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ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1-

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ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1- - Page 7 Empty Re: ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1-

Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:49

Le dimanche 30 août 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

Covid-19 : une épidémie de « malades », ou une épidémie de « tests » et de « médias » ?


 
« Si les personnes suivent les prescriptions éducatives au prix de frustrations vitales d’importance, on peut se demander si les bienfaits sanitaires produits en aval - de qualité essentiellement probabiliste d’ailleurs – valent une telle mutilation. » (S. FAINZANG, L’éthique est-elle risquée ? La Santé de l’Homme, 2000)
 
Les décisions actuelles ne provoqueraient-elles pas une dénaturation de la notion de « Santé » ?
Dans la continuité de la réflexion proposée dans notre article (du 20 août 2020) intitulé « Covid-19 : trois mois après le dé-confinement, des informations utiles », d’autres interrogations méritent d’être soulevées. En particulier, cette maladie Covid-19, liée au coronavirus (Sars-CoV-2), interroge le sens de la vie ; sa gestion actuelle appelle à discuter notamment ce qu’est le sens du mot « Santé », ou plus précisément : que veut dire « être en bonne santé » ?
En plus des incohérences soulignées dans notre article du 20 août 2020, de nouvelles décisions sont, pour le moins, étonnantes.
 
Quelques nouvelles incohérences
 
Le port du masque est déjà obligatoire, à l’extérieur, dans certaines villes ; mais, il ne sera obligatoire dans les entreprises, à l’intérieur en milieu clos, qu’à partir du 1er septembre 2020. Le risque à l’intérieur est pourtant plus élevé qu’à l’extérieur.
Une préfecture aurait établi un arrêté concernant le port du masque à l’extérieur. Face à la contestation enregistrée, elle aurait finalement publié un communiqué censé modifier cet arrêté : les deux écrits semblent souffrir d’un défaut de motivation.
Ce virus serait surprenant : dans les bars et restaurants, il serait plus actif (plus virulent) à partir de 23h00 ; et dans les stades de football amateur, il aurait une préférence et un tropisme pour le spectateur « assis ». C’est ainsi que, par exemple, un communiqué diffusé, le 29 août 2020 par la Ligue de Football des Pays de la Loire, précise que « les spectateurs debout [sont] à nouveau autorisés » ; mais sauf sur « le territoire de la Mayenne »« le huis clos reste en vigueur jusqu’au 31 août ». Ce huis clos aurait été levé dans le département de la « Sarthe » (qui est classé en zone rouge) ; mais il reste maintenu dans le département de la « Mayenne » (qui ne serait plus en zone rouge)…
D’ailleurs, les critères actuels utilisés pour classer tel ou tel département dans la zone rouge sont-ils les mêmes que ceux utilisés au début de l’épidémie ? N’aurait-on pas opéré, de façon discrète, un changement de ces critères ?
Le fameux « R zéro » serait-il un indicateur pertinent ? Cet indicateur supposerait que le virus diffuse de façon homogène dans la population et que tous les individus présenteraient la même susceptibilité à ce virus. Remarquons qu’actuellement, on nous parle plutôt du « R effectif ».
Comme le relèvent souvent les juges, la contradiction des motifs équivaut à leur absence. Et les médias ne contribueraient-ils pas à "diffuser ce virus" ?
 
Le fondement d’une décision : une condition de sa crédibilité
 
En matière de santé publique notamment, des décisions et des injonctions contradictoires qui imposent à la population des contraintes, qui restreignent des libertés fondamentales, sans se fonder sur des preuves scientifiques solides et indépendantes ne risqueraient-elles pas de porter atteinte à la crédibilité des décideurs et d’accentuer davantage la méfiance de la population envers la politique de santé publique ?
L’information ne devrait-elle pas mettre à disposition du public les éléments relatifs aux bénéfices mais également aux risques de telle ou telle mesure : le port du masque ; le dépistage systématique ; les produits hydro-alcooliques ; etc. ? Le code de la santé publique consacre le droit de toute personne à une information « loyale, claire et appropriée » ; équilibrée. L’information est la condition de la validité du recueil du consentement libre et éclairé de la personne. D’une création jurisprudentielle, elle a reçu une consécration légale nationale et internationale. L’information est un droit ; le consentement, lui, est une liberté fondamentale : information et consentement relèvent du respect de la dignité de la personne humaine.
 
Questions supplémentaires (que toute personne devrait se poser)
 
Actuellement, dans le cadre de cette Covid-19, la décision politique semble se fonder principalement sur le résultat d’un test. En plus des questions proposées dans notre article du 20 août 2020, chaque personne est invitée à se poser les questions supplémentaires suivantes (non exhaustives) :
Un test positif signerait-il, mécaniquement et systématiquement, l’existence de la maladie ? À l’inverse, un test négatif garantirait-il l’absence de cette maladie ?
Notre article du 20 août 2020 discute du test de dépistage (RT-PCR). Concernant, cette fois, le test sérologique (recherchant des anticorps), l’absence de ces anticorps voudrait-elle dire, nécessairement, que la personne concernée n’a jamais rencontré (hébergé) le virus ?
De façon générale (ne concernant pas uniquement la Covid-19), ces anticorps sont-ils le seul moyen de défense dont dispose le corps humain ? Ces anticorps sont-ils toujours protecteurs, neutralisants… et pendant combien de temps ? Leur absence, ou leur disparition, signifie-telle que la personne n’est plus protégée ? Quels sont les autres moyens de défense immunitaire (immunité cellulaire...) et leurs modalités d’action ? À quel moment cette immunité humorale (liée aux anticorps) intervient-elle lors d’un processus infectieux ? Quelle est l’importance de cette immunité humorale (anticorps) par rapport à l’ensemble des moyens de défenses immunitaires équipant un organisme humain ? De façon imagée et à titre pédagogique, pourrait-on affirmer que ces anticorps ne seraient que l’équivalent des « agents des forces spéciales » pour une armée (qui compte avant tout l’armée de Terre, l’armée de l’Air, la Marine…) ?
La question devient encore plus aiguë lorsqu’elle soulève l’incertitude du test et sa fiabilité : lorsque ce test génère des « faux positifs » (la personne est déclarée positive à tort) et des « faux négatifs » (le test est négatif alors que la personne est porteuse du virus).
Un article du JIM (journal international de médecine), publié le 25 août 2020 sous le titre « Dépistage et traçage : nouveaux couacs à la française ? », met en évidence certaines limites et conséquences de la stratégie adoptée ; des inconvénients constatés par des professionnels de santé, et qui commencent à exaspérer nos concitoyens (« Foutez-moi la paix »).
Un test biologique n’est qu’un « critère intermédiaire ». Il n’atteint sa pleine utilité que lorsqu’il va dans le même sens que les critères cliniques (de morbidité (complications) et de mortalité).
Mais, remarquons que la communication et la rigueur, appliquées à la Covid-19, contrastent avec le bas bruit, voire le silence, observé dans d’autres situations (générant souvent, et de façon constante et durable, plus de victimes que la Covid-19) ; elles semblent brusquement s’arrêter, du moins s’atténuer, aux portes des autres comportements à risque : tabagisme, alcoolisme, mésusage des médicaments, mauvaise hygiène de vie (mauvaise alimentation, manque d’exercice physique, etc.), logements insalubres, pollution, accidents de la route, etc.
 
Les déterminants de la santé
 
Dans les facultés et hautes écoles françaises, nous apprenons que « les atteintes à la dignité ont un pouvoir pathogène identique à celui des microbes et des parasites » (Rapport Marmot, 2010). Et l’une des premières interventions en santé publique concernait une épidémie de choléra à Londres : l’histoire du docteur John SNOW et de la pompe à eau de Broad Street (c’est de façon délibérée que le présent article ne détaille pas cette histoire : informer c’est aussi inviter le lecteur à effectuer ses propres recherches).
Les déterminants de la santé s’intéressent à tous les facteurs qui influencent la santé de la population. Dans ce cadre, le système de soins ne compte que pour 25%, l’environnement social et économique pour 50%, la biologie et le patrimoine génétique pour 15%, et l’environnement physique pour 10% (Canadian institue for advanced research, cité par the conference board of Canada).
 
L’éducation pour la santé cherche à améliorer d’abord les relations humaines, plus que la modification des comportements
 
Selon un auteur : « L’éducation pour la santé a pour but de faciliter la rencontre entre les compétences des professionnels de la santé et les compétences de la population ; de cette rencontre naissent de nouvelles compétences qui contribuent à rendre plus autonomes les partenaires de l’action éducative. La connaissance scientifique de l’être humain ne trouve son sens qu’en étant confrontée à la connaissance qu’ont les gens d’eux-mêmes et de leur réalité de vie. L’éducation pour la santé vise donc l’amélioration des relations humaines plutôt que la modification des comportements. » (B. SANDRIN-BERTHON, À quoi sert l’éducation pour la santé pour pratiquer l’éducation du patient ? La Santé de l’Homme, n°383)
Or, depuis le début de cette situation sanitaire liée à la Covid-19, le lien social et la santé économique sont de plus en plus vulnérables.
Actuellement, certaines décisions sont, pour le moins, incompréhensibles ; et les imposer par la force (à coup d’obligations) ne rendraient pas ces décisions plus légitimes, bien au contraire.
 
Le retour des méthodes d’une période révolue ?
 
Il est stupéfiant de voir, par exemple, des CRS mobilisés pour surveiller le port du masque à l’extérieur.
Pourtant, une distance notable nous sépare d’une période révolue lors de laquelle l’on pouvait lire le docteur MONNIN, médecin inspecteur des écoles de la ville de Paris (1886) : « Les écoliers, il faut bien le dire, sont généralement fort malpropres. Aussi les instituteurs devront-ils à chaque classe, inspecter la figure, les mains, la tête, le linge et les vêtements des enfants ; veiller par une visite hebdomadaire complète à ce que les lavages et les bains leur soient donnés régulièrement ; faire de fréquents reproches, au sujet de la propreté, non seulement aux enfants, mais surtout aux parents ; si ces reproches sont inutiles, recourir aux punitions ; et, finalement, si l’on se heurte, malgré tout, à l’indocilité et au mauvais vouloir, ne pas hésiter à renvoyer les enfants dans leur famille ».
La lecture d’autres auteurs pourrait nourrir la réflexion (et notamment celle de nos dirigeants) :
« Pour assurer les conditions de travail optimales en termes de rendement et donc de profit, les classes dirigeantes se sont intéressées à la santé des classes laborieuses. » (G. HOUIOUX, Brève histoire de l’éducation pour la santé et de ses approches. Education Santé. 100 ; 1995) ;
Ou : « On entreprend alors d’apprendre aux pauvres les bonnes manières des riches. » (JP. DESCHAMPS, Porter un regard nouveau sur l’éducation pour la santé, Environnement et santé publique ; 1984) ;
Ou encore : « Ton corps appartient à la nation, ton devoir est de veiller sur toi-même. » (Les 10 commandements de la santé…des jeunesses Hitlériennes (1939). Cité par J. ATTALI, l’Ordre cannibale, 1979).
Quel est donc le sens du mot « Santé », ou plus précisément : que veut dire « être en bonne santé » ?
 
« Santé » : vers une nouvelle définition ?
 
Il y a donc lieu de s’interroger sur l’effectivité de l’actuelle définition de la santé. Une définition qui n’a cessé d’évoluer comme le révèlent les exemples suivants :
« Rien. Il ne faut que demeurer en repos. La nature, d’elle-même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du désordre où elle est tombée. C’est notre inquiétude, c’est notre impatience qui gâte tout, et presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies. » (Molière, Le Malade imaginaire. Acte III, scène III) ;
« La santé, c’est la vie dans le silence des organes. » (René LERICHE, Chirurgien (1879-1955)) ;
« Tout bien portant est un malade qui s’ignore. La santé est un état précaire qui ne présage rien de bon. » (KNOCK ou le Triomphe de la Médecine, Jules ROMAINS, 1923) ;
« Etat de complet bien-être physique, psychologique et social » et non pas l’absence de maladie ou d’infirmité (Organisation mondiale de la santé (OMS), 1946).
 
Ce qui compte donc selon l’OMS, c’est de bien vivre avec sa maladie ou son infirmité. Mais, cette définition actuelle de l’OMS est vue par certains comme une « sensation que le commun des mortels peut connaître brièvement pendant l’orgasme ou sous l’influence des drogues. » (Petr SKRABANEK, La fin de la médecine à visage humain, Odile Jacob, 1995). Et l’ignorance, par les décisions constatées, de ces composantes « psychologique » et « sociale » (figurant pourtant dans cette définition de l’OMS), semble conforter l’avis de cet auteur : cette définition de l’OMS serait un idéal (utopique) ; inapplicable.
 
Sommes-nous déjà sur la route à destination d’une nouvelle définition de la « Santé » ?
Si oui, laquelle ?

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/08/covid-19-une-epidemie-de-malades-ou-une.html
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ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1- - Page 7 Empty Re: ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1-

Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:52

Le mercredi 26 août 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

Covid-19 et article du CTIAP du 20 août 2020 : précisions suite à la diffusion de cet article (sur les réseaux sociaux) par la direction du centre hospitalier de Cholet



Le 20 août 2020, le CTIAP (centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques) du centre hospitalier de Cholet publie un article intitulé : « Covid-19 : trois mois après le dé-confinement, des informations utiles ». Comme cela est la règle, cet article du CTIAP a été relayé sur les réseaux sociaux (compte Twitter et page Facebook) du CTIAP.
À ma demande et en ma qualité de responsable du CTIAP, cet article a également été relayé, par la direction, sur les réseaux sociaux (compte Twitter et page Facebook) du centre hospitalier de Cholet. La direction de l’hôpital a jugé utile de préciser ceci : « NB : Il est précisé que l’analyse présentée par Mr le Dr Umlil n’engage que son auteur et non le Centre Hospitalier de Cholet. ». Cette précision a interpellé certains lecteurs.
 
Exemple : une question postée sur la page Facebook du centre hospitalier de Cholet
 
C’est ainsi que, par exemple, le commentaire suivant a été posté sur la page Facebook du centre hospitalier de Cholet :
« Est-ce que le centre hospitalier est d’accord avec l’un de ses docteurs lorsqu’elle partage publiquement son analyse ?
Parce que si ce n’est pas le cas, alors pourquoi la partager ?
Et si c’est le cas, alors pourquoi préciser que seul le docteur est responsable de l’analyse qu’elle partage ?
Enfin, le centre hospitalier n’engage-t-il pas sa responsabilité lorsqu’il diffuse de l’information ? »
 
Cette situation appelle donc quelques précisions et rappels (non exhaustifs). En effet, suite à la publication dudit article sur le site du CTIAP, j’ai reçu plusieurs messages. Les auteurs de ces messages appartiennent à différentes professions ; certains exercent au centre hospitalier de Cholet, d’autres à l’extérieur de l’hôpital. Certains de ces messages ont été diffusés publiquement (les autres adressés en privé) : la direction de l’hôpital de Cholet, notamment, était destinataire de ces messages et a donc pu en prendre connaissance. Voici ci-dessous quelques exemples.
 
Exemples de messages enregistrés suite à la publication de l’article du 20 août 2020
 
« Très bonne analyse, merci beaucoup » (un médecin) ;
 
« Merci pour ces informations éclairées et documentées » (une infirmière) ;
 
« Article intéressant à diffuser, merci Amine » (un médecin) ;
 
« Très intéressant, merci Amine » (une personne des services administratifs) ;
 
« Merci encore de tes éclaircissements et tes synthèses » (un médecin) ;
 
« Je vous remercie également pour le sujet d’hier qui éclaire (un peu) ma lanterne. Le ton apaisé de cet article dans un contexte parfois conflictuel sur le sujet est inspirant. Par ailleurs, je vois qu’il existe encore beaucoup de questions sans réponses. A suivre, donc… (…) » (un médecin) ;
 
« (…) J’ai lu aujourd’hui l’article « Covid-19 : trois mois après le déconfinement, des informations utiles ». Très instructif et éclairant. Une information complète, des faits et une analyse objective. C’est ce dont on a besoin. Plus que jamais en ces moments de doute et de suspicion. (…) » (un directeur d’établissement) ;
« Saine lecture pour ne pas céder au martèlement abrutissant de l’idée de "reprise épidémique". Quelle réalité derrière l’augmentation du nombre de tests positifs ? » (un journaliste) ;
« Un article intéressant avec plusieurs points abordés (…) » (une Docteure en Biochimie & Microbiologie) ;
 
« Enfin des propos sensés et raisonnables… » ; « Merci (…) Ce type de discours et tellement rare. A diffuser très largement » ; « Excellent, synthétique. Merci » « Propos pleins de nuances ; un vrai scientifique ! » ; Etc. (autres lecteurs) ;
 
Etc.
 
Interrogations
 
Il y a donc lieu de s’interroger pourquoi le directeur du centre hospitalier de Cholet, Monsieur Pierre VOLLOT, a-t-il jugé utile d’ajouter ladite précision : « NB : Il est précisé que l’analyse présentée par Mr le Dr Umlil n’engage que son auteur et non le Centre Hospitalier de Cholet. » ?
La direction d’un hôpital public serait-elle libre de diffuser, sur les réseaux sociaux, une information indépendante publiée par l’un de ses services : information indépendante vis-à-vis non seulement des laboratoires pharmaceutiques, mais également des autorités ad hoc notamment lorsque cela s'avère nécessaire ?
 
Le CTIAP : un service du centre hospitalier de Cholet
 
Je considère que les recommandations des autorités ad hoc sont présumées conformes aux données acquises de la science (et je diffuse ces recommandations) ; mais cette présomption est simple (elle n’est pas irréfragable) : elle peut être renversée par la preuve contraire (et dans ce cas, je propose une réflexion fondée sur des éléments vérifiables).
Par ailleurs, les réflexions proposées par le CTIAP (et publiés sur ce site) sont présentées en ma qualité de pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier, responsable notamment du CTIAP qui est un service, plein et entier (et non virtuel), du centre hospitalier de Cholet.
 
Obstacles rencontrés par le CTIAP : rappel
 
Rappelons que le projet du CTIAP date du 10 décembre 2007. Comme cela est lisible sur ce site, c’est « une réponse concrète au rapport n°RM2007-136P établi par l’Inspection Générale des Affaires Sociales en septembre 2007 (…) et intitulé « L’information des médecins généralistes sur le médicament ». C’est une proposition d’action eu égard notamment aux « scandales sanitaires » à répétition, aux attentes exprimées et/ou implicites des patients et à la suspicion générée par la diffusion de certaines informations inexactes. (…) » (Cf. article « CTIAP : pourquoi et comment ? »).
Comme le montrent aussi nos précédentes écritures, malgré la validation de ce projet par l’hôpital de Cholet et les autorités ad hoc, ce projet a rencontré de nombreux obstacles avant de pouvoir mettre en œuvre, de façon effective, ses actions annoncées et destinées notamment au public. Aujourd’hui, ces obstacles ne sont pas complètement levés (je reçois même des propos insultants, des intimidations voire des menaces  - de notamment certaines personnes exerçant à l’hôpital de Cholet - suite à la publication de certains articles ou lors de la préparation d’un sujet destiné aux Conférences (destinées au public) organisées à l’hôpital : des faits connus de la direction de l’hôpital). Je rencontre également des obstacles dans l’exercice de mes autres fonctions : responsable de la pharmacovigilance et de la coordination des vigilances sanitaires. (Cf. notamment le livre paru en 2018 sous le titre « Obstacles à la pharmacovigilance : Délinquance en col blanc ; Inertie des pouvoirs publics ». Ce livre commence par rappeler le Serment de Galien auquel je suis soumis en ma qualité de pharmacien.
Malgré ces obstacles, les résultats obtenus sont visibles, vérifiables et connus notamment de la direction du centre hospitalier de Cholet et des autorités ad hoc.
 
L’indépendance professionnelle du pharmacien
 
Selon le code de la santé publique, le pharmacien « exerce sa mission dans le respect de la vie et de la personne humaine » et « doit veiller à ne jamais favoriser, ni par ses conseils ni par ses actes, des pratiques contraires à la préservation de la santé publique ». Il « doit veiller à préserver la liberté de son jugement professionnel dans l’exercice de ses fonctions. Il ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit ». Il « ne doit se soumettre à aucune contrainte financière, commerciale, technique ou morale, de quelque nature que ce soit, qui serait susceptible de porter atteinte à son indépendance dans l’exercice de sa profession, notamment à l’occasion de la conclusion de contrats, conventions ou avenants à objet professionnel ». Et comme l’a rappelé l’ordre national des pharmaciens, l’indépendance professionnelle constitue « une règle fondamentale des professions réglementées, un pilier essentiel de leur déontologie. Elle n’est pas garantie pour le confort et le bénéfice du professionnel, mais pour la protection du public ». L’ordre national des pharmaciens a fait part de la décision de la cour de justice de l’union européenne qui a reconnu dans son arrêt du 19 mai 2009 « l’importance de cette indépendance, qui doit être matérielle, économique et intellectuelle ». L’ordre national des pharmaciens a aussi insisté sur la réalité du décalage entre ce « principe » et sa mise en œuvre effective en reconnaissant que « si l’indépendance du professionnel de santé est largement admise dans son principe, dans la réalité, elle peut être menacée. En période de contraintes économiques, les choix des professionnels peuvent être plus facilement influencés, voire dictés, par la volonté d’acquérir des avantages concurrentiels, le captage d’informations à « fort enjeu commercial », par certains choix publics comme privés d’organisation et de gestion, ou par des pressions financières (venant d’investisseurs, de fournisseurs, de tiers…). À chacun, en toutes circonstances, de rester très attentif à décrypter les éventuels enjeux cachés de certains discours ou à se positionner avec responsabilité à l’encontre de choix non conformes aux intérêts des patients, qu’on pourrait lui proposer ou même être tenté de lui imposer… ».
Cette indépendance professionnelle est également garantie par les dispositions de l’article L.6143-7 du code de la santé publique selon lequel « le directeur » d’un établissement public de santé « exerce son autorité sur l’ensemble du personnel dans le respect des règles déontologiques ou professionnelles qui s’imposent aux professions de santé, des responsabilités qui sont les leurs dans l’administration des soins et de l’indépendance professionnelle du praticien dans l’exercice de son art ».
 
Conclusion
 
Il y a lieu de remercier la direction du centre hospitalier de Cholet d’avoir répondu favorablement à ma demande en diffusant cet article ; même si ladite précision apportée est inutile (privée de toute portée).
Je demande également à la direction du centre hospitalier de Cholet de bien vouloir diffuser le présent article sur les mêmes réseaux sociaux afin que les mêmes abonnés puissent être informés de ces précisions ci-dessus apportées.
 
 
En espérant avoir répondu aux interrogations soulevées,
 
Bien cordialement,
 
Docteur Amine UMLIL
Responsable du CTIAP, pharmacovigilance, coordination des vigilances sanitaires
Pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier
Juriste (droit de la santé)
Membre de l’AFDS (association française de droit de la santé)
Extrait du Curriculum vitae (C.V.) cliquer ici

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/08/covid-19-et-article-du-ctiap-du-20-aout.html
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Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:53

Le jeudi 20 août 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

Covid-19 : trois mois après le dé-confinement, des informations utiles


 
Dans le cadre de la maladie Covid-19 liée au coronavirus (Sars-CoV-2), et eu égard aux incohérences - c’est peu dire – constatées depuis le début de cette situation sanitaire, il y a lieu de proposer quelques informations utiles qui pourraient aider chaque personne à construire son propre avis.
 
Sommaire
 
1. Quel est réellement le but poursuivi par la lutte contre la Covid-19 : faire disparaître complètement le virus de la surface de la Terre, ou bien réussir à atténuer sa virulence dans la population ?
2. Fiabilité des tests diagnostiques biologiques effectués : combien de « faux positifs » et de « faux négatifs » ?
3.  Des questions sur l’efficacité des masques : de quel masque parle-t-on ?
4.  Peut-on se vacciner contre la grippe pendant la Covid-19 ?
5.  Concernant le(s) vaccin(s) annoncé(s) contre la Covid-19
6. Nos propositions pour effectuer une rentrée moins pénible à l'approche de l'automne
 
1.  Quel est réellement le but poursuivi par la lutte contre la Covid-19 : faire disparaître complètement le virus de la surface de la Terre, ou bien réussir à atténuer sa virulence dans la population ?
 
En France, le dé-confinement date du 11 mai 2020. Il ne semble pas avoir été immédiatement suivi de l’hypothétique deuxième pic épidémique. Pourtant, le port du masque n’était pas encore obligatoire ; et des manifestations, telles que la fête de la musique ou la passation des pouvoirs entre certains membres du gouvernement, ont pu avoir lieu dans des conditions qui n’auraient pas respecté les mesures barrières. Les « nombres d’hospitalisations, de séjours en réanimation et de décès », qui signent la gravité de la maladie, poursuivaient leur baisse malgré la fin de la garde à vue sanitaire (confinement). Puis, durant les vacances estivales en cours, certains médias ne cessent d’entretenir la peur malgré une évolution plutôt rassurante, du moins calme, de la situation. Et depuis quelques jours, ces médias continuent de relayer des messages toujours plus anxiogènes en se fondant essentiellement sur un seul indicateur : la récente augmentation du « nombre de personnes déclarées positives à la Covid-19 ». Sur la base de ce seul indicateur, ces médias affirment que l’épidémie repart à la hausse.
 
Une autre lecture possible de la situation actuelle
 
Plus de trois mois après le dé-confinement, il nous semble donc utile de proposer une autre lecture de la situation actuelle. D’après ces mêmes médias, lesdits « nombres d’hospitalisations, de séjours en réanimation et de décès » restent globalement stables voire continuent leur baisse ; et cela malgré ladite récente augmentation du « nombre de personnes déclarées positives à la Covid-19 ». Autrement dit, cette récente augmentation du « nombre de personnes déclarées positives à la Covid-19 » ne se traduit pas par une augmentation significative des « nombres d’hospitalisations, de séjours en réanimation et de décès ». Le virus semble perdre de sa virulence : que veut-on de plus ? Un tel constat ne devrait-il pas constituer plutôt une bonne nouvelle, au moins temporaire, qui pourrait faire du bien au mental de nos concitoyens et à l’économie de notre pays ? Ne devrait-on pas plutôt profiter de cette baisse de virulence pour favoriser davantage la diffusion de ce virus dans une population non-fragile (tout en protégeant les personnes à risques) dans le but d’atteindre rapidement l’immunité collective voulue notamment par les pouvoirs publics ?
Du fait notamment des campagnes de dépistage effectuées, nous commençons à mieux connaître la valeur du « dénominateur » qui faisait défaut au début de cette situation : le « nombre de personnes ayant hébergé le virus ». Plus on teste, plus on trouve. Les indicateurs pertinents pourraient donc être notamment :
le « nombre des nouvelles hospitalisations / nombre de personnes nouvellement déclarées positives à la Covid-19 » ;
- le « nombre des nouvelles admissions en réanimation / nombre de personnes nouvellement déclarées positives à la Covid-19 » ;
le « nombre de nouveaux décès / nombre de personnes nouvellement déclarées positives à la Covid-19 ».
Ces indicateurs pourraient aboutir à la conclusion suivante (non définitive) : la Covid-19 serait peut-être, finalement, moins grave que prévue.
 
Les cas d’aujourd’hui ne sont pas comparables à ceux du pic épidémique
 
Les décès annoncés au mois d’août 2020 concerneraient, peut-être, des patients contaminés lors du pic épidémique. Les cas positifs identifiés durant ce pic épidémique ne sauraient être comparés à ceux d’aujourd’hui.
Lors du pic, les patients présentaient des signes de gravité et ont été souvent repérés en milieu hospitalier. Aujourd’hui, souvent, les cas identifiés ne présentent pas de signes de gravité et sont diagnostiqués lors d’une démarche de dépistage.
 
Une hypothèse pouvant expliquer cette possible baisse de virulence
 
La Covid-19 semble suivre une courbe sous forme d’une cloche typique de l’évolution des épidémies. Sans avoir d’explications, de nombreuses épidémies s’éteignent spontanément et naturellement avant même d’atteindre, avec certitude, le taux théorique de l’immunité collective. Cette courbe en cloche aurait existé avant même la découverte des médicaments dont les vaccins. L’hypothèse, pouvant expliquer cette évolution, serait liée à un rapport de force entre les espèces : le nouveau virus est d’abord puissant ; l’hôte (notamment la population humaine) réagit ; un équilibre des forces s’instaure progressivement rendant le virus moins virulent sans pour autant interrompre brutalement son voyage dans la population cible (reste contagieux mais moins dangereux) ; puis, il devient moins contagieux. L’hôte devient alors un « porteur sain » : il peut vivre avec le virus. Pour assurer sa propre survie, un virus (intelligent) chercherait à s'adapter à son hôte : il éviterait de tuer son hôte.
L’analyse devient plus complexe encore lorsque l’on s’intéresse à la fiabilité des tests biologiques effectués.
 
2.  Fiabilité des tests diagnostiques biologiques effectués : combien de « faux positifs » et de « faux négatifs » ?
 
Il y a lieu de s’interroger également sur la fiabilité des différents tests biologiques réalisés dans le cadre de la Covid-19 : quelles sont les proportions des « faux négatifs » (le test est négatif alors que la personne est porteuse du virus) et des « faux positifs » (la personne est déclarée positive à tort) ?
Par exemple, le test RT-PCR peut rester positif chez un patient guéri de la Covid-19 et alors même que ce patient n’est plus contagieux. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle la guérison (et l’absence de contagiosité) semble reposer exclusivement sur des critères cliniques relevés à un certain délai par rapport au début des symptômes. Autrement dit, si une personne effectue aujourd’hui un dépistage, elle pourrait être déclarée à tort positive (si le test est effectué après un certain délai par rapport au début des symptômes). Il y a aussi une forte proportion de « faux négatifs ».
Dans son cahier des charges daté du 16 avril 2020, la haute autorité de santé (HAS) avait demandé que les performances minimales des tests PCR et sérologique soient « à 98% pour la spécificité clinique et à 90% ou 95% selon l’usage du test pour la sensibilité clinique ». Mais, il est difficile de savoir comment les validations, par le centre national de référence (CNR), répondent à ces critères : le CNR, tout comme les autorités françaises, n’aurait pas communiqué les performances des tests validés.
Par ailleurs, l’interprétation d’un test dépendrait aussi de la fréquence de la maladie dans le groupe de la population où la personne est testée.
Ces incertitudes diagnostiques (difficultés d'interprétation des tests) pourraient avoir des conséquences non négligeables voire dangereuses.
Le port du masque interroge également.
 
3.  Des questions sur l’efficacité des masques : de quel masque parle-t-on ?
 
Concernant les différents masques, les études disponibles sont de faible niveau de preuve. Ces masques pourraient, peut-être, diminuer en partie la transmission du coronavirus en population générale.
Rappelons simplement et notamment que :
Les masques « chirurgicaux » sont surtout utiles chez les personnes infectées et contagieuses. Ils sont efficaces dans le sens de l’expiration : ils protègent l’environnement ;
-  les masques « FFP2 » filtrent l’air inspiré et protège donc le porteur du masque contre les germes présents dans l’environnement.
 
Concernant les écoles et les universités
 
Les études disponibles concernent d’autres infections respiratoires, comme par exemple celle liée au virus de la grippe : des essais randomisés et autre études comparatives n’ont pas montré d’avantage du port d’un masque, y compris dans les écoles et les universités.
 
Le masque était pourtant censé nous libérer : l’exemple du Puy du Fou
 
Récemment, au Puy du Fou, un spectacle s’est tenu avec 9 000 spectateurs : soit au-dessus du seuil autorisé (de 5 000). Le spectacle a eu lieu dehors, à l’air libre. Les personnes étaient notamment masquées, etc. Pour quelle raison alors la dérogation, accordée par la préfecture, a-t-elle été critiquée ? Un spectacle dehors serait-il plus dangereux qu’un milieu clos (magasins, bureaux au travail, etc.) ?
Si les masques sont efficaces, pourquoi le Puy du Fou ne pourrait-il pas remplir toutes ses tribunes ? La même question se pose pour les autres activités culturelles et sportives : stades de football notamment.
Quels sont les arguments qui ont conduit à fixer ce seuil de 5 000 ?
Dans un restaurant (bar, aire de repos sur une autoroute, etc.), il est permis d’ôter son masque pour pouvoir boire et manger (et heureusement) alors que le lieu est bien fréquenté, mais ce masque redevient obligatoire dès que la personne se lève de table…
Il faudrait courir avec un masque. Mais, faire du vélo ne nécessiterait plus de masque. Faire du sport avec un masque : un non-sens ?
Au début de l’épidémie, et en plein pic, le masque était considéré par les pouvoirs publics comme « inutile ». Il devient brusquement « obligatoire », même à l’extérieur, alors que la situation semble moins grave.
 
4.  Peut-on se vacciner contre la grippe pendant la Covid-19 ?
 
Le 19 mars 2020, nous avons soulevé la question suivante :
« Quelle(s) interaction(s) potentielle(s) entre ce nouveau virus (jusqu’alors inconnu : le Sars-CoV-2) et tel ou tel vaccin ? Autrement dit, actuellement, peut-on administrer tel ou tel vaccin chez une personne porteuse de cet agent pathogène dont on ignore encore toutes les facettes ; la question (plus difficile) concerne aussi les porteurs asymptomatiques. Faudrait-il différer l’administration de tel ou tel vaccin ? »
 
Vaccin contre la grippe saisonnière 2020/2021 : quelle place pendant la Covid-19 ?
 
Le 2 juin 2020, la haute autorité de santé (HAS) publie d’une part l’« avis n°2020.0034/AC/SEESP du 20 mai 2020 du collège de la haute autorité de santé relatif au maintien de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2020/2021 dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 en France », et d’autre part un communiqué de presse intitulé « Vaccination antigrippale : la stratégie de la prochaine campagne annuelle réaffirmée dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 ».
Dans ces documents, la HAS « recommande (…) aux personnes identifiées comme contacts possibles d’un cas de COVID-19 et éligibles à la vaccination contre la grippe saisonnière de reporter cette vaccination à l’issue de la quarantaine de 14 jours recommandée en l’absence d’apparition de symptômes ».
Par ailleurs, la HAS soutient qu’« en l’absence d’éléments justifiant un ajustement des recommandations en vigueur, la HAS considère à ce stade que la campagne de vaccination antigrippale doit être réalisée conformément à la stratégie actuelle ». La HAS considère que le contexte de l’épidémie de Covid-19 ne justifie pas l’élargissement de la liste des personnes pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée et pour lesquelles le vaccin est remboursé à 100% par la Sécurité sociale.
 
Vaccins contre la grippe saisonnière 2020-2021 : indisponibilité du vaccin trivalent
 
Sur le marché français, il n’y aurait plus de vaccin trivalent (INFLUVAC:registered:) pour la saison 2020/2021 : le laboratoire aurait fait le choix d’arrêter sa commercialisation. Seuls seront donc disponibles des vaccins quadrivalents. Ces derniers ne semblent pas apporter un avantage clinique par rapport au vaccin trivalent (mais leur coût serait plus élevé).
 
Rappel : le vaccin contre la grippe peut-il devenir obligatoire ?
 
Nous avons déjà répondu à cette question. Notre réponse, datée du 6 janvier 2018, s’est notamment fondée sur l’avis rendu, le 27 septembre et le 7 octobre 2016, par le haut conseil de la santé publique (HCSP) dont voici quelques rappels :
« En préambule, le HCSP considère que toute décision de rendre ou de maintenir obligatoire une vaccination pour des professionnels de santé ne doit s’appliquer qu’à la prévention d’une maladie grave avec un risque élevé d’exposition pour le professionnel, un risque de transmission à la personne prise en charge et avec l’existence d’un vaccin efficace et dont la balance bénéfices-risques est largement en faveur du vaccin (…)
Concernant la grippe :
(…) la vaccination des soignants est susceptible de réduire la mortalité et la morbidité des personnes âgées dans les services de long séjour, de diminuer le nombre d’infections grippales documentées, de syndromes grippaux et dans une moindre mesure l’absentéisme chez les soignants. Cependant, les études démontrant ces avantages ont un faible niveau de preuve [8], sont souvent entachées de biais, de sorte que les méta-analyses réalisées n’ont pu démontrer clairement le bénéfice de cette pratique [9].
L’efficacité de la vaccination chez l’adulte est modérée, ne dépassant pas 70%, et pouvant tomber à 20% lorsque les souches virales contenues dans le vaccin diffèrent des souches circulantes, phénomène inéluctable et imprévisible [8-21].
(…) »
D’où l’intérêt des mesures barrières.
 
5.  Concernant le(s) vaccin(s) annoncé(s) contre la Covid-19
 
Il y a lieu d’attendre les données relatives notamment aux rapports bénéfices/risques avant de se prononcer sur l'utilité de tel ou tel produit. Mais, il serait inopportun de rendre cette vaccination contre la Covid-19 obligatoire.
 
6.  Nos propositions pour effectuer une rentrée moins pénible à l'approche de l'automne
 
Par ces motifs, non-exhaustifs ci-dessus exposés, et pour effectuer une rentrée moins anxiogène à l'approche de l'automne, nous proposons notamment :
 
de rester prudents, mais sans entretenir la peur ;
le respect des gestes barrières (dont le lavage des mains) qui permettront de lutter efficacement et pas seulement contre la Covid-19 ;
- la mise en place des distributeurs des produits hydro-alcooliques à une hauteur adaptée à la taille des enfants afin d’éviter des projections oculaires pouvant provoquer des effets indésirables ;
- un masque FFP2 aux personnes à risques, surtout dans un milieu clos et partagé par plusieurs personnes. Il s'agit du bon usage des masques (une prescription d'un masque dans la bonne indication) ;
- la libération des « jeunes » ne présentant pas de facteurs de risques, qui semblent être les grands perdants de cette situation, et des autres personnes non-fragiles. Il y a lieu de cesser de stigmatiser ces jeunes par notamment des discours et titres de presse (tels que « le péril jeune »…) ;
la levée des obligations en cours concernant notamment le port du masque (éventuellement les transformer en recommandations) ;
- un regard vers le paysage oublié des autres patients et notamment ceux atteints de pathologies plus graves que la Covid-19.
 
À nouveau, rappelons que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme un « état de complet bien-être physique, psychologique et social ».
Il est certain que la deuxième vague, de dimensions psychologique - psychiatrique – et sociale, elle, est déjà là. Sous nos yeux.

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/08/covid-19-trois-mois-apres-le-de.html
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Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:54

Le samedi 20 juin 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

Quelques astuces pour présenter un « nouveau » médicament comme une « innovation » : alors que ce produit n’apporte rien de plus



Le 7 juin 2020, le journal LE POINT publie une réflexion proposée sous le titre « TRIBUNE. Ce qui est refusé au professeur Didier Raoult est permis à d’autres ». Dans la continuité de cette réflexion, il y a lieu de rappeler quelques astuces, tirées de la pratique, qui ont été utilisées dans le but de présenter un « nouveau » médicament comme une « innovation » thérapeutique, alors même que ce produit n’apporte rien de plus par rapport à ce qui existe déjà sur le marché : aucune amélioration du service médical rendu (ASMR). Ces astuces sont repérables avant le début d’un essai clinique (chez l’Homme), pendant cet essai, et après cet essai. Ces exemples, ci-dessous proposés, ne sont pas exhaustifs : ce sont simplement quelques indices qui pourraient permettre au public d’appréhender davantage le domaine complexe du médicament et de son évaluation. Comme à l’accoutumée, notre démarche s’inscrit dans un cadre pédagogique poursuivant un objectif d’information et de formation destinées notamment au public.
Évaluation d’un nouveau médicament : une hiérarchie dans les niveaux de preuve en médecine
À l’image de la hiérarchie des normes en droit, il existe une hiérarchie des niveaux de preuve en médecine (médecine fondée sur les preuves). Depuis la nouvelle maladie (Covid-19) liée au nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), qui a notamment opposé les pro-hydroxychloroquine aux anti-hydroxychloroquine, le public a découvert l’existence de l’essai comparatif randomisé en double aveugle. Cet essai occupe le sommet de cette hiérarchie des niveaux de preuve : il est situé juste en-dessous des méta-analyses (des synthèses méthodiques) ; et il surplombe les autres niveaux de preuve tels que les études de cohortes, les études cas-témoins, les enquêtes transversales, les études de cas. Comparatif, car il compare le nouveau produit que l’on teste par rapport au placebo (un produit ne contenant aucun médicament) ; et par rapport à un médicament de référence (si ce dernier existe). Randomisé, cela signifie que les individus, inclus dans l’essai, sont répartis au hasard dans ces deux ou trois groupes (bras) : bras nouveau produit testé, bras placebo, bras médicament de référence. En double aveugle, c’est-à-dire que ni l’évaluateur ni les sujets inclus dans l’essai ne connaissent la nature du produit dispensé dans ces trois bras de l’essai. En principe, ce type d’essai fournit des résultats solides. Mais, parfois, ces résultats sont discutables. Parfois, une étude de cohorte bien menée est préférable à un essai comparatif randomisé en double aveugle effectué de façon inappropriée. Il y a donc lieu de ne pas prendre de haut ces autres niveaux de preuve mis à la disposition de la médecine.
Essai comparatif randomisé en double aveugle : quelques inconvénients et biais cachés

Même l’essai situé au sommet de la pyramide des niveaux de preuve peut présenter quelques inconvénients et des biais cachés. Par exemple, son coût peut être élevé, ce qui limite sérieusement les entités qui sont capables de financer de telles recherches. Il peut aussi nécessiter beaucoup de temps. Par ailleurs, d’autres limites peuvent concerner la taille de l’échantillon, la durée de l’essai, les critères de jugement choisis (des critères simplement intermédiaires au lieu de choisir un effet clinique sur la mortalité et la morbidité (complications liées à la maladie) plus pertinent), la répartition des individus entre les groupes qui peut être réalisée de façon inadéquate, l’exclusion de certains sujets qui remplissent pourtant les critères d’inclusion, le non-respect du double aveugle (connaissance par l’évaluateur de l’appartenance de tel individu à tel bras de l’essai), etc. Quelques exemples supplémentaires permettent de nourrir la réflexion.
Quelques exemples supplémentaires
Le nouveau produit, que l’on souhaite tester, a une structure chimique qui laisse présumer la survenue d’un effet indésirable lors de l’exposition du patient au soleil. L’essai pourrait alors être conduit en période hivernale ou dans un coin du monde moins ensoleillé, ce qui pourrait limiter le risque de cet effet indésirable.
Un médicament de référence existe, mais l’essai ne prévoit pas de comparer le nouveau produit testé avec ce médicament de référence : le nouveau produit n’est comparé qu’au placebo. Et si l’essai prévoit cette comparaison avec le médicament de référence, ce dernier est utilisé à une dose inférieure à celle recommandée : ce qui permet de minimiser l’efficacité du médicament de référence par rapport à celle du nouveau produit testé.
Dans le cas où les groupes ne sont pas comparables, et si les différences sont en faveur du nouveau produit testé, l’ajustement nécessaire n’est pas réalisé.
Les sujets sortis de l’essai, les perdus de vue, les non-répondeurs, les effets indésirables graves, les décès, etc. ne sont pas clairement indiqués.
Les intervalles de confiance, cette fourchette des valeurs qui encadre la valeur moyenne, ainsi que les données brutes, individuelles, ne sont pas accessibles.
Les éléments du protocole de l’essai, qui sont obligatoirement définis et fixés avant le début de cet essai, sont finalement modifiés en cours d’essai : la durée de l’essai est raccourcie ou allongée ; l’analyse est effectuée sur un objectif secondaire avant sa réalisation sur l’objectif principal ; la méthode statistique initialement choisie est rectifiée ; etc.
Si les résultats, portant sur l’objectif principal de l’essai, ne sont pas probants (ne sont pas ceux espérés), l’ordinateur devient un allié : il peut aider à identifier un sous-groupe d’individus chez lequel le nouveau produit testé pourrait avoir un certain intérêt. Et au lieu de refaire un nouvel essai de façon rigoureuse pour tester cette hypothèse, la conclusion est directement rendue en faveur du nouveau produit. L’hypothèse devient une affirmation sans avoir effectué un nouvel essai rigoureux.
Les résultats défavorables au nouveau produit ne sont pas publiés.
Les résultats d’autres études pilotes sont inclus dans l’essai : l’illusion dessine alors un essai qui a été mené sur un grand nombre de sujets.
Certains seraient devenus des vendeurs d’émotions autant que de médicaments
Après les essais cliniques, effectués dans un cadre défini par la loi (au sens large), le nouveau produit peut obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) et être admis au remboursement ; même s’il n’apporte aucune amélioration du service médical rendu (ASMR). Sa promotion peut donc se faire, se poursuivre, selon plusieurs moyens.
L’impact visuel du message est bien préparé par des graphistes. Des brochures colorées n’indiquent ni la signification des axes (abscisses, ordonnées) des graphiques, ni les échelles (linéaire ou logarithmique). Les données de pharmacovigilance (effets indésirables) nationale et internationale ne sont pas clairement précisées à l’interlocuteur. Le discours, centré principalement sur l’efficacité prétendue du nouveau produit, use d’un vocabulaire élogieux du style « le nouveau produit est meilleur que le médicament de référence » alors même que ce nouveau produit n’a été comparé qu’au placebo ; ou alors au médicament de référence administré à une dose inférieure à la dose recommandée. Quelques célébrités médicales, pharmaceutiques, politiques, etc. sont utiles à la promotion de ce nouveau produit. Un communiqué de presse signé par plusieurs personnalités, appartenant éventuellement à telle ou telle société savante ou association de patients voire à des syndicats, aide à la diffusion du bruit commercial. À l’hôpital, des échantillons de ce nouveau produit sont proposés au prescripteur, et parfois même sans en informer le pharmacien. Une rencontre avec des responsables politiques peut accélérer l’affaire. Par exemple, l’expérience montre qu’un ministre de la santé a pu annoncer l’inscription au remboursement d’un nouveau produit avant même que l’autorité ad hoc n’ait rendu son avis sur le rapport bénéfice/risque de ce nouveau produit. La peur, même non fondée, de telle ou telle maladie serait devenue un argument de vente. L’émotion aurait été placée au sommet des pyramides concernant aussi bien la hiérarchie des normes en droit que celle relative aux niveaux de preuve en médecine. Certains seraient devenus des vendeurs d’émotions autant que de médicaments.
                                                                                                                              
Des astuces identifiées avant le début des essais
La part d’argent investie dans le marketing semble supérieure à celle consacrée à la recherche. Alors, si la recherche est en manque d’inspiration, qu’elle éprouve quelques difficultés à trouver une nouvelle et vraie molécule prometteuse qui peut révolutionner le sort d’une maladie, l’imagination n’a point de limites.
Un premier exemple
Citons un premier exemple. Pour suppléer à cette carence de la recherche, certains n’auraient pas hésité à ouvrir le tiroir, celui de la bibliothèque des molécules identifiées et stockées ; et d’en ressortir une vieille substance qui n’a jamais été commercialisée. Celle-ci avait une activité anti-inflammatoire comparable à celle des autres médicaments anti-inflammatoires qui, eux, étaient déjà commercialisés.
Pour présenter cette nouvelle molécule comme une innovation, l’astuce a été de proposer un mécanisme d’action séduisant : une façon d’agir de cette molécule qui la distingue des autres anti-inflammatoires. Cette astuce était la suivante : cette molécule agit de façon sélective sur un récepteur bien particulier, tout en épargnant les autres récepteurs, ce qui la distingue des anti-inflammatoires classiques déjà commercialisés. Ce mécanisme d’action original est réel en théorie ; il tient sur le plan intellectuel et se vérifie au niveau expérimental (sur une paillasse, dans une éprouvette, etc.).
Dès cet instant, un argument de vente jaillit : eu égard à cette sélectivité d’action in vitro vis-à-vis de ce seul récepteur, cette nouvelle molécule n’était pas censée provoquer les graves effets indésirables digestifs connus sous les autres anti-inflammatoires tels que les hémorragies et les perforations digestives. Les prescripteurs n’avaient donc plus besoin d’associer un protecteur gastrique (de l’estomac) pour prévenir ces effets néfastes, ce qui permet à la collectivité (sécurité sociale notamment) de faire des économies. Ces dépenses évitées ont justifié alors la vente de ce « nouveau » anti-inflammatoire à un prix supérieur à celui des anti-inflammatoires classiques. Tout ce raisonnement est vrai, en théorie, au niveau expérimental. Mais, une vérité expérimentale ne se vérifie pas toujours chez les patients.
En pratique clinique, chez les patients, dans la vraie vie, lorsque ce « nouveau » anti-inflammatoire a été prescrit selon les modalités ci-dessus précisées, lorsqu’il a été introduit dans le corps humain, ladite sélectivité d’action ne s’est pas vérifiée : elle n’a été finalement que relative, son caractère absolu s’est évaporé ; les hémorragies et perforations digestives ont été constatées ; les médecins ont dû finalement associer un protecteur gastrique ; le coût s’est envolé ; de nouveaux effets indésirables graves ont été découverts (cardiaques) ; des plaintes ont été déposées par les victimes ou par les familles des patients décédés ; le médicament fut finalement retiré du marché mondial.
Un deuxième exemple
Un deuxième exemple livre une autre astuce. Il y a quelques années, un médicament utile est commercialisé. Mais, au bout d’un certain temps, son brevet arrive à son terme : il tombe dans le domaine public. Il est donc menacé par l’arrivée des médicaments génériques. Que faire pour garder une part du marché ? L’idée est ingénieuse. Ce médicament est, en réalité, un produit racémique ; c’est-à-dire qu’il est composé de deux substances jumelles (images en miroir) : la substance Lévogyre et la substance Dextrogyre. Or, en réalité, ce médicament racémique ne doit son activité (rapport bénéfice/risque) qu’à la seule substance Lévogyre ; l’autre substance (Dextrogyre), elle, est sans intérêt. Alors, il suffit d’extraire et de commercialiser cette substance Lévogyre, la seule active, sous un nouveau nom commercial, en la présentant comme une « innovation » thérapeutique. La part du marché convoitée est préservée ; et le générique est concurrencé.
Pour une évaluation correcte d’un « nouveau » produit
Cette liste n’est pas exhaustive. D’autres astuces existent. Leur compréhension est plus délicate, car elle requiert notamment quelques notions techniques complexes qui sont enseignées en particulier dans le domaine des statistiques appliquées à la médecine. Mais, globalement, la liste proposée ici pourrait suffire à sensibiliser nos lecteurs à ces autres facettes qui concernent le riche et complexe domaine du médicament et de son évaluation. Certains professionnels de santé ont suivi des formations spécifiques qui leur permettent de repérer ces manœuvres. L’analyse du dossier d’un médicament nécessite un temps non négligeable, qui n’est pas toujours pris pour évaluer correctement l’intérêt d’un « nouveau » produit.
En conclusion, une « nouveauté » médicamenteuse n’est pas, nécessairement et systématiquement, une « innovation » thérapeutique.

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/06/quelques-astuces-pour-presenter-un.html
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ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1- - Page 7 Empty Re: ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1-

Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:56

Le samedi 13 juin 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

« Ségur de la santé ». Point d’étape : notre projet de 23 propositions nouvelles et indépendantes pour l’hôpital public de demain



Le 25 mai 2020, le gouvernement lance le « Ségur de la santé ». Le délai indiqué pour cette concertation est fixé à sept semaines. Ce délai est court. Mais, en même temps, il constitue un défi. Seules les idées bien identifiées, et repérées de longue date, pourraient surmonter cet obstacle du délai. Relevons qu’à ce jour (13 juin 2020), aucune proposition sérieuse ne semble émerger de cette consultation. Pour l’instant, nous ne constatons que des conflits entre les parties censées conduire ce projet : certains auraient été oubliés et réclament une chaise au tour de la table des négociations, d’autres sont en désaccord avec les modalités de mise en œuvre de cette consultation, une réunion qui aurait été annulée la veille d’une rencontre programmée, etc.
Pendant ce temps, et dès le 22 mai 2020, le journal LE POINT publie notre réflexion sous le titre « TRIBUNE. L’hôpital public a besoin d’un choc structurel ». Une réflexion qui fait état du désordre et des jeux de pouvoir qui règnent dans l’hôpital public. Comme promis dans cette tribune, nous avons avancé dans notre projet : une liste argumentée de propositions nouvelles et indépendantes concernant l’hôpital public ; que nous envisageons de soumettre au président de la République dans le cadre de l’actuel « Ségur de la santé » (livre à paraître). Cet ouvrage, en cours de finalisation, développe, argumente et illustre chaque proposition ; il effectue une articulation entre ces solutions.
Eu égard à l’importance du sujet, à l’urgence de la situation, et au fait que nous sommes déjà mi-juin (les vacances d’été approchant…), nous souhaitons révéler, dès maintenant et de façon sommaire, les 23 axes qui sont actuellement retenus dans notre projet. Ce point d’étape, provisoire, est ainsi soumis à toute personne qui souhaite contribuer à la construction de ce plan définitif pour notre hôpital public (un bien commun). Chaque personne est donc invitée à formuler ses observations qui ne pourront qu’enrichir le débat (cf. coordonnées pour nous joindre, à la fin de cet article).
Actuellement, investir (donner encore de l’argent) dans l’hôpital public sans repenser l’organisation nous semble être une erreur. Pourrait-on construire un étage sur une fondation en ruine ? Repenser l’organisation ne se confond pas avec un réarrangement cosmétique des lieux. Il y a lieu de commencer par mettre de l’ordre dans l’organisation avant même de débuter la discussion sur les moyens nécessaires. Car, de façon mécanique, mathématique, cette réorganisation va générer automatiquement des moyens. Dépoussiérer d’abord cette organisation permet ensuite de localiser le véritable manque de moyens. C’est l’un des objectifs de notre démarche.
L’hôpital public a besoin d’un choc structurel et non pas d’une nième réforme de circonstance. Nous souhaitons donc contribuer à cette réflexion collective en mettant à disposition les enseignements issus de notamment nos parcours hospitalo-universitaires (pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier), de notre expérience professionnelle hospitalière ; de notre formation de juriste en droit de la santé (5 années d’études dans les facultés de droit). Notre réflexion se fonde sur une expérience acquise sur le terrain durant plus de vingt ans. Malgré cette longue période d’observation, notre constat ne prétend à aucune généralisation. Mais, nous ne pensons pas nous tromper beaucoup en disant que cet état des lieux, et les propositions subséquentes qui seront formulées dans la présente harangue, pourrait être partagés par plusieurs personnes exerçant, ou ayant exercé, dans le milieu hospitalier. Notre retour d’expériences livre des faits crus ; des faits relevés notamment par des corps d’inspection, en tout premier lieu. Les faits sont têtus.
Certains syndicats seraient peut-être invités à la table des négociations. Mais, ces intermédiaires seraient, eux aussi, gangrénés par la loi d’airain oligarchique. Ils auraient même réussi à infiltrer certains ordres professionnels. Leurs principales préoccupations sont éloignées de nos inquiétudes quotidiennes. Souvent, les thèmes de leurs revendications se portent surtout sur les droits, rarement sur les obligations : les droits à la retraite, aux congés payés, à la réduction du temps de travail (RTT), à la rémunération, aux primes, à la grève, etc. Ils savent appeler à la grève. La grève, ce mode de contestation désuet, inefficace et coûteux ; d’autant plus obsolète que les agents hospitaliers ne peuvent se mettre réellement en grève (en grève, mais on travaille) : les absences ne conduisent qu’à alourdir davantage la tâche et amplifier la fatigue des présents. Dangereux. Et lorsque certains syndicats s’intéressent à la mise en œuvre effective de telle ou telle loi (au sens large), ils se contentent de donner des directives à leurs adhérents. Mais, lorsqu’un professionnel de santé se trouve en difficulté parce qu’il veut respecter la loi et les règles de sa profession, il se retrouve souvent bien seul. En quelque sorte, un certain syndicalisme hospitalier allumerait simplement la mèche. Il est resté indifférent, du moins inefficace, à nos problèmes concrets de travail, à la dégradation de nos conditions d’exercice. Certains syndicats ne représentent qu’eux-mêmes.
La mission principale d’un hôpital est le soin. L’organisation de l’hôpital se construit donc à partir du besoin des patients. Ce besoin est relayé par le médecin. Ce dernier prescrit non seulement les soins, mais également l’organisation. Ce besoin est transmis aux autres professionnels de santé. La direction se situe à la fin de ce processus ; elle doit donc faciliter la tâche à ces professionnels de santé qui ne font que traduire le besoin des patients. Le raisonnement est le même que dans le cadre d’une relation « client-fournisseur » : le patient est « client » du médecin, du pharmacien, du préparateur en pharmacie, de l’infirmier, de l’aide-soignant... ; les professionnels de santé sont « client » de la direction ; etc. Le « fournisseur » répond donc au besoin du « client » ; et non l’inverse.
Ces propositions nouvelles et indépendantes, sommaires, sont les suivantes (elles sont développées, argumentées, illustrées et articulées dans le livre à paraître) :
1.  Le soin : mission principale du médecin qui ne fait que traduire et rendre visible le besoin exprimé, de façon implicite ou expresse, par le patient.
2.  La garantie de l’effectivité de l’indépendance professionnelle des professionnels de santé. Cette indépendance est là pour la protection du public, et non pour le confort du praticien.
3.  Suppression des glissements de tâches : chacun son métier.
4.  Suppression de deux strates inutiles : fonctions de chef de pôle, et de chef de service.
5.  Développement des responsabilités médicales des unités fonctionnelles : l’unité fonctionnelle étant l’entité la plus pertinente pour les soins.
6.  Remplacement des chefs de pôle et de services par un directeur adjoint : responsable de l’organisation administrative de plusieurs services indépendants les uns des autres.
7.  Le directeur de l’hôpital, seul et vrai chef administratif, rénové, de l’hôpital public : rôle de facilitateur, responsable du bon fonctionnement de la structure et du respect de la loi ; il ne concentre pas tous les pouvoirs.
8.  Les moyens, une réponse à un besoin et non pas à un désir : le besoin fixe le budget et non l’inverse.
9.   Pour tout nouveau projet, un fonctionnement basé sur la conduite de projets : des Hommes (compétences), des délais (à respecter) et des coûts (à discuter) ; obligation de résultats et pas seulement de moyens (l'obligation de résultats ne concerne que la conduite des projets tels que la mise en oeuvre d'une sécurisation d'un circuit, du médicament par exemple ; elle ne peut s'appliquer aux soins).
10.  Des commissions provisoires, souples et volatiles voire à distance, composées en temps réel et selon le besoin (durée de vie limitée au traitement de la question soulevée) : en lieu et place des commissions permanentes qui prolifèrent au sein de l’hôpital public ; suppression des élections.
11.  Suppression de l’avatar de la qualité.

12.  Un seul syndicat par profession : sièges dans chaque hôpital.
13. Un conseil de surveillance présidé par un magistrat de la chambre régionale des comptes : le maire de la ville, le véritable représentant des usagers ; les autres membres de droit (directeur, directeurs adjoints, syndicats, notamment).
14.  Suppression de l’agence régionale de santé (ARS) - un géant administratif ; un nain fonctionnel - et le retour du préfet : pour faire cesser le gaspillage des compétences des femmes et des hommes qui composent ces ARS, tels que les médecins et pharmaciens inspecteurs de santé publique qui ont vocation à être plutôt sur le terrain (conseils, inspections, etc.) et non pas dans un bureau ; et le directeur de l’hôpital n’aura ainsi plus tendance à faire le bon élève devant son maître. La structure ne crée pas la fonction.
15. Création d’une autorité publique indépendante : avec une personnalité morale (et donc autonomie financière) ; pouvoirs de contrôle, d’injonction et de sanction ; statut des membres garantissant une indépendance absolue vis-à-vis du milieu hospitalier (y compris le ministère de la santé) ; traitement effectif des alertes ascendantes émanant des agents publics hospitaliers et des usagers ; obligation de saisir le ministère public en cas de délit ou de crime.
16.  L’évaluation effective des pratiques.
17.  La sanction des règles : effectivité des normes.
18. Une sanction relevant du droit commun : pôle santé dans les tribunaux en charge des affaires concernant les hôpitaux publics et les cliniques privées ; des magistrats formés au domaine de la santé, assistés par des professionnels de santé ayant une formation juridique ; distinction entre l’erreur et la faute (surtout celle d'un comportement individuel déviant et récalcitrant malgré des tentatives de rappel à l'ordre).
19. L’arrêt de la « psychiatrisation » des professionnels de santé souhaitant exercer leur métier dans le respect de la loi, et en toute indépendance.
20.  Assurer l’effectivité de la protection fonctionnelle des professionnels de santé hospitaliers : praticiens de bonne foi, qui respectent la loi, qui alertent ; la décision d’octroi de cette protection ne doit plus relever du directeur de l’hôpital.
21.  La loi régissant le fonctionnement de l’hôpital : cette loi est stable, sa lettre est de nature publique, son esprit est d’essence privée ; arrêt de l’inflation législative.

22. Un rapport public annuel d’activités : une place particulière pour les vigilances sanitaires.
23. Une place pour les médias, par exemple au sein du conseil de surveillance de l’hôpital.

Dans le domaine de la santé, pour les besoins de la démonstration, nous avons l’habitude d’utiliser de façon anonyme des cas cliniques, de pharmacovigilance, des accidents médicamenteux, etc. Le but s’inscrit dans un cadre pédagogique, de sensibilisation, de formation, etc. C’est ainsi que lors de notre actuel et présent travail qui s’intéresse, cette fois, à l’organisation de l’hôpital public, nos propositions sont notamment illustrées (dans l’ouvrage à paraître) par des exemples (anonymes) comme cela est déjà lisible dans l’article du POINT du 22 mai dernier. Le 10 juin 2020, nous avons révélé un nouvel exemple, récent et édifiant (voire inédit, et le plus invraisemblable de notre ouvrage), qui décrit les conséquences de ce désordre et des luttes des pouvoirs notamment ; que nous essayons de résoudre par ces propositions.
Dans l’attente de vos éventuelles observations, nous poursuivons l’ajustement de notre réflexion. Les coordonnées du CTIAP sont disponibles : cliquer ici.

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/06/segur-de-la-sante-point-detape-notre.html
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ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1- - Page 7 Empty Re: ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1-

Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:57

Le mercredi 10 juin 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

« Ils m’ont immobilisée dans mon bureau, traînée de force par terre, ils m’ont attachée sur un brancard de la tête aux pieds, m’ont mise derrière une porte avec un drap sur la tête. » - une présidente de CME, médecin chef de service de réanimation - en plein Covid-19. Hôpital public. « Ségur de la santé ».






Le 22 mai 2020, le journal LE POINT publie notre réflexion sous le titre « TRIBUNE. L’hôpital public a besoin d’un choc structurel ». Une réflexion qui fait état du désordre et des jeux de pouvoir qui règnent dans l’hôpital public. Comme promis, nous avons avancé dans notre projet : une liste argumentée de propositions nouvelles et indépendantes concernant l’hôpital public ; que nous envisageons de soumettre au président de la République dans le cadre de l’actuel « Ségur de la santé ». En attendant, nous souhaitons illustrer ce désordre et ces jeux de pouvoirs par un nouvel et récent exemple, ci-dessous, qui a été porté à notre connaissance.
« (…) Ils m’ont immobilisé dans mon bureau, trainée de force par terre, ils m’ont attachée sur un brancard de la tête aux pieds, m’ont mis derrière une porte avec un drap sur la tête. (…) Discuter avec le médecin du travail autour d’un café, à qui j’avais fait part de la situation conflictuelle avec (…) [Monsieur X] et de la maltraitance que je subissais au travail, 2 jours auparavant et me retrouvée ligotée dans mon propre bureau ! (…) On m’a juste dit que j’allais être hospitalisée sous contrainte sans aucun entretien médical. (…). »
Une femme,
Médecin,
Chef de service de réanimation,
Présidente de la commission médicale d’établissement (CME),
Hôpital public,
France, 2020.
Extrait d'un écrit (sans correction)



La Covid-19, nouvelle maladie liée au nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), a mis en lumière l’importance des services hospitaliers de réanimation, notamment.
1.  Avant la Covid-19. Un premier chef de service de réanimation destitué et condamné par le tribunal correctionnel
Avant l’émergence de cette maladie, nous sommes informés d’une invraisemblable affaire qui se serait déroulée dans un service de réanimation d’un hôpital public. Un praticien hospitalier, médecin anesthésiste-réanimateur et chef de service de réanimation depuis une vingtaine d’années, aurait découvert la liste. Une liste qui circulerait au sein de l’hôpital, entre les mains de quelques personnes du premier cercle. Cette liste mentionnerait les noms des praticiens qui seraient devenus des cibles, à éliminer. Rapidement, ce chef de service est destitué de la chefferie de service. Il quitte cet hôpital. Plusieurs de ses collègues le suivent. L’un d’eux aurait alerté le maire, de la ville concernée, et président du conseil de surveillance de l’hôpital. Le service de réanimation se vide. Il s’effrite. Se sentant sans doute humilié, ce chef de service propose un rendez-vous au président de la commission médicale d’établissement (CME) de cet hôpital.
Cette CME est l’une des instances représentatives les plus importantes d’un hôpital public. Ses membres sont des médecins, pharmaciens, sages-femmes… élus. Ils sont élus tous les quatre ans. La direction de l’hôpital et les représentants du personnel, notamment, y siègent également.
Le président de la CME aurait accepté la proposition. Les deux hommes se seraient rencontrés donc dans un café situé dans la galerie marchande d’un centre commercial situé à proximité de l’hôpital. La discussion semble amicale et cordiale. Une fois leur entrevue terminée, ces deux praticiens se seraient dirigés vers la sortie de cette galerie marchande. Soudainement, l’anesthésiste-réanimateur aurait sorti un sac remplis de selles, oui d’excréments. Copieusement, il aurait badigeonné le président de la CME. À coup d’étron. Ce président aurait informé la direction du centre hospitalier. Une plainte est déposée. Rapidement, l’anesthésiste-réanimateur est condamné par le tribunal correctionnel.
Une nouvelle CME : une nouvelle présidente de la CME
Le mandat de ce président de la CME arrivant à son terme, de nouvelles élections se préparent. Elles s’organisent selon des modalités qui passent outre la loi en vigueur. Un décalage ouvertement assumé. Le nouveau président de la CME semble déjà choisi, bien avant la tenue de ces élections. C’est une femme. Elle est chef de pôle ; et a donc autorité fonctionnelle sur notamment les chefs de services composant ce pôle dont le chef du service de réanimation. Elle avait donc autorité sur l’ancien chef de service qui a été destitué et condamné. Elle a pris sa place : elle est la nouvelle chef de service de réanimation, alors qu’elle n’aurait pas encore la qualification requise dans cette discipline. Elle exerce également au service de radiologie. Elle a la faveur de l’ancien président de la CME et du directeur de cet hôpital. Il reste donc à convertir ce choix en donnant l’illusion d’une vraie élection démocratique. Durant la campagne électorale, des tensions palpables sont enregistrées. Des manœuvres à bas bruit sont notées. Plusieurs praticiens renoncent à présenter leurs candidatures. Malgré tout, les élections ont lieu. Les résultats tombent. L’« élue », préalablement choisie, ne passe pas : la radiologue, chef de service de réanimation et chef de pôle, n’est pas élue comme membre titulaire de la nouvelle CME. Elle figure uniquement sur la liste des suppléants. Elle ne peut donc prétendre au poste de président de la CME. Mais, l’imagination n’a point de limites. Des médecins, élus sur la liste des titulaires, auraient été invités à démissionner. Ils s’exécutent, sans doute en échange de quelques prébendes. La voie se dégage alors pour cette femme désavouée : elle bascule ainsi de la liste des suppléants vers celle des titulaires élus. C’est magique. La nouvelle CME se réunit. Un vote est organisé. Comme prévu, la radiologue devient la nouvelle présidente de cette nouvelle CME. Et alors que la loi exige une composition équilibrée de la CME où toutes les disciplines sont représentées, cette nouvelle CME se retrouve avec des disciplines fortement représentées pendant que d’autres ne se voient attribuées aucun siège.
La nouvelle présidente de la CME : toujours chef de service de réanimation
La nouvelle présidente de la CME est toujours chef de service de réanimation. Mais, elle n’est plus chef de pôle. Par contre, en sa qualité de présidente de la CME, il lui appartient de proposer une liste au directeur : une liste des nouveaux chefs de pôles à nommer pour les quatre années à venir. Les nouveaux chefs de pôles désignés sont toutes des femmes.
2.  Pendant la Covid-19. En plein confinement : une étrange nouvelle
Puis, en plein confinement lié à la Covid-19, les praticiens de cet hôpital sont informés de l’« arrêt de travail » de la nouvelle présidente de la CME. Ce n’est pas tant cette information qui intrigue les destinataires de cette information, mais la demande de « discrétion » qui accompagne ce bref message. Une situation brutale. Soudaine. Surprenante. Inattendue. La veille, de cette annonce, la direction de l’hôpital semblait reconnaître l’engagement de ce médecin dans sa nouvelle fonction de présidente de la CME. La veille de cet « arrêt de travail », tout semblait donc aller pour le mieux. Cet « arrêt » est, peut-être, une simple coïncidence. Un hasard. Cette présidente aurait peut-être été atteinte, comme d’autres personnalités dans le monde, par la Covid-19. Mais, l’explication serait ailleurs.
Il y aurait eu un gros clash. Quelques jours après, le médecin du travail se serait rendu dans le bureau de cette présidente de la CME. Et, alors que cette présidente de la CME prenait un café avec ce médecin, des infirmiers auraient surgi. Ils l’auraient immobilisée, trainée de force par terre. Ils l’auraient attachée sur un brancard de la tête aux pieds. Ils l’auraient mise derrière une porte avec un drap sur la tête. Ensuite, ils l’auraient hospitalisée, sous contrainte, dans un hôpital psychiatrique situé dans un autre département. Ils l’auraient internée, sans son consentement, sans entretien médical préalable. Dans l’un des documents qu’elle aurait rédigés et transmis à certains de ses collègues (dont une copie nous a été envoyée par l'un de ses collègues ; des extraits sont cités dans la présente, sans correction), elle raconte (nous relatons un extrait tel qu’il figure sur ce document) :
« (…) J’étais en train de partir vers mon bureau, quand j’ai vu…[le médecin du travail, une femme] au bout du couloir d’imagerie. J’ai commencé à lui raconter mais difficultés techniques et pourquoi ma présence s’est prolongée en début d’après-midi.
Je l’ai invitée dans mon bureau qui est à l’étage du service de réanimation, je lui avais préparé un café.
Pour ceux qui connaissent les lieux, elle a regardé les palmiers en me disant « tu es bien ici » on discutait de mes 2 mois de vacances par an, quand dans seul coup, des infirmiers ont pénétré dans mon bureau.
Ils m’ont immobilisé dans mon bureau, trainée de force par terre, ils m’ont attachée sur un brancard de la tête aux pieds, m’ont mis derrière une porte avec un drap sur la tête.
Je vous laisse vous imaginez le choc, l’incompréhension !
Discuter avec le médecin du travail autour d’un café, à qui j’avais fait part de la situation conflictuelle avec (…) [Monsieur X] et de la maltraitance que je subissais au travail, 2 jours auparavant et me retrouvée ligotée dans mon propre bureau !
Il n’y a pas eu 1 minute dans mon emploi du temps sans témoins donc forcément tout propos ou comportement anormal qu’on essaye de me mettre sur le dos ne serait pas passé inaperçu.
On m’a juste dit que j’allais être hospitalisée sous contrainte sans aucun entretien médical.
Je n’ai jamais eu d’entretien individuel le jours même ou avant avec la collègue psychiatre qui a signé le certificat !
Je précise que je n’ai jamais eu de proposition d’arrêt de travail de la part d’un collègue (médecine de travail ou collègues qui ont signés les certificats), si jamais quelqu’un était inquiet pour moi !
Une ambulance est venue me chercher et j’ai atterri à…[un hôpital psychiatrique situé dans un autre département].
J’ai eu une prise de sang pour un bilan biologique sans être informée.
Tout ce que j’ai subie est d’une violence extrême.
Lors de la prise en charge à…[ledit hôpital psychiatrique situé dans un autre département], le chef de service, responsable de mon séjour n’a pas constaté d’anomalie particulière d’ordre psychologique pendant la période d’observation. Une expertise réalisée avec un psychiatre, professeur universitaire par la suite ne retrouvait pas non plus d’anomalie d’ordre psychologique. Aucun traitement ou suivi nécessaire.
J’ai été déclaré en accident de travail vue la situation conflictuelle et les conditions très violentes de sa survenue.
A la place, un certain nombre de collègues m’ont fait part du fait que (…) [Monsieur Y] transmet aux collègues médecins un tout autre discours en me peignant un tableau peu glorieux de malade comme s’il était au-dessus des spécialistes et experts !
Je vous rassure, je n’ai pas de problème particulier de santé.
(…) ».
Pendant que cette femme était internée, son mari, ne pouvant retenir ses larmes au téléphone, demande de l’aide :
« (…) Ils ont interné mon épouse. Ils l’ont enlevée. Ils ne veulent rien me dire. Je ne sais pas comment la joindre pour lui parler. Je suis désespéré. Je ne sais pas quoi dire aux enfants. Je croyais que nous étions dans le pays des droits de l’homme. (…) ».
Présidente de la CME et chef de service de réanimation : en « garde à vue psychiatrique » durant huit jours
Cette présidente de la CME aurait donc subi ce qu’un juriste pourrait qualifier de « garde à vue psychiatrique ». Le certificat, qui aurait justifié cette hospitalisation sous contrainte, aurait été fait sans examen médical préalable. À notre connaissance, traiter un médecin de cette façon paraît être une situation inédite ; d’autant plus que ce médecin a été investi de grandes responsabilités.
En principe, selon la loi, en cas d’hospitalisation complète sans consentement, la situation est évaluée dans les vingt-quatre heures, puis dans les soixante-douze heures suivant cette hospitalisation. Et surtout, l’hôpital psychiatrique d’accueil est obligé de saisir le juge des libertés et de la détention au plus tard le « huitième jour » suivant l’internement.
Or, cette présidente de la CME aurait été libérée le « huitième jour » suivant son hospitalisation. Le juge des libertés et de la détention n’aurait donc pas été saisi. Son contrôle aurait ainsi été évité.
Présidente de la CME et chef de service de réanimation : sa messagerie professionnelle coupée
Cette présidente de la CME, et chef de service de réanimation, n’aurait plus accès à sa messagerie professionnelle. L’un de ses écrits soutient : « (…) [Monsieur X] a supprimé l’accès à ma messagerie ce qui est loin d’être normal ! ».
Elle ne peut donc plus communiquer avec ses collègues. Elle est contrainte de s’adresser à eux par d’autres moyens. C’est ainsi que dans un autre écrit, elle appelle à l’aide :
« Chers collègues,
(…) [Monsieur X] m’a bloqué l’accès à la messagerie de l’hôpital ce qui n’est pas normal.
Je tiens à vous préciser que je ne suis pas en arrêt maladie. Les collègues médecins qui m’ont pris en charge en toute indépendance et neutralité m’ont déclaré en accident de travail par rapport au litige qui m’oppose à (…) (on essaie de véhiculer des fausses rumeurs de maladie me concernant).
J’ai hâte de vous voir tous sans exception et reprendre mon travail car j’ai des enfants et une famille à charge.
Merci d’avance pour votre aide afin que les choses s’accélèrent pour ma reprise et faites suivre l’info. »
3.  Un cas qui dépasse cette femme, médecin ; qui ne lui appartient plus : de la dignité de la personne humaine
Pour se débarrasser d’un praticien hospitalier, la psychiatrisation est un moyen qui semble devenu une coutume, en particulier dans cet hôpital.
Cette femme, médecin, chef de service de réanimation et présidente de la CME n’est pas le premier praticien hospitalier à subir de telles méthodes : « psychiatrisation », privation de moyens professionnels de communication, isolement, perte significative de revenus, etc. Mais, à notre connaissance, une telle expédition à l’asile psychiatrique nous semble inédite.
Face à cette atteinte à notamment la fonction de président de la CME et du chef de service de réanimation, à la légitimité d’une élection, et surtout à la dignité de la personne humaine, l’indifférence semble se manifester avec éclat.
Dans l’un de ses écrits, cette présidente de la CME et chef de service de réanimation explique :
« Depuis le début de la crise sanitaire, j’ai eu une relation présidente de la CME/[Monsieur X] qui est devenue petit à petit compliquée et de plus en plus conflictuelle dans un contexte ou l’implication du PCME [président de la CME] dans l’organisation des prises en charges et des soins est importante et nécessaire.
(…)
En même temps, on m’a sorti des plannings de la réa [service de réanimation] dès que les premiers patients COVID-19 positifs sont arrivés sans avoir eu des explications formelles avec perte de revenus significative. (…) »
Le maire, de la ville concernée, et président du conseil de surveillance de cet hôpital, ainsi qu’un député notamment seraient informés de cette situation.
4.  Une communication vers l’extérieur cherchant à embellir l’image de la structure
Et pendant ce temps, la caméra tourne. La presse écrit. Plusieurs membres du personnel sont interrogés par des journalistes. Les images et les informations, diffusées auprès du public, montrent un service de réanimation structuré et engagé dans la lutte contre la Covid-19, des équipes solidaires, etc.
Mais, personne ne pense à questionner le chef de service de réanimation et la présidente de la CME.
5.  Un constat et une alerte
L’hôpital public souffrirait-il uniquement d’un manque de moyens ? Vraiment ?
Cette femme médecin, un être humain, semble en souffrance. Elle demande de l’aide. Elle appelle au secours. Certains de ses collègues paraissent terrorisés.
C’est l’omerta.
Nous alertons donc de cette situation : effectuons notre devoir et soulageons notre conscience.
Enfin, quelle que soit la vérité, le trouble dans l'hôpital public est là ; et c'est peu dire. Un tel désordre ne devrait exister dans aucun hôpital, aucune clinique, aucune entreprise, aucune structure.

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/06/ils-mont-immobilisee-dans-mon-bureau.html
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ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1- - Page 7 Empty Re: ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1-

Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:58

Le samedi 6 juin 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

Covid-19 et Hydroxychloroquine : ce qui est refusé au professeur Didier Raoult est permis à d’autres




L’actuelle affaire Hydroxychloroquine appelle plusieurs observations. Nous proposons la réflexion suivante.
En l’an 2020, un nouveau coronavirus (sars-cov-2) est identifié comme étant à l’origine d’une nouvelle maladie (covid-19). L’affaire Hydroxychloroquine se déclenche alors suite à la révélation du protocole Hydroxychloroquine-Azithromycine. Ce protocole est utilisé par l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille dans le traitement de cette nouvelle maladie. Cet IHU est dirigé par le professeur Didier Raoult. De façon légitime, des scientifiques reprochent à l’équipe marseillaise de ne pas avoir respecté la méthodologie habituelle qui permet d’établir la preuve clinique de l’efficacité de son protocole. Les échanges se déroulent publiquement, et de façon transparente, à travers les médias notamment. Ils permettent au public de mieux comprendre les difficultés auxquelles sont confrontés les scientifiques ; ils contribuent à l’information et la formation des populations dans le domaine complexe du médicament.
Dès le début de cette affaire, nous avions proposé un moyen qui aurait permis de sortir de cette impasse : associer le principal concerné, c’est-à-dire les patients et le public (patients potentiels), au choix de l’attitude à adopter mais sous deux conditions cumulatives : une information claire, loyale et appropriée sur le rapport bénéfice/risque de ce médicament en vue de recueillir le consentement libre et éclairé des patients ; et l’administration éventuelle de ce traitement dans un cadre contrôlé tel que celui des essais cliniques ou celui des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) de cohorte ou nominative.
En 2020, l’Hydroxychloroquine a été inscrite sur liste. Cela signifie que ce médicament ne peut plus être dispensé sans prescription médicale. Cette décision n’est pas une anomalie, elle est au contraire une correction d’anomalie. De même, réserver cette prescription à certains spécialistes n’est pas une décision inédite ciblant spécifiquement et uniquement l’Hydroxychloroquine : la prescription restreinte concerne d’autres médicaments dont certains sont, en plus, réservés uniquement à l’usage hospitalier. Il y a lieu de rappeler ces faits.
Une différence de traitement
Mais, l’exigence et la rigueur opposées à l’Hydroxychloroquine contraste terriblement avec les libertés accordées à d’autres médicaments. La différence de traitement est saisissante.
Un vaccin promu avant même sa naissance : avant la connaissance de son rapport bénéfice/risque
En premier lieu, remarquons que le vaccin attendu, censé protéger contre cette maladie, est déjà promu, vendu, dans les médias ; pourtant, nous n’avons encore aucune donnée validée et vérifiable sur son rapport bénéfice/risque : sur ladite preuve clinique réclamée avec insistance, et c’est peu dire, à l’équipe marseillaise.
Un cas d’école
En deuxième lieu, nous souhaitons rappeler quelques faits marquants, non exhaustifs, concernant un autre médicament censé prévenir la survenue d’un type de cancer chez les femmes ; un cas d’école. Un ministre de la santé annonce son remboursement alors même que la commission de la transparence de la haute autorité de santé (HAS) n’a pas encore rendu son avis sur le rapport bénéfice/risque. Une fois rendu, l’avis de cette autorité affirme que la preuve clinique de l’efficacité de ce médicament, dans la prévention du cancer en question, n’est pas apportée et que des incertitudes demeurent ; que ce cancer a commencé à diminuer avant l’arrivée de ce médicament. Une revue indépendante confirme que cette efficacité n’est pas démontrée, qu’elle est simplement hypothétique. Ce médicament obtient pourtant l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Lors de la publicité faite pour ce produit, une manipulation de l’information est relevée par l’agence française de sécurité sanitaire ; puis notée dans le journal officiel de la République française (JORF). Cette publicité est interdite. Mais, la promotion de ce produit se poursuit par d’autres moyens : certaines célébrités médicales, sociétés savantes, etc. qui oublient de signaler, au public, leurs liens et conflits d’intérêts. Parmi ces personnalités, figure un pédiatre qui a déjà été condamné par la chambre de discipline de la première instance de l’ordre des médecins (nous ignorons s’il a interjeté appel de cette décision). Le juge ordinal a prononcé « la sanction de l’avertissement » à son encontre : il considère qu’en violation des obligations de l’article L.4113-13 du code de la santé publique, ce médecin « n’a pas fait mention de ses liens d’intérêt, qui sont patents » avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques. L’association qui a porté plainte auprès de l’ordre reprochait aussi à ce médecin d’avoir « tenu des propos mensongers » sur les produits dont il faisait la promotion, mais le juge ordinal considère « qu’à supposer même qu’ils seraient mensongers, ainsi qu’il est prétendu, les propos en cause ne sauraient être regardés comme constitutifs d’un manquement déontologique susceptible d’être sanctionné disciplinairement ». Un groupe de médecins et pharmacien indépendants tente de répondre de façon utile et contradictoire, en exigeant notamment cette même preuve clinique réclamée, avec acharnement, au directeur de l’IHU et en sollicitant un moratoire ainsi qu’une enquête parlementaire. Seuls quelques médias acceptent de parler de cette réponse contradictoire. Un journaliste ose même qualifier ces praticiens indépendants de « terroristes ». Pis encore, une autre commission de ladite HAS, distincte de la commission de la transparence, décide de généraliser l’administration de ce médicament aux garçons ; elle lance alors une consultation publique, mais les professionnels de santé sont exclus : ils n’ont pas le droit de participer directement à cette consultation en donnant leur avis sur le rapport bénéfice/risque de ce produit alors même qu’ils engagent leur responsabilité. Dans son communiqué publié à cette occasion, lorsqu’elle évoque le bénéfice escompté de ce médicament, cette HAS utilise le conditionnel : un signe de doute et de prudence. L’organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les États à suspendre ce projet chez les garçons. Mais, ce produit continue de prospérer. Des expérimentations sont même menées en milieu scolaire. L’obligation d’une information claire, loyale et appropriée ainsi que celle du recueil d’un consentement libre et éclairé des destinataires de ce médicament ne sont pas respectées. L’information délivrée au public n’est pas équilibrée.
Pour le surplus
En troisième lieu, de nombreux autres médicaments sont régulièrement mis sur le marché, parfois selon une procédure accélérée devenue de plus en plus fréquente, alors qu’ils n’apportent rien de nouveau ; alors que le rapport bénéfice/risque n’est pas suffisamment évalué. Certains de ces produits sont même plus dangereux qu’utiles. La revue indépendante Prescrire publie chaque année la liste de ces médicaments à écarter. Pourtant, ces produits continuent de sévir.
Oui, ce qui est refusé à l’IHU de Marseille est permis, toléré, accepté pour d’autres.
Le contexte : un élément constitutif du médicament
Mais, contrairement aux autres qui prennent quelques libertés avec la santé des gens alors qu’ils se trouvent dans un cadre de fonctionnement normal, de paix, qui ne requiert aucune urgence, l’équipe du professeur Raoult, elle, à sa décharge, peut prétendre à des éléments pour le moins exceptionnels : nous voulons parler du contexte qui a conduit cette équipe à emprunter une telle voie inhabituelle. Nier ce contexte reviendrait à amputer la définition même d’un médicament de l’un de ses éléments essentiels. Nous savons qu’un médicament va de pair avec son environnement : la contextualisation du traitement proposé au patient semble presque aussi déterminante que le principe actif lui-même. Qui peut oser contester l’efficacité du placebo et remettre en cause l’effet nocebo dans certaines situations ?
Le contexte concernant l’Hydroxychloroquine mérite donc d’être rappelé : un microbe invisible et jusqu’alors inconnu, une alerte mondiale, une situation d’« urgence », même de « guerre » selon les termes du président de la République lui-même, une communication au ton macabre de façon quotidienne, des centaines de morts par jour, un État dépourvu des moyens élémentaires de protection, des professionnels de santé exposés au risque et insuffisamment protégés, des informations contradictoires voire inexactes diffusées, une incertitude, une peur injectée dans les esprits, la peur de la mort, le refus même de la mort, mais uniquement de cette mort liée à la covid-19, un confinement généralisé, une garde à vue sanitaire de toute la population, des atteintes à certaines libertés fondamentales, presque toutes les activités sont mises en berne, tous les calendriers sont perturbés, une méconnaissance des autres déterminants de la santé, l'oubli de ce qu'est la définition de la santé selon l'organisation mondiale de la santé (OMS) : un « état de complet bien-être physique, psychologique et social », le corps humain est vidé de son âme et isolé de son environnement social, les savants dictent le rythme de la vie, notre corps appartiendrait à la nation, une activité antivirale in vitro et un effet anti-inflammatoire de cette molécule (principe actif), une présomption simple d'efficacité sur ce nouveau virus et un commencement de preuve, une absence de solutions autres, une information déjà effectuée auprès du principal concerné : le patient, le public.
Un exemple pédagogique de pharmacologie sociale : peut-être le lieu d’une conciliation possible
Le ressenti du patient compte. Il a même été réhabilité par la HAS lors de l’autre et récente affaire : celle concernant le Lévothyrox:registered:. Ce ressenti est devenu l’un des critères d’évaluation du médicament. La personnalité du professeur Raoult, sa conviction affichée et sa volonté mise en œuvre de façon énergique jouent un rôle significatif aux yeux des patients, dont certains élus.
Au fond, cette affaire Hydroxychloroquine vient révéler ce qu’est la pharmacologie sociale. La prise en compte de cette nouvelle dimension de la pharmacologie pourrait contribuer à la conciliation entre les pro-Hydroxychloroquine et les anti-hydroxychloroquine. La pharmacologie sociale prend en compte la perception que le public se fait de tel ou tel médicament. Cette perception comprend une part d’irrationnel d’un point de vue scientifique. Cette pharmacologie sociale vient concurrencer les autres dimensions, plus classiques, de la pharmacologie : pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique, pharmacovigilance, pharmacogénétique, pharmacologie boursière… Cette nouveauté est là, sous nos yeux. Elle devient de plus en plus macroscopique, de plus en plus visible, dans le paysage sanitaire à travers plusieurs affaires concernant tel ou tel médicament. Cette dimension est créée, exprimée de façon implicite ou expresse, par le principal concerné : le patient. Il y a lieu de ne pas la négliger, et encore moins la mépriser. La situation amène donc à s’interroger sur la place de cette nouvelle donnée : de son interaction avec les autres pharmacologies. L’entre-soi semble relever d’une époque révolue.
Un filtre académique et des autorités ad hoc discrédités
Il est reproché à l’IHU de Marseille de ne pas avoir respecté le filtre académique. Il y a lieu de s’interroger sur l’efficacité, la sécurité et le coût d’un tel filtre. L’exemple suivant est édifiant. Il date de quelques jours. The Lancet, l’une des revues scientifiques les plus prestigieuses avec comité de lecture, et elle n’est pas la seule, vient de publier une étude censée démontrer un rapport bénéfice/risque défavorable pour l’Hydroxychloroquine. Sur la base de cette publication, le ministre des solidarités et de la santé, qui est aussi médecin, saisit un groupe d’experts. Ces derniers sont invités à rendre un avis au ministre sur le contenu de cette publication internationale. La décision tombe rapidement : la prescription de ce médicament doit cesser. Les médecins sont avertis voire menacés de sanctions. L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’arrêt des essais cliniques en cours ; l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) suit. Ces essais sont stoppés. Mais, quelques jours après, suite aux observations formulées par des experts d’en bas, ladite revue The Lancet dénonce, elle-même, ce qu’elle vient de publier. Alors, les suiveurs suivent à nouveau, mais dans l’autre sens cette fois : les essais cliniques peuvent reprendre. Il y a donc lieu de soulever les deux questions suivantes : ces experts d’en haut, placés dans toutes ces hautes instances, qui dictent au monde entier ce qui est bien et ce qui est mal pour notre santé, ont-ils lu l’étude publiée avant de rendre leur décision ? Si oui, ces experts seraient soit incompétents soit de mauvaise foi, soit les deux à la fois. Si non, pourquoi avoir accepté cette publication sans lecture sérieuse préalable ? Dans ces quatre cas, c’est, pour le moins, inquiétant pour la sécurité des populations. Le 4 juin 2020, nous apprenons que trois des quatre auteurs de cette publication, eux-mêmes, se rétractent. Un trou dans le filtre académique ? En réalité, la lecture critique d’une étude, d’un essai clinique, d’une publication… n’est pas accessible à tous les professionnels de santé, fussent-ils médecins, pharmaciens, experts désignés, etc. Par ailleurs, nous connaissons certains aspects, étrangers à la science, qui influencent sur la décision de publier des travaux de telle ou telle équipe dans telle ou telle revue.
L’éthique, la morale et la loi
Une autre question, d’ordre éthique, se pose : un médecin, qui bénéficie d’une indépendance professionnelle dans l’exercice de son art, doit-il respecter ce filtre académique incertain de façon absolue et quelles que soient les circonstances ?
Par ailleurs, ce protocole devrait-il être administré à toute la population alors que seulement une faible partie de cette population, avec des facteurs de risque et plus fragile, peut développer une forme grave de la covid-19 voire décéder à la suite de cette nouvelle maladie ?
L’éthique relève d’une sensibilité individuelle ; la morale, elle, s’inscrit dans une appréciation collective et notamment professionnelle. Par contre, la loi est générale et impersonnelle ; c’est elle qui régule les rapports dans une société.
Une conclusion

Une célébrité médicale, un expert d’en haut, une prestigieuse revue scientifique, un filtre académique, une voix d’autorité, un sondage d’opinions, une pluralité d’utilisateurs… ne sauraient être des critères sérieux d’évaluation indépendante d’un médicament. Nous le disons et nous l’écrivons de longue date, bien avant cette affaire hydroxychloroquine. À nouveau, la preuve est apportée. Cette fois, elle est visible et comprise par le principal concerné : le patient, le public. Pour l’instant, la preuve clinique attendue, permettant d’apprécier rigoureusement le rapport bénéfice/risque du protocole marseillais dans cette nouvelle maladie, n’est toujours pas livrée. Mais, le traitement spécial réservé à l’IHU de Marseille diffère de la souplesse habituelle accordée à d’autres ; et les comportements ciblant la personne de Didier Raoult nous semblent inappropriés.

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/06/covid-19-et-hydroxychloroquine-ce-qui.html
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ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1- - Page 7 Empty Re: ARTICLES du Dr Amine UMLIL du CTIAP de CHOLET -1-

Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 22:59

Le jeudi 21 mai 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

« Ségur de la santé » : l’hôpital public a besoin d’un choc structurel et non pas d’une nième réforme de circonstance





La mission principale d’un hôpital public est le soin.
À l’occasion d’une maladie nouvellement identifiée (Covid-19), provoquée par un nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), les professionnels de santé sont qualifiés de « héros ». Or en réalité, ces professionnels ne font qu’exercer leurs métiers respectifs. Ce qualificatif de « héros » nous paraît donc incompréhensible. Par ailleurs, cet actuel printemps viral a mis en évidence l’incapacité de l’hôpital public à gérer cette infection tout en maintenant son activité habituelle. La Covid-19 devient la première des urgences. Les autres pathologies, elles, auraient été reléguées à une position secondaire. Les autres décès, même quand ils sont évitables, seraient donc plus acceptables que ceux liés à la Covid-19.
Profitant de l’émotion suscitée par ce contexte, pour le moins étrange et exceptionnel, chez une population qui ne connaît pas bien le fonctionnement hospitalier, certaines voix tentent d’imputer cette incapacité de l’hôpital à un manque de moyens. La troupe met la pression sur l’exécutif. Or, là encore, et selon notre expérience acquise sur le terrain durant plus de vingt ans, de nombreuses preuves, vérifiables, démontrent que ladite incapacité hospitalière française n’est pas due uniquement à un manque de moyens.
Citons l’exemple suivant : un poste d’« assistant spécialiste » est vacant au sein de la pharmacie à usage intérieur (PUI) d’un hôpital public. Ce poste est financé. Les candidats ne manquent pas : ce type de poste est recherché par les jeunes pharmaciens qui terminent leur formation d’interne en pharmacie. Mais, le chef de service de cette PUI refuse de pourvoir ce poste. Dans le même temps, la sécurisation du circuit du médicament n’est pas mise en oeuvre. Et pour justifier cette inertie (absence de sécurisation de ce circuit), l’argument du manque de moyens est soutenu. Rappelons que le circuit du médicament génère près de 20 000 morts par an, dont la moitié est évitable car liée à des dysfonctionnements qui trouvent leur source notamment dans le non-respect de la loi.
Un manque de moyens ? Vraiment ?
Donnons un autre exemple : comment justifier donc les moyens utilisés pour organiser la fête de la musique dans les murs d'un hôpital ? Alors que des comptes rendus d’hospitalisation, attendus par des médecins généralistes, sont rédigés avec des semaines de retard par manque de temps de secrétariat médical ?
L’hôpital public souffre, avant tout, du désordre qui règne en son sein. Il est victime de la dispersion de ses moyens. Les intérêts catégoriels et personnels se sont substitués à l’intérêt général. Le choix des praticiens, appelés à participer à la direction de l’hôpital, se fait en fonction de leur aptitude à la soumission ; et non pas selon le contenu de leurs Curriculum vitae (C.V.). Les compétences importent peu : elles font même peur. Le directeur écarte tous ceux qui sont capables de lui apporter une contradiction utile. Le premier cercle du pouvoir ressemble à un conglomérat de clones. Des commissions, comités, assemblées qui prolifèrent. Des élections à la commission médicale d’établissement (CME), lorsqu’elles ne sont pas truquées, se font en fonction du copinage : alors que la loi exige une composition équilibrée de la CME où toutes les disciplines sont représentées, la CME se retrouve avec plusieurs anesthésistes, nombreux urgentistes… pendant que d’autres disciplines ne se voient attribuées aucun représentant. Les « amis » du Maire, ou d'autres politiques, bénéficient d’une immunité particulière. Un praticien hospitalier peut cumuler plusieurs responsabilités durant des décennies et jusqu’à son départ à la retraite : chef de pôle, chef de service, membre de droit de la CME, membre du directoire, membre du conseil de surveillance, etc. Le Seigneur, d'une dimension locale, peut même léguer son « domaine » à l’un de ses vassaux. La loi est souvent méprisée. Les organes de contrôle, de régulation et de sanction ne répondent même pas aux alertes émises par des praticiens hospitaliers. Pis encore, les auteurs de ces alertes sont placardisés, humiliés, voire « psychiatrisés ». Des syndicats gangrénés par la loi d’airain oligarchique ; et qui auraient même réussi à infiltrer certains Ordres professionnels. Etc.
Un turn-over incessant des praticiens hospitaliers et des démissions qui n’inquiètent personne.
La conduite des projets, pourtant validés par l’établissement lui-même, cède face à la paresse et à l’incompétence de certains planqués. Ces derniers sont assurés de l’avancement de leurs carrières qui se fait selon le nombre d’années effectuées, fussent-elles bien somnolentes, et non pas selon une évaluation du travail réalisé.
Les petites mains, elles, sont évaluées. Cette évaluation conditionne l’évolution de leur carrière. Le directeur, aussi, est évalué ; ainsi que les directeurs adjoints. Mais, pas les Seigneurs.
La règle devient : plus un praticien hospitalier veut s’investir dans l’intérêt de l’établissement et du patient, plus il risque de déranger le clan, plus il s’expose aux représailles.
Des pratiques sans intérêt supplantent des tâches fondamentales. Au sein d’un hôpital, un site intranet, conçu pour la coordination des vigilances sanitaires, a été approuvé par notamment la haute autorité de santé (HAS) lors des visites de certification de cet établissement. Désormais, cet outil, apprécié par les soignants, a été détourné vers d’autres finalités : informer sur la météo, donner une citation d’un auteur à lire (par jour), le menu au self, etc. Il s'agit d'une décision unilatérale d’un nouveau cadre faisant fonction de directeur de communication. Une décision qui vient anéantir plusieurs années de travail.
Une communication vers l’extérieur qui, souvent, s’apparente à de la propagande. Elle cherche à embellir l’image de la structure au mépris de l’évidence même. La « twiplomatie » hospitalière contribue à la désinformation et à la manipulation de l'opinion publique.
Ce qui manque à l’hôpital, c’est surtout l’effectivité de la norme. Et donc, la sanction des comportements individuels, déviants et récalcitrants, d’une minorité qui s’est approprié l’Institution hospitalière, tout en asservissant la majorité des praticiens ainsi que leur indépendance professionnelle.
Le hiatus se loge chez les détenteurs du pouvoir médico-administratif local ; et dans cette lutte entre les pouvoirs médical et administratif.
L’hôpital public a besoin d’un seul et vrai « chef » capable de diriger de façon impartiale et en se basant sur les preuves. Un arbitre au-dessus de la mêlée. Diriger n’est pas commander. Un management par les preuves à l’image d’une médecine fondée sur les preuves. Ce chef ne saurait concentrer tous les pouvoirs : le refus de la confusion des pouvoirs et de la tyrannie.
Aujourd’hui, le directeur d’un hôpital semble être le « dindon de la farce ». Il semble coincé entre le pouvoir médical, l’Agence régionale de santé (ARS) et le Maire.
D’ailleurs, le Maire devrait être le véritable représentant des usagers.
Actuellement, dans l’état des choses, donner plus d’autonomie à l’hôpital public reviendrait à encourager l’anarchie ambiante, devenue si familière.
L’hôpital public se portait mieux à l’époque des Préfets.
La présidence du conseil de surveillance devrait être confiée à un Magistrat de la chambre régionale des comptes, par exemple.
Les conflits, impliquant l’hôpital public, devraient relever du droit commun ; et non pas de ce privilège de juridiction administrative, pourvoyeur de l’impunité des dirigeants.
Une bonne gestion des deniers publics n’est pas incompatible avec la qualité des soins. Les bonnes pratiques, dénuées de tout lien ou conflit d’intérêts, génèrent des économies substantielles.
Notre réflexion nous conduit à dire que l’hôpital public a plutôt besoin d’un choc structurel et d’une nouvelle approche culturelle. Ceux qui douteraient sont invités à lire nos précédentes réflexions publiées depuis au moins 2006.
Par conséquent, à l’occasion du futur « Ségur de la santé », nous envisageons de soumettre au Président de la République une liste argumentée de propositions nouvelles et indépendantes.

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/05/segur-de-la-sante-lhopital-public.html

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Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 23:01

Le jeudi 9 avril 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

Combien de patients, traités (durant une période relativement longue) par l’Hydroxychloroquine ou la Chloroquine (pour d’autres pathologies), seraient-ils gravement touchés par le nouveau Coronavirus ?



La maladie (COVID-19), liée au nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2), récemment identifiée est à l’origine d’un débat sur l’efficacité - et sur les effets indésirables - de l’Hydroxychloroquine (PLAQUENIL:registered: ou autre) ou de la Chloroquine (NIVAQUINE:registered: ou autre) sur ce nouveau virus.
Ces médicaments sont déjà prescrits dans d’autres indications bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). C’est ainsi que selon le résumé des caractéristiques du produit (RCP), disponible notamment sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), ces indications sont les suivantes :
Les indications thérapeutiques du PLAQUENIL:registered: 200 mg, comprimé pelliculé sont :
« Traitement symptomatique d’action lente de la polyarthrite rhumatoïde ;
Lupus érythémateux discoïde ;
Lupus érythémateux subaigu ;
Traitement d’appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques ;
Prévention des lucites. »
Les indications thérapeutiques de la NIVAQUINE:registered: 100 mg, comprimé sécable sont :
« En parasitologie
Traitement curatif et préventif du paludisme ;
Il est nécessaire, lors de la prescription d’antipaludiques, de prendre en compte les recommandations des autorités sanitaires nationales et internationales concernant l’évolution des chimio-résistances.
En rhumatologie
Traitement symptomatique d’action lente de la polyarthrite rhumatoïde.
En dermatologie
Lupus érythémateux discoïde ;
Lupus érythémateux subaigu ;
Traitement d’appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques ;
Prévention des lucites ;
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée de chloroquine dans ces indications. »
La question est donc la suivante : parmi les patients traités, sans doute durant une période relativement longue, dans le cadre de ces indications thérapeutiques disposant d’une AMM, combien auraient eu une forme grave de la COVID-19 ?
L’hospitalisation est l’un des premiers critères de gravité si l’on se réfère à l’article R.5121-152 du code de la santé publique (concernant les effets indésirables présumés d’origine médicamenteuse).
Les bases de données de l’Assurance maladie ne pourraient-elles pas fournir la réponse ?
Cette réponse pourrait livrer des indices utiles susceptibles de présumer, ou non, de l’éventuelle protection, contre les formes graves de la COVID-19, que ces deux médicaments pourraient conférer à ces patients.
Cette cohorte potentielle de patients serait donc traitée dès le début d’une éventuelle contamination par le SARS-CoV-2 ; ce qui la place dans l’une des conditions de traitement recommandées par l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Marseille : à savoir dès le début des symptômes de la COVID-19 et avant l'aggravation de l'état des patients.
Le même raisonnement pourrait être appliqué à la cohorte des personnes habitant des pays exposés au paludisme et qui prennent ces médicaments pour lutter contre ce parasite.
Ces données pourraient aussi livrer des informations sur les éventuels effets indésirables enregistrés notamment dans le cadre de la pharmacovigilance.


Rappel :
« Nouveau Coronavirus. Sixième réunion - à distance - d’information indépendante destinée au public. « Un échange avec le public : des questions-réponses » » (Cliquer ici)

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/04/combien-de-patients-traites-durant-une.html
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Message par Gilbert Chevalier Dim 19 Sep - 23:02

Le jeudi 26 mars 2020, le Docteur Amine UMLIL a écrit:

Nouveau Coronavirus. Sixième réunion - à distance - d’information indépendante destinée au public. « Un échange avec le public : des questions – réponses »






Mise à jour du 7 avril 2020
Cette réunion, annoncée le 26 mars 2020, est prévue le samedi 11 avril 2020, à 15h.
Cette rencontre aura lieu sur Facebook : groupe « Conférences CTIAP Centre Hospitalier Cholet ».
Les personnes souhaitant participer à ce moment d’échange sont invitées à rejoindre ce groupe.


Article initial du 26 mars 2020

Actuellement, et depuis quelques semaines déjà, nous recevons de nombreuses questions qui émanent de plusieurs personnes résidant en France ou à l’Etranger. Ces personnes expriment aussi et notamment leur anxiété générée par le contexte actuel, pour le moins, exceptionnel.
Cette situation est liée notamment au nouveau Coronavirus (SARS-CoV-2 ; COVID-19) et aux informations diffusées à ce sujet.
En pareilles circonstances, l’information indépendante du public trouve ici sa pleine dimension. Elle pourrait aider à mieux appréhender la situation actuelle et à atténuer notamment les conséquences de l’isolement et de l’inégalité.
Le CTIAP du centre hospitalier de Cholet envisage donc d’organiser sa sixième réunion d’information indépendante destinée au public.
Le thème proposé est : « Un échange avec le public : des questions – réponses ».
Eu égard audit contexte, cette réunion ne pourra pas se faire selon les modalités habituelles mises en œuvre lors des cinq précédentes rencontres qui ont eu lieu au sein de l’hôpital de Cholet. Les comptes rendus de ces conférences, et des échanges enregistrés, sont d’ailleurs disponibles sur ce site : ils sont accessibles via notre dernier article, en date du 3 février 2020, relatif à la dernière réunion organisée ; de lien en lien, vous pouvez ainsi consulter tous ces documents depuis la première rencontre déclenchée en 2017 par l’« affaire LÉVOTHYROX:registered: ».
Cette sixième rencontre avec le public pourrait se faire à distance.
Il nous reste à trouver le moyen technique, notamment informatique, qui pourrait permettre au maximum de personnes de participer à cet échange en direct.
N’hésitez pas à nous faire part de vos éventuels avis et propositions sur cette idée.
En attendant, nous vous rappelons que plusieurs articles, concernant ce microbe et ce contexte, sont déjà disponibles sur ce site ; et notamment un dossier régulièrement mis à jour. Ces documents sont accessibles via notre dernier article, en date du 25 mars 2020, sur ce sujet.

Source : https://ctiapchcholet.blogspot.com/2020/03/nouveau-coronavirus-sixieme-reunion.html
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