez laissé faire sans moufeter. Vous avez bien lu : 12 millions. Et vous enterrez dans vos cathédrales, mitres en têtes, avec les honneurs convenables, les criminels avérés de ce génocide : les Chirac, les Giscard-d ‘Estaing tandis que la République panthéonise les autres.
Dernier volet et je vous laisse à votre salut éternel. Vous voulez faire payer aux catholiques, avec le maigre denier du culte qui peut subsister encore, les factures colossales de votre incurie. C’est le comble. Comme si d’ailleurs quelque argent pouvait réparer le scandale occasionné à un de ces petits, détruit irréversiblement. On avait déjà financé le CCFD pour soutenir la théologie de la libération et ses doctrines marxistes-athées, on se crève à restaurer les églises désertes parce que sans clergé, et vous voudriez que l’on finance à présent les victimes que VOUS avez laissées martyriser : non merci. Demandez-donc aux Soros, Gate et consort ; on a déjà donné.
Si, à l’époque, vous aviez songé à relire l’Évangile ! Mais vous étiez bien plutôt accaparés par les droits de l’homme (Les enfants ne sont-ils pas des hommes ?) ! Car si Jésus n’a jamais parlé de l’homosexualité (saint Paul OUI : Rom 1, 18…) Jésus a été on ne peut plus clair sur la pédérastie que vous ignorez depuis 75 ans : (Math 18, 5-10)
« Mais celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en Moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule d’âne et qu’on le précipitât au fond de la mer. Malheur au monde à cause de ses scandales. Il est nécessaire que les scandales arrivent, mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive. Si donc c’est ta main ou ton pied qui est pour toi une occasion de scandale, coupe-les et jette-les loin de toi : mieux vaut pour toi entrer dans la vie manchot ou boiteux que d’être jeté, avec tes deux mains et tes deux pieds, dans le feu éternel. Et si c’est ton œil qui est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi : mieux vaut pour toi entrer borgne dans la vie que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne de feu ».
Là-haut, je vous le dis, les évêques seront manchots, boiteux ou borgnes. Ou les trois, ce que je leurs souhaite, charitablement.
(le blog de l’abbé Laguérie)
Source : https://www.medias-presse.info/le-rapport-sauve-a-vomir-par-labbe-philippe-laguerie/147394/
Dernière édition par Gilbert Chevalier le Mar 12 Oct - 11:17, édité 2 fois
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Re: L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
Maximilien Bernard, le 5 octobre 2021 sur Riposte Catholique, a écrit:CURIEUSE COMMISSION
L’épiscopat français a demandé à un habitué des loges maçonniques et à des idéologues du genre de mener une enquête à charge… Pas étonnant qu’ils demandent la fin du secret de confession.L’enquête de l’Inserm commandée par la CIASE pour évaluer le nombre de victimes d’abus sexuels à l’intérieur de l’Église catholique de France a été menée par Nathalie Bajos, spécialiste entre autres du genre.Source : https://www.riposte-catholique.fr/archives/162344
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Re: L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
'Benoît-et-moi', le 9 octobre 2021, a écrit:RAPPORT SAUVÉ :
les PIÈGES et le CHANTAGEExcellente analyse de Luisella Scrosatti qui examine les points au moins problématiques du document: les chiffres obtenus par sondage (même si l’ampleur du phénomène est bien réelle), les accointances maçonniques notoires du rapporteur qui, contre tous les principes d’une justice rendue librement, se trouve ici juge et parti (faisant de l’ « indépendance » du rapport, brandi par les médias comme garantie d’impartialité, une sinistre farce aux dépens de l’Eglise), le voile pudique étendu sur l’homosexualité d’une grande partie – sinon une majorité – des agresseurs, et, last but not the least, l’attaque frontale au secret de la confession.Abus,
les pièges du chantage
que l’Église française ne voit pasLes résultats de la Commission sur les abus sexuels dans l’Église française sont graves, mais vient le soupçon d’une volonté de faire chanter l’Église: le chiffre élevé provient d’estimations, l’ingérence, à propos des viri probati, du fréquenteur de Loge Sauvè, qui a présidé la Commission est suspecte car elle ne saisit pas la cause principale: l’homosexualité. Le risque, c’est que l’on touche à la confession.
Les résultats de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise française sont certainement graves, mais l’impression que l’on a en lisant les journaux ne reflète pas la vérité. Bien au contraire. Le soupçon, c’est qu’on veuille crier au scandale pour éviter de s’attaquer sérieusement au fléau, et humilier l’Église, en la faisant chanter pour qu’elle accepte n’importe quelle « solution » issue du consensus séculariste.
Tout d’abord, les 216 000 cas et les 2900-3200 prêtres prédateurs ne sont pas des données réelles, mais des estimations et des projections. Probables, certes, mais non vérifiées. On ne sait même pas exactement de quels crimes précis les auteurs sont coupables. En outre, ils représentent environ 4 % du total des cas d’abus. Encore trop, sans doute, mais attention à ce que ce ne soit pas ceux qui détiennent 96% des cas qui nous fassent la morale.
D’autre part, il est extrêmement clair que la grande majorité des prêtres abuseurs se sont déclarés homosexuels ou bisexuels ; un fait confirmé par le fait qu’environ 80% des victimes sont des garçons. On ne pas continuer à se cacher: l’homosexualité dans le clergé est le plus grand facteur de risque d’abus sur les enfants. C’est pourquoi une certaine indulgence à l’égard d’une telle « orientation sexuelle », au moins au sein des séminaires et du presbytère, ne doit plus avoir sa place. Si l’on veut vraiment s’attaquer à ce fléau, il faut briser le réseau de dissimulation des prêtres et séminaristes homosexuels, dissimulation qui rend possible un événement comme celui du diocèse de Cleveland, le père Robert McWilliam, 41 ans, ordonné en 2017 et arrêté en décembre 2019, deux ans après son ordination, pour exploitation sexuelle d’un mineur et pornographie impliquant des enfants. Le prêtre était également un visiteur assidu d’un réseau social pour homosexuels, bisexuels et transsexuels. En six ans de séminaire, personne n’aurait rien remarqué. Bizarre.
Et pourtant, la surveillance du fléau de l’homosexualité dans l’Église ne figure pas sur la liste des conseils donnés par le président de la Commission, le vice-président du Conseil d’État Jean-Marc Sauvé, qui est aussi un habitué de la Grande Loge). Au contraire, il n’hésite pas à devenir le coryphée laïciste du pire du Synode sur l’Amazonie. En quoi l’option des viri probati devrait-elle être une solution au problème de l’abus d’enfants au sein du clergé ? Étant donné que les prêtres et les religieux représentent à peu près 4 % du total des cas, et que la plupart des abus se produisent dans un contexte familial, en quoi les prêtres mariés seraient-ils une solution ? L’issue proposée par Sauvé, outre qu’elle ne tient pas compte de la réalité sacramentelle de l’Église – et la faute n’est que partiellement la sienne, puisque c’est la Conférence épiscopale française qui lui a donné carte blanche – ne tient pas compte non plus du fait que le choix du célibat ne concerne qu’un faible pourcentage de l’ensemble des abus.
Plus grave encore est l’autre ingérence de Sauvé, qui n’hésite pas à s’emparer d’un point extrêmement délicat et irremplaçable de la vie sacramentelle de l’Eglise : le sceau confessionnel, avec pour conséquence l’obligation du secret. « Ce secret, qui n’admet aucune exception, est appelé ‘sceau sacramentel’, car ce que le pénitent a manifesté au prêtre reste ‘scellé’ par le sacrement » (Catéchisme de l’Église catholique, 1467). Le sceau est considéré par le quatrième concile du Latran comme étant de droit divin ; saint Thomas en explique la raison : le prêtre agit en tant que ministre de Dieu et est donc obligé de faire comme Dieu lui-même, qui ne révèle pas le péché confessé. La demande de Sauvé d’un équilibre entre le bien privé du pénitent et le bien de la communauté ne tient pas compte d’une réalité bien plus grande, à savoir le bonum sacramenti.
C’est en vertu de l’essence du sacrement de pénitence que le sceau ne peut jamais être brisé, sans exception, quelle que soit la pression de l’autorité civile. Sauvé manque aussi de bon sens : selon lui, si la Conférence épiscopale française, prise de délire, devait illégitimement décharger les prêtres du sceau sacramentel, y aurait-il encore quelqu’un qui irait se confesser, surtout de certains péchés qui sont aussi des délits civils et pénaux ?
Il est donc clair que les conseils de Sauvé sont spécieux : ils ne résolvent pas le problème d’un iota, tout en essayant de pousser à des réformes internes de l’Église qui sapent sa structure sacramentelle. Il faudrait être un peu plus prudents avant de confier des sujets aussi délicats à de tels personnages. C’est le moins que l’on puisse dire.
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2021/10/09/rapport-sauve-les-pieges-et-le-chantage/
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Re: L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
'Benoît-et-moi', le 9 octobre 2021, a écrit:TOUT ce qu’il FAUT SAVOIR
sur le SECRET de la CONFESSIONExpliqué par un prêtre de la FSSPX. Dans le contexte du Rapport Sauvé, tout le monde est venu donner son avis sur la question, y compris des gens qui n’y avaient aucun titre, étant généralement très éloignés de l’Eglise et n’ayant pas la plus petite idée de ce dont il s’agit – au mieux, ils comptent ledit « secret » parmi les différents secrets professionnels liés à certaines fonctions: on a entendu des psy, des hommes politiques (pardon: « des femmes et des hommes »!), des journalistes… bref, les sempiternels clients des plateaux télé, habitués à trancher sur tout, en particulier sur ce qu’ils ne connaissent pas. Sans compter évidemment que la dimension religieuse leur est forcément totalement étrangère. Je fais ci-dessous un copié-collé intégral (une fois n’est pas coutume) d’un article issu de « La Porte Latine » (district français de la FSSPX) dont je reçois la lettre de diffusion: c’est un exposé remarquablement clair et pédagogique, parfaitement argumenté, sans parti-pris idéologique, véritable vademecum dans lequel nos pusillanimes Excellences, sollicitées par les médias, devraient puiser les arguments pour défendre l’Eglise avec un peu plus de pugnacité.La confession, Giuseppe Molteni (1800-1867)Une EXCEPTION au SECRET de la CONFESSION ?
par l'Abbé Bernard de LacosteLe prêtre doit garder le secret sur les péchés qu’il a entendus en confession. Mais cette loi admet-elle des exceptions, dans des cas extrêmes ?
1) Des situations dramatiques
Les opposants au secret de confession invoquent des situations qui pourraient, si le prêtre n’intervenait pas, aboutir à des tragédies. Par exemple, un homme confie à son confesseur qu’il a prévu de se suicider dans quelques minutes. Pire, un pénitent révèle en confession son intention ferme d’aller violer puis assassiner des centaines d’enfants, ou de faire exploser une bombe dans un lieu très fréquenté. Bien sûr, le prêtre mettra tout en œuvre pour faire revenir l’homme sur sa décision. Il refusera même l’absolution au pénitent s’il persiste dans ses desseins pervers. Mais ensuite ? Si le coupable sort du confessionnal animé de la même résolution abominable, faut-il vraiment tenir que le confesseur est tenu au secret ? N’est-ce pas gravement contraire au bien commun et donc immoral de garder le silence alors qu’on pourrait sauver un grand nombre de vies ? Certains silences ne sont-ils pas criminels ?2) La loi de l’Église
La discipline de l’Église a toujours été très stricte en la matière : « Le secret sacramentel est inviolable ; c’est pourquoi le confesseur veillera diligemment à ne pas trahir le pécheur ni par parole ni par signe, ni d’une autre façon, pour n’importe quel motif »[1]. Cette dernière incise montre que l’Église n’admet aucune exception à cette loi. Saint Thomas d’Aquin précise : « Le prêtre ne doit d’aucune façon apporter son témoignage sur un fait qui lui a été révélé sous le secret de la confession. En effet, il ne le connaît pas comme homme, mais comme ministre de Dieu, et le lien du secret sacramentel est plus strict que celui de n’importe quel précepte humain »[2]. Cette règle vaut même si le confesseur n’a pas donné l’absolution au pénitent.Signe que l’Église attache de l’importance à l’observation de cette loi, elle punit le prêtre transgresseur par une excommunication latae sententiae réservée au Saint-Siège[3]. Autrement dit, le confesseur qui dévoile directement le péché et le pécheur devient immédiatement excommunié, sans même qu’une intervention de l’autorité ecclésiastique ne soit nécessaire. Cette peine empêche le prêtre de donner et de recevoir les sacrements. Pour être absous de cette censure, il doit recourir à Rome, au tribunal de la Sacrée Pénitencerie.3) Pourquoi une telle rigidité ?
L’inviolabilité absolue du secret de confession est fondée sur deux raisons. La première découle de la nature des sacrements, qui sont des signes. Saint Thomas l’explique : « Dans les sacrements, les cérémonies extérieures sont les signes de ce qui se passe à l’intérieur. La confession, par laquelle on se soumet au jugement du prêtre, est le signe de la confession intérieure par laquelle on se soumet à Dieu. Or Dieu couvre le péché de celui qui se soumet ainsi à la pénitence. Et cela aussi doit être signifié dans le sacrement de pénitence. C’est pourquoi il relève de la nécessité du sacrement que la confession soit cachée »[4]. Saint Thomas ajoute que la trahison du secret de confession constitue une profanation du sacrement et un sacrilège[5].
Le deuxième motif est fondé sur le bien commun. Sans la certitude que le confesseur gardera le secret, qui oserait avouer au prêtre ses péchés ? Le soir de la Résurrection, le Christ a institué le sacrement de pénitence par mode de jugement et a donné à ses apôtres le pouvoir d’effacer les péchés. Les apôtres et leurs successeurs sont ainsi établis juges par le Christ. Or, pour juger, il faut connaître la cause. C’est pourquoi le pénitent doit, de par la volonté divine, indiquer au confesseur le nombre et la nature de tous les péchés mortels accusés ; accusation qui serait psychologiquement extrêmement difficile si le confesseur n’était pas lié par la loi du secret. Ces deux raisons montrent que l’obligation du secret de confession n’est pas seulement de droit ecclésiastique. Elle relève du droit divin. Par conséquent, aucune autorité humaine, pas même le pape, n’a le pouvoir d’en dispenser.
Il ne manque d’ailleurs pas d’exemples de martyrs de la confession, de prêtres ayant préféré mourir plutôt que de révéler les péchés de leurs pénitents. L’un des plus fameux est saint Jean Népomucène (1340-1393), qui fut martyrisé par le roi Wenceslas IV de Bohème, parce qu’il refusait de trahir les confessions de la reine, Sophie de Bavière. Il fut torturé et jeté dans la Moldau.4) Un cas d’épikie ?
Le législateur considère ce qui arrive habituellement. Il ne peut pas prévoir tous les cas. Or, dans certaines situations exceptionnelles, l’obéissance stricte à la lettre de la loi est nocive. Elle nuit gravement au bien commun. C’est alors qu’il faut pratiquer l’épikie, vertu qui consiste à suivre l’esprit du législateur contre la lettre de la loi[6]. L’épikie ne cherche pas à contourner la loi, mais à l’accomplir d’une façon plus parfaite.
Par exemple, la loi ecclésiastique de la clôture prévoit une excommunication pour le religieux qui laisse entrer une femme dans le monastère[7]. Mais supposons qu’une femme soit poursuivie par un criminel qui cherche à l’assassiner. Elle frappe à la porte de l’abbaye en urgence, cherchant un refuge. Le moine portier doit évidemment lui ouvrir la porte et n’encourt pas la peine prévue par l’Église.
La tentation est grande de vouloir appliquer l’épikie à la loi du secret de confession, en vue d’éviter un grave dommage au bien commun. Aujourd’hui, plusieurs voix se font entendre, même parmi les catholiques[8], pour prétendre que, dans des situations exceptionnelles, le confesseur qui dévoilerait le contenu de la confession commettrait une œuvre bonne et louable.
Pourtant, les théologiens sont unanimes pour affirmer que cette loi n’admet pas d’épikie[9]. En d’autres termes, jamais l’obéissance à la loi du secret de confession ne peut devenir nocive ni se retourner contre l’intention du législateur. Au contraire, admettre que cette loi puisse connaître des exceptions, c’est causer un dommage extrêmement grave au bien commun. En effet, la confession risque de devenir odieuse. Qui désire que ses fautes soient dévoilées ? Tout pécheur, pour pouvoir s’approcher du tribunal de la pénitence en toute sérénité, doit être certain que le confesseur est lié par la loi du secret, et que cette loi n’admet pas d’exception. Quel pédophile, quel assassin, osera venir se confesser, si sa garantie en la matière n’est pas totale ? Admettre des exceptions, même rarissimes, à la loi du secret, c’est éloigner les âmes du sacrement de pénitence, c’est rendre ce sacrement repoussant, c’est fermer aux fidèles l’accès à la miséricorde divine.5) Où se situe le vrai bien commun ?
Supposons que, en dévoilant le péché de son pénitent, le confesseur évite à des milliers d’innocents une mort atroce. Il semblerait que la vie de tous ces innocents soit un bien de plus de valeur que la réputation et la tranquillité du pénitent coupable. Le bien commun ne passe-t-il pas avant le bien particulier ? En réalité, le bien des âmes est infiniment supérieur au bien des corps. Le salut éternel des âmes rachetées par Notre-Seigneur est plus précieux que la vie humaine temporaire. Or, pour le salut des âmes, le sacrement de pénitence est nécessaire. C’est la seconde planche de salut pour ceux qui ont fait naufrage par le péché grave. Par conséquent, la mort d’innocents, aussi nombreux soient-ils, est moins nuisible au bien commun qu’une législation éloignant les fidèles du sacrement de pénitence et laissant ainsi croupir les âmes dans un état de damnation.
Mais la question rebondit si le prêtre apprend par la confession un grave danger non pour les corps mais pour les âmes. Par exemple, il découvre que son pénitent, sans la moindre contrition, cherche à pervertir les âmes de la communauté et à les conduire en enfer. Puisqu’il s’agit ici d’un bien spirituel, le confesseur ne doit-il pas mettre en garde le supérieur de la communauté en péril, ou chacun de ses membres ? Ne peut-il pas au moins alerter les personnes en danger : « Prenez garde, il y a un loup dans la bergerie ! » ? Les moralistes sont unanimes pour répondre que, même dans ce cas dramatique, le confesseur doit ensevelir dans un silence éternel et sacré cette information. La raison est simple : si la morale permettait au prêtre de parler, il sauverait peut-être plusieurs personnes, mais cette brèche dans la loi du secret causerait un dommage considérable à toute l’Église pendant tous les siècles à venir, en détournant les âmes du confessionnal. Le confesseur aurait le droit, en revanche, de prier de tout son cœur pour les âmes dont il a appris le péril par la confession, parce qu’il n’y a là aucun risque de violation du secret.6) Les législations civiles
Tous les pays civilisés reconnaissent le secret professionnel et le protègent. Un tel secret est en effet nécessaire au bien commun, dans la mesure où il est la condition requise pour que les gens osent se confier. Par exemple, le médecin ou l’avocat ne pourraient pas exercer leur métier si le patient ou le client ne pouvaient compter sur leur silence. Pourtant, les législations civiles admettent des exceptions à la loi du secret professionnel, dans des situations où le bien commun serait gravement mis en péril. Le secret de confession, au contraire, dans la loi de l’Église, n’admet pas d’exception, d’où certains débats parfois vifs dans plusieurs pays. Par exemple, aux États-Unis, le 12 janvier 2021, trois législateurs de l’État du Dakota du Nord ont présenté un projet de loi qui obligerait les prêtres catholiques à violer le sceau de la confession dans les cas de maltraitance d’enfants confirmée ou suspectée, sous peine d’emprisonnement ou de lourdes amendes. Plusieurs États australiens, dont l’État de Victoria, la Tasmanie, l’Australie-Méridionale, le Territoire de la capitale australienne, et en septembre 2020 enfin l’État du Queensland, ont déjà adopté des lois obligeant les prêtres à violer le sceau de la confession, suite aux recommandations de la Commission royale sur les abus sexuels du clergé.
De telles législations font preuve d’une méconnaissance profonde et du sacrement de pénitence et de la psychologie humaine. Si un criminel sait que le confesseur le dénoncera aux autorités civiles, et qu’il risque une condamnation à plusieurs années de prison, il n’ira jamais se confesser. Il court alors le danger de s’enfoncer davantage dans son péché et la probabilité de récidive s’accroît. Il risque aussi de sombrer dans le désespoir, privé du sacrement de la miséricorde divine. Certains députés laissent entendre que la loi du secret protège les criminels et favorise ainsi le crime. L’expérience montre au contraire que cette sainte loi contribue efficacement à l’amendement des coupables et à leur conversion.7) Un secret d’un genre particulier
Ces réflexions montrent que le secret de confession est différent des autres secrets. Il est gardé au nom de Dieu, alors que les autres secrets sont gardés par des hommes en leur nom propre. Sa trahison est un sacrilège, contrairement aux autres secrets. Sa violation constitue toujours un péché mortel, alors que trahir des secrets peu importants est un péché véniel. La loi de ce secret oblige toujours, même après la mort du pénitent, alors que plusieurs secrets humains cessent avec le temps. Enfin, ce secret n’admet aucune exception, contrairement aux autres qui peuvent et même qui doivent être révélés dans certaines situations.Courrier de Rome n°6378 ) Conclusion
Admettre une exception, aussi minime soit-elle, à la loi du secret de confession, c’est fermer la porte du Ciel à des milliards d’âmes rachetées par le sang du Christ. Peut-il exister une pire catastrophe ? C’est pourquoi les législateurs civils pourront dire tout ce qu’ils veulent, le prêtre restera toujours lié par le secret de confession, même s’il risque une amende, la prison ou la mort, sans que l’on puisse admettre la moindre exception à cette loi sacrée. L’enseignement du Catéchisme du concile de Trente n’a rien perdu de son actualité :Catéchisme du Concile de Trente, Du ministre du sacrement de pénitence a écrit:Comme tout le monde désire très vivement cacher ses crimes et la honte de ses fautes, il faut avertir les fidèles qu’ils ne doivent craindre en aucune façon que le prêtre à qui ils se seront confessés révèle jamais à personne les péchés qu’ils lui auront fait connaître, ni qu’il puisse jamais leur arriver aucun mal par suite de la confession. Les lois et les décrets de l’Église veulent que l’on sévisse de la manière la plus rigoureuse contre les prêtres qui ne tiendraient pas ensevelis dans un silence éternel et sacré tous les péchés qu’ils auraient connu par la confession.
Notes de bas de page :
- CIC 1917 can. 889 ; CIC 1983 can. 983[]
- Somme théologique, IIa IIae q. 70 art. 1 ad 2[]
- CIC 1917 can. 2369 ; CIC 1982 can. 1388[]
- Suppl. q. 11 art. 1[]
- Quodlibet 12, q. XI, art. 16[]
- Voir Ia IIae q. 96 art. 6.[]
- Canon 2342 du Code de 1917[]
- Par exemple Arnaud Dumouch dans l’une de ses vidéos sur Youtube du 31 mars 2016[]
- Par exemple Cappello, De Poenitentia, n°585 ; Prümmer, Manuale theologiae moralis, t. 3, n°445[]
Source : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2021/10/09/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-le-secret-de-la-confession/
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Re: L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
L'Abbé Philippe LAGUÉRIE, le jeudi 21 octobre 2021, sur son Blog a écrit:Non, il n’y a pas de secret de la confession ! Il y a bien plus que cela. Et pour vous en convaincre, j’ai réuni quelques textes du droit et de la théologie catholique.
Et tout d’abord un peu de sémantique. Le soi-disant secret de la confession, dans tous les documents de l’Église Catholique (décrétales, droit canonique, théologiens, au premier rang desquels saint Thomas d’Aquin), n’est jamais dénommé un secret mais un sceau, en latin « Sigillum ». C’est peut-être un détail pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup.
Sigillum, en latin ne veut absolument pas dire « secret ». Mais alors pas du tout, il y a maints autres mots pour cela. Le Gaffiot, qui fait référence en la matière, le traduit par « sceau », « cachet ». Vous savez : cette emprunte que vous gravez de vos armes dans la cire molle sur une lettre cachetée, cette signature de l’Autorité publique sur un cercueil que l’on vient de fermer pour garantir que c’est bien M. /Mme untel qui s’y trouve et non point un inconnu etc. Si vous m’avez bien compris, la traduction moderne de « Sigillum » est bien plus le mot « signature » qui authentifie, garantie, scelle (c’est le vrai mot) définitivement une réalité.
Mais quel est ce signataire mystérieux qui efface, détruit, oublie à jamais, veut ignorer sans retour, ensevelit, bref scelle pour l’éternité nos misères et nos turpitudes. C’est Dieu Lui-Même, en personne, soi-même. Le ministre de ce sacrement sublime n’est qu’un vulgaire instrument de la miséricorde divine et rien de plus. Sauf que : écoutez comment saint Thomas établit et fonde ce fameux mal nommé « secret » de la confession : ( IIIa Qu. XI ar 1 corpus)
« Dans les sacrements, ce qui se fait à l’extérieur est signe de ce qui se passe à l’intérieur, et ainsi la confession extérieure par laquelle on se soumet au prêtre est signe de la confession intérieure par laquelle on se soumet à Dieu. Or Dieu couvre (tegit : cache, dissimule) les péchés de celui qui se soumet à lui par la pénitence ; il faut donc que le sacrement de pénitence signifie en quelque manière cette conduite de Dieu. Donc la nature même de ce sacrement demande que le prêtre garde le secret (celet) ; et le révéler, ce serait violer le sacrement lui-même ».
On le comprend aisément : pour saint Thomas les raisons morales (ne pas déshonorer son pénitent, rendre odieuse la confession, en faciliter l’exercice pour le bien commun de l’Eglise) sont des raisons vraies mais secondaires ! C’est l’admirable conduite de Dieu qui impose le sigillum, qui est le sceau de Dieu et non des hommes ! Dans le ad 1um, saint Thomas va encore plus loin :
« On est censé ignorer ce que l’on sait par la confession puisque qu’on ne le sait nullement comme homme mais comme Dieu ». Ut Deus !
Oui, vous avez bien lu ; et non pas comme dans les traductions libérales (Comme ministre de Dieu) mais bien comme dans l’original latin : comme, en tant que, Dieu (Ut Deus). La pensée de saint Thomas est donc claire : ce qu’un prêtre sait par le confessionnal, il le sait « comme Dieu » et le sigillum n’est pas celui d’un homme mais celui de Dieu.
Même doctrine, et particulièrement d’actualité, dans le ad 2um où saint Thomas se demande ce qu’un prêtre devrait faire si dans un procès et sous serment il était sommé de dire ce qu’il a appris en confession : le supérieur, le juge, ne saurait l’obliger de parler « puisque qu’il (le prêtre) n’est dépendant de son supérieur qu’en sa qualité d’homme et qu’il ne sait rien comme homme mais seulement comme Dieu » (« Non scit ut homo sed ut Deus ») !
Et saint Thomas d’enfoncer le clou en affirmant que le sigillum est même garanti par le droit naturel puisque le prêtre qui le violerait serait nécessairement un menteur : il affirmerait savoir des choses qu’il ignore (comme homme) puisqu’il les sait comme, en tant que, Dieu « ut Deus ».
Résumons la pensée de saint Thomas. La raison du sigillum est surtout théologale et non pas d’abord morale, parce qu’elle est de la substance de ce sacrement. Quand Dieu pardonne le péché dûment confessé, il le couvre. Dieu lui-même entend l’ignorer, comme s’il n’avait jamais eu lieu. Ce péché pardonné est une chose que Dieu ne veut plus savoir, qu’il ignore : il le scelle d’un éternel cachet. Le sceau, le cachet n’est donc pas du tout celui de l’homme, du prêtre, mais celui de Dieu. A traduire « sigillum » par secret on le vide de sa substance, on le ravale au niveau banal (et tant de fois trahi au quotidien) d’un vulgaire secret promis, genre « j’ te dis ça mais tu ne le répètes pas ! C’est pitoyable.
Mais Dieu peut-Il ignorer des choses, nos péchés commis et inexorablement éternels, dans les faits. De sa science infinie, toujours en acte, universelle, certes non ! Comment Dieu pourrait-il ignorer quoi que ce soit, faire en sorte que ceci ou cela n’ait jamais existé ? Il s’agit donc, et c’est infiniment plus respectable et confondant de miséricorde, il s’agit donc d’une volonté divine qui VEUT ignorer, effacer, gommer nos fautes ; c’est là le sigillum, le sceau de Dieu sur nos péchés, son cachet de miséricorde sur notre sombre passé, la sépulture définitivement scellée de toutes nos iniquités…Aussi n’y a-t-il rien de plus sacré.
Avis aux modernistes de tout poil qui réduisent le sacerdoce catholique à un simple ministère, à une fonction, une députation communautaire, un fonctionnariat de circonstance, temporel et révocable etc. Quand il consacre l’eucharistie, quand il pardonne les péchés, le prêtre n’agit plus en tant qu’homme mais en tant que Dieu ! On songe à la juste remarque des pharisiens scandalisés lorsque Jésus, avant de guérir le paralytique descendu par le toit, lui remet d’abord ses péchés : « Mais qui peut remettre les péchés si ce n’est Dieu lui-même » ? Bien vu. Le sacerdoce est donc évidemment une participation à ce qui fait que le Christ est Dieu (et prêtre) sa grâce d’union, cette mystérieuse subsistance d’une nature humaine en la Personne du Verbe. Comprenne qui pourra. J’espère ne pas jeter ces perles devant des pourceaux…
Dès lors comment ce misérable prêtre pourrait-il faire état de faits que Dieu lui-même veut ignorer sans retour ? C’est une trahison au plus haut degré, une forfaiture sans nom, une ignominie inexpugnable que rien ne saurait justifier. Ce n’est pas la trahison d’un homme par un homme, mais la trahison de Dieu par la science d’un dieu déchu. Jugez-en plutôt par la sévérité des peines dont l’Eglise frapperait ces infamies. Je mets un conditionnel parce que, malgré la perversité du clergé à certaines époques, aucun prêtre jusque-là n’a poussé si loin la trahison de son Maître. Et fasse Dieu qu’on n’y arrive jamais et par voie légale ! Je ne citerai qu’un texte que toutes les excommunications de l’ancien et du nouveau Code de Droit canonique empruntent. C’est celui du décret de Gratien (XIIème), compilation de toutes les décrétales anciennes et modèle des codes plus modernes : (le latin est trop beau pour en faire l’économie)
« Nam si hoc fecerit, deponatur et omnibus diebus vitae suae ignominisius peregrinando pergat »
Que si un prêtre aura commis ce crime (trahir le sigillum) qu’il soit déposé et que tous les jours de sa vie il poursuive son chemin en errant plus ignominieusement encore.
Abbé Philippe LAGUÉRIE, supérieur émérite de l’Institut du Bon Pasteur (IBP)
21 octobre 2021
Via MPI
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Re: L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
DEUX TRAITS de la VIE de Saint FRANÇOIS de SALES
ILLUSTRANT PARFAITEMENT
le PRÉCÉDENT ARTICLE de l'Abbé LAGUÉRIE
ILLUSTRANT PARFAITEMENT
le PRÉCÉDENT ARTICLE de l'Abbé LAGUÉRIE
Source : VIE de SAINT FRANÇOIS de SALES par Mr HAMON, CURÉ de SAINT-SULPICE, Tome II, p. 430-431
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Re: L'AFFAIRE du FRANC-MAÇON Jean-Marc SAUVÉ
>>> Encyclique "HUMANUM GENUS" CONDAMNANT la FRANC-MAÇONNERIE (20/4/1884) Léon XIIIL’Abbé Gabin HACHETTE, sur la Porte Latine au 21 octobre 2021, a écrit:
Le SECRET MAÇONNIQUE
est-il « PLUS FORT que la LOI de la RÉPUBLIQUE » ?
Une polémique au sujet du secret de confession vient de faire ces dernières semaines les choux gras des médias. Qu’a-t-on reproché à Mgr de Moulin-Beaufort[1] ? D’avoir affirmé sur le plateau de Franceinfo que « le secret de confession était plus fort que les lois de la République »[2], ce qui est une évidence si l’on a l’humilité et le bon sens de reconnaître que la République française n’est pas Dieu et que ce régime gouvernant la France, apparu il y a un peu plus de deux siècles dans les circonstances que l’on sait, doit comme toute œuvre humaine respecter et prendre en compte des lois divines qui la dépassent [3]. Tel n’est pourtant pas l’avis du gouvernement, puisque par la bouche de son porte-parole M. Gabriel Attal, celui-ci a enfoncé le clou en affirmant qu’ « il n’y a rien de plus fort que les lois de la République. » [4] Rien de plus fort, vraiment ? On peut en douter tant il est vrai que l’on n’a jamais vu la République oser s’attaquer à un certain type de secret : celui de la franc-maçonnerie. Cette secte tant de fois condamnée par les papes paraît pourtant être l’une des plus pernicieuses au bien de la société toute entière…
Rien à cacher ?
Il est courant de voir dans des journaux, illustrés et émissions de toutes sortes des mises en scène fort avantageuses des diverses obédiences maçonniques. Telle, par exemple, celle parue le samedi 16 octobre 2021 dans le quotidien régional Presse-Océan qui relate une réunion de « l’Association fraternelle d’études sociales », un regroupement de 26 loges maçonniques. Son président nous apprend qu’« au total nous sommes environ 2000 francs-maçons en Loire-Atlantique » et la pratique, si l’on peut dire, est active puisque l’association vient d’inaugurer dans la périphérie de Nantes un nouveau temple de 5000 m2. Pas moins de cinq grand-maîtres furent présents à cet évènement [5]. Le président en profite pour nous assurer « qu’il n’y a rien de secret dans la franc-maçonnerie », que nous avons affaire là à des rites qui « partagent le même idéal d’universalisme et d’humanisme ». Circulez, il n’y a rien à voir. Trop honnête, le journaliste ne peut s’empêcher de noter tout de même : « mais difficile de leur faire dire ce qui se passe lors des réunions ».
Des articles comme celui-ci ne manquent pas, toujours on y met en exergue la philanthropie des francs-maçons, toujours on prend soin d’éloigner les soupçons de secte en présentant la franc-maçonnerie comme une respectable école de pensée. La main sur le cœur, Catherine Lyautey, grande maîtresse de la Grande Loge féminine de France, se veut rassurante, « nous ne sommes pas une société secrète mais discrète. La preuve : régulièrement nous ouvrons les portes de nos temples, nous publions nos travaux, nous nous exprimons. Le secret c’est de l’initiation, il n’est pas communicable, c’est de l’ordre de l’intime. » Les loges de son obédience travaillent, dit-elle, « sur la défense des droits des femmes, du principe de laïcité, et sur les questions d’éthique et de bioéthique. Les parlementaires sont parfois amenés à nous interroger… »[6]
N’en croyez rien !
Tel est le cri d’alarme lancé par l’Église, avant évidemment que n’arrive le funeste concile Vatican II. Loin d’être naïve, voici ce qu’elle nous dit par le pape Léon XIII[7] au sujet des loges et de leur secret : « Bien qu’à présent elles aient l’apparence de ne pas aimer à demeurer cachées, bien qu’elles tiennent des réunions en plein jour et sous les yeux de tous, bien qu’elles publient leurs journaux, toutefois, si l’on va au fond des choses, on peut voir qu’elles appartiennent à la famille des sociétés clandestines et qu’elles en gardent les allures. Il y a, en effet, chez elles, des espèces de mystères que leur constitution interdit avec le plus grand soin de divulguer, non seulement aux personnes du dehors, mais même à bon nombre de leurs adeptes. A cette catégorie, appartiennent les conseils intimes et suprêmes, les noms des chefs principaux, certaines réunions plus occultes et intérieures ainsi que les décisions prises, avec les moyens et les agents d’exécution. A cette loi du secret concourent merveilleusement : la division faite entre les associés des droits, des offices et des charges, la distinction hiérarchique savamment organisée des ordres et des degrés et la discipline sévère à laquelle tous sont soumis. La plupart du temps, ceux qui sollicitent l’initiation doivent promettre, bien plus, ils doivent faire le serment solennel de ne jamais révéler à personne, à aucun moment, d’aucune manière, les noms des associés, les notes caractéristiques et les doctrines de la Société. C’est ainsi que, sous les apparences mensongères et en faisant de la dissimulation, une règle constante de conduite, comme autrefois les manichéens, les francs-maçons n’épargnent aucun effort pour se cacher et n’avoir d’autres témoins que leurs complices. »
Le but de ce secret est de cacher ce qu’est véritablement la franc-maçonnerie. Un paravent de respectabilité vient couvrir des objectifs connus par les seuls initiés : « Leur grand intérêt étant de ne pas paraître ce qu’ils sont, ils jouent le personnage d’amis des lettres ou de philosophes réunis ensemble pour cultiver les sciences. Ils ne parlent que de leur zèle pour les progrès de la civilisation, de leur amour pour le pauvre peuple. A les en croire, leur seul but est d’améliorer le sort de la multitude et d’étendre à un plus grand nombre d’hommes les avantages de la société civile. Mais à supposer que ces intentions fussent sincères, elles seraient loin d’épuiser tous leurs desseins. En effet, ceux qui sont affiliés doivent promettre d’obéir aveuglément et sans discussion aux injonctions des chefs, de se tenir toujours prêts sur la moindre notification, sur le plus léger signe, à exécuter les ordres donnés, se vouant d’avance, en cas contraire, aux traitements les plus rigoureux et même à la mort. […] Or, vivre dans la dissimulation et vouloir être enveloppé de ténèbres ; enchaîner à soi par les liens les plus étroits et sans leur avoir préalablement fait connaître à quoi ils s’engagent, des hommes réduits ainsi à l’état d’esclaves ; employer à toutes sortes d’attentats ces instruments passifs d’une volonté étrangère ; armer pour le meurtre des mains à l’aide desquelles on s’assure l’impunité du crime, ce sont là de monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même. La raison et la vérité suffisent donc à prouver que la Société dont Nous parlons est en opposition formelle avec la justice et la moralité naturelles. »
Ce secret a une finalité ultime bien définie : « Il s’agit pour les francs-maçons, et tous leurs efforts tendent à ce but, il s’agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées et dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntées au naturalisme. »
Trop occupé à remettre en cause la loi divine du secret de confession, le gouvernement semble ignorer totalement le danger ô combien plus réel pour la société que représente le secret maçonnique. Cela s’expliquerait-il par quelques collusions en haut lieu ? Une question qui assurément dérange…
Notes de bas de page :
1. Président de la Conférence des Evêques de France.
2. Intervention sur Franceinfo le mercredi 6 octobre 2021.
3. « Selon eux, les lois divines doivent régler la vie et la conduite des particuliers, mais non celle des Etats ; il est permis dans les choses publiques de s’écarter des ordres de Dieu et de légiférer sans en tenir aucun compte ; d’où naît cette conséquence pernicieuse de la séparation de l’Église et de l’État. Mais l’absurdité de ces opinions se comprend sans peine. Il faut, la nature même le crie, il faut que la société donne aux citoyens les moyens et les facilités de passer leur vie selon l’honnêteté, c’est-à-dire selon les lois de Dieu, puisque Dieu est le principe de toute honnêteté et de toute justice ; il répugnerait donc absolument que l’État pût se désintéresser de ces mêmes lois ou même aller contre elles en quoi que ce soit. » Léon XIII, Lettre Encyclique Libertas Praestantissimum du 20 juin 1888.
4. Jeudi 7 octobre, conférence de presse d’après-Conseil des ministres.
5. Grand Orient de France, Grande Loge de France, Droit Humain, Grande loge féminine de France, Grande loge traditionnelle et symbolique Opéra
6. Quotidien Presse-Océan du samedi 16 octobre 2021.
7.Léon XIII, Lettre Encyclique Humanum Genus du 20 avril 1884.
Source : La Porte Latine du 21 octobre 2021
Via MPI
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