News au 29 mai 2020
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News au 29 mai 2020
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comme BERGOGLIO est HÉRÉTIQUE, APOSTAT & IDOLÂTRE (culte idolâtrique de la Pachamama le 4/10/2019 & « Jésus n'est pas Dieu ! » 9/10/2019, etc...), concluez !
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Re: News au 29 mai 2020
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“En communion avec le Pape François [1], la Conférence épiscopale argentine fait sienne et invite cordialement tous les dirigeants et les communautés religieuses présents dans notre pays à se joindre à la Prière pour l’Humanité qui se tiendra le 14 mai prochain.
Ainsi se lit le communiqué[2] de la Conférence épiscopale argentine du 5 mai concernant l’invitation de François à se joindre à la proposition[3] faite par le Haut Comité pour la Fraternité humaine[4] de consacrer cette journée à la prière et au jeûne, afin que Dieu mette fin à la “pandémie”[5] qui est censée affliger l’humanité. Le communiqué cite le message de François[6] :
“J’ai accepté la proposition du Haut Comité pour la Fraternité Humaine selon laquelle le 14 mai prochain, les croyants de toutes les religions s’uniront spirituellement dans une journée de prière, de jeûne et d’œuvres de charité pour implorer Dieu d’aider l’humanité à surmonter la pandémie du coronavirus”.
En disant qu’il “accepte” la proposition du “Haut Comité”, Bergoglio nous prend pour des imbéciles. Expliquons-nous. Qu’est-ce que ce “Haut Comité” ? C’est une organisation formée [7] en août 2019, à la demande de François et du Grand Imam Ahmed Al-Tayeb, pour promouvoir les objectifs contenus dans le Document sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé par les deux parties en février 2019 à Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis, et présidé par le Cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
La mission de ce “Comité” est de mettre en œuvre la nouvelle religion mondiale de la “Fraternité humaine” conçue par Bergoglio, qui utilise habilement le Grand Imam comme partenaire pour détourner un peu l’attention des projecteurs, en évitant que l’attention ne se concentre exclusivement sur lui et sur le Vatican. Et d’ailleurs, quoi de mieux qu’un membre de la nombreuse et riche communauté islamique pour commencer à recruter des “croyants” d’autres “traditions religieuses”, et donner ainsi un aperçu de la crédibilité et de la légitimité de son projet de religion mondiale.
Le document[8] déclare : “Le pluralisme et la diversité de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont l’expression de la sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. C’est non seulement faux, mais surtout hérétique et blasphématoire.
Peu de temps après, le 5 septembre, à Maputo, capitale du Mozambique, à l’occasion d’une rencontre interreligieuse, Francisco allait répéter le même blasphème :
“Merci pour la présence des différentes confessions religieuses. Merci de nous encourager à vivre le défi de la paix et à le célébrer ensemble aujourd’hui en famille ; merci aussi à ceux qui, sans faire partie d’aucune tradition religieuse, y participent. C’est pour faire l’expérience que nous sommes tous nécessaires, avec nos différences, mais nécessaires. Nos différences sont nécessaires”.
Le “Haut Comité” a tenu sa première réunion officielle à New York en septembre de l’année dernière. Je cite le site web de l’agence :
“Le 20 septembre 2019, les membres du Haut Comité de la Fraternité humaine ont rencontré des dirigeants religieux, politiques et sociaux pour commencer notre voyage interreligieux vers un avenir plus pacifique pour tous. Cette Célébration de la fraternité humaine a mis l’accent sur la curiosité et le dialogue comme moyen de promouvoir l’acceptation et la tolérance entre les personnes de bonne volonté ayant des croyances, des cultures et des traditions différentes. Cet événement n’était que la première Célébration de la fraternité humaine. Alors que le Haut Comité de la Fraternité humaine poursuit son travail pour réaliser les aspirations du Document de la Fraternité humaine, les futurs événements et activités impliqueront des dirigeants et des publics supplémentaires dans le monde entier.
Voyons maintenant ce que le “Haut Comité” – c’est-à-dire Bergoglio, par l’intermédiaire de sa page, le cardinal Ayuso – dit dans son “Appel à la prière” du 2 mai :
“Pour atteindre les objectifs du Document de la Fraternité humaine, le Haut Comité propose que le jeudi 14 mai prochain soit une journée de prière et de supplication pour l’humanité. Le Comité appelle tous les dirigeants religieux et les peuples du monde entier à répondre à cet appel humanitaire et à se tourner vers le Tout-Puissant d’une seule voix pour préserver l’humanité, l’aider à surmonter la pandémie et à rétablir la sécurité, la stabilité, la santé et le développement, afin de rendre notre monde, après la fin de cette pandémie, plus humain et plus fraternel que jamais”.
Quant au fond, l’idée sous-jacente est la même que celle de Jean-Paul II en convoquant les “Journées interreligieuses d’Assise”, c’est-à-dire que toutes les “religions” sont, à elles seules, des moyens valables et efficaces de s’adresser à Dieu, puisque l'”Esprit” est à l’œuvre en elles.
Pour illustrer cela, je cite ce qu’il a dit lors de son audience générale du 9 septembre 1998
“De cette ouverture primordiale de l’homme à Dieu naissent les différentes religions. Il n’est pas rare de trouver des fondateurs qui, avec l’aide de l’Esprit de Dieu, ont eu une expérience religieuse plus profonde. Cette expérience, transmise aux autres, a pris forme dans les doctrines, les rites et les préceptes des différentes religions. Dans toutes les expériences religieuses authentiques, la manifestation la plus caractéristique est la prière. Compte tenu de l’ouverture constitutive de l’esprit humain à l’action par laquelle Dieu le pousse à se transcender, nous pouvons affirmer que toute prière authentique est suscitée par l’Esprit Saint, qui est mystérieusement présent dans le cœur de tout homme et de toute femme. Lors de la Journée mondiale de prière pour la paix, le 27 octobre 1986 à Assise, et en d’autres occasions similaires de grande intensité spirituelle, nous avons vécu une manifestation éloquente de cette vérité”.
Il va sans dire qu’il s’agit de modernisme pur, c’est-à-dire de gnose panthéiste et évolutionniste habillée d’un langage “chrétien”, dans la lignée d’un Hegel, d’un Teilhard de Chardin ou d’un Rahner. Dieu réside a priori dans les profondeurs de la conscience humaine, de manière “transcendantale”, et de l’expérience mystique individuelle qui résulte de cette présence divine, émergent les différentes religions, rendues explicites a posteriori dans les “catégories” conceptuelles propres à chaque culture, celles qui reflètent plus ou moins fidèlement cette expérience primordiale commune. D’où la légitimité et la nécessité des différentes “traditions religieuses”. Ce sont tous des canaux authentiques pour accéder à la “divinité” sous-jacente dans notre psyché.
Comme on peut le voir, le plan d’unification religieuse mondiale que Bergoglio s’efforce de réaliser a commencé il y a 34 ans avec Wojtyla, qui fut le premier pape conciliaire à mettre en pratique à grande échelle les faux principes œcuméniques-modernistes énoncés dans les documents subversifs de la CVII.
Depuis lors, toute la pratique “pastorale” œcuménique et interreligieuse du Vatican a été orientée vers la réalisation de cette entreprise mondialiste. Bergoglio n’est que le dernier maillon d’une chaîne ininterrompue d’ecclésiastiques modernistes engagés dans la réalisation de cet objectif, qui ont tous fait un usage machiavélique et sans scrupules du grand prestige et de l’immense autorité morale que leur a conférés le pontificat suprême.
Je vais maintenant vous donner deux citations éclairantes. C’est ce que dit François dans sa Vidéo du Pape [14] de janvier 2016 :
“Beaucoup pensent différemment, ressentent différemment, cherchent Dieu ou trouvent Dieu de différentes manières. Dans cette multitude, dans cette gamme de religions, il n’y a qu’une seule certitude que nous avons pour tous : nous sommes tous des enfants de Dieu.
Selon Bergoglio, il n’y a “qu’une seule certitude”. Mais c’est problématique, pour utiliser un euphémisme. Pour commencer, le Credo compte douze articles. En outre, il contient de nombreux dogmes de foi qui n’y sont pas contenus. Et pour prendre la mesure de l’absurde, la seule certitude dont elle se vante est précisément fausse à cent pour cent. J’irai même plus loin, en osant affirmer qu’il s’agit d’un mensonge colossal, puisqu’il est impossible pour un prêtre, un religieux jésuite – avec la formation intellectuelle intense que cela implique -, devenu ensuite évêque, cardinal et enfin “pape”, d’ignorer la doctrine de l’Église à cet égard.La “seule certitude” de Francis est que nous sommes tous “enfants de Dieu”.
Il n’aurait pas menti s’il avait dit : “Moi, Jorge Bergoglio, j’ai cette seule certitude en matière religieuse : que tous les hommes sont des enfants de Dieu”. Cette croyance, qu’il a l’effronterie de déclarer publiquement, dans un document officiel du Vatican, dans lequel il ne parle pas en tant que personne privée, mais en tant que soi-disant Souverain Pontife de l’Église catholique et Vicaire de Jésus-Christ, reflète pleinement la doctrine gnostico-panthiste qu’il professe.
Bergoglio ne manquerait donc pas de soutenir que c’est la seule certitude qu’il a, car il est clair que, pour ceux qui adhèrent à la gnose moderniste, c’est la réalité. Ces personnes sont convaincues que l’immanence vitale de la divinité qui réside dans les profondeurs de la psyché humaine est la seule vérité, et que toutes les théories conceptuelles et les énonciations dogmatiques des religions positives ne sont que des tentatives – limitées, imparfaites et provisoires – d’exprimer l’expérience mystique primitive de la conscience humaine.
C’est pourquoi tous les promoteurs de l’œcuménisme conciliaire ne regardent que l'”unité” des “croyants”, relativisant et laissant en arrière-plan les préoccupations dogmatiques de chaque “religion” établie. C’est aussi pourquoi Wojtyla et Ratzinger peuvent joyeusement inviter tous les hérétiques, schismatiques et idolâtres de la planète à se rassembler à Assise pour pratiquer publiquement leurs faux cultes, leurs fausses liturgies et leurs fausses croyances afin d’obtenir de Dieu “la paix dans le monde”. De faux cultes invités par nul autre que ceux qui sont censés être les “vicaires du Christ” sur terre, qui les réconfortent dans leurs erreurs en donnant une reconnaissance publique à leurs fausses religions. Voir, c’est croire…
Cette vérité gnostique si clairement énoncée par Bergoglio remet les choses à leur place : il n’y a rien pour lui qui puisse être considéré comme immuable dans les religions établies, pas même dans la religion catholique, bien sûr. Et cela parce que les énoncés dogmatiques (“catégoriques”, conceptuels, a posteriori) de l’expérience de vie primitive (“transcendantales”, non thématiques, a priori), sont susceptibles de nouvelles reformulations, de repensées successives, bref, d’évolution et de transformation incessante à travers le processus dialectique de thèse/antithèse/synthèse qui caractérise la Gnose. Parce que le moderniste est, par définition, un gnostique, même s’il ne le rend pas explicite -que ce soit par stratégie ou par ignorance-, et un gnostique est, par définition, un panthéiste et un évolutionniste, simplement parce que, selon cette doctrine, “Dieu devient” à travers le processus évolutif du cosmos, principalement dans celui de l’être humain.
François a déjà évoqué le thème de la certitude religieuse et de la mutabilité des dogmes à d’autres occasions. Examinons quelques-unes d’entre elles :
“Il ne faut pas penser que l’annonce de l’Evangile doit toujours être transmise avec certaines formules savantes, ou avec des mots précis qui expriment un contenu absolument invariable”. [15]
“Cette recherche et cette découverte de Dieu en toutes choses laisse toujours place à l’incertitude. Vous devez le laisser. Si une personne dit qu’elle a trouvé Dieu avec une certitude totale et ne touche même pas à une marge d’incertitude, quelque chose ne va pas. Je l’ai pour une raison importante. Si l’on a les réponses à toutes les questions, on est confronté à la preuve que Dieu n’est pas avec lui. Cela signifie qu’il est un faux prophète qui utilise la religion pour son propre bien. (…) Le risque qui existe donc, dans la recherche et la découverte de Dieu en toutes choses, est le désir d’être trop explicite, de dire avec une certitude humaine et avec arrogance : “Dieu est là”. De cette façon, nous ne trouverions qu’un Dieu à notre mesure”[16].
“Dans son constant discernement, l’Église peut aussi en venir à reconnaître des coutumes qui lui sont propres et qui ne sont pas directement liées au cœur de l’Évangile, dont certaines sont profondément enracinées dans l’histoire, qui ne sont plus aujourd’hui interprétées de la même manière et dont le message n’est souvent pas perçu de manière adéquate. Ils sont peut-être beaux, mais ils ne rendent plus le même service en termes de transmission de l’Evangile. N’ayons pas peur de les revoir. De même, il existe des normes ou des préceptes ecclésiaux qui ont peut-être été très efficaces en d’autres temps mais qui n’ont plus la même force éducative que les canaux de la vie”.
Pour montrer que l’infiltration moderniste du sommet de l’Église est antérieure à Bergoglio, je vais maintenant citer le cardinal Montini lorsqu’il était encore patriarche de Milan. Il faut comprendre que le culte de l’homme, conçu comme un dieu en évolution, est le même que la Gnose Luciférienne -le “vous serez comme des dieux” de la Genèse-, dans l’une de ses multiples variantes -Kabbaliste, Hégélien, Teilhardien, etc.- et que le Vatican est gouverné par des gnostiques modernistes depuis l’élection de Roncalli en octobre 1958. Les innovations œcuméniques et interreligieuses introduites dans l’Église à partir de cette époque, pratiquées avec une cohérence et une continuité absolues par tous les papes conciliaires, le démontrent de manière convaincante.
La citation du cardinal Montini est tirée d’une conférence intitulée “Religion et travail”, donnée le 27 mars 1960 à Turin, au théâtre Alfieri, que l’on peut lire dans le volume de 1960 de la Documentation catholique, page 764, correspondant au numéro 133, et publiée le 19 juin 1960. Je donne la référence en détail pour ceux qui n’en croyaient pas leurs yeux, et non sans raison, à tel point que leurs déclarations sont consternantes.
Voici les mots de celui qui, trois ans plus tard, deviendra “Pape” et qui, en 1965, promulguera les documents révolutionnaires de la CVII :
“L’homme moderne n’écoutera-t-il pas un jour, au fur et à mesure que ses études scientifiques progressent et qu’il découvre des lois et des réalités cachées sous la face muette de la matière, la merveilleuse voix de l’esprit qui y palpite ? Ne sera-ce pas la religion de demain ? Einstein lui-même avait prévu la spontanéité d’une religion de l’univers”[18].
L’esprit qui “palpite” dans la matière, la “religion de demain”, qui serait une “religion cosmique”, une “religion de l’univers” : voilà les fondements de la gnose évolutionniste Teilhardienne, avec le culte de l’homme en voie de divinisation. Comme si cela ne suffisait pas, on peut s’étonner qu’un cardinal de l’Église invoque en matière religieuse l’autorité d’un juif socialiste qui revendique une “religiosité cosmique” basée sur la contemplation de la structure de l’Univers, compatible avec la science positiviste et réfractaire à tout dogme ou croyance.
Lorsque le rabbin Herbert S. Goldstein lui a demandé en 1929 : “Croyez-vous en Dieu”, Einstein a répondu :
“Je crois au Dieu de Spinoza qui se révèle dans l’ordre harmonieux de l’existence, et non à un Dieu qui se préoccupe du sort et des actions des êtres humains”.
Et dans une lettre de 1954 au philosophe juif Eric Gutkind, Einstein écrit
“Pour moi, le mot Dieu n’est que l’expression et le fruit des faiblesses humaines et la Bible un recueil de légendes, honorable certes, mais primitif et plutôt puéril. Et aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, ne change cela”[20].
Cela revient à dire que le Dieu d’Einstein n’est autre que le Deus sive natura du philosophe juif Baruch Spinoza, qui dans sa doctrine panthéiste identifiait Dieu à la nature. Telle est la “religion de l’univers” professée par Einstein et évoquée avec admiration par le cardinal Montini dans sa conférence, et dont le futur pontife s’inspire pour prédire une “religion du futur” destinée à prendre un jour la place du christianisme.
Quand on pense que cet homme sera élu peu après successeur de saint Pierre, et que c’est lui qui promulguera plus tard les documents novateurs de la CVII, abolira la messe catholique, en inventera une nouvelle avec l’apport des “experts protestants”, et modifiera le rituel de tous les sacrements, c’est comme s’il était pétrifié…
Voici une autre déclaration de Montini, déjà Paul VI, qui va dans le même sens, prononcée lors de l’Angelus du 7 février 1971, à l’occasion d’un voyage sur la lune, et qui constitue un véritable hymne à l’homme en voie de divinisation :
“Honneur à l’homme, honneur à la pensée, honneur à la science, honneur à la technique, honneur au travail, honneur à l’audace humaine ; honneur à la synthèse de l’activité scientifique et du sens de l’organisation de l’homme qui, contrairement aux autres animaux, sait donner à son esprit et à ses mains des instruments de conquête ; honneur à l’homme, roi de la terre et aujourd’hui aussi prince du ciel.
Ce culte de l’humanité et du progrès a été condamné à maintes reprises par le Magistère. Je cite un extrait de l’encyclique Qui pluribus de Pie IX de 1846, suivi d’une proposition condamnée dans son Syllabus de 1864 :
“Avec non moins d’audace et de tromperie, Vénérables Frères, ces ennemis de la révélation divine exaltent le progrès humain et, de manière imprudente et sacrilège, souhaitent l’introduire dans la religion catholique, comme si la religion n’était pas l’œuvre de Dieu mais des hommes ou une quelconque invention philosophique perfectionnée par des méthodes humaines.
“V. La révélation divine est imparfaite, et donc soumise à un progrès continu et indéfini correspondant au progrès de la raison humaine” [23].
Pie IX est très clair sur les “progressistes” : il utilise l’expression “ennemis de la révélation divine”. Quelle meilleure qualification pourrait-on trouver pour désigner un cardinal et archevêque de l’Église qui profite de son éminente dignité ecclésiastique pour répandre l’idée blasphématoire et hérétique qu’une prétendue “religion de demain” viendra un jour supplanter le catholicisme ? Cet homme s’appelle Giovanni Battista Montini. C’est à lui – en compagnie de son mentor[24], le moteur de l'”aggiornamento” de l’Église, Angelo Giuseppe Roncalli – que nous devons la CVII, la destruction de la liturgie romaine et la terrible crise qui frappe l’Église depuis plus d’un demi-siècle.
Revenons à Bergoglio, et à sa déclaration selon laquelle la “seule certitude” que nous avons est que “nous sommes tous des enfants de Dieu”. Cela suppose que la grâce divine est inhérente à la nature humaine, qui est, comme nous l’avons déjà vu, une conception panthéiste des choses, dans laquelle la distinction entre le Créateur et les créatures et entre la nature et la grâce est abolie. Cela a évidemment des conséquences dévastatrices pour le christianisme et pour la révélation biblique, puisque les notions fondamentales de création, de péché originel, de rédemption, de condamnation, de salut, etc. sont automatiquement vidées de leur sens.
Pour conclure, on pourrait citer d’innombrables passages de l’Écriture Sainte ou de documents du Magistère de l’Église qui prouvent le caractère fallacieux de cette affirmation bergolienne. Par souci de concision, limitons-nous à une seule citation. Lisons donc ce que l’Esprit Saint nous a fait connaître à cet égard, par l’intermédiaire du disciple bien-aimé, dans le prologue de son Évangile :
“Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir les fils de Dieu, même à ceux qui croient en son nom : ils sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. (Jn. 1, 11-13)
Après cette longue mais nécessaire digression, revenons maintenant à notre “Haut Comité”. Cette entéléchie bergolienne s’est réunie le 20 septembre 2019 à New York, où elle a annoncé le projet de construction d’une maison de la famille Abrahamic à Abou Dhabi, qui comprendra une église, une synagogue et une mosquée, financée par le gouvernement des EAU et dont l’ouverture est prévue pour 2022 :
“les trois différents lieux de culte seront reliés par des fondations uniques et situés dans un jardin : une image de grande importance pour chacune des trois grandes religions du monde”.
À cet égard, le cardinal Ayuso, qui préside le comité, a déclaré que “cet effort est un moment profondément émouvant pour l’humanité. Si, malheureusement, le mal, la haine et les différences font souvent la une des journaux, il existe une mer cachée de bonté qui grandit et nourrit notre espoir dans le dialogue, la connaissance mutuelle et la possibilité de construire, main dans la main avec les fidèles des autres religions et avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, un monde de fraternité et de paix”.
Sur le site du “Haut Comité”, on nous explique que “la Maison de la famille Abrahamic sera un phare de compréhension mutuelle, de coexistence harmonieuse et de paix entre les personnes de foi et de bonne volonté. Il se compose d’une mosquée, d’une église, d’une synagogue et d’un centre éducatif (…) De par sa conception, il reflète les valeurs communes du judaïsme, du christianisme et de l’islam, et sert également de plate-forme puissante pour inspirer et favoriser la compréhension et l’acceptation des personnes de bonne volonté”[27].
Le cardinal Ayuso lui-même a envoyé aux musulmans un salut chaleureux pour le Ramadan le 17 avril :
“Chers frères et sœurs musulmans : le mois du Ramadan est au cœur de votre religion et vous est donc très cher sur le plan personnel, familial et social. C’est une période de guérison et de croissance spirituelle, de partage avec les pauvres, de renforcement des liens avec les parents et les amis. Pour nous, vos amis chrétiens, c’est le moment de renforcer encore nos relations avec vous, en vous saluant, en faisant votre connaissance à cette occasion et, si possible, en partageant un iftar avec vous. Le ramadan et le ‘Jd al-Fitr sont donc des occasions particulières de favoriser la fraternité entre chrétiens et musulmans. Dans cet esprit, le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux vous présente ses meilleurs vœux de prière et ses sincères félicitations”.
En décharge partielle de l’Ayuso pour son message aberrant, qui confirme les infidèles dans leurs erreurs de légitimation de leur culte idolâtre, il faut noter que ce type de félicitations envoyées par le Vatican aux “grandes traditions religieuses” de la planète à l’occasion de leurs “fêtes religieuses” est une chose qui se pratique depuis des décennies, conformément à un faux œcuménisme, la fausse liberté religieuse et le faux “dialogue interreligieux”, subrepticement introduits dans l’Église par les modernistes dans les documents Unitatis Redintegratio, Dignitatis Humanae et Nostra Aetate de la CVII, puis largement développés dans le “magistère conciliaire” qui a suivi, jusqu’à ce qu’ils aboutissent aux abominables et impies réunions interreligieuses d’Assise, convoquées successivement par Wojtyla, Ratzinger et Bergoglio. [29]
D’autre part, le “Haut Comité” a proposé à l’ONU que le 4 février, date de la signature de l’accord d’Abou Dhabi, soit proclamé Journée mondiale de la fraternité humaine, qui jouera certainement le rôle de célébration centrale du nouveau “culte humaniste” qui se met en place, et dont il est prévisible que Bergoglio lui-même sera chargé de “l’animation spirituelle” :
“Les membres du Haut Comité, afin d’atteindre les objectifs contenus dans le Document sur la Fraternité humaine, ont remis au Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, un message du Pape François et du Grand Imam d’Al-Azhar Ahmed Al-Tayyeb, dans lequel ils proposent que le 4 février soit déclaré Journée mondiale de la Fraternité humaine. Le 4 février est le jour où le document sur la fraternité humaine pour la paix et la coexistence dans le monde a été signé à Abu Dhabi par le Souverain Pontife et le leader musulman Al-Tayyeb, célébré du 3 au 5 février 2019” [30].
Naturellement, pour que la “célébration de l’humanité” soit complète, elle ne peut pas manquer son “sommet mondial”, de sorte que le projet n’ait pas de détails à régler et que les gens ne le comprennent pas bien : il faudra ajuster “officiellement” les paramètres organisationnels de la nouvelle secte, lui donner une crédibilité et une légitimité aux yeux de l’opinion publique, et établir une communication appropriée sur son contenu et ses objectifs, pour persuader les opposants de la bonté dont jouit la créature :
“Le cardinal Ayuso et Muhammad Abd al Salam, représentant le Haut Comité (…) ont rencontré hier à New York le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour proposer que le 4 février soit déclaré Journée mondiale de la fraternité humaine. (…) Ils ont remis à António Guterres une copie du message signé par le Pape François et le Grand Imam d’Al-Azhar, demandant aux Nations unies de participer dans un avenir proche, avec le Saint-Siège et Al-Azhar, à l’organisation d’un Sommet mondial de la fraternité humaine” [31].
Il est édifiant de savoir que la réaction du Secrétaire général à la proposition de Bergogliano a été positive, et il est également rassurant de savoir que ce ne sera pas autre chose que le “Haut Inquisiteur Onusino” contre le discours de haine qui sera chargé de planifier et d’exécuter une entreprise aussi louable : les récalcitrants peuvent être tenus pour acquis…
“António Guterres a exprimé son appréciation et sa disponibilité pour cette initiative, soulignant l’importance de travailler au service de l’humanité tout entière. En outre, il a nommé Adama Dieng, conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les discours de haine et la prévention du génocide, comme représentant des Nations unies pour suivre les activités proposées et collaborer avec le Haut Comité”.
A ce projet visant à l’unification des religions du monde, Francis a ajouté, le 12 septembre 2019, celui de l’unification de l’éducation, sans distinction religieuse, politique ou culturelle. Il l’a fait par un message dans lequel il invitait au lancement du Pacte mondial pour l’éducation, qui se tiendra à Rome le 14 mai. Le rendez-vous a été reporté au mois d’octobre, à cause du coronavirus, mais la date a été rapidement couverte par la Journée de prière et de jeûne pour l’humanité convoquée par le “Haut Comité” de Bergoglio.
Dans le message de convocation du 12 septembre, François affirme que l’objectif est de renouveler “la passion pour une éducation plus ouverte et inclusive, capable d’une écoute patiente, d’un dialogue constructif et d’une compréhension mutuelle” ; que les changements sociaux nécessitent “un parcours éducatif qui implique tout le monde” ; qu’il est nécessaire de “construire un village de l’éducation où l’engagement à générer un réseau de relations humaines et ouvertes est partagé dans la diversité” ; et que cette alliance éducative doit être une source de “paix, de justice et d’acceptation entre tous les peuples de la famille humaine, ainsi que de dialogue entre les religions”.
Voici quelques expressions clés utilisées par Bergoglio dans son discours :
Des défis qui nous interpellent – une éducation plus ouverte et plus inclusive – construire l’avenir de la planète – faire mûrir une nouvelle solidarité universelle – construire un village de l’éducation – placer la personne au centre – tout est intimement lié – rejeter la culture du rejet – composer un nouvel humanisme – des dynamiques qui donnent un sens à l’histoire – initier des processus de transformation – cultiver le rêve d’un humanisme solidaire.
Nous sommes devant le même vocabulaire naturaliste, devant la phraséologie humaniste et évolutive classique systématiquement employée par Bergoglio, dépourvue de vision surnaturelle et de spécificité chrétienne. Un projet maçonnique prônant la paix sociale et la fraternité humaine ne serait pas essentiellement différent du projet éducatif conçu par le supposé Vicaire du Christ sur terre.
Un projet qui est déjà horizontal et immanent, mais qui, pour ne rien arranger – si cela est possible – comprend également la participation, entre autres, de représentants des différentes religions du monde et des diverses organisations internationales, ces dernières étant toutes laïques et ayant des racines maçonniques, comme on le sait.
En effet, dans le communiqué du 3 mars dernier dans lequel la Congrégation pour l’Education Catholique a fait connaître le report de l’événement, nous avons été informés que le Pacte Mondial pour l’Education “n’est pas limité aux institutions scolaires et académiques mais, avec la conviction que l’engagement éducatif doit être partagé par tous, implique des représentants des religions, des organisations internationales et des diverses institutions humanitaires, du monde académique, économique, politique et culturel”. [33]
Ce pacte éducatif a un précédent dans les Scholas Occurrentes [34], les “Ecoles de rencontre”, une organisation de droit pontifical, un réseau international d’écoles créé par François en août 2013, présent dans 190 pays et avec plus de 400 000 centres éducatifs.
C’est un établissement d’enseignement laïque, “neutre” en matière religieuse, qui travaille activement avec les Nations unies et l’Unicef, les mondialistes et les maçons. Un enseignement dans lequel Jésus-Christ brille par son absence et dans lequel les “valeurs humaines” sont enseignées, telles que la “rencontre”, la “diversité”, la “conscience environnementale”, la “non-discrimination”, etc.
L’emblème des Scholas Ocurrentes est l’Olivier de la Paix [35], dont la plantation à l’échelle mondiale est promue dans le but de favoriser le respect de la “diversité culturelle et interreligieuse”, à travers la “Campagne de l’Olivier”, réelle et virtuelle, dans des manifestations artistiques et sportives. Scholas se consacre à la réalisation de campagnes de “sensibilisation aux valeurs”, à la diffusion de la “paix dans le monde” et à la promotion de réseaux éducatifs de “toutes les cultures, croyances et formes”.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le but de cet organisme éducatif de nature pontificale n’est pas l’évangélisation de la jeunesse : Jésus-Christ n’est pas mentionné une seule fois sur son site web. Il nous explique cela :
“Dès le début, le Pape François a rêvé de Scholas comme de la possibilité de donner une réponse concrète à l’appel de cette époque, en lui confiant la tâche d’éduquer dans l’ouverture à l’autre, dans l’écoute qu’en rassemblant les morceaux d’un monde atomisé et vide, il commencerait à créer une nouvelle culture : la Culture de la Rencontre”.
Voyons ce que Francis a dit aux élèves des “Écoles de la rencontre” par vidéoconférence en septembre 2014 [36] :
“Je vous encourage à continuer à travailler pour créer ce village humain, toujours plus humain, qui offre aux enfants un présent de paix et un avenir d’espoir (…) Dans la vie, on peut faire deux choses opposées : construire des ponts ou ériger des murs. Les murs séparent, divisent. Les ponts rapprochent les gens (…) Avec cette communication, personne ne commande, mais tout fonctionne : c’est la spontanéité de la vie, c’est dire oui à la vie (…), c’est éviter toute forme de discrimination (…) Je vois que vous savez communiquer à partir de l’identité de votre propre religion et c’est bien (…) Nous sommes convaincus que les jeunes ont besoin de communiquer, de montrer et de partager leurs valeurs. Les jeunes ont besoin de trois piliers essentiels : l’éducation, le sport et la culture. Le sport sauve de l’égoïsme, il aide à ne pas être égoïste. C’est pourquoi il est important de travailler en équipe, d’étudier en équipe et de suivre le chemin de la vie en équipe (…) Faites l’avenir !”
Comme on peut le voir, le message de François est d’un ordre purement naturel, ressemblant plus à un manuel d’auto-assistance “new age” qu’à un enseignement apostolique : planter de petits arbres de paix, organiser des matchs de football interreligieux, lutter contre le chômage des jeunes, promouvoir le dialogue entre les religions, favoriser la “culture de la rencontre”, créer un “village humain” porteur de paix et d’espoir, et lutter contre les “discriminations”, “l’avenir est entre nos mains”, “le sport nous sauve de l’égoïsme”, “marchons dans la vie en équipe”, “la jeunesse doit faire l’avenir”, “construisons des ponts, ne construisons pas de murs”, “communiquons nos expériences”, “entrons dans la spontanéité de la vie”, etc.
Que François ne se soucie pas le moins du monde de l’éducation catholique des enfants est un fait de notoriété publique, puisqu’il n’a aucun scrupule à la proclamer aux quatre vents.
Voyons ce que, alors qu’il était encore cardinal primat d’Argentine, Bergoglio a dit en 2010 au rabbin Skorka :
“La religion doit faire partie de l’éducation à l’école, comme un élément de plus dans le large éventail offert dans les salles de classe”.
Et puis, en juillet 2013, à un journaliste de la télévision brésilienne pendant les JMJ de Rio de Janeiro :
“Si un enfant reçoit son éducation de catholiques, de protestants, d’orthodoxes ou de juifs, cela ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est qu’ils l’éduquent et lui enlèvent sa faim” [38].
L’indifférentisme religieux constitue la quintessence de l’idéologie subversive, anti-chrétienne et illuministe de la franc-maçonnerie et de ses différentes branches des Nations unies et des droits de l’homme. L’indifférentisme qui, à l’époque moderne, adopte la figure du “principe de la laïcité”, sous prétexte de la prétendue “neutralité” que l’État doit observer en matière de culte, ainsi que la fallacieuse “neutralité” religieuse de l’école et de l’université dans l’éducation des enfants et des jeunes.
Or, c’est sur cette “neutralité” scolaire impie, sur cet abominable enseignement “laïque”, sur cette indifférence de principe à Jésus-Christ et à la vraie religion, que repose le projet bergolien du réseau des “Écoles de rencontre”. Nous n’avons pas peur de nous tromper si nous prédisons que son prétentieux “Pacte éducatif mondial” ne dérogera pas d’un iota à ce faux principe, bien qu’il ajoutera certainement une formation œcuménique au “dialogue interreligieux” et à la “culture de la rencontre”…
Cet indifférentisme religieux et ce relativisme moral professés par François se reflètent également dans les déclarations suivantes, que je cite afin qu’aucun doute ne subsiste à cet égard :
“Le prosélytisme est une folie solennelle, il n’a aucun sens. Il est nécessaire de se connaître, de s’écouter et de faire grandir la connaissance du monde qui nous entoure. Il m’arrive qu’après une réunion, je veuille en avoir une autre parce que de nouvelles idées naissent et que de nouveaux besoins sont découverts. C’est important, de se connaître, de s’écouter, d’élargir le cadre de ses pensées” [39].
“Notre objectif n’est pas le prosélytisme mais l’écoute des besoins, des désirs, des déceptions, du désespoir, de l’espoir. Nous devons redonner de l’espoir aux jeunes, aider les vieux, nous ouvrir à l’avenir, répandre l’amour. Pauvre parmi les pauvres. Nous devons inclure les exclus et prêcher la paix”.
“Chaque être humain a sa propre vision du bien et du mal. Notre tâche est de l’encourager à suivre la voie qu’il considère bonne (…) Je n’hésite pas à le répéter : chacun a sa propre conception du bien et du mal, et chacun doit choisir de suivre le bien et de combattre le mal selon sa propre idée. Cela suffirait à changer le monde” [41].
En ce qui concerne la laïcité, le 1er mars 2016, lors d’une rencontre avec les Poissons Roses, des socialistes français qui se déclarent “d’inspiration chrétienne”, François a déclaré ce qui suit :
“Votre laïcité est incomplète. La France doit devenir un pays plus laïque. Une laïcité saine est nécessaire […] Une laïcité saine comprend une ouverture à toutes les formes de transcendance, selon les différentes traditions religieuses et philosophiques. De plus, même un athée peut avoir une intériorité” [42].
Ainsi, François revendiquait toute forme de “spiritualité”, quelle qu’elle soit, au point même de revendiquer celle des athées, attribuant à l’État le rôle de garant de cette prétendue “liberté religieuse” qui serait source de richesse pour la société.
Le 27 juillet 2013, lors d’un discours devant la classe dirigeante du Brésil, Francis a fait l’éloge de la laïcité de l’État et du pluralisme religieux en ces termes :
“L’apport des grandes traditions religieuses, qui jouent un rôle fécond dans la vie de la société et dans l’animation de la démocratie, est fondamental. La coexistence pacifique entre les différentes religions bénéficie de la laïcité de l’État qui, sans assumer aucune position confessionnelle comme la sienne, respecte et valorise la présence du facteur religieux dans la société, en encourageant ses expressions concrètes”.
Et le 16 mai 2016, lors d’une interview accordée au traditionnel (ex) quotidien catholique La Croix, Francis a soutenu que “l’État doit être laïque”. Les États confessionnels se terminent mal. C’est quelque chose qui va à l’encontre de l’histoire” [44].
Il est vraiment douloureux – et, à vrai dire, totalement surréaliste – pour un simple profane de devoir continuellement réfuter les sophismes avancés par le soi-disant “Vicaire du Christ”. Disons simplement, en nous limitant à cette dernière citation, que la société politiquement organisée, c’est-à-dire l’État, doit professer la vraie religion et se conformer à ses lois : c’est la révélation divine et le magistère ecclésiastique qui nous l’apprennent. En revanche, si les États catholiques ont “mal fini”, au seul sens où ils ont disparu, ce n’est nullement dû à leur catholicisme, mais aux attaques incessantes de leurs ennemis, tant externes qu’internes. Enfin, disant que les déclarations du confessionnal “vont contre l’histoire”, François professe un déterminisme historique philosophiquement et théologiquement aberrant, puisqu’il nie la liberté de l’homme et, surtout, celle de la Providence divine, tombant ainsi dans une gnose panthéiste et évolutive semblable à celles de Hegel et Teilhard de Chardin.
Je me limiterai à citer seulement deux passages du Magistère pour démontrer la fausseté radicale des déclarations bergogliennes, ainsi que la déclaration conciliaire Dignitatis Humanae, d’ailleurs. C’est ce que dit Léon XIII dans son encyclique Immortale Dei de 1885 :
“Constitué sur ces principes, il est évident que l’État a le devoir de remplir par le biais du culte public les nombreuses et importantes obligations qui l’unissent à Dieu. La raison naturelle, qui commande à chaque homme d’adorer Dieu pieusement et saintement, parce que nous dépendons de Lui et parce que, étant partis de Lui, nous devons revenir à Lui, impose la même obligation à la société civile. …] L’État a l’obligation stricte d’admettre le culte divin sous la forme que Dieu lui-même a voulu être vénéré. Il s’agit donc d’une obligation sérieuse de la part des autorités d’honorer le saint nom de Dieu. Parmi leurs principaux devoirs, ils doivent placer l’obligation d’encourager la religion, de la défendre efficacement, de la placer sous la protection de la loi et de ne rien légiférer qui soit contraire à son intégrité”[45], § 3
La deuxième citation est tirée de Quas Primas, l’encyclique par laquelle Pie XI a institué la solennité du Christ Roi en 1925 :
“La célébration de cette fête, qui sera renouvelée chaque année, enseignera également aux nations que le devoir de culte public et d’obéissance à Jésus-Christ n’oblige pas seulement les individus, mais aussi les magistrats et les dirigeants. A ce dernier, il rappellera la pensée du jugement dernier, où le Christ, non pas tant pour avoir été chassé du gouvernement de l’État que pour avoir été ignoré ou méprisé, se vengera terriblement de toutes ces insultes ; car sa dignité royale exige que toute la société se conforme aux divins commandements et aux principes chrétiens, il prie en établissant les lois, il prie en administrant la justice, il prie enfin en formant les âmes des jeunes à la saine doctrine et à la droiture des mœurs”.
Récapitulons. Le Vatican, avec François à sa tête, est pleinement engagé dans la tâche d’unifier les différentes religions du monde et l’humanité dans son ensemble, de promouvoir l’indifférence religieuse et de professer sans ambiguïté l’humanitarisme laïque et naturaliste conçu dans les loges maçonniques.
Avant de conclure ce rapport, rappelons quels sont les principaux organismes et documents mentionnés en relation avec ce processus de mondialisation en cours, afin d’avoir une vue d’ensemble des acteurs et des événements qui participent à cette dynamique mondialiste promue par le Vatican, en étroite collaboration avec les Nations Unies.
Cela nous donnera une image de synthèse, une perspective sur le sujet peut-être encore plus éloquente que la multiplicité des citations et des références contenues dans les pages précédentes :
Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune
Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les discours de haine
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux
Journée de prière et de jeûne pour l’humanité
Sommet mondial de la fraternité humaine
Secrétaire général des Nations unies
Haut comité de la fraternité humaine
Congrégation pour l’éducation catholique
Journée mondiale de la fraternité humaine
Maison de la famille Abrahamic
Écoles de rencontre
Pacte mondial pour l’éducation
Campagne de l’olivier
L’Olivier de la paix
Unesco
ONU
En conclusion, je transcris un passage de la Supplication à Saint Michel Archange, écrite par Léon XIII en 1890, car je crois que son contenu s’applique littéralement à la situation qu’il nous est donné de vivre aujourd’hui :
“Les ennemis les plus rusés ont rempli l’Église, la femme de l’Agneau Immaculé, d’amertume, lui a donné à boire de l’absinthe, a posé ses mains impies sur tout ce qui lui est le plus cher. Là où le Siège de Saint-Pierre et la Chaire de Vérité ont été établis comme une lumière pour les nations, ils ont érigé le trône de l’abomination de la méchanceté, afin que, ayant frappé le Berger, le troupeau soit dispersé. Ô invincible champion, aide le peuple de Dieu contre la perversité des esprits qui l’attaquent et donne-lui la victoire”. [47]
Miles Christi
https://gloria.tv/Miles%20-%20Christi
(Traduction : site "Abbatah", page 7256)
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Le CHAPELET QUOTIDIEN récité avec vous : https://catholique.forumactif.com/t1-le-chapelet-quotidien-recite-avec-vous-gilbert-chevalier#1
Re: News au 29 mai 2020
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Pour plus d’informations :
[1] Pour plus d’informations sur les innombrables hérésies et blasphèmes de Bergoglio, voir les livres Trois ans avec François : l’imposteur bergolien et Quatre ans avec François : la mesure est accomplie, publiés par les Éditions Saint-Remi, en quatre langues (espagnol, anglais, français et italien) :
[5] Voir l’étude suivante sur ce sujet :
[7] https://www.youtube.com/watch?v=2AQpoDUoJPA – Voir 05:03
[8] Cette déclaration fera bientôt partie de l’endoctrinement pratiqué par les organisations mondialistes – sous les auspices du Vatican – pour ouvrir la voie à une future religion mondiale qui garantira la paix et la sécurité de la planète. Je cite le texte, afin qu’aucun doute ne subsiste : ” […] l’Église catholique et al-Azhar, par une coopération commune, annoncent et promettent de porter le présent document à la connaissance des autorités, des dirigeants influents, des hommes de religion du monde entier, des organisations régionales et internationales compétentes, des organisations de la société civile, des institutions religieuses et des représentants de la pensée ; et de participer à la diffusion des principes de la présente déclaration à tous les niveaux régionaux et internationaux, en les incitant à les convertir en politiques, décisions, textes législatifs, programmes d’études et matériels de communication. Al-Azhar et l’Église catholique demandent que ce document fasse l’objet de recherches et de réflexions dans toutes les écoles, universités et instituts d’éducation et de formation, afin qu’il contribue à créer de nouvelles générations qui apporteront le bien et la paix, et défendront partout les droits des opprimés et des derniers”.
[9] Cette affirmation bergolienne, diamétralement opposée tant à l’enseignement du Magistère de l’Église qu’à celui de la Sainte Écriture, est éminemment gnostique et panthéiste, puisqu’elle réalise l’identification des contraires, assimilant la vérité à l’erreur et au mensonge, réconciliant la lumière avec les ténèbres, identifiant la révélation divine aux abominations de l’idolâtrie, assimilant le dogme catholique aux innombrables hérésies inventées par les ennemis de l’Église, soutenant implicitement que la doctrine révélée par Jésus-Christ est équivalente à celles des fables perverses anti-catholiques inspirées par le Père des Mensonges.
[13] http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/es/audiences/1998/documents/hf_jp-ii_aud_09091998.html
[14] “La vidéo du Pape est une initiative mondiale développée par le Réseau mondial de prière du Pape pour collaborer à la diffusion des intentions mensuelles du Saint-Père sur les défis de l’humanité.” https://www.youtube.com/watch?v=OlElPFJPmeY
[15] Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 24 novembre 2013, § 129 : https://www.aciprensa.com/Docum/evangeliigaudium.pdf
[16] Entretien avec le père Antonio Spadaro, S.J., directeur de La Civiltà Cattolica, les 19, 23 et 29 août 2013 – Cf. p. 19/20 : https://www.aciprensa.com/entrevistapapafrancisco.pdf
[17] Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 24 novembre 2013, § 43 : https://www.aciprensa.com/Docum/evangeliigaudium.pdf
[18] Traduction française de la Documentation Catholique : “L’homme moderne n’en viendra-t-il pas à un jour, au fur et à mesure que ses études scientifiques progresseront et découvriront des lois et des réalités cachées derrière le visage muet de la matière, à tendre l’oreille à la voie merveilleuse de l’esprit qui palpite en elle ? Ne sera-ce pas là la religion de demain ? Einstein lui-même interroge la spontanéité d’une religion de l’univers. “Texte original italien : “Non capiterà forse all’uomo moderno, mano che i suoi studi scientifici progrediscono, e vengono scoprendo leggi e realtà sepolte nel muto volto della materia, di ascoltare la voce meravigliosa della spirito ivi palpitante ? Non sara cotesta la religione di domani ? Einstein lui-même invente la spontanéité d’une religion de l’univers. ” Voir page 3 du document suivant, en activant la fonction T (” Show text “) : http://fc1.to.cnr.it/fedora/get/asfiat:AFIAT-00090-0003/islandora:viewerSdef/getViewer
[21] “Onore all’uomo ! Onore al pensiero ! Onore alla scienza ! Onore alla tecnica ! Onore al lavoro ! Onore all’ardimento umano ! Onore à la synthèse de l’activité scientifique et organisationnelle de l’homme qui, contrairement à tout autre animal, est capable de donner des instruments de conquête à son esprit et à sa main. Onore all’uomo, re della terra e ora anche principe del cielo” https://w2.vatican.va/content/paul-vi/it/angelus/1971/documents/hf_p-vi_ang_19710207.html
[22] “Venerabili Fratelli, ces némésis de la révélation divine, avec seulement quelques mots exaltant le progrès humain, ne manqueront certainement pas d’être imprudents et sacrilèges avec un feu d’introdection parfait dans la Religion Catholique ; comme ce n’est pas l’oeuvre de Dieu, mais celle des hommes, je vois l’invention des philosophes, pour pouvoir les perfectionner avec la modestie humaine. »
[24] “Bien qu’il ait été considéré comme “papal” pour succéder à Pie XII, et bien qu’il semble avoir reçu quelques voix dans le conclave de 1958, Montini n’était pas membre du Collège des Cardinaux et n’était donc pas un candidat sérieux dans ce conclave. Lors de cette élection, le patriarche de Venise, Angelo Roncalli, est élu pape et prend le nom de Jean XXIII. Le 17 novembre 1958, moins de trois semaines après son élection, L’Osservatore Romano annonce un consistoire pour la création de nouveaux cardinaux. Cette liste était dirigée par le nom de Montini, et il a donc été élevé au rang de cardinal le 15 décembre 1958, devenant cardinal prêtre de ss. Silvestro e Martino ai Monti. Jean XXIII l’a nommé simultanément dans diverses congrégations de la Curie romaine, ce qui a conduit à de nombreuses visites de Montini à Rome dans les années suivantes” https://es.wikipedia.org/wiki/Pablo_VI
[30] https://es.zenit.org/articles/dia-mundial-de-la-fraternidad-humana-propuesto-para-el-4-de-febrero/
[35] http://www.educacionporlapaz.org/ – “L’éducation pour la paix est une initiative qui vise à la représentation symbolique virtuelle de la création d’une forêt plantée d’oliviers, une plante qui se distingue par son symbolisme de paix et d’unité pour les différentes religions. Il s’agit d’une campagne internationale et collaborative qui promeut l’amitié, l’intégration et le respect. Cette initiative est soutenue par le pape François, qui a été chargé, depuis la Cité du Vatican, de planter le premier olivier virtuel dans la forêt de la paix. Cette action mondiale est menée par Creápolis de Aula3654 et les Scholas Occurrentes. L’objectif est de peupler virtuellement la planète avec des oliviers qui représentent le respect de la diversité culturelle et interreligieuse” : https://es.wikipedia.org/wiki/Educaci%C3%B3n_por_la_Paz
[36] https://www.youtube.com/watch?v=lal12wXkao8&feature=emb_title http://www.ncsanjuanbautista.com.ar/2014/09/evangelizacion-sin-dios-la-nueva.htmlFRANCISCO ET L’ÉCOLE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL
[37] Sur le ciel et la terre, chapitre 18, p. 2 : https://fr.calameo.com/read/002080055a8b71b163859
[39] Entretien avec Eugène Scalfari du 24 septembre 2013, publié le 1er octobre dans La Repubblica – cf. p. 2 : https://www.aciprensa.com/entrevistapapalarepubblica.pdf
[40] Idem, p. 8.
[41] Idem, p. 2.
[46] http://w2.vatican.va/content/pius-xi/es/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas.html
[47] Extrait de la Supplication à saint Michel Archange, contenue dans l’Exorcisme contre Satan et les autres anges apostats, publié dans l’AAS de 1890, p. 743 : http://www.vatican.va/archive/ass/documents/ASS-23-1890-91-ocr.pdf et dans le Rituel romain de 1903, p. 227 http://saintmichelarchange.free.fr/exoleon.htm
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Re: News au 29 mai 2020
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Est-ce l’influence du lobby pharmaceutique, que nous évoquions hier ? Toujours est-il que les manoeuvres employées contre le docteur Raoult posent question. Youtube a supprimé une vidéo “qui ne respectait pas les conditions d’utilisation de Youtube” :La vidéo de #DidierRaoult du 16 mars annonçant les 1ers résultats du traitement par #chloroquine du #Covid_19 “a été supprimée, car elle ne respectait pas les conditions d’utilisation de YouTube”. #Hydroxychloroquine #azithromycine https://t.co/nzpUGDSCqE pic.twitter.com/HhZ2n1h7p3
— Le Canard républicain (@LCanardR) May 25, 2020
Un médecin qui démolit la récente étude du Lancet contre la chloroquine (en 2003, la même revue scientifique trouvait que la chloroquine était efficace contre toute forme de coronavirus) est brutalement interrompue :Ce médecin (Dr. Violaine Guérin) démolit la récente étude de Lancet (qui discrédite l’hydroxychloroquine).
Comme par hasard, BFMTV termine l’entrevue lorsqu’elle commence à discuter des importantes anomalies. pic.twitter.com/7uJtU7gBwc
— MG (@MechantsGarcons) May 25, 2020
Alain Duhamel, la boussole politique qui indique le sud, en fait une affaire politique :“Didier Raoult représente aujourd’hui une force politique : il incarne le populisme” pic.twitter.com/nOkVXLISuv
— Alain Duhamel (@AlainDuhamel) May 25, 2020Alors rien n’est plus savoureux
que de lire les propos du professeur marseillais dans L’Express :
- Depuis le début de l’épidémie, vous êtes devenu l’enjeu de batailles d’opinion, jusqu’à Donald Trump, qui vient de déclarer qu’il prenait de l’hydroxychloroquine en préventif. Êtes-vous un objet politique consentant ?
- Oh, tout est objet politique. Je crois que je représente quelque chose d’un choc qui secoue le monde en ce moment : c’est-à-dire qu’on vient vous disputer le monopole de la parole. Ce “droit de dire” dont vous jouissiez – notamment vous, les médias -, on vous le dispute, on vous le vole. On s’en fout de vous. Maintenant, on dit les choses nous-mêmes.
- Qui “nous”?
- Nous, les réseaux sociaux, YouTube… Prenez le site Our World in Data, qui est une mine d’informations. Il compare, par exemple, aux Etats-Unis, les causes réelles de la mortalité et leur écho dans les médias. Le terrorisme, les homicides et les suicides ne sont responsables que de 2 % de la mortalité, mais ils représentent 70 % de l’information sur les morts dans le Guardian ou le New York Times, contre 30 % sur Google. C’est une distorsion de la réalité, et cela signifie que des journaux comme le Guardian et le New York Times mentent plus que le numérique.
- Les réseaux sociaux n’ont peut-être pas les biais institutionnels des “sachants”, mais on y retrouve aussi les pires complots… La désintermédiation n’est pas sans risque, non ?
- Je suis pour la liberté. Sur les réseaux sociaux, il y a le pire mais aussi le meilleur. Tandis que, dans la presse traditionnelle, il n’y a pas le meilleur. C’est tout juste du moyen ou du médiocre. C’est le mainstream, et ce n’est pas intéressant. Tout le monde voit que vous êtes en chute libre. Quand je fais une vidéo, j’ai trois fois le tirage du Monde. Il faut regarder la réalité en face. Une partie de l’agressivité des médias traditionnels est, je pense, liée au fait qu’on lui vole actuellement son rôle. La seule force qu’avaient les médias, c’était la crédibilité, mais ils l’ont abandonnée. Alors, oui, peut-être qu’en ce sens je représente quelque chose. Je suis d’accord avec l’idée du héros de Hegel. Je pense que, à certains moments, il y a quelqu’un qui représente la nécessité de la raison pour changer les choses. Comme Greta Thunberg, qui, à un moment, a cristallisé l’idée qu’il y avait quelque chose à faire sur le plan du climat. Les ruses de l’Histoire font croire que c’est quelqu’un qui provoque le changement. Mais c’est simplement que les hommes ont besoin de figures pour incarner les évolutions.
- Vous êtes un de ces “héros” ?
- Ce n’est pas à moi de dire ça. Honnêtement, je suis moi-même surpris par l’ampleur prise par cette affaire, alors que je fais juste mon métier. Nous sommes dans une société qui est devenue si areligieuse que la science elle-même est assimilée à une religion. Si on veut mettre un terme à un débat, on dit : “C’est scientifique.” Mais scientifique, ça ne veut rien dire! Il n’y a pas de “communauté scientifique”, il n’y a pas d’unanimité.
- Dans vos livres, vous ne cessez de vouloir ramener de la raison et des chiffres par rapport au sensationnalisme des médias, rappelant par exemple que les maladies font de moins en moins de victimes. Vous voilà pourtant le personnage principal d’un épisode complètement fou et irrationnel…
- Je ne suis pas d’accord avec cette interprétation : l’irrationalité, elle n’est pas de mon côté. Si vous reprenez le livre Simulacre et Simulation, de Jean Baudrillard, il annonçait en 1981 ce qui se passe aujourd’hui. Ce n’est plus simplement une distorsion entre ce que rapportent les médias et des faits tangibles, cela devient complètement déréalisé. Comment peut-on inventer qu’un des médicaments les plus prescrits soit un truc effroyablement toxique? On l’a tellement répété du matin au soir qu’on a basculé dans la folie. Le Doliprane, première cause d’intoxication au monde, est bien plus dangereux que l’hydroxychloroquine! Il n’y a plus d’accès à la vérité parce que les journalistes ne travaillent pas assez. Plutôt que de regarder les chiffres, ils relaient de ce que dit l’AFP, qui s’est renseignée auprès du ministère. Vous savez bien comment cela fonctionne. Les rares fois où je lis des journaux, quand je prends l’avion, ils disent tous la même chose. Pourquoi les gens ne croient-ils plus ni les journalistes ni les politiques? En revanche, ils ont confiance en nous, les docteurs.
- Mais ce ne sont pas les journalistes qui vous ont attaqué bille en tête! Ce sont des agences de santé et des confrères “docteurs” qui ont invité à la prudence sur les risques et bénéfices de votre remède…
- Vous confondez les docteurs avec des gens qui ont fait des études de médecine, ce qui n’a rien à voir. Parce que vous n’êtes pas assez malins, vous vous êtes fait intoxiquer. Les experts qui donnent leur avis sur cette question – et qui ont du temps libre parce qu’ils ne travaillent pas – sont des méthodologistes. Pour une épidémie courte et limitée dans le temps comme l’est le Covid-19, ils réfléchissent comme s’il s’agissait du sida. D’ailleurs, toutes les études qui ont été faites sur le sida depuis vingt ans ne servent à rien du tout, c’est du pipeau, car on traite parfaitement les gens. Cela ne sert qu’à vendre des médicaments. Ces spécialistes des maladies infectieuses pratiquent ainsi des essais randomisés [NDLR : une étude comparant un groupe qui bénéficie d’un traitement avec un autre qui reçoit un autre traitement, un placebo ou aucun traitement, et dont la répartition se fait de façon aléatoire] pour savoir si ça fait un peu moins creuser les joues du patient. Tout cela, ce n’est pas de l’efficacité, mais du confort et de l’amélioration. Mais, avec le Covid-19, c’est complètement idiot de vouloir des essais cliniques randomisés. L’épidémie sera terminée qu’on n’aura toujours pas les résultats…
- Vous êtes parmi ceux qui, depuis le début de l’épidémie, relativisent son impact sur la mortalité. Mais, d’un autre côté, vous affirmez qu’il faut s’affranchir des pesanteurs de la méthodologie parce qu’il y a une urgence sanitaire… N’est-ce pas contradictoire?
- Écoutez. A Paris, des quadragénaires sont morts. A Marseille, il n’y en a pas. Vous vous en foutez? A un moment, vous n’êtes plus sur Terre. Vous êtes ailleurs. Nous, à l’IHU, on a eu un mort de moins de 70 ans qui avait reçu le traitement hydroxychloroquine et azythromycine, et aucun au-dessous de 60 ans. A Paris, la moitié des gens décédés du Covid-19 avaient moins de 70 ans. C’est honteux. Dans la région parisienne, il y a eu plus de morts pour 12 millions d’habitants qu’à Wuhan, où il y a le même nombre de personnes. Vous êtes lucides là-dessus?
- Il y a de nombreux facteurs qui peuvent entrer en compte dans cette différence de mortalité entre Paris et Marseille. A Marseille, bien plus de tests ont été réalisés, la densité et les flux ne sont pas les mêmes et la ville a été touchée plus tard…
- Tout ça ce ne sont que des arguments. Vous racontez une connerie de plus parce que vous ne regardez pas les données. On m’a dit que je traite les jeunes qui ne meurent pas. Sauf qu’à Paris il y en a qui meurent! Chez nous, non. Que vous vous fichiez qu’il y ait eu 2 000 morts de plus à Paris, c’est votre problème, ce n’est pas le mien. Il faut arrêter d’être des imbéciles. Bien sûr, on meurt tous à la fin, mais aucun de nous n’est pressé. La mort à 40 ans, ce n’est pas la même qu’à 90 ans. C’est sidérant que vous posiez de telles questions. Cela montre le degré de bêtise auquel on est arrivé. Depuis le XIXe siècle, les maladies infectieuses, on sait ce que c’est. On en fait le diagnostic et on les traite quand on peut. Tous les médecins soignent les malades. C’est la première fois que j’entends dire pour une maladie : “Vous restez chez vous, on ne vous soigne pas.” C’est effrayant. Un docteur a le devoir de soigner. Même si vous n’avez pas de traitement adéquat, il faut soigner – et en particulier pour cette maladie sur laquelle personne n’a travaillé. Par exemple, avec le Covid-19, l’essoufflement apparaît bien plus tardivement que dans d’autres maladies, juste au moment où vous êtes proche de la détresse respiratoire, ce qu’on appelle l’hypoxie heureuse. Vous n’avez plus d’oxygène, mais vous ne vous en rendez pas compte, parce que vous n’êtes pas essoufflé. Nous, on fait des scanners. Chez 70 % des gens qui n’avaient pas de signaux respiratoires, il y a des lésions pulmonaires graves. Si vous n’examinez pas les malades, vous ne pouvez pas le savoir.
- N’y a-t-il pas un malentendu autour de votre image? Vous êtes plus populaire au sein de l’extrême droite, de l’extrême gauche ou chez les gilets jaunes. Mais, quand on lit vos ouvrages, on voit que vous êtes pro-progrès, pro-mondialisation, pro-immigration, pro-initiative individuelle, et pas vraiment obsédé par l’égalité…
- Je suis libertaire. Mais je ne sais pas qui me soutient, et je m’en fous. Vous croyez que ma popularité m’intéresse? Absolument pas. Je suis un stoïcien, et la seule chose qui m’importe, c’est l’estime de moi-même. Je fais trois métiers. Je suis médecin. Ce matin, j’ai fait des consultations et vu mes malades. Mon rôle est qu’ils soient satisfaits. Je suis enseignant, et mon rôle est de former des gens. J’apprends à mes étudiants à réfléchir. Enfin, je suis chercheur. C’est le temps qui déterminera ma place. On verra bien, de toutes les choses que j’ai découvertes, ce qui restera dans trente ans. Mais ça va, je suis rassuré. Pour tout le reste, c’est mon problème à moi. Je suis content quand on me fait des cadeaux, je suis comme tout le monde, je préfère les compliments aux coups de pied au cul. Mais ça ne me fait moralement pas plus que ça. Cela ne change rien. Dans ce pays, il y a des jalousies inouïes chaque fois que vous réussissez. Vous, les journalistes, on voit bien que vous êtes meilleurs en football qu’en sciences. Vous allez arriver à faire la différence entre Zidane et un gardien de but de deuxième division. Mais, pour la science, vous en êtes incapables.
- Vous êtes élitiste, alors que beaucoup de ceux qui vous soutiennent détestent l’élite…
- Mais je m’en fous de qui me soutient! Vous allez me reposer la question vingt fois? En revanche, oui, je suis un grand élitiste. D’ailleurs, les élites s’en vont de ce pays. Si vous faisiez votre travail, vous vous rendriez compte qu’en médecine, et en particulier à Paris, c’est un désastre. Tous les mecs que je connaissais qui étaient bons là-bas sont partis. Au mieux, on vous sera d’aucun gré d’être devenu une star dans votre domaine. Au pire, on vous emmerdera. Je vais vous raconter une anecdote. En France, quand Philippe Lazar [statisticien et directeur général de l’Inserm de 1982 à 1996] a pris la tête de l’Inserm, il a décidé que plus personne ne pouvait diriger une unité de recherche plus de douze ans. Il a ainsi foutu dehors, au milieu de leur mandat, le seul Prix Nobel en activité en France, Jean Dausset, Georges Mathé, qui fut un pionnier de l’immunothérapie, et Alexandre Minkowski [fondateur de la néonatalogie en Europe]. Ça, c’est la France. Je me suis disputé avec Yves Lévy quand il était à la tête de l’Inserm. Ce n’est pas que lui : quand on devient directeur de quelque chose ou ministre, il y a une hubris hallucinante, alors qu’un ministre de la Santé ou de la Recherche est en place en moyenne deux ans et demi. S’il vous emmerde trop, vous attendez qu’il cède sa place. Lévy, c’était la même chose. Il voulait me donner des ordres. Mais nous, les PU-PH [professeurs des universités-praticiens hospitaliers], sommes les hommes les plus libres du monde. Au pire, on va à l’étranger. Quand on a un niveau comme celui-là, vous allez où vous voulez.
Il y a une fuite des cerveaux de Paris. Le niveau actuellement des gens au Collège de France, comparé à son passé, c’est inouï. Il faudrait y mettre Piketty et Todd. A l’époque, ils sont allés chercher Bourdieu et Foucault. Il va bien falloir se rendre compte de ce déclin parisien, et comprendre que 2 millions d’habitants, qui ne sont pas meilleurs que d’autres, ne peuvent pas gérer 65 millions de personnes. Il faut partager les responsabilités et les champs de connaissance. Ce n’est plus Versailles.
- Les erreurs politiques commises durant cette crise sanitaire doivent-elles être jugées devant les tribunaux, ou cette judiciarisation – y compris dans le domaine médical – vous inquiète-t-elle ?
- Je suis pour les contre-pouvoirs dans une démocratie. Mais c’est parce que la presse ne joue pas suffisamment ce rôle qu’émerge un autre contre-pouvoir, qui risque de se substituer à elle si la presse ne retrouve pas sa crédibilité. C’est ça le problème. Je me suis retrouvé étiqueté comme faisant des fake news, tout ça parce que je rapportais ce qui se passait en Chine. Cette dénonciation des fake news signifie que quelqu’un aurait le monopole de la vérité. Or, quand on a besoin de faire savoir qu’on a le monopole de la vérité, c’est qu’on ne l’a déjà plus. Et, pour en revenir à votre question, c’est plus l’inverse qui m’inquiète. Je n’avais jamais vu quelque chose comme l’interdiction de l’hydroxychloroquine. Interdire aux médecins de soigner avec un médicament anodin, c’est inédit, alors même que l’Etat a été incapable d’organiser des tests de dépistage. Vous pouvez croire ce que vous voulez, et d’ailleurs je m’en fous, mais vous ne pouvez pas dire qu’un médicament qui est autorisé dans la moitié du monde ne puisse pas être utilisé en France. C’est farfelu. Déjà, je n’étais pas content de l’obligation de vaccination, qui avait été faite dans une logique stalinienne.
- Mais l’obligation vaccinale a un peu restauré la confiance des Français dans les vaccins…
- Ce n’est pas vrai. La couverture vaccinale avait déjà été restaurée auparavant. Le vrai problème en France, c’est Kouchner, qui, ministre [dans le gouvernement de Lionel Jospin], avait recruté Lucien Abenhaim pour essayer de démontrer que la sclérose en plaques était liée au vaccin contre l’hépatite B, en vain. Quelle faute politique! Le directeur général de la santé Joël Ménard, opposé à l’arrêt de ce vaccin, avait démissionné. Quand j’ai essayé de les avertir, on a dit que Raoult était un suppôt de l’industrie vaccinale.
En revanche, la vaccination contre la varicelle est recommandée depuis vingt ans aux États-Unis, et il n’y a pratiquement plus de varicelle là-bas. Celui contre le rotavirus est recommandé en Angleterre, et cela a fait diminuer d’un tiers les hospitalisations des enfants pour gastro-entérites. Quant à la grippe, cela fait depuis bien longtemps qu’on vaccine les enfants dans ces pays, parce que ce sont eux qui la véhiculent, tandis que nous, nous vaccinons les vieux, en sachant qu’après 70 ans ce vaccin marche de moins en moins. Commençons par faire de la science avant de faire de la politique! En France, on peut condamner à la prison à sursis des gens qui n’ont pas voulu faire vacciner leur gosse à 3 mois contre la polio, le tétanos ou la diphtérie, en sachant que ces maladies ne sont pas présentes ici chez les enfants. On applique juste un principe, alors que ce n’est pas un intérêt médical et épidémiologique. Je ne suis pas d’accord avec ça. Pour Alain Fischer [l’immunologue qui a influencé la nouvelle politique de vaccination], la contrainte est la manière de penser. Ce n’est pas la mienne. Je crois d’abord à l’augmentation de la connaissance. Le politique prend ensuite sa décision, et c’est la sienne, en fonction de ses connaissances. Mais la tendance, de plus en plus, est à l’ingérence du politique dans la médecine. Puisqu’ils ne font plus la guerre et n’ont plus d’argent, les politiques font de la médecine. Ils ont ainsi décidé de cette obligation vaccinale plutôt que de faire de l’information qui soit propre et correcte.
- Vous avez rejoint la revue Front populaire de Michel Onfray, qui est souverainiste et antilibéral… A priori, pas votre univers de pensée…
- Je me fiche des idées politiques des gens. Je n’ai pas d’idéologie, et vous ne pouvez me caser nulle part. C’est d’ailleurs ce qui irrite. Ma famille était très investie dans la guerre et la Résistance. J’ai donc été gaulliste, ce qui m’évite de choisir lors d’une élection. Cela dit, je ne suis pas sûr que celui pour qui je vote fasse mieux que celui en face. [Rires.] Je vote parce que je pense que la démocratie, c’est important : cela permet au moins de changer quelqu’un qui est trop mauvais.
- Pour revenir à Onfray…
- Il y a des choses qu’il partage avec moi, par exemple : cette influence nietzschéenne extrêmement importante que je sens chez lui…
- Pourquoi Nietzsche est-il si important ?
- Écoutez, c’est que vous n’avez jamais lu un livre de votre vie. C’est le philosophe le plus génial de tous les temps. Si vous ne vous rendez pas compte de ça, c’est que vous ne l’avez pas lu. C’est incroyable de lucidité. Juste un exemple, tenez. Il dit : les gens exceptionnels pensent que les gens médiocres les détestent parce qu’ils sont jaloux. Mais c’est faux : ils pensent qu’ils sont superflus. A part dans le football, peut-être, personne ne pense que quelqu’un est meilleur que lui. Il n’y a que dans Nietzsche que vous pouvez trouver ça. C’est là la source de la réflexion pour moi, et en particulier de la réflexion sur la science.
- Est-ce que vous endossez la lecture de Michel Onfray selon laquelle votre remède est critiqué parce qu’il ne coûte pas cher et que ça dérange les puissances de l’argent ?
Encore une fois, je n’endosse rien du tout. J’aime bien les gens qui existent. Michel Onfray existe… Il n’y a pas grand monde qui existe pour dire la vérité. Il a une nature, il a quelque chose à dire.
- C’est une question de type humain ?
- Pas de type humain, c’est ce qu’il dit qui est intéressant. Son physique honnêtement, cela ne m’intéresse pas beaucoup. [Rires.] Ce n’est pas mon style…
- Ce n’était pas dans ce sens-là. D’ailleurs, est-ce qu’il n’y a pas de ça chez vous ? Est-ce que vous n’incarnez pas un type humain, le docteur français au franc-parler…
- Si, je suis d’accord avec cela. Je suis une caricature de Français. Tout le monde le voit. Qui sont nos héros ? Moi, quand j’étais petit, je voulais être Bayard, d’Artagnan, Cyrano de Bergerac. C’est ça, nos héros : ne pas avoir peur, le panache… C’est ce qu’on aime ! C’est la France, c’est comme ça.
- Vous avez déclaré que, pour la revue de Michel Onfray, vous alliez aussi vous occuper de « l’Etat profond« . Le terme n’est pas anodin…
- Je crois que nous vivons une période de l’Histoire qui est l’équivalent de la Renaissance : une bascule du monde. A la Renaissance, l’Europe s’est mise à dominer le monde pour cinq siècles. Je pense que c’est la fin. Les États-Unis s’en sortiront peut-être – c’est tellement mélangé là-bas, qu’il y a des ressources étonnantes – mais nous, oui, nous, l’Europe de l’Ouest, nous nous retirons petit à petit et par étapes. Nous ne sommes pas devenus des empires qui partagent. C’est significatif au reste : quand on a commencé à parler d’Hexagone au lieu de parler de France, cela voulait dire quelque chose! On ne considère plus que l’Hexagone, c’est la métropole : on considère que c’est la France. Petit à petit, l’Europe de l’Ouest est en train de perdre son leadership. Elle a perdu son leadership scientifique, c’est très évident. Les Chinois sont bien meilleurs que nous. Et nous n’avons par ailleurs strictement aucune autonomie. Vous voulez des masques? Il faut demander en Chine! Vous voulez de gants? Il faut demander en Chine. Des médicaments? Il faut demander en Inde. On ne produit plus rien. Et ce qui effrayant, en revanche, c’est la proportion du tertiaire. On est passé de 20 % à 80 % de tertiaire. On ne sait plus rien faire, à part produire des administratifs ou des gens qui jouent avec de l’argent.
- C’est pour les administratifs que vous avez dit “État profond” ?
- Je ne sais pas si j’ai dit “État profond”. En tout cas, il y a un vrai problème, c’est que nous n’avons plus l’esprit de production. Médicalement, on assiste depuis un siècle et demi à un enjeu extraordinaire : l’espérance de vie, qui n’avait quasiment pas changé depuis aussi loin que l’on remonte (période de crises mises à part), s’est spectaculairement allongée, pour atteindre 81 ans. Mais c’est fini, on ne fera pas mieux. Tout de même ça, c’est un tournant. C’est-à-dire que l’on n’a pas mieux, et on n’est pas sûr d’en avoir besoin. Du coup, que fait l’industrie pharmaceutique? Que font les gens qui font des essais thérapeutiques? On a même inventé une méthodologie qui s’appelle les “effets de non infériorité”, c’est-à-dire qu’on sait que cela ne sert à rien avant de commencer. On essaie de démontrer “que ce n’est pas pire”, comme disent les Québécois, que ce qui existe déjà. C’est un tournant!
- Vous avez écrit : “L’unanimité n’est jamais raisonnable.” Pourquoi détestez-vous tant le consensus, au point de dire que “le consensus, c’est Pétain” ?
- Vous savez que dans un tribunal rabbinique, s’il y a unanimité lors d’un vote, on revote? Je suis d’accord avec ça! Pour que 10 personnes pensent la même chose sur une question, c’est soit qu’elles n’ont pas compris la question, soit qu’elles sont achetées, soit qu’il n’y a pas de question.
- Il y a la question du consensus et la question de la science. Est-ce que vous récusez la notion de “vérité scientifique” ?
- C’est un truc pour les enfants, ça, la vérité scientifique ! Combien font un et un ?
- Comme ça, on serait tenté de vous répondre deux…
- Eh bien, dans l’ordinateur, ça fait 10 [Didier Raoult fait référence au système binaire]. C’est un système différent. La vérité scientifique, c’est quelque chose qui est vrai à un moment donné dans des circonstances données avec un niveau de connaissances donné. Brecht fait dire à Galilée : “La science est fille du temps.” Quand vous lui demandez comment il voit le monde, un physicien vous explique que, quand on fait de la physique quantique depuis longtemps, on pense qu’il y a plusieurs passés et plusieurs présents. C’est tout le génie et la liberté intellectuelle des gens de science-fiction – l’école de Palo Alto – qui ont pressenti cette façon de voir le monde. Pour moi, l’un des plus grands philosophes du XXe siècle, c’est Philip K. Dick : il a vu que la politique, par exemple, ressemblerait de plus en plus à un simulacre, dans lequel vous avez des hommes et des femmes qui sont des hologrammes…
- Des hologrammes ?
- Oui! Depuis trois quinquennats, je trouve que le casting, c’est des hologrammes. Il faut tant de femmes, tant de couleurs… Ce qui compte, ce n’est pas la compétence, mais la photo sur le perron de l’Elysée! Alors vous avez des hologrammes dotés de cabinets d’énarques qui bidouillent un peu ce qu’ils veulent. J’ai assisté à au moins deux épisodes de ces castings, j’en suis resté sidéré. Ce n’est pas nouveau : Berlusconi faisait ça, mais c’était beaucoup plus franc!
- Ah mais vous avez la photo de Macron dans votre bureau…
- J’ai tout le monde! [Il montre une série de quatre photos encadrées et disposées à la verticale, le représentant avec Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron.] C’est un hommage à mon père, car j’ai la photo de lui avec de Gaulle. [Cette fois, il montre un petit cadre posé sur la bibliothèque.] Moi, j’ai fait avec ce que j’avais sous la main, hein!
- Et Emmanuel Macron, c’est un hologramme ?
- Entendons-nous : la raison pour laquelle Dick les décrit comme des hologrammes, c’est que la société a atteint un degré de complexité dans lequel vous avez besoin d’un représentant, mais ce dernier ne peut en réalité pas gouverner. Pour les 50 ans des Échos, ils ont fait toute une série de courbes, vous allez pouvoir retrouver cela, vous êtes des journalistes. [Rires.] Et ils montraient que, contrairement à l’impression que nous avions, les politiques ne jouaient aucun rôle dans la cinétique de ce qui se passe. Rien. On a par exemple l’impression que c’est Mitterrand et Jospin qui ont réduit le temps de travail; en réalité, c’est une courbe descendante sans eux. Il n’y a pas d’accident de parcours. Ce n’est pas Macron qui est un hologramme : ce sont tous des hologrammes! Il y a une évolution des sociétés qui est indépendante des choix politiques et qui est caractérisée par une certaine aversion du risque. Je comprends. Dans une société dans laquelle on vit très longtemps et dans laquelle on est globalement riches, on ne voit pas trop pourquoi prendre des risques s’il n’y a pas de réels bénéfices relatifs à escompter. C’est la raison pour laquelle dans les pays où il y a plus à gagner – comme en Asie actuellement – les gens prennent plus de risques.
[Interview casse-pied et peu intéressant : je l'ai mis à titre informatif, c'est tout.]
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Re: News au 29 mai 2020
- 4 -
COMMENTAIRES[list=commentlist]
[*]
PIERROT 26 mai 2020, 11 h 11 min
Pas mal, juste à bien des égards….
Dommage que D Raoult n’ait pas en lui une dimension transcendante. Il dénonce ainsi le fonctionnement des Etats modernes, avec des hologrammes de politiciens, incompétents et inconsistants, pour continuer à faire “tourner” la machine, mais, pour autant, lui même en qualité de libertarien, comme il se définit, passe à côté de l’essentiel… Reste que lui est compétent (son CV parle pour lui), et qu’il met un bon coup de pied dans la fourmilière, à ce titre, il mérite notre respect.
Mais, cher Pr Raoult, n’oubliez pas de regarder au-delà de vos microscopes, afin de voir d’où peut venir cette organisation du vivant et de l’univers, où le hasard a été écarté par de nombreux scientifiques de longue date….[*]
Collapsus 26 mai 2020, 20 h 02 min
Bien vu.[*]
F. JACQUEL 26 mai 2020, 11 h 13 min
Le Professeur Raoult est détesté par les médias bien-pensants et haï par l’establishment pour des raisons simples : il est anticonformiste, il a un franc-parler qui sort complètement de l’ordinaire, il se fout éperdument des commentaires dont il est l’objet et, surtout, il revendique ses 3 missions : rechercher, soigner et enseigner. Et, enfin, il est fidèle aux principes du serment d’Hippocrate et reste insensible, horresco referens, aux “dons” des lobbies pharmaceutiques.
CQFD
[*]
Marcos 26 mai 2020, 14 h 35 min
Djidjier, ne méprise pas trop ton prochain. Certes, tu cherches la vérité médicale, tu soignes et enseignes le bon populo. Mais l’homme ne vit pas que de pain et d’hydroxychloroquine. Ton laïus, c’est un peu la confession d’un enfant du siècle, et tu arrives trop tard dans un monde trop vieux. Les chinois t’impressionnent par leur vitalité. Mais si tu vas faire un tour là-bas tu comprends qu’ils secrètent en permanence leurs propres inhibiteurs. Ils finiront par se transformer en mandarins cruels, libidineux et paresseux aux ongles longs de dix centimètres. La civilisation n’est pas à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées, il ne s’agit que de la restaurer contre les utopies malsaines. Enfin, le consensuel Pétain s’est fait octroyer les pleins pouvoirs par une assemblée de pétochards irresponsables. Il l’a payé cher. Même si à ton cher Dakar il a donné une cuisante leçon à ton héros de pacotille.
[*]
Biem 26 mai 2020, 18 h 59 min
“Le cas Algérien” est intéressant de ce point de vue :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:D%C3%A9veloppement_et_recherche_de_m%C3%A9dicaments_contre_la_Covid-19#Le_cas_alg%C3%A9rien
Bonne lecture…
[*]
Collapsus 26 mai 2020, 20 h 02 min
Ça mitraille tous azimuts. Les medias en prennent pour leur compte et nous jubilons. Idem pour les mandarins d’académie, l’élite parisienne, les experts auto patentés, les politiques hologrammes et même les 11 vaccins obligatoires et le Doliprane !
Moins emballé par sa référence négative à Pétain, sa référence positive à Greta Thunberg (peu flatteuse pour lui-même), son relativisme scientiste (1+1 ne font pas 10 même en langage binaire), son agnosticisme mâtiné d’athéisme.
Vu ce soir sur LCI, moins combatif et semblant plus las et fatigué. On le comprend…
[*]
francoiscarmignola 26 mai 2020, 20 h 42 min
Raoult occupe la position d’un évêque des débuts du christianisme: son pouvoir n’est pas de ce monde, mais se trouve en fait immense: il gère le rapport du peuple à la vérité. Rien que ça.
Humainement irréprochable, culturellement au dessus du lot, mais engagé dans le social, il soigne mais ne règne pas et arrive à réaliser le prodige qui consiste à critiquer et dénoncer vertement l’essence du pouvoir sans le revendiquer pour lui même.
Une telle figure est exceptionnelle et provoque les mêmes sentiments haineux des prébendiés et des clients qu’à l’époque de l’Empire: les jeux du cirque s’organisent, on veut leur livrer Raoult !
Que va-t-il se passer ? Va-t-on réaliser l’injustice qu’on lui fait ?
Les 40 000 morts (on ne compte toujours pas les morts étouffés chez eux) inutiles que nous nous sommes infligé pour rien, sans parler de la ruine économique qui s’avance feront ils de cet homme honnête et sincère le bouc émissaire des crimes de l’Etat ?
Ah nous voilà comme Clovis: si j’avais été là avec mes francs, je vous l’aurai sauvé votre Jésus !
[*]
Quin 26 mai 2020, 21 h 17 min
En Afrique, la malaria sévit. Alors quand on a de la fièvre, on prend … de la chloroquine.
Pourquoi n’ont-ils pas de coronavirus ? Ben, heu …
[*]
A.F 27 mai 2020, 7 h 51 min
Cette épidémie est venue confirmer que les merdias officiels sont inaptes à diffuser de l’information et sont uniquement des instruments de propagande et de formatage mental.
MAC 27 mai 2020, 11 h 43 min
Rien à ajouter, clair et concis.[/list]
Marcos 27 mai 2020, 13 h 07 min
Pujadas, ce prétendu pro, flatté par Houellebecq, a été pire que la châtelaine de gauche Apolline de Malherbe. Pour arriver à en placer une, Raoult, excédé, lui a dit en rafale à quatre ou cinq reprises de suite : “laissez-moi terminer”. Pujadas comme Valls n’est pas un cadeau que la Catalogne fait à la France.
[J'aime beaucoup le bonhomme Raoult pour son honnêteté indiscutable dans sa profession. Mais pour le reste, zéro !]
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Re: News au 29 mai 2020
- 5 -
DOMMAGE1- Didier Raoult
Voilà un homme qui se bat pour la chloroquine et qui semble avoir perdu, car voici que la dite chloroquine se fait interdire partout : même Sanofi arrête toute livraison. En fait, qui perd gagne : le professeur Raoult a gagné la bataille devant l'opinion publique et les autres sont comme des coins. Dommage que le dit Raoult soit libertaire et nietzschéen ! Mais on ne peut pas tout avoir.
2- Monsieur K
Voilà quelqu'un qui fait du bon boulot avec son quart d'heure de vérité. Dommage qu'il y a trop de politicaille dans ses trucs ! On ne peut pas tout avoir.
3- Silvano Trotta
Voilà un type qui me fait bien rigoler quand je l'écoute à cause de sa façon humoristique de s'exprimer et de ses mimiques : tout ce qu'il dit est très intéressant, et il n'y va pas avec le dos de la cuillère, ce dont il a bien raison. Dommage que là aussi, comme pour les deux autres, ça manque un peu de transcendance comme on dit aujourd'hui et qu'on reste trop sur le plancher des vaches : Monsieur K a un petit plus là-dessus. Que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir.
Conclusion :
Il y en a beaucoup d'autres qui font du bon boulot, mais on ne peut pas tout écouter. En tous les cas, bravo pour ces trois-là !
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Re: News au 29 mai 2020
- 6 -
AVERTISSEMENTHier, j'ai écouté en direct trois virus auto-couronnés, savoir les sieurs Philippe, Véran et Blanquer, trois mecs à mettre en tôle car dangereux à l'ordre public ; mais rassurez-vous, ils y finiront tôt ou tard, et si ce n'est dans ce monde ce sera dans l'autre, ce qui est largement pire. Bref, et je reviens à mon sujet, le virus-Philippe, à la fin de son speech a lancé une petite phrase qu'il n'a pas explicité davantage mais qui en dit long pour la suite. Il a annoncé officiellement une deuxième crise : la crise économique. Nous voilà donc avertis : préparons-nous au pire ! Et comment s'y préparer ? Par le CHAPELET QUOTIDIEN !
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Re: News au 29 mai 2020
- 7 -
Le SERPENT qui se MORD la QUEUEÇa y est, on sait tout désormais. Ils ont quand même bien fagoté leur truc ! La preuve ? Leur virus fabriqué prend la poudre d'escampette plus vite que ses fabricateurs ne l'auraient voulu : il ne leur a pas laissé le temps de fabriquer leur vaccin. Ils ont beau essayer de le retenir : impossible ! Que vont-ils faire ? Le remettre en circulation en le faisant muter ? Ils en sont capables. Demain, je mettrai deux articles significatifs à ce sujet. Ces apprentis-sorciers ne sont pas arrivés à leur fin ; et c'est normal, car il leur manque le principal, savoir l'Antéchrist qui se cache comme le lion dans sa caverne et qui attend le moment favorable, et sa tanière se trouve à Santa Marta. Lui, il observe jusqu'à ce que le moment venu... Tiens, on parle de lui ici : https://catholique.forumactif.com/t808-notre-pape#8240
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Re: News au 29 mai 2020
- 8 -
La CONCILIAIRE s'en VA à la CASSE et c'est TANT MIEUX !Depuis 7 ans, l’Antéchrist-Bergoglio fait un boulot monstre : il casse ce que Vatican II n'avait pas encore cassé, et le résultat est à la hauteur. On peut consulter ces trois liens pour s'en rendre compte :
1- https://gloria.tv/post/Vp1Aq3Rzei1s4omeRnMmmbgHb
2- https://gloria.tv/post/vTe2gXV62zPU3xRXec1AN4jQT
3- https://gloria.tv/post/j3876wwjctUd22wvW3gK8W4W2
Et ce n'est qu'un tout petit truc car le grand truc consiste en ce que fait précisément l'Antéchrist et qui se passe sous nos yeux. N'en doutez pas : la chenille va bientôt devenir papillon lors du saut de qualité. Mais un papillon, ça ne vit pas longtemps. Ce papillon-là vivra 3 ans et demi ou guère plus.
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