Encore une grosse affaire dont l'Antéchrist se tirera à l'aise comme d'habitude
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Re: Encore une grosse affaire dont l'Antéchrist se tirera à l'aise comme d'habitude
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme les six conciliaires le sont, concluez.\"Benoît-et-moi", le 18 mars 2019 a écrit:Danneels : mort d'un faiseur de PapeDeux articles pour faire le point sur la mort d'un grand ami de François, membre de la mafia de Saint-Gall, grand "saboteur" de l’Église en Belgique.
La bonne éducation voudrait que l'on ne dise pas de mal d'un mort. "Cela ne se fait pas", nous a-t-on appris.
Mais la mort ne pare pas automatiquement d'une auréole de sainteté, et cet homme, si encensé par la presse catholique progressiste, a fait tellement de mal, et a eu un tel rôle dans le sabotage du pontificat de Benoît XVI, dans la destruction de l’Église en Belgique et dans la "fabrication" de François, que son influence néfaste risque de se faire sentir encore des années après sa mort. On a alors moins de scrupules à enfreindre cette règle d'or.
Voici donc deux articles qui dressent un tableau sans complaisance du "palmarès" de l'ex-primat de Belgique, qu'Isabelle a bien voulu traduire: ceux de l'allemand Giuseppe Nardi et du canoniste américain Phil Lawler.
Mais d'abord, je laisse la parole à Isabelle :L’archevêque de Malines-Bruxelles Joseph De Kesel, absent de tous les débats publics, trop heureux d’y déléguer un de ses confrères ou son porte-parole le jésuite Tommy Scholtes, vient d’annoncer la mort de son mentor, le cardinal Godfried Danneels.
Dans la déclaration de l’archevêque, les fidèles de Belgique auront été émus d’apprendre, avant toute chose, que celui-ci allait tous les samedis « prendre l’apéritif » chez l’ancien primat. Comme si le chef d’une Église à l’agonie n’avait rien de mieux à faire qu’à se comporter en parfait quidam. À sa décharge, il faut tout de même préciser que, sitôt émérite, Danneels s’était établi en face du palais archiépiscopal de Malines. Une position stratégique, qui lui permit un sabotage redoutablement efficace de Mgr Léonard : les affidés de Danneels travaillant à la chancellerie n’avaient qu’à traverser la rue pour l’informer dans le détail des faits et gestes de son successeur direct. Quant à Joseph De Kesel, cardinal sans mérites connus, gageons qu’avec son porto, il buvait aussi les conseils de son maître. Sa discrétion à toute épreuve (souvenons-nous de son inertie dans l’affaire du professeur Mercier), bel hommage à la devise de « non polarisation » chère à Danneels, montre qu’il a su profiter des leçons reçues. Il devra maintenant compter sans la main protectrice de celui qui fut l’artisan et l’avocat de sa carrière ecclésiastique.
(Isabelle)Godfried Danneels in memoriam
La mort d’un faiseur de pape
Le maître d’œuvre du changement de paradigme n’est plus
(Bruxelles) Le cardinal Joseph De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, primat de Belgique et président de la Conférence Épiscopale Belge, avait hier « le triste devoir » d’annoncer la mort du cardinal Godfried Danneels. Membre du « Cercle secret de Saint-Gall » et du « Team Bergoglio », Danneels fut un maître d’œuvre déterminant du pontificat du pape François.
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Le cardinal Danneels fut, jusqu’en 2010, archevêque de Malines-Bruxelles et figurait au nombre des prélats progressistes contrariés par la « phase de restauration » des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, qu’ils ne digéraient pas. Il faisait partie d’un groupe, constitué au sein de l’Eglise, que lui-même, en 2015, désigna comme la « Mafia » de Saint-Gall : un cercle secret réunissant les plus hauts prélats, convoqué dans les années 90 par le cardinal jésuite Carlo Maria Martini, pour saboter le pontificat de Jean-Paul II. Objectif principal de la « Mafia » : empêcher que le cardinal Joseph Ratzinger succède au pape polonais et faire élire son propre candidat ; lequel, à l’origine, devait être Martini lui-même. Suite à son échec au conclave de 2005, celui-ci désigna son confrère jésuite Bergoglio comme candidat alternatif.
Une différence de principe dans la conception de l’Église séparait Danneels de Benoît XVI. De plus, l’archevêque de Malines-Bruxelles vécut comme un affront personnel impardonnable la nomination, en 2010, de son successeur : Benoît XVI, en effet, ne désigna pas De Kesel, le candidat souhaité par Danneels.
Bien caractéristique aussi de rapports conflictuels au sein de l’Église fut la résolution – tout à fait ciblée – du parlement belge adressant un blâme public à Benoît XVI pour une déclaration, déformée par les médias, à propos des préservatifs. Du jamais vu dans l’histoire de ce pays, jadis catholique, et sans précédent dans l’histoire parlementaire tout court. Danneels, encore primat à l’époque, garda le silence. Le seul à défendre le pape fut celui qui était alors évêque de Namur, Mgr André Léonard, dont Benoît XVI fit ensuite le successeur de Danneels. La clique Danneels s’employa à contrecarrer et à isoler Mgr Léonard dès son entrée en charge. Avec l’élection du pape François, celui-ci se vit en plus privé du soutien de Rome. Le pape François lui refusa la dignité cardinalice qu’il accorda par contre au nonce de l’époque, un proche de Danneels. Ainsi était-il bien clair que Léonard était indésirable et seul contre tous.
Un fait précis permet de jeter un regard derrière les coulisses : durant les cinq courtes années de son mandat, Mgr Léonard fut plusieurs fois la cible d’attaques des brigades politiques des Femen. Ni son prédécesseur Danneels, ni son successeur De Kesel ne furent jamais inquiétés par les Femen [ni par d’autres adversaires de l’Église catholique, ndt].
Danneels faisait aussi partie du « Team Bergoglio », un « comité exécutif » à quatre têtes, issu du Cercle secret de Saint-Gall, qui devait préparer l’élection d’un successeur de Benoît XVI conforme au souhait de la « Mafia ». La « bande des quatre » (les cardinaux Kasper, Lehmann, Murphy O’Connor et Danneels), avec son candidat le cardinal Bergoglio, réussit en 2013 ce qui avait échoué en 2005.
Avec la mort de Danneels, il ne reste plus en vie qu’un seul des membres de la « bande des quatre », nom par lequel Austen Ivereigh, l’ancien porte-parole du cardinal Murphy O’ Connor désignait le « Team Bergoglio », par allusion aux auteurs de la révolution culturelle communiste dans la République Poulaire de Chine.
Le cardinal Cormac Murphy O’Connor, ancien archevêque de Westminster, est mort le 1er septembre 2017 ; le cardinal Lehmann, ancien évêque de Mayence, le 11 mars 2010 ; et maintenant, le cardinal Godfried Danneeels, le 14 mars 2019.
L’unique membre encore vivant du « Team Bergoglio » est le cardinal Walter Kasper, qui vient de fêter ses 86 ans. Au conclave de 2013, deux membres seulement du « Team Bergoglio » auraient dû, en raison de leur âge, avoir le droit de vote : les cardinaux Danneels et Lehmann. Murphy O’Connor, qui avait atteint les 80 ans le 1er septembre 2012, était exclu du collège électoral et le cardinal Kasper avait eu 80 ans, huit jours avant l’élection du pape François. Une exception, prévue par le règlement pour la période de vacance du siège pétrinien, lui permit tout de même de prendre part au vote. Ce fait mérite d’être mentionné parce que Kasper est devenu le théologien le plus influent du pontificat actuel. Une situation qui se prolonge, puisqu’il est le dernier survivant du groupe.
Il faut noter en plus la présence allemande majoritaire dans le Team avec les cardinaux Lehmann et Kasper. Et cela ne fait que se confirmer : c’est d’Allemagne que viennent les pressions les plus fortes et la plupart des revendications et propositions pour une transformation de l’Église dans un sens progressiste. C’est du monde germanophone que proviennent les fondements théoriques du changement de paradigme que le pape François impose à l’Eglise. Et c’est dans ce monde qu’il est accompli de la manière la plus radicale, voire même anticipé. La ville épiscopale suisse de Saint-Gall, lieu de rencontre de la « Mafia ecclésiastique » se trouve dans l’espace germanophone. C’est en Allemagne que fut envoyé le jésuite Bergoglio sous le prétexte d’y écrire une thèse qui ne vit jamais le jour. A la faculté jésuite de Francfort, aujourd’hui encore, de jeunes jésuites de tous pays viennent apprendre l’allemand pour faire leurs études de philosophie dans la langue des « penseurs ». Ce n’est pas sans raison que la rupture progressiste du Concile Vatican II a été résumée par le dicton : « Le Rhin se jette dans le Tibre ».
On ne compte plus les indices qui montrent que l’espace germanophone forme depuis les années 60 un puissant bélier dans l’Église universelle. Il y a 500 ans, partit de là le schisme provoqué par la soi-disant Réforme, qui coupa en deux l’espace germanophone, affaiblit jusqu’à la rendre insignifiante l’antique idée impériale et, en dernière instance, favorisa la diffusion de l’Aufklärung et des idéologies antichrétiennes. Tout aussi nombreuses sont les indications que le pontificat argentin est bel et bien « allemand » quant à son contenu.
Mais c’est aussi du monde germanique que sont issues les résistances les plus claires et les plus intellectuellement solides à la fronde progressiste, comme l’ont montré le pontificat de Benoît XVI et l’influence du cardinal Ratzinger sur le pontificat de Jean-Paul II, mais aussi la résistance de cardinaux comme Brandmüller, Meissner et Müller, en plus de l’évêque Athanasius Schneider. À ces noms s’ajoutent ceux de penseurs comme Robert Spaemann, décédé récemment, et Josef Seifert, qui dans une analyse perspicace a dénoncé le « Document pour la fraternité humaine » d’Abu Dhabi, signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar. Le philosophe Seifert a qualifié d’« hérésie des hérésies » le passage le plus controversé du texte, où il voit le relativisme poussé à l’extrême, dans la mesure où Dieu lui-même y est dégradé au rang de relativiste.
Le mandat de Danneels comme archevêque de Malines-Bruxelles fut assombri par des scandales d’abus sexuels. À Danneels lui-même, on a d’ailleurs attribué certaines tendances au sujet desquelles on ne veut (ou on n’ose plus) parler aujourd’hui dans l’Église, par crainte de déplaire à un lobby homosexuel influent et bien organisé.
Danneels avait protégé l’évêque de Bruges, un homme qui partageait ses idées et qui avait abusé sexuellement de son propre neveu. Jamais, ni pour cela ni pour d’autres complicités dans le scandale d’abus dans son propre archidiocèse, Danneels n’eut à rendre des comptes. Au cours des enquêtes, la police alla jusqu’à fracturer les tombes des archevêques dans la cathédrale métropolitaine. Une violation de sépulture sans exemple.
Malgré cela, en 2013, Danneels put exercer une influence déterminante sur le choix du nouveau pape et sur l’orientation de l’Église universelle. À la première occasion, le pape François envoya Mgr Léonard à la retraite ; il fit du favori de Danneels, Mgr De Kesel, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles et se hâta d’élever celui-ci au cardinalat. Une nouvelle humiliation pour Mgr Léonard. De fait, en octobre 2015, ce ne fut pas ce dernier, pourtant primat de Belgique, qui fut appelé à participer au synode sur la famille ; c’est Danneels dont le pape François fit son invité spécial au synode.
Le cardinal Godfried Danneels acquit à partir de ses 80 ans, alors qu’il était déjà émérite depuis trois ans, la plus grande influence qu’il ait eue dans sa vie. Le vent avait bel et bien tourné : cela se révéla déjà discrètement, le soir après le conclave, quand Danneels apparut à la loggia centrale de Saint-Pierre, où le pape François fraîchement élu se présentait à la foule. Depuis, le prélat flamand avait un accès direct à François au Vatican. On cherchera en vain du positif dans l’influence qu’il a exercée.
Requiescat in pace.* * * * * * *
Le pape François ne montre pas de regret à propos d’une nomination choquante
Le pape François aurait-il envoyé un message subtil à ses détracteurs cette semaine ? Ou suis-je devenu un peu paranoïaque quand il s’agit de déclarations pontificales ? À vous de décider.
Dans un message de condoléances après la mort du cardinal Godfried Danneels, le pape François a résumé la carrière ecclésiastique du prélat belge en deux phrases. Soyez particulièrement attentifs à la deuxième phrase :Ce pasteur zélé a servi l'Église avec dévouement, non seulement dans son diocèse, mais aussi au niveau national en tant que président de la Conférence des évêques de Belgique, tout en étant membre de divers dicastères romains. Attentif aux défis de l’Église contemporaine, le cardinal Danneels a également joué un rôle actif dans plusieurs synodes des évêques, notamment ceux de 2014 et 2015 sur la famille.
Le cardinal Danneels a été archevêque de Malines-Bruxelles pendant plus de 30 ans.
Durant tout ce temps, n’a-t-il rien fait de plus mémorable que de présider la conférence des évêques de son pays et de participer à des synodes ? Et pourquoi le pape mentionne-t-il spécialement les synodes très controversés de 2014 et 2015 ? Si vraiment le cardinal Danneels a fait une déclaration notable au cours de ces sessions, cela a dû m’échapper.
Le service de presse « Vatican News », dans son compte rendu sur la mort du cardinal, a souligné sa participation aux synodes, en inventoriant méthodiquement les onze (!) assemblées synodales auxquelles il a assisté. Mais « Vatican News », lui aussi, a insisté particulièrement sur les deux synodes de 2014 et 2015 dédiés au thème de la famille, en leur consacrant un paragraphe séparé et en spécifiant que, dans ces deux derniers cas, il n’était pas là comme évêque délégué par ses confrères, mais en tant qu’« invité du pape François lui-même ».
Voilà qui est – ou devrait être – le point essentiel. Le pape a choisi le cardinal Danneels pour participer au synode sur la famille, alors qu’on savait par un enregistrement vocal [publié dans la presse, ndt] que le cardinal avait recommandé à une personne ayant été sexuellement abusée par un autre évêque [Mgr Vangheluwe, évêque de Bruges, ndt] de garder le silence sur le crime commis. Il était choquant (et il est toujours choquant aujourd’hui) que pour débattre des problèmes liés à la famille le pape ait sorti de sa retraite un prélat exposé au déshonneur public. Tout en exigeant haut et fort que les évêques soient tenus responsables de l’étouffement des affaires d’abus, le pape a tenu à honorer personnellement un cardinal reconnu par tous comme l’un de ses principaux partisans et membre de la « mafia de Saint-Gall » qui avait soutenu son élection.
Et aujourd’hui, à la mort du cardinal Danneels, le pape François a choisi d'attirer l’attention sur cette nomination choquante. Et « Vatican News », qui vraisemblablement cherche à rencontrer les souhaits du pape, a fait de même. Une fois de plus, notez que ni le message du pape, ni le texte de « Vatican News » n’indiquent que le cardinal Danneels ait apporté une contribution significative aux discussions des synodes ; ils ont seulement mentionné qu’il était là, à l’invitation du pape.
En lisant d’abord le message du pape, puis le texte du « Vatican News », j’ai eu l'impression qu’ils avaient été conçus comme un défi implicite aux détracteurs du pape, pour affirmer avec arrogance que le pape n’avait aucun regret, aucun scrupule à récompenser un vieil allié.
Peut-être que ce message a été envoyé sans arrière-pensée. Toutefois, même dans le cas d’une lecture plus innocente, les déclarations de Rome montrent que les cris de protestation qui se sont élevés contre la nomination de Danneels n’ont laissé aucune impression durable sur le pape et son équipe de relations publiques.
En d’autres termes, les messages de Rome pourraient être interprétés de l’une des deux manières suivantes:
« Nous savons que vous avez été scandalisés par la nomination et nous n’en avons rien à faire »
ou
« Vous avez été scandalisés et nous ne l’avons même pas remarqué ».
Je ne sais pas laquelle de ces interprétations est la pire.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/danneels-mort-dun-faiseur-de-pape.html
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Le CHAPELET QUOTIDIEN récité avec vous : https://catholique.forumactif.com/t1-le-chapelet-quotidien-recite-avec-vous-gilbert-chevalier#1
Re: Encore une grosse affaire dont l'Antéchrist se tirera à l'aise comme d'habitude
Marco Tosatti, dans la Nuova Bussola Quotidiana, le 18 mars 2019 a écrit:Ces 'crocodiles' hagiographiques pour le Cardinal Danneels
Bref tour d'horizondes étapes - peu édifiantes - qui ont jalonné la carrière du prélatLe cardinal Danneels à la Loge des bénédictions avec le Pape, le 13 mars 2013La mort de l'archevêque belge Godfried Danneels a été saluée par la presse catholique progressiste avec des articles très élogieux. Pas de quoi étonner, vu les positions modernistes de Danneels. On oublie cependant la situation désastreuse dans laquelle il a quitté l’Église en Belgique, son implication dans une affaire de camouflage d'abus et son appartenance à la "Mafia de Saint-Gall".
Nihil de mortuis nisi bonum («des morts, il ne faut rien dire d'autre que le bien»), est une maxime très juste, et à juste titre elle peut aussi s'appliquer à la disparition du cardinal belge Godfried Danneels (4 juin 1933 - 14 mars 2019). Pourtant, en lisant les commentaires et les "crocodiles" de la presse catholique progressiste, on a l'impression que le processus de canonisation est sur le point de commencer. Alors qu'au contraire, le profil de ce cardinal peut paraître beaucoup plus tourmenté que ce que la faction avant-gardiste catholique voudrait nous faire croire.
Il est vrai que les laudatores ont trouvé un assist valide dans le télégramme du Souverain Pontife, qui énonce :« Ayant appris avec émotion la mort du Cardinal Godfried Danneels, Archevêque émérite de Malines-Bruxelles, je présente à mon tour mes plus vives condoléances, à vous [sans doute de Kesel] et à sa famille, aux Évêques de Belgique, au clergé, aux personnes consacrées et aux fidèles touchés par cette perte. Ce Pasteur zélé a servi avec dévouement l'Église non seulement dans son diocèse, mais aussi au niveau national en tant que président de la Conférence épiscopale de Belgique, tout en étant membre de plusieurs dicastères romains. Attentif aux défis de l'Église contemporaine, le cardinal Danneels a aussi participé activement à plusieurs Synodes des évêques, dont ceux de 2014 et 2015 sur la famille. Il vient d'être appelé à Dieu en ce temps de purification et de chemin vers la résurrection du Seigneur. Je demande au Christ, vainqueur du mal et de la mort, de l'accueillir dans sa paix et sa joie. En signe de réconfort, j'adresse une bénédiction apostolique spéciale à vous, aux proches du Cardinal décédé, aux pasteurs, aux fidèles et à tous ceux qui participeront à la célébration des funérailles ».
Comme cela s'est déjà produit avec la lettre pontificale accompagnant l'acceptation de la démission du cardinal Donald Wuerl comme archevêque de Washington (par ailleurs toujours là, ad libitum...), ce message du Pape à la mémoire de son fidèle king maker a semblé lui aussi également extrêmement élogieux. En particulier parce que, comme l'ont souligné certains observateurs, au cours du long "règne" de Danneels à la Conférence épiscopale de Belgique (de 1979 à 2010), le pourcentage de catholiques dans le pays est passé de 72% (1981) à 50% (2009); la présence à la Messe de 69% (1979) à 5,4% (2009). Bref, même si l'on considère les difficultés liées à la sécularisation croissante, il est difficile de ne pas interpréter cette période comme un désastre substantiel.
Et il y a des épisodes - sur lesquels évidemment la presse progressiste glisse, ou dont elle essaie de donner une interprétation absolutionniste - qui posent des questions objectives. Parmi ceux-ci figure le problème de la loi sur l'avortement en Belgique. Le 6 avril 2015, deux politiciens belges ont dit à VTM, une chaîne de télévision flamande, que Danneels avait tenté en vain de convaincre le roi Baudouin de signer la loi belge sur l'avortement en 1990. Les deux hommes politiques sont Philippe Moreau (Parti socialiste) et Mark Eyskens du Cvp (Parti populaire chrétien). Danneels, répondant à la chaîne de télévision, n'a pas voulu commenter les déclarations des politiciens. En 1990, les 14 membres du gouvernement belge, une coalition dirigée par le CDV (nd: Christen-Democratisch en Vlaams, Chrétiens-démocrates et flamands, CD&V), ont donné le feu vert à une loi sur l'avortement jugée très permissive. Le roi Baudouin refusa de le signer, se trouvant temporairement (deux jours) et arbitrairement déclaré empêché de régner par le Parlement qui remplaça le souverain en signant la loi. Si la déclaration des deux politiciens - jamais démentie - était vraie, on aurait la situation paradoxale d'un cardinal exhortant un laïc, le roi, qui défend au contraire ses principes catholiques. Le roi aurait dit: «Je ne signerais pas même si le Pape me le demandait».
Et puis il y a l'affaire de l'enregistrement - transmis aux journaux - d'une victime d'abus de la part d'un évêque. L'abusé était le neveu du prélat, et il était allé parler avec Danneels, qui l'aurait exhorté à ne pas donner de publicité aux faits, puisque de toute façon un an plus tard l'évêque coupable allait atteindre la fin de son mandat... L'enregistrement, diffusé par la presse, a provoqué une indignation nationale et une partie de l'opinion publique a demandé que le cardinal ne participe pas au conclave.
Danneels est celui qui a forgé le terme "Mafia de Saint-Gall" pour désigner le groupe d'évêques et de cardinaux qui se réunissaient dans la ville suisse pour organiser à l'avance la succession à Jean-Paul II; et déjà en 2005, le candidat était Jorge Mario Bergoglio. La suspension "géographique" des rencontres de Saint-Gall n'a pas signifié la fin des opérations, qui se sont poursuivies sous le pontificat de Benoît XVI et qui ont atteint leur but en mars il y a six ans. On ne peut oublier le livre de Catherine Pepinster, directrice du journal anglais The Tablet, catho-progressiste, intitulé "The Keys and the Kingdom" (2017). Il y est dit que le cardinal Cormac Murphy-O'Connor (1932-2017), ancien archevêque de Westminster et membre de la "Mafia de Saint-Gall", a organisé à Rome, dans les locaux de l'ambassade britannique, au moins une rencontre pour convaincre les cardinaux du Commonwealth de voter pour l'archevêque de Buenos Aires. Volontairement exclus de cette invitation, toutefois, le cardinal Marc Ouellet, canadien, préfet de la Congrégation pour les évêques, et le cardinal George Pell, australien. On craignait probablement qu'ils déconseillent son action de lobbying. Murphy O'Connor n'était plus autorisé à voter au conclave, pour raison d'âge ; mais il était à Rome pour participer aux congrégations, c'est-à-dire aux réunions des cardinaux qui précèdent le conclave et qui sont également ouvertes à ceux qui ont plus de 80 ans.
En 2014, avant même le livre de Pepinster, Austen Ivereigh, ancien porte-parole de O'Connor et admirateur du pape François, dans son livre The Great Reformer, avait écrit que les cardinaux qui déjà en 2005 avaient fait pression pour l'élection de Bergoglio «avaient appris la leçon de 2005 et étaient cette fois bien organisés. Tout d'abord, ils s'assurèrent du consentement de Bergoglio. Quand ils lui demandèrent s'il était disponible, il répondit qu'il croyait qu'en ces temps de crise pour l'Église, aucun cardinal, s'il était invité, ne pourrait refuser. Murphy O'Connor l'avertit de prendre garde que cette fois c'était son tour, et l'autre répondit en italien: "Capisco" - je comprends».
Ce qu'Ivereigh a écrit pose un problème: cela va à l'encontre des règles du conclave, établies par Universi Dominici Gregis :« Que les Cardinaux électeurs s'abstiennent de toute espèce de pactes, d'accords, de promesses ou d'autres engagements de quelque ordre que ce soit, qui pourraient les contraindre à donner ou à refuser leur vote à un ou à plusieurs candidats. Si ces choses se produisaient de fait, même sous serment, je décrète qu'un tel engagement est nul et non avenu, et que personne n'est obligé de le tenir ; et dès à présent, je frappe d'excommunication latæ sententiæ les transgresseurs de cette interdiction. Cependant, je n'entends pas interdire les échanges d'idées en vue de l'élection, durant la vacance du Siège ». (§81).
Danneels était avec le Pape le 13 mars à la Loge de Saint Pierre. Et il a ensuite été invité par le Souverain Pontife - autre élément qui a suscité une certaine surprise - aux synodes sur la famille en 2014 et 2015. Il y a quelque temps, certains parlaient, au Vatican et ailleurs, de la réalité d'un "gouvernement fantôme" dans lequel le super homme de confiance du Pontife, Beniamino Stella, Préfet pour le clergé et ancien diplomate, jouerait un rôle de "hub". Le "conseil" secret aurait inclus des cardinaux qui étaient de vieux amis du Pape, comme Danneels et O'Connor, l'allemand Kasper et les Américains Mahony et McCarrick. Danneels aurait travaillé pendant des années pour préparer l'élection du Pape François, qui s'est produite en 2013. Le groupe de Saint-Gall voulait une réforme drastique de l’Église, beaucoup plus "moderne" et actuelle, avec Jorge Bergoglio, le Pape François à la barre. Comme c'est arrivé ensuite. C'est ce qui explique le ton exagérément hagiographique des articles de commémoration.
Sources : http://www.lanuovabq.it/it/quei-coccodrilli-agiografici-per-il-cardinale-danneels
& Traduction "Benoît-et-moi" : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/danneels-mort-dun-faiseur-de-pape-suite.html
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Le CHAPELET QUOTIDIEN récité avec vous : https://catholique.forumactif.com/t1-le-chapelet-quotidien-recite-avec-vous-gilbert-chevalier#1
Re: Encore une grosse affaire dont l'Antéchrist se tirera à l'aise comme d'habitude
\"Benoît-et-moi", le 23 mars 2019 a écrit:Le cardinal Parolin succédera-t-il à François ?
Ce ne serait pas exactement une bonne nouvelle. L'ambitieux prélat - aussi rusé que François, mais sans doute plus intelligent - peaufine d'ores et déjà sa stature de "papabile". Article sur.
A lire en gardant présent à l'esprit le fait que l'exercice consistant à anticiper l'issue d'un prochain conclave alors que personne ne sait encore quand il aura lieu (et d'ici là, il peut y avoir de gros changements) est assez vain, et rarement porteur de prévisions fiables, comme l'ont abondamment prouvé au moins les deux précédents conclaves.
Il en ressort un portrait plutôt inquiétant du bras droit du Pape.* * * * *Cardinal Parolin : Le prochain pape ?
L'année dernière, l'archevêque Viganò a accusé le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État "cueilli à la main" (soigneusement sélectionné) par le pape François, de "complicité dans la couverture des méfaits" de l'ex-cardinal McCarrick. Malgré cette grave accusation, Antonio Socci affirme que des réunions de cardinaux ont eu lieu au sujet d'un possible conclave, avec Parolin en tête.Gran movimento in Vaticano. Riunioni di cardinali per possibile Conclave. Favorito il card. Parolin o,in subordine, il card. Tagle. Così dalla padella bergogliana finiremmo nella brace. Tutti e due sarebbero un disastro. Occorre un papa in continuità con Ben. XVI e Giov. Paolo II pic.twitter.com/ym0nIfT2FE
— Antonio Socci (@AntonioSocci1) 12 mars 2019
Il y a un an, Parolin a également été cité comme le successeur probable du pape François dans des articles traitant d'un "complot contre le pape". Comme ll'a dit Damian Thompson:Antonio Socci, éminent vaticaniste conservateur, affirme que les cardinaux auparavant fidèles à François sont tellement préoccupés par un schisme qu'ils envisagent de lui demander de se retirer. Il prédit que la rébellion sera menée par une douzaine de cardinaux modérés qui travaillent à la curie.
Leur candidat favori est le cardinal Pietro Parolin...
Pourquoi Parolin? Selon Marco Tosatti, Parolin est un diplomate progressiste lié à une faction de la Curie qui fut dirigée par le cardinal Achille Silvestrini de la mafia de Saint-Gall. D'autres vaticanistes définissent Parolin comme un franc "réformateur", un "pasteur ouvert au dialogue", dans la ligne du "vent de changement" du Pape François.
Bref, Parolin est un révolutionnaire sans la verbosité insensée de François. Selon Tosatti, pour rester papabile, il a "pris ses distances de certains des aspects les plus discutables du règne du pape François". Sandro Magister a comparé Parolin à un pompier, contrôlant soigneusement les flammes de ce pontificat avec ses prouesses diplomatiques.
Parolin aurait été expédié au Venezuela [ndt: en aoôut 2009, Benoît XVI l'a nommé nonce apostolique dans ce pays] en raison d'un différend avec le cardinal Bertone, secrétaire d'État du pape Benoît XVI. François, qui avait parlé en bien de Parolin avant de devenir pape, remplaça très vite Bertone par Parolin - qui commença à mettre fidèlement en pratique la volonté de François.
Le pape, à son tour, n'a pas tari d'éloges sur Parolin, comme Thompson l'a rapporté l'année dernière :Parolin est exceptionnellement puissant parce que le Pape le choie. Le pouvoir s'est trouvé drainé d'autres dicastères du Vatican vers la Secrétairerie d'État. C'est Parolin qui pousse l'Église vers un accommodement avec Pékin qui, selon les détracteurs, trahirait les fidèles catholiques chinois; c'est aussi Parolin qui s'est opposé à la direction de l'Ordre de Malte, qui avait licencié un de ses amis proches.Et c'est Parolin qui s'est efforcé de contrecarrer les réformes financières du cardinal Pell en suspendant un audit externe du Vatican. "Ils ont peur que l'audit révèle des informations qu'ils ne veulent pas voir révélées... Ce qu'ils veulent, c'est se débarrasser du Cardinal Pell" a affirmé une source . Quelques semaines à peine après avoir prédit un "moment de vérité" sur les réformes, Pell a été interpellé pour des accusations d'abus sexuel qui, selon les critiques, restent invraisemblables, malgré sa récente condamnation.
Entre-temps, le Cardinal Zen est devenu le nouveau grand adversaire de Parolin, appelant à la démission de Parolin pour son "incroyable trahison" dans l'accord avec la Chine communiste. Zen dit que Parolin s'est "débarrassé" de lui et définit Parolin comme "arrogant et despotique, plus intéressé par le succès diplomatique (mondain) que par le triomphe de la foi".
Certes, Parolin a semblé témoigner une amitié alarmantes aux marxistes culturels et à d'autres élites mondaines. En 2018, il a été le premier fonctionnaire du Vatican à assister à la réunion de Bilderberg - un sommet secret avec un "présumé agenda mondialiste" de "frontières ouvertes et de gouvernement mondial unique". Parolin s'est également joint au pape François pour promouvoir le programme menaçant de l'ONU pour 2030. Alors que Parolin a dûment déclaré que l'ordre du jour doit respecter la vie à "toutes ses étapes", les dirigeants pro-vie avertissent que la collaboration du Vatican avec l'ONU étendra, dans la pratique, l'avortement et la contraception - les deux étant introduits clandestinement dans l'agenda à travers un langage codé sur "la santé reproductive".
En fait, les remarques de Parolin sur la contraception, semblent délibérément subversives. L'an dernier, Parolin a participé à la présentation du livre de Mgr Gilfredo Marengo, The Birth of an Encyclical, un ouvrage qui tente de relire Humanae Vitae à la lumière d'Amoris Laetitia. Selon Marengo, le Pape Paul VI était un prophète du "changement de paradigme" moral d'Amoris Laetitia: il s'intéressait surtout aux couples "accompagnateurs", qui sont simplement "invités" à observer "progressivement" l'enseignement ecclésial sur la sexualité.
Faisant écho à l'approche "pastorale" de Marengo sur Humanae Vitae, Parolin a dit que Paul VI rejeta un projet qui se limitait "à une réaffirmation rigoureuse de la doctrine" exigeant un assentiment "sans réserve". Mettant l'accent sur la "miséricorde", Parolin a dit que les principes moraux de Humanae Vitae "ne peuvent être imposés de manière abstraite" mais doivent être harmonisés avec la sagesse "pastorale".
C'est notoirement Parolin qui a été le premier à annoncer qu'Amoris Laetitia inaugure un audacieux "nouveau paradigme". Ce "changement de paradigme" osé est actuellement exécuté par les "évêques de François" identifiés par Parolin et les autres faiseurs de rois de la Congrégation pour les Évêques. Selon Viganò, Parolin a émis l'"ordre péremptoire" de réserver le siège de San Diego à Robert McElroy, croisé de pointe pour les causes "LGBT" et l'adultère sanctionné par la conscience sous Amoris Laetitia.
En 2017, Parolin cimente un peu plus ses lettres de créance révolutionnaires avec un discours sur le thème "Le Concile: Une prophétie qui continue avec le Pape François". Affirmant à plusieurs reprises que Vatican II a initié un processus "irréversible", Parolin a cité un théologien qui claironnait: "Absolument rien ne sera plus comme avant!" Parolin a ensuite fait l'éloge des nouvelles "semences" de la "synodalité" - un terme qui, sous le pape François, est devenu synonyme de révolution permanente.
Ainsi, Parolin est censé faire avancer ce changement de cap "irréversible" - "corrigeant les écarts [de François] sans trahir son esprit", comme le dit Magister. Alors qu'il se dit que Parolin a récemment perdu la faveur de François, Magister pense qu'il est le seul candidat au poste de pape qui a une réelle chance d'être élu. Le Cardinal Sarah est trop traditionnel ; le Cardinal Tagle rappelle trop François. Parolin - toujours accusé de couvrir McCarrick - est le révolutionnaire lisse, le maître collaborateur aux pouvoirs mondains.
"Je ne pense pas qu'il ait la foi. Ce n'est qu'un bon diplomate dans un sens très profane et mondain ", dit Zen à propos de Parolin.
C'est une mise en accusation spirituelle alarmante de l'homme qui pourrait bien être le prochain pape.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/le-cardinal-parolin-succedera-t-il-a-franois.html
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Le CHAPELET QUOTIDIEN récité avec vous : https://catholique.forumactif.com/t1-le-chapelet-quotidien-recite-avec-vous-gilbert-chevalier#1
Le fil rouge par l'abbé Pierre à l'Antéchrist
\"Benoît-et-moi", le 9 avril 2019 a écrit:
Ce "fil rouge" qui, passant par l'Abbé Pierre, figure trouble mais intouchable icône du catholicisme de gauche à la française, jusqu'à un "mauvais prêtre" italien, et au président actuel de la CEI, court du terroriste d'extrême-gauche au pape. Article de Roberto de Mattei.
Certains diront sans doute que le "fil rouge" est un peu tiré par les cheveux. Mais à y regarder de près, les soutiens de Battisti et ceux de François se recoupent trop largement pour que ce soit un simple hasard.
>>> Voir aussi :
¤ beatriceweb.eu (sur la mort de l'Abbé Pierre)
¤ benoit-et-moi.fr/2014-I (le pape baise la main du "mauvais prêtre" don De Paolis)
* * * * *Le terroriste rouge Cesare Battisti et ses protecteurs
Roberto de Mattei
www.corrispondenzaromana.it
27 mars 2019
Ma traduction
* * *Interrogé à la prison d'Oristano par le parquet de Milan, le terroriste rouge Cesare Battisti, a «admis toutes les charges, autrement dit les quatre meurtres [dans lesquels sa responsabilité est impliquée]...». C'est ce qu'a dit le procureur de Milan Francesco Greco lors d'une conférence de presse.
Quatre de ces délits ont été commis matériellement par Battisti: celui du maréchal de la police pénitentiaire Antonio Santoro, tué à Udine le 6 juin 1978 pour «persécution de prisonniers politiques»; celui du bijoutier Pierluigi Torregiani et du commerçant Lino Sabbadin, qui militaient au sein du Mouvement social italien, tous deux tués le 16 février 1979, le premier à Milan et le second à Mestre, «car eux, ils étaient armés contre les bandits, donc des miliciens du côté de l'État, et devraient être punis»
Enfin, celle de l'agent de la DIGOS (Divisione Investigazioni Generali e Operazioni Speciali), Andrea Campagna, sur lequel Battisti a tiré à Milan le 19 avril 1978.
Le représentant des Prolétaires armés pour le communisme (PAC) a également admis trois blessures. Giorgio Rossanigo, médecin à la prison de Novara qui était «trop sévère à l'égard des prisonniers politiques», Diego Fava, médecin d'Alfa Romeo qui «délivrait avec parcimonie des certificats aux travailleurs politisés», et Antonio Nigro, gardien à la prison de Verona, sont aujourd'hui infirmes.
Au Parquet, qui lui demande qui l'a aidé à fuire, Battisti répond qu'à l'étranger, c'étaient «des partis, des intellectuels et le monde de l'édition» qui lui ont donné «un soutien idéologique et logistique. Ils l'ont fait pour des raisons idéologiques et de solidarité. Je ne sais pas si ces gens se sont jamais demandés si j'étais responsable de ce pour quoi j'étais condamné». «Pour beaucoup, le problème ne se posait pas», mais «j'ai aussi été soutenu parce que je me déclarais innocent, parce que dans beaucoup de pays une sentence par contumace n'est pas concevable et parce que je donnais l'idée d'un combattant de la liberté».
Quand le Ministère Public lui demande s'il a autre chose à dire, Bapttisti répond: «Je m'excuse [!!] auprès des familles des gens que j'ai tués ou blessés. La lutte armée a été désastreuse et a détruit la révolution sociale et culturelle positive commencée en 1968. Pour moi et pour les autres c'était une guerre juste, aujourd'hui je me sens mal à l'aise quand je reconstruis des moments qui ne peuvent que provoquer ma propre révision. Parler aujourd'hui de lutte armée est pour moi quelque chose qui n'a pas de sens» (Corriere della Sera, 25 mars 2019).
Cette "auto-absolution" n'a rien à voir avec le repentir. Celui-ci présuppose en effet un jugement sur ses propres actes à la lumière du bien et du mal, et le sentiment de douleur et de contrition qui s'ensuit, tandis que le critère de jugement de Battisti reste le critère gramscien de la philosophie de la praxis: ses actes sont mauvais, parce que la lutte armée a été incapable de réaliser la révolution communiste en Italie.
Mais le plus grave qui ressort de l'entretien, c'est l'admission de l'existence d'un réseau de couverture idéologique, composé d'hommes qui occupent encore aujourd'hui des postes clés et qui ne seront jamais condamnés publiquement.
Parmi les personnages qui ont affirmé l'innocence de Cesare Battisti figurent Gabriel Garcia Marquez et Bernard Henry Levy et de nombreux intellectuels de différents pays, qui excluaient a priori que Battisti puisse être un meurtrier et accusaient l'État italien de violence et de répression. Leurs opinions étaient diffusées par les médias qui, contraints d'admettre les preuves, ont cependant évité de mettre en accusation les 1500 signataires de la demande de libération de Battisti, après son arrestation en France en 2004.
La plupart des terroristes, condamnés ou faisant l'objet d'une enquête par la justice italienne au cours des "années de plomb", ont trouvé un accueil de l'autre côté des Alpes, grâce à la "doctrine Mitterand" (1982), par laquelle le président français d'alors leur accordait le statut de réfugié politique. Cette reconnaissance les soustrayait aux enquêtes et bloquaient toute demande d'extradition.
La seule condition était que les gens concernés ne soient pas recherchés pour des actes dirigés contre l'État français et qu'ils aient renoncé (du moins en paroles) à toute forme de violence politique. L'inspirateur de la "doctrine Mitterrand" est un célèbre prêtre français, Henri Antoine Grouès, dit l'Abbé Pierre (1912-2007), militant politique proche de l'extrême-gauche, fondateur en 1949 des Compagnons d'Emmaüs, organisation fondée sur le mythe de l'accueil des exclus. Parmi eux se trouvaient les terroristes rouges, dont l'abbé Pierre était le protecteur (cf. Silvano De Prospo et Rosario Priore, Chi manovrava le Brigate Rosse).
L'Abbé Pierre a souvent critiqué Jean Paul II et Benoît XVI, s'exprimant en faveur de la possibilité d'ordonner prêtres des femmes et des hommes mariés et soutenant le droit des homosexuels à avoir des relations stables et à élever des enfants. Avant de mourir, il a avoué avoir eu des relations sexuelles avec des femmes, même si elles n'étaient pas stables.
Dans le livre autobiographique, Mon Dieu... pourquoi?, parlant de la force du désir", il affirme : «Il m'est arrivé d'y céder d'une manière passagère. Mais je n'ai jamais eu de liaison régulière, parce que je n'ai pas laissé le désir sexuel prendre racine» (La Repubblica, 27 octobre 2005).
En Italie, l'abbé Pierre s'est arrêté plusieurs fois dans la province d'Arezzo, où prospéraient quatre communautés d'Emmaüs, et il rencontrait souvent les évêques du diocèse, qui le protégeaient, parmi lesquels le cardinal Gualtiero Bassetti, évêque d'Arezzo de 1998 à 2009 et actuellement président de la Conférence épiscopale italienne.
Dans un récent entretien, le Cardinal Bassetti a pris ses distances du Congrès de Vérone sur la famille, affirmant que l'unique famille humaine est celle composée des migrants qui «sont les derniers, les petits et les pauvres de ce monde et comme Paul VI le disait, les pauvres appartiennent à l'Église par "droit évangélique". Avec la même fermeté, je voudrais réitérer un concept qui dérange peut-être les bien-pensants: pour un catholique, il est absolument immoral de voir dans le migrant un ennemi à combattre ou à haïr».
L'abbé Pierre mourut le 22 janvier 2007, à l'âge de 93 ans. «Merci l'abbé Pierre de nous avoir donné un tel exemple», a déclaré dans son homélie funèbre à Notre-Dame le Cardinal Philippe Barbarin, condamné le 19 février 2019, au premier degré, à six mois de prison avec sursis pour avoir couvert l'agression sexuelle d'un prêtre français. «Vous disparaissez - dit-il alors - et nous, comme les compagnons d'Emmaüs, nous repartons d'un bon pas, aujourd'hui, pour témoigner de cet amour et servir les autres, jusqu'à notre dernier souffle».
«Merci à l'abbé Pierre de nous avoir donné un tel exemple», commente le journal des évêques italiens, annonçant le «départ» de l'abbé Pierre «pour les Grandes Vacances», ainsi qu'il nommait la mort (Avvenire, 21 janvier 2017).
En Italie, le message de l'abbé Pierre a été recueilli par don Michele De Paolis, prêtre salésien qui, parmi ses nombreuses déclarations, a également déclaré: «Aujourd'hui, l'attitude de l'Église envers les homosexuels est sévère, inhumaine et crée beaucoup de souffrance, en affirmant que l'homosexualité est un péché. (...) Certains ecclésiastiques disent : "C'est bien d'être homosexuel, mais ils ne doivent pas avoir de relations, ils ne peuvent pas s'aimer! C'est la plus grande hypocrisie". C'est comme dire à une plante qui pousse: "Tu ne dois pas fleurir, tu ne dois pas porter de fruit!". C'est cela qui est contre nature!».
Le 6 mai 2014, don Michele De Paolis a concélébré la messe avec le Pape François à Sainte Marthe, émerveillé par la réaction du Saint-Père qui, après un bref dialogue, s'est incliné et lui a baisé la main. Le Pape avait promis une audience au groupe d'Emmaüs, mais don Michele est parti pour les "Grandes Vacances" le 30 octobre 2014.
Dans son testament, il demande à être incinéré et ses cendres, comme il le souhaite, sont conservées dans une urne dans la chapelle de la Communauté d'Emmaüs.
Le Pape François ignore naturellement le fil rouge qui, à travers Don De Paolis et l'abbé Pierre, le relie à Cesare Battisti
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/les-protecteurs-de-cesare-battisti.html
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